21 mai 2025

1974, les chansons françaises de l'année : "J'ai dix ans"

Edith Piaf : "Correqu' et réguyer" : chanson de la semaine #151

Correqu' et réguyer, paroles de Marc Hély et musique de Paul Maye, par Edith Piaf, accompagnée de l'orchestre Wal-Berg (1937)

Francis Carco (1886-1958), poète et parolier en chansons

Francis Carco
est né à Nouméa en 1886, dans une famille bourgeoise, avec un père, Inspecteur des domaines de l'État, autoritaire et violent. Il passe son enfance en province à Châtillon-sur-Seine, puis à Villefranche-de-Rouergue. En 1910, Carco arrive à Paris pour rejoindre la bohème littéraire et artistique de Montmartre.  Au cabaret du Lapin Agile, il rencontre Pierre Mac Orlan qui le fait entrer dans le cercle des écrivains et poètes Apollinaire, Roland DorgelèsMax Jacob, et des peintres Picasso, Modigliani et Utrillo, ...
Ecrivain, poète, journaliste, critique artistique, homme de radio et parolier de chansons, Francis Carco est l'auteur d'une œuvre multiple et prolifique constituée de recueils de poésie La Bohême et mon Cœur , Chansons aigres doucesAu vent crispé du matin (1913), de romans : René-la caille (1914), L'homme traqué (1922), de biographies (sur Villon, Verlaine, Utrillo, Nerval,.. ), de reportages, de livres de souvenirs... et de chansons. 

21 avril 2025

Georges Brassens chanté en hébreu

Le capharnaüm #99 : Le jeune homme renonça à connaître l’explication de ce mystère. Il ôta l’écouteur et s’endormit.

François tira du dossier de son fauteuil le lecteur électrique et coiffa l’écouteur. La Compagnie Eurasiatique des Transports avait installé un de ces appareils sur chaque siège pour permettre aux voyageurs de lire la nuit sans déranger ceux de leurs voisins qui désiraient rester dans l’obscurité.
    Une plaque extensible, que chacun pouvait agrandir ou rapetisser au format de son livre, s’appliquait sur la page et, dans l’écouteur, une voix lisait le texte imprimé. Cette voix, non seulement lisait Goethe, Dante, Mistral ou Céline dans le texte, avec l’accent d’origine, mais reprenait ensuite, si on le désirait, en haut de chaque page, pour en donner la traduction en n’importe quelle langue. Elle possédait un grand registre de tons, se faisait doctorale pour les ouvrages de philosophie, sèche pour les mathématiques, tendre pour les romans d’amour, grasse pour les recettes de cuisine. Elle lisait les récits de bataille d’une voix de colonel, et d’une voix de fée les contes pour enfants. Au dernier mot de la dernière ligne, elle faisait connaître par un « hum-hum » discret qu’il était temps de changer la plaque de page.