17 février 2025

Alice - Come il mare (Rimbaud, Verlaine) : chanson #142

Alice - Samsara (Arecibo, 2012)
Come il mare [Comme la mer], par Alice et Mino Di Martino, d'après des fragments de poèmes d'Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine, librement adaptés en italien par Mino Di Martino, et Terra Di Benedetto




Questa sera mi sono chinato sul tuo sonno
E ho visto il tuo corpo casto dormire
Sul letto modesto
Mentre respiri come respira il giorno

Essere vivi
Delicata meraviglia
Tanto l'apparenza
È un fiore che reclina

Miseria di amarti
Mio fragile amore
Oh, sguardo chiuso
Che la mia morte fa l'eguale

Oh, bocca che ridi in sogno
Sulla mia bocca
Svegliati, presto, dimmi, l'anima è immortale?

Ho teso corde da campanile a campanile
Ghirlande da finestra a finestra
Catene d'oro da stella a stella
E danzo e danzo e danzo

Il tempo si è fermato
Non siamo più al mondo
Non c'è più alcun suono
Dobbiamo essere avari come il mare

Abbiamo tutti i talenti
Siamo maestri in alchimie
Sveleremo tutti i misteri
Sveleremo l'universo
Il nulla
Sveleremo tutti i misteri
Misteri religiosi, naturali
Morte
Nascita
Passato
Avvenire
Sveleremo l'universo
E il nulla

La felicità di riposare sul cuore di un amico
Il bisogno di piangere a lungo sul suo petto
Il desiderio di parlargli a bassa voce
La voglia di sognare ancora insieme
Di sognare ancora insieme, insieme

Abbiamo tutti i talenti
Siamo maestri in alchimie
Sveleremo tutti misteri
Sveleremo l'universo, il nulla
Ce soir je m'étais penché sur ton sommeil.
Tout ton corps dormait chaste sur l'humble lit,
Et j'ai vu, comme un qui s'applique et qui lit,
Ah ! j'ai vu que tout est vain sous le soleil !

Qu'on vive, ô quelle délicate merveille,
Tant notre appareil est une fleur qui plie !
O pensée aboutissant à la folie !


Va, pauvre, dors ! moi, l'effroi pour toi m'éveille.
Ah ! misère de t'aimer, mon frêle amour
Qui vas respirant comme on respire un jour !
O regard fermé que la mort fera tel !

Ô bouche qui ris en songe sur ma bouche,
En attendant l’autre rire plus farouche !
Vite, éveille-toi. Dis, l’âme est immortelle ? (1)

J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
des chaînes d’or d’étoile à étoile,
et je danse. (2)

Je suis mille fois le plus riche, soyons avare comme la mer.
Ah ça ! l’horloge de la vie s’est arrêtée tout à l’heure. Je ne suis plus au monde.(3)

J'ai tous les talents !




Je vais dévoiler tous les mystères : mystères religieux ou naturels, mort, naissance, avenir, passé, cosmogonie, néant. Je suis maître en fantasmagories.  (3)





Le bonheur de saigner sur le cœur d’un ami,
Le besoin de pleurer bien longtemps sur son sein,
Le désir de parler à lui, bas à demi,
Le rêve de rester ensemble sans dessein ! (4)

(1) Paul Verlaine, Vers pour être calomnié
(2) Arthur Rimbaud, Illuminations, Phrases
(3) Arthur Rimbaud, Une saison en Enfer, Nuit de l'Enfer
(4) Paul Verlaine, Parallèlement, Lunes, Explication


Notes de pochette : 
Liberamenete tratto da [librement adapté de]:
Arthur Rimbaud : Une saison en Enfer, 1873; Nuit à l'Enfer - Illuminations 1886, Une matinée couverte...
Paul Verlaine : Jadis et naguère, 1884 ; Vers pour être calomnié - Parallèlement, 1889; Explication

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