La musique classique iranienne (Khonyâ-ye Bâstâni Irâni)
Préambule
Ces derniers jours, un nouveau docteur Folamour entretient la douce menace de faire siffler les bombes sur une autre région de grande culture, et à l’inestimable patrimoine archéologique. Oubliant ou feignant d’oublier que l’Iran, comme son voisin arabe, l'Irak, a accueilli sur son territoire, et à l’aube de son histoire, le berceau de la civilisation assyro-babylonienne. Oui, Suse, ville ancienne du sud-ouest de l’Iran est l’une des plus anciennes agglomérations connues à mériter le titre de ville. Fondée vers 4000 avant J.-C., Suse, capitale de l'Empire Elamite, était la ville voisine et rivale de Babylone. La Mésopotamie entre le Tigre et l'Euphrate, Sumer, la cité d'Ur, la région même où fut inventée l’écriture… ça peut évoquer quelques souvenirs de cours d'histoire de collège.
Il est certainement nécessaire de rappeler que la Perse, carrefour entre l’Asie, et le Moyen-Orient fut, à l’époque du Moyen-Âge chrétien et jusqu’au XVIe siècle, un intense foyer où prospérèrent les Sciences, les Lettres et les Arts, devançant et instruisant l’Europe, grâce aux travaux érudits de mathématiciens, de philosophes et de poètes... tels que al-Khuwārizmī (783-825), Al-Biruni (973-1048), Avicenne (980-1037)...
Quelques données sur l'Iran :
Superficie : 1 650 000 km2 (superficie de la France : 675 000 m2)
Population : 68 700 000 habitants
Capitale : Téhéran
Langue : Perse (langue indo-européenne)
Sur l'histoire de la musique classique iranienne
« Aucun témoignage tangible ne nous est parvenu sur l’art musical des premières civilisations installées sur le plateau iranien. L’empire perse des Achéménides (550 à 331 avant J.-C.) avec toute sa grandeur et sa gloire [dont témoignent les ruines de Persépolis], ne nous a laissé que très peu d’éléments susceptibles de révéler le contenu de sa vie musicale. Hérodote mentionne les rituels religieux des Zoroastriens, qui comportaient des hymnes chantés. Xénophon, dans son Cyropedia parle des musiques martiales et cérémonielles de l’Empire.
Les premiers documents qui nous renseignent véritablement sur la musique persane datent de la période des Sassanides (226-652 après J.-C.) […] Des musiciens de cette période, les noms de Ramtin, Bamshad, Nakisa, Azad, Sarkash et Barbod nous sont restés. On attribue [à ce dernier] l’invention du système musical comprenant sept structures modales connues sous le nom de « modes royaux » (khosrovani), trente modes dérivés (lahn) et trois cent soixante mélodies (dastan) qui correspondent apparemment avec le nombre de jours dans la semaine, le mois, l’année du calendrier sassanide.
La conquête de l’empire perse par les Arabes se situa vers le milieu du septième siècle. Après l’avènement de la dynastie Abbassi (de 750 à 1258) le siège du Califat fut transféré de Damas à Bagdad (anciennement territoire perse). A partir de ce moment, les musiciens et les savants perses jouèrent un rôle déterminant dans la formation et le développement de la culture islamique orientale. […] Nombreux sont les musicologues et les théoriciens de la musique qui nous ont laissé d’importants ouvrages, […] les plus importants Abu Nasr Farabi (872-950), Abu Ali Ebne Sina (980-1037), Safia Armavi (mort en 1257), Qotbaddin Shirazi (mort en 1310), Abdalgader Maraqui (mort en 1434) ont abondamment écrit sur la théorie et les aspects acoustiques et esthétiques de la musique. Depuis la seizième siècle […] rien de substantiel n’a été écrit. Jusqu’à ce jour, […] la musique persane est avant tout un art d’exécution et d’interprétation.
Traditionnellement, l’ensemble du système musical persan, le radif, comporte douze principes : sept dastgah (structures modales fondamentales) et cinq avaz (modes dérivés) Chaque dastgah et avaz comporte plusieurs gushé. Chaque gushé représente un schéma mélodique à partir duquel le musicien peut improviser. Ainsi donc le répertoire modal bien que relativement limité permet de diversifier à l’infini la manifestation musicale proprement dite.[…] »(Texte de Hormoz Farhat)
Les instruments de la musique classique iranienne
On distingue trois familles d'instruments de la musique classique iranienne : les cordes, les percussions et les vents.
