29 mai 2007

L'ENSEMBLE DE CLARINETTES DU CONSERVATOIRE DE BESANCON EN CONCERT

sous la direction de Christian Peignier
A la Médiathèque de Dole
Jeudi 31 mai 20H30
Entrée gratuite


PROGRAMME

Prélude
*Suite Klezmer de Alexis CIESLA
Par l’ENSEMBLE DE CLARINETTES DE DOLE

1ère Partie
*Concerstück n°2 pour clarinette, cor de basset et piano de Félix MENDELSSOHN-BARTHOLDY
Solistes : Benoît TRAPEZAROFF clarinette, Célia DALLO cor de basset, Catherine LOURY, piano.
*Carnix de Serban NICHIFOR
Soliste : Didier VALLOT
*Sextuor de L. van BEETHOVEN arrangé pour Quintette de clarinettes
Nelson MALLEUS, Marie MARBACH, Antonin CANIPAROLINI, Guillaume MANGIN
*Ludus miror de P HINDEMITH pour clarinette et violoncelle
Thomas BULLE clarinette, Marie GILLY violoncelle
*Trio pour violoncelle, clarinette et piano de J BRAHMS (Extrait)
Marie GILLY, violoncelle, Didier VALLOT,
clarinette et Alexandre LOCATELLI, piano.
*Bug de B MANTOVANI
Benoît TRAPEZAROFF
*Quatre Pièces de BERG
Nelson MALLEUS clarinette
Lucas MALLEUS piano

2ième partie
ENSEMBLE DE CLARINETTES DU CONSERVATOIRE NATIONAL de REGION Du Grand Besançon
*Canzone de Giovanni GABRIELI 1608
*Sérénade en mib, K.375, Allegro final de W A MOZART
*Sonate en la mineur de B MARCELLO
soliste Célia DALLO clarinette contrebasse
*Partita de FARKAS
*Les Discussions invraisemblables du Salem’s bar à Brooklyn de Nelson MALLEUS
*« Bandonéon and Co » de Nelson MALLEUS

Les Caves font leur concerto

Les Caves sont un lieu de répétitions, mais aussi un lieu de formation, de découverte et de perfectionnement. Chaque année un programme de musiques actuelles extrait du travail de l’année est présenté à un nombreux public que la salle de la Fabrique ne pouvait plus contenir. C’est donc la scène du théâtre qui sera le lieu du succès pour la version 2007. Entrée libre.
Samedi 2 juin 2007, 21 H
Théâtre Municipal de Dole

Chiara Banchini et l'Ensemble 415 en concert le 17 juin à Dole


28 mai 2007

Les sites de recommandation musicale passés au test

Si vous aimez écouter ceci..., peut-être aimerez-vous écouter cela...
A lire sur Ratiatum, un dossier réalisé par Cédric Ledauphin consacré aux services de recommandation musicale.
"Ces derniers temps, les services en ligne de recommandation musicale ont
fleuri à grande allure sur le net. Depuis que le net s'est aperçu de
l'efficacité du modèle de marketing one to one promu par Amazon, la médiation
culturelle dopée aux lignes de codes est en pleine effervescence. On annonce
déjà le glas des prescripteurs culturels traditionnels (radios, magazines
spécialisés, TV, DJ...), et on fait passer la presse spécialisée pour des
dinosaures dont le Web 2.0 aurait eu raison."


Sont ainsi passés au banc d'essai : Lastfm, MyStrands, iRate, Soundflavor, TuneGlue, OWL, Musicovery, The Filter, Musicplasma, iLike, Goomba, Radio.blog.club, Finetune. Le célèbre site Pandora est absent de cette sélection car il n'est désormais plus accessible hors des Etats-Unis (voir la lettre de son créateur Tim Westergren). Dommage, car c'est une innovation construite sur une base musicologique plutôt sérieuse et consistante.
http://www.ratiatum.com/dossier4954_Services_de_recommandation_musicale_le_MEGA_dossier.html

Sur le même sujet : la version française du blog Techcrunch avait consacré, en février dernier, un article aux sites de musique 2.0., le blog Affordance parle aussi de Musicovery dans un de ses derniers billets.

La censure d'Internet à travers le monde

L' OpenNet Initiative, abrégée ONI, est un projet visant à étudier le filtrage de l'internet et les pratiques de sa surveillance par les différents états. Ce projet emploie de nombreux moyens techniques, ainsi qu'un réseau international, afin de déterminer l'étendue et la nature des programmes gouvernementaux de filtrage d'internet.
http://opennet.net/

"L'OpenNet Initiative (ONI) fait régulièrement parler de lui. Cet organisme, regroupant des chercheurs canadiens, américains et britanniques vient de publier une étude pointant du doigt 25 pays qui continuent à appliquer une censure d'Internet, pour des raisons économiques, politiques ou sociales."
Le Monde, Olivier Dumons, 21 mai 2007