Les instruments à cordes
Barbat, oud
Ud est le nom arabe de l’ancien instrument persan barbat. C’est un luth avec de neuf à onze cordes.
Dôtar (ou dutar), luth à long manche et à deux cordes. L'instrument est également joué au Turkménistan, situé au Nord de l'Iran et chez les Uyghurs, région de la Chine de l'Ouest.
Kamantché, vièle à quatre cordes
Kamânche, kamancheh, keman, kemanche, kamança ou kemânçe (en persan: کمانچه, « archet »)
Narges Dehghani
Santour, cithare trapézoïdale où soixante-douze cordes métalliques fixes (4 par note) sont tendues sur deux rangées de neuf petits chevalets. On accorde l'instrument au moyen d'une clef agissant sur les 72 chevilles. Le musicien frappe les cordes avec de fines baguettes de noyer ou de buis appelées mezrab (plectres).
Ardavan Kamkar, santour solo
Sétâr, instrument à cordes pincées, c'est un luth à quatre cordes de la famille du tanbur. Il est consisté d'une caisse de résonance ronde et bombée, en bois de mûrier, et d'un long manche en noyer. On pince les cordes avec l'ongle de l'index droit, utilisé en guise de plectre.
Hossein Alizâdeh, sétâr avec Dariush Zargari, tombak
Tanbur, très ancien luth à long col droit, a dû connaître plusieurs variantes. Le tanbur de Khorassân avait deux cordes. Aujourd'hui il a tantôt deux cordes, tantôt trois, et on le joue sans plectre avec les doigts de la main droite.
Aliakbar Moradi, tanbur solo
Târ, appartient à la famille des luths. Sa caisse de résonance à double renflement est en bois de mûrier, et la forme de sa table évoque deux cœurs réunis par les pointes. Cette table est en peau d'agneau. Le long manche est pourvu de vingt-cinq ligatures en boyau et de six cordes dont deux doubles. On en joue avec un plectre est un luth à six cordes. La chaude couleur sonore de l'instrument se marie particulièrement bien avec le zarb.
Sahba Motallebi, târ solo
Les percussions
Daf, grand tambour sur cadre à membrane unique. L'intérieur de son cadre porte de nombreux anneaux qui résonnent lorsqu'on frappe la peau ou que l'on secoue le tambour. Outre ses attaches avec la musique populaire kurde, le daf est un instrument très lié à la musique des confréries soufi des derviches.
Zarb, est le principal instrument de percussion de la musique savante persane. Ce tambour calice d’une seule pièce en bois est recouvert d’une peau de chèvre. Au XIIIe siècle, le grand poète mystique Djalâl-ud-Dîn Rûmî écrivait : "O Dieu, donne au musicien des doigts de sucre et pour le zarb, une main de fer!" "Zarb" est un mot arabe qui signifie "frappe" et les Persans lui donnèrent l'acception de "rythme", de "temps", de "tempo". Ce tambour est également appelé "Tombak" en raison des deux coups désignés par les syllabes "Tom" et "Bak", mais ce terme est devenu péjoratif.
Keyvan Chemirani, zarb solo
Les instruments à vent
Ney (ou nay), flûte en roseau, originaire d'Asie centrale, dont les plus anciennes formes datent de -3000 ans. Son nom persan signifie roseau
Kees van den Doel, ney solo
Discographie disponible à la médiathèque de Dole
Parvin Javdan and Zohred Bayat, chant ; with Avaye Doost Ensemble : “Rozaneh : introducing poems from Rumi, Aragui and Sayeh”, Erato, 2001
Rozaneh - en persan signifie « "rayon de lumière", "espoir" - est interprété par un groupe exclusivement composé de femmes. Parvin Javdan et Zohreh Bayat chantent des solos et duos, composés ou improvisés sur de la musique iranienne traditionnelle ou contemporaine, tout en s’inscrivant dans la tradition soufie. Les textes sont tirés de l’œuvre de poètes tels que Sayeh, Rumi et Aragui. Cet album débute par une pièce en dastgâh Isfahan (l'un des modes de la musique iranienne). Après quoi compositions et improvisations se succèdent en dastgâh Shür et Nava pour renouer enfin avec le dastgâh Isfahan. Ce voyage cyclique qui symbolise le retour auprès de l'être cher, nous fait entendre la parole de deux grands mystiques : Molavi (plus connu en Europe sous le noom de al-Rümï) et Fakhedin Aragui, poète soufidu XIIIe siècle. Tous deux évoquent les expériences mystiques qui vont de la nostalgie née de la séparation d'avec l'être aimé, à la joie extatique de l'union avec cet être.
Shahram Nazeri, chant ; Ali Reza Faiz Bashi Pour, tanbur, tambour ; Hafez Nazeri, daf, dohol “Mythical chant ”, Buda Musique, 2001
Cet enregistrement de Shahram Nazeri, une des plus grandes voix de la musique classique perse, est dédié à la culture kurde ; Les compositions de Ali Reza Faiz Bashi Pour et de Shahram Nazeri sont le fruit de quatre années de recherches vouées à la poésie et aux mélodies issues de la traditions orale du Kurdistan. Shahram Nazeri est né au Kurdistan iranien, dans une famille de musiciens. Sa faille étant d'origine kurde, il est très tôt sensibilisé à cette culture à laquelle il est attaché. Aujourd'hui, Shahram Nazeri est devenu un grand chanteur contemporain en Iran, il est souvent sollicité pour des concerts à travers le monde.
Djamchid, Keyvan et Bijan Chemirani : “ Trio de zarb ”, Al Sur, Média 7, 1998
Les Chemirani, père et fils ont puisé dans les rythmes traditionnels et dans ceux issus des poésies mystiques des XIe et XIIe siècles. Les rythmes et la poésie persane sont intimement liés. Sous forme de dialogue ou de discours croisés le paysage sonore se renouvelle sans cesse, passant de séquences graves et profondes à l’unisson à d’intenses polyrythmies, explorant les multiples possibilités mélodiques et timbrales de l’instrument.
Hossein Alizâdeh, târ, tanbur et sétâr ; Afsâneh Rassâ'i, chant ; Madjib Khaladj, tombak et daf “Musique iranienne : Sâz-é nô”, Buda Records, 1997. Enr à Paris en 1997
Hossein Alizâneh est né en 1951 à Téhéran. A l'issue de 25 années d'activité et de création, il est reconnu aujourd'hui comme l'un des pionniers les plus marquants de lamusique traditionnelle iranienne. Afsâneh Rassâ'i est une chanteurse iranienne avec un timbre de voix pur et sans effet se rattachant à une école authentique.
Sussan Deyhim “Madman of god : divine love songs of the persian sufi masters” CramWorld, 2000
« Cette collection de mélodies classiques empruntées au répertoire persan est basé sur la poésie de Rümi, Hafez et d’autres écrivains Soufis du 11e au 19e siècle. Ces pièces sont connues aussi bien par mes grands parents que par les jeunes de ma génération, elles représentent les chansons d’amour de la musique classique persane. » (SD). Née à Téhéran, Sussan Deyhim a commencé sa carrière comme danseuse dans la compagnie nationale de Ballet perse, puis dans la compagnie de Maurice Béjart, le ballet du 20ème siècle. Elle s'installe à New York en 1980, où elle mène une carrière à multiples facettes embrassant la musique, le théâtre, la danse, le multimédia, en collaborant vec des artistes majeurs de l'art contemporain.
Iran : Bardes du Khorassan : “Chants et luth dotâr ”, Ocora, Harmonia Mundi, 1998. Enr. en 1997. Texte de Ameneh Youssefzadeh
Le Khorassan est une région située au Nord-Est de l’Iran. Région stratégique, elle constitue une forteresse naturelle au cœur de l’Asie Centrale, en même temps qu’elle forme un couloir de communication entre les steppes et les contrées civilisées et peuplées du Proche-Orient. C’est par cette porte géographique que les Turcs (XIe s) puis Mongols (XIIIe s)entrèrent en Perse Les bardes appelés Bakhshsi sont des musiciens professionnels qui se produisent en groupe lors de réjouissances et de danses villageoises
Dariush Talâ'i, târ, setâr ; Mohammad Musavi, ney ; Kiâni Iran : Les maîtres de la musique traditionnelle . volume 1" Ocora : Harmonia Mundi, 1991. -Enr. à Téhéran en 1979. Texte Jean During
Djamchid Chemirani, zarb ; Madjid Kiani, santour ; Daryoush Tala’i, tar “ Musique iranienne ” Harmonia Mundi, 1977. - Texte du livret de Nelly Caron.