Sur le site OpenNet Initiative on peut consulter la carte du monde où apparaît pour chaque pays le niveau de filtrage en fonction de quatre critères : "politique, "social", "conflit / sécurité", "outils Internet"

Global Internet Filtering Map

27 mai 2007

Des laboratoires pour inventer la bibliothèque du futur

Les bibliothécaires danois inventent les nouveaux services et les nouveaux espaces de la bibliothèque de demain
Découvert grâce à un article du blog Bibliobsession, le film suivant présente de nouvelles visions pour la bibliothèque du futur. Ces réalisations seront présentées à l'occasion d'une conférence qui aura lieu en juin prochain à Århus (Danemark) (http://www.aakb.dk/sw1379.asp)
Transformation Lab - Prototyping the Future


http://www.elevations.dk"
(source : http://www.youtube.com/watch?v=TpFO_L_jA1c)


Cinq laboratoires sont présentés, pour cinq domaines d'activité :


  • Littérature,
  • Actualité,
  • Musique,
  • Exposition d'art contemporain,
  • Espaces de rencontre et de convivialité

Comment on le voit, et ça fait plaisir, la musique n'a pas été oublié dans cet exercice prospectif, avec la proposition de lieux pour jouer ensemble et de lieux pour apprendre un instrument.
Les bibliothèques des pays du Nord de l'Europe sont souvent à la pointe de l'innovation en ce qui concerne l'accueil des publics et l'offre de nouvelles ressources et de nouveaux services aux usagers.
On avait déjà pu découvrir la richesse de la réflexion qui se développe dans ce domaine lors du colloque organisé par la bibliothèque du Haut-Rhin à Colmar en 2005 "Imaginer la bibliothèque du futur" où Rob Bruijnzeels de l'Association des bibliothèques publiques néerlandaises ( NBLC) avait exposé le projet bibliotheek 2040.
A consulter également la présentation de Xavier Galaup (Lille 2007) : "Demain, la bibliothèque musicale dans un environnement numérique".

Le Web 2.0 éphémère comme une bulle ?

"La Silicon Valley change à nouveau pour le pire"
Lu sur la version française du blog Techcrunch, un article de Michael Arrington (traduit) qui perçoit un changement d'état d'esprit dans la Silicon Valley (baie de San Francisco): l'esprit d'innovation laisse de plus en plus sa place à la recherche pure et simple d'un enrichissement rapide. Ainsi chaque jour, des dizaines de startups proposent des services souvent gadgets ou redondants (Twitter est citée comme l'exemple de ces nouveaux services futiles). L'actualité liée aux nouvelles technologies est prise dans une spirale et devient de plus en plus difficile à suivre par les journalistes et les chroniqueurs spécialisés.
Une conjoncture qui pourrait rappeler celle du début des années 2000 où on assista à l'effondrement de ce que l'on appelait alors la "nouvelle économie".

György Ligeti : "Le Grand Macabre" : disque de la semaine


«Je suis né en Transylvanie et suis ressortissant roumain. Cependant, je ne parlais pas roumain dans mon enfance et mes parents n’étaient pas transylvaniens. [...] Ma langue maternelle est le hongrois, mais je ne suis pas un véritable Hongrois, car je suis juif. Mais, n’étant pas membre d’une communauté juive, je suis un juif assimilé. Je ne suis cependant pas tout à fait assimilé non plus, car je ne suis pas baptisé.»

Compositeur d’origine hongroise, György Ligeti est mort en 2006 à l’âge de 86 ans
Né en Roumanie en 1923, Ligeti fait ses études musicales d’abord à Kolosvar puis à Budapest, auprès de Ferenc Farkas et de de Sandor Veress et restera toujours extrêmement marqué par l’œuvre et la démarche de collectage ethnomusicologique de Bela Bartok. Pendant la guerre contraint de porter l’étoile juive, il est incorporé dans une compagnie de travail obligatoire. En 1944, il s’évade, échappant de justesse à la déportation. Après la Guerre, il devient professeur d'harmonie, de contrepoint et d'analyse au Conservatoire de Budapest, Ligeti quitte la Hongrie en 1956 au moment de l’arrivée des chars russes. Il s’installe en Allemagne de l’Ouest puis en Autriche. Il concrétise son rêve de rencontrer et collaborer avec les plus grands compositeurs de l’avant-garde musicale qui se réunit alors à Darmstadt.

«Jusqu’en 1952, je ne savais pas qu’il existait une musique électronique, une musique sérielle, et en Amérique un compositeur appelé John Cage... Il faut comprendre ce qu’était alors la situation de la Hongrie. Nous étions totalement isolés. Une seule ouverture: les postes de radio allemands; ils étaient brouillés, mais, grâce à eux, je suis arrivé à entendre tout de même des pièces de Messiaen, Fortner, Henze, puis de Boulez, Stockhausen et Nono.»