La musique iranienne, parvenue jusqu'à nous à travers la tradition orale, est avant tout une expression de sentiments, d'émotions, de "mouvements d'âme". Tantôt non mesurée, comme les récitatifs, tantôt très rythmée, elle fait alterner un caractère méditatif, voir une nostalgie de l'Absolu ....] C'est une musique monodique, modale, heptatonique, non tempérée, où les ornements et l'improvisation jouent un rôle important. Elle est basée sur douze systèmes modaux, les Avâz, dont sept sont particulièrement importants : les Dastgâh.
Jalil Shahnaz, tar ; Abdolvahhab Shahidi, ud, chant ; Asqar Bahari, kamanché ; Faramarz Payvar, santur. Hasan Nahid, nay ; Hoseyn Tehrani, Tmobak : “ Iran : Musique persane”, Ocora Radio France, Harmonia Mundi, 1987. - Enr. en 1971. Texte de présentation de Hormoz Farhat.
à venir : le chant persan et la poésie iranienne
20 septembre 2007
19 septembre 2007
La leçon de musique de Jean-François Zygel "Mozart" : DVD de la semaine
Jean-François Zygel, pianiste improvisateur, compositeur et pédagogue-né, nous raconte les secrets de la musique de Mozart, illustrant ses propos au piano et avec la participation du clarinettiste Paul Meyer et du Quatuor Ebène.
"Ce qui fait la grandeur de Mozart, c'est sa capacité infinie, sans cesse renouvelée, à nous faire partager l'intime, le délicat, le triste et le joyeux. Je ne m'explique pas ce miracle : oeuvre après oeuvre, jour après jour, une telle constance dans la qualité de l'expression, un tel pouvoir d'invention. Mais chez Mozart, l'on ne saisit pas toujours de prime abord cette invention. C'est que la grâce mélodique et ornemantale, la justesse et la finesse des dipositions harmoniques, l'élégance de l'instrumentation, la vie rythmique de son discours musical nous font oublier qu'il est aussi une infatigable imagination rhétorique et formelle.[...] Il subit et absorbe l'influence de Bach, de Haydn et de Haendel pour plus de riche contrapunctique, pour plus de force dramatique. La grandeur de Mozart, c'est d'avoir su masquer la permanence de l'invention par la grâce de l'expression." (Jean-François Zygel)
Wolfgang Amadeus Mozart : divertissement, solitude et transformation, la leçon de musique de Jean-François Zygel ; Paul Meyer, clar. ; Quatuor Ebène ; Stéphan Aubé, réal.. - Naïve, 2006. - 1 DVD vidéo (1h10 min.) + 1 CD (1h15 min.). - (La leçon de musique)
Dans cette collection sont également disponibles à la médiathèque de Dole :
>Joseph Haydn : Symphonie n° 103 "roulement de timbales"
>Félix Mendelssohn-Bartholdy : Les deux romantismes
>César Franck : L'expression par l'harmonie
>Claude Debussy : Le don de l'espace
>Dimitri Chostakovitch : Chants et danses de la mort
>Maurice Ravel : Le jardin féérique
>Gabriel Fauré
>Frédéric Chopin et la mélodie
>Bela Bartok
Jean-François Zygel a gagné cette année une reconnaissance méritée : Nouvel Observateur, ClassicNews, Libération / Ecrans, ResMusica
"Ce qui fait la grandeur de Mozart, c'est sa capacité infinie, sans cesse renouvelée, à nous faire partager l'intime, le délicat, le triste et le joyeux. Je ne m'explique pas ce miracle : oeuvre après oeuvre, jour après jour, une telle constance dans la qualité de l'expression, un tel pouvoir d'invention. Mais chez Mozart, l'on ne saisit pas toujours de prime abord cette invention. C'est que la grâce mélodique et ornemantale, la justesse et la finesse des dipositions harmoniques, l'élégance de l'instrumentation, la vie rythmique de son discours musical nous font oublier qu'il est aussi une infatigable imagination rhétorique et formelle.[...] Il subit et absorbe l'influence de Bach, de Haydn et de Haendel pour plus de riche contrapunctique, pour plus de force dramatique. La grandeur de Mozart, c'est d'avoir su masquer la permanence de l'invention par la grâce de l'expression." (Jean-François Zygel)