Avec Stockhausen, il réalisera trois œuvres électroniques : Glissandi (1957), Artikulation (1958), et Pièce électronique no 3 (1958). Loin des dogmes et des chapelles esthétiques, Ligeti poursuivra son travail de composition avec des pièces instrumentales et vocales où se définira un style original, mariage de musique d’inspiration populaire et de modernité savante, de statisme et de rupture, de sérénité et d’angoisse, de gravité et d’humour : Atmosphères (1961), Volumina pour orgue (1962), Aventures (1962), Requiem (1963-1965), Concerto pour violoncelle (1966), Lux Aeterna (1967), Lontano (1967), Continuum pour clavecin (1968), Deuxième Quatuor à cordes (1968), Trio pour violon, cor et piano (1982), Études pour piano (1985-1990), Concerto pour piano (1988), Concerto pour violon (1990).
Dans les années 70, Ligeti travaille à une œuvre de théâtre musical « Le grand macabre » (d’après la pièce de Michel de Ghelderode) qui sera jouée à Stockholm en 1978.
Il remaniera l’œuvre dans les années 80, pour plus de cohérence et de concision, et en fera un véritable opéra qui sera donné au théâtre du Chatelet en 1998.
Le Grand Macabre, à la manière du Père Ubu d’Alfred Jarry, est une farce caustique et grotesque sur le pouvoir totalitaire (que Ligeti a subi par deux fois) montré dans son absurdité, sa bêtise et sa rage mortifère.
Nous sommes à Breughelland (cf Breughel, Le triomphe de la mort), pays entièrement ruiné, où règne Nekrotzar, le Grand macabre « un personnage sinistre, douteux, démagogique. Dépourvu d’humour et pompeux, c’est un être d’une mégalomanie inébranlable ». Le livret se distingue par sa grande crudité de langage, Ligeti revendiquant «un monde rabelaisien, plein d'obscénités, sexuelles et scatologiques».

«Seul l’esprit créateur qui se renouvelle peut éviter et combattre ce qui est raide et figé, le nouvel Académisme. Ni le repos ni le retour en arrière ne sont possibles sans succomber à l’illusion d’un terrain ferme qui n’existe pas» (Ligeti, à propos du Grand Macabre ).

György Ligeti "Le Grand Macabre : opéra (version 1997)" avec Sibylle Ehlert, Laura Claycomb, Charlotte Hellekant... [et al.] ; Philharmonia Orchestra ; Esa-Pekka Salonen. - Sony Classical, 1999. - Enr. à Paris au Théâtre du Châtelet en février 1998

Bibliographie : Le Grand Macabre, L’Avant-Scène Opéra, Bimestriel n°180, nov-déc. 1997

24 mai 2007

La défense de la neutralité sur le net : vidéo de la semaine #14

"Encore une vidéo en anglais non sous-titrée?"
Oui, désolé.
Dans cette vidéo d'une dizaine de minutes, il est question de ces nouveaux réseaux de médias que sont l'Internet et le World Wide Web et de la vigilance que l'on doit exercer pour qu'ils restent libres, neutres et indépendants. Les médias traditionnels tels que l'édition, la presse, la radio et la télévision sont exposés à des effets de monopole ou de concentration. Les auteurs de la vidéo expliquent la nécessité de ne pas laisser les câblo-opérateurs et les fournisseurs d'accès à Internet construire des systèmes fermés et propriétaires. Systèmes où les possesseurs des tuyaux deviendraient également les éditeurs et les distributeurs des contenus qui y transitent. C'est le message que porte notamment Tim Berners Lee inventeur du Web et président du World Wide Web Consortium (W3C).

Human Lobotomy - Save the internet

http://www.youtube.com/watch?v=66PbSzwnLes
Sur les principes de "neutralité de réseaux" ou de "Network neutrality", on peut consulter les articles de Wikipedia en anglais et en français et le billet du blog "Moins bien que si c'était mieux..."

Nicolas Fargeix / Vincent Peirani, un brillant dialogue musical

Le public qui sortait du concert de Nicolas Fargeix (clarinette) et de Vincent Peirani (accordéon), ce mardi soir, avait un air paisible et détendu qui disait que l'on venait de passer un bon moment.
Car les deux musiciens n'ont pas seulement montré, même si ce fût vraiment le cas, leur évidente virtuosité. (A cet égard, leurs parcours sont déjà de belles cartes de visite.) Ce qui se manifestait d'abord et surtout, c'était une grande complicité dans le duo, dans un échange facile comme un dialogue entre amis avec l'envie de communiquer ce plaisir de l'écoute et du jeu avec le public. Il est évident que ces deux jeunes musiciens ont une place de premier plan dans le paysage musical au milieu des plus grands.
Vincent Peirani a un disque en projet, on peut retrouver sa discographie sur Myspace.

Une soirée pétillante comme le verre de l'amitié que l'on a partagé ensuite avec le public et les musiciens pour prolonger la rencontre.