Wolfgang Amadeus Mozart : divertissement, solitude et transformation, la leçon de musique de Jean-François Zygel ; Paul Meyer, clar. ; Quatuor Ebène ; Stéphan Aubé, réal.. - Naïve, 2006. - 1 DVD vidéo (1h10 min.) + 1 CD (1h15 min.). - (La leçon de musique)
Dans cette collection sont également disponibles à la médiathèque de Dole :
>Joseph Haydn : Symphonie n° 103 "roulement de timbales"
>Félix Mendelssohn-Bartholdy : Les deux romantismes
>César Franck : L'expression par l'harmonie
>Claude Debussy : Le don de l'espace
>Dimitri Chostakovitch : Chants et danses de la mort
>Maurice Ravel : Le jardin féérique
>Gabriel Fauré
>Frédéric Chopin et la mélodie
>Bela Bartok
Jean-François Zygel a gagné cette année une reconnaissance méritée : Nouvel Observateur, ClassicNews, Libération / Ecrans, ResMusica
L'alphabet de David Lynch et la poétique du baby-talk de Julia Kristeva
En prolongement à la rétrospective des films de David Lynch et à l'introduction que nous avions proposé à l'univers musical du cinéaste, voici son deuxième court métrage réalisé après Six men getting sick (1967), The Alphabet.
C.R. : D’où vient l’idée de The Alphabet ?
D.L. : Peggy, la nièce de ma femme, a fait un cauchemar un soir, et elle s’est mise à réciter l’alphabet d’une manière très étrange. C’est un peu comme ça qu’a débuté The Alphabet. Le reste est vraiment inconscient.
C.R. : On sent clairement dans le film qu’apprendre est une expérience très déplaisante.
D.L. : C’est une menace. C’est une chose qu’on vous impose. C’est nécessaire, mais ce n’est pas agréable. J’ai été frappé par le fait qu’apprendre, au lieu d’être un processus heureux, se résume le plus souvent à un cauchemar, ça donne des rêves aux gens. The Alphabet est un petit cauchemar sur la peur liée à l’acquisition du savoir. (David Lynch, entretiens avec Chris Rodley, Cahiers du cinéma, 1998)
Allongez-vous et décrivez-moi votre troubleL'écrivain, philosophe et psychanalyste, Julia Kristeva met en lumière les liens du langage poétique et du prélangage. Son intervention brillante, parfois jusqu'à l'hermétisme rend presque utiles les sous-titres destinés au public anglophone !
Le Langage, cet inconnu. Une initiation à la linguistique, Points Seuil, 1969
La Révolution du langage poétique, Seuil, 1974
C.R. : D’où vient l’idée de The Alphabet ?
D.L. : Peggy, la nièce de ma femme, a fait un cauchemar un soir, et elle s’est mise à réciter l’alphabet d’une manière très étrange. C’est un peu comme ça qu’a débuté The Alphabet. Le reste est vraiment inconscient.
C.R. : On sent clairement dans le film qu’apprendre est une expérience très déplaisante.
D.L. : C’est une menace. C’est une chose qu’on vous impose. C’est nécessaire, mais ce n’est pas agréable. J’ai été frappé par le fait qu’apprendre, au lieu d’être un processus heureux, se résume le plus souvent à un cauchemar, ça donne des rêves aux gens. The Alphabet est un petit cauchemar sur la peur liée à l’acquisition du savoir. (David Lynch, entretiens avec Chris Rodley, Cahiers du cinéma, 1998)
Allongez-vous et décrivez-moi votre troubleL'écrivain, philosophe et psychanalyste, Julia Kristeva met en lumière les liens du langage poétique et du prélangage. Son intervention brillante, parfois jusqu'à l'hermétisme rend presque utiles les sous-titres destinés au public anglophone !
Le Langage, cet inconnu. Une initiation à la linguistique, Points Seuil, 1969
La Révolution du langage poétique, Seuil, 1974
18 septembre 2007
Florent Latrive : "Du bon usage de la piraterie" : livre de la semaine
"C'est un mouvement sorti de nulle part, mais qui est désormais présent partout dans le monde. C'est un mouvement qui vise à modifier dans l'esprit d'un public oublieux une idée familière et confortable. Cette idée veut que la propriété doit être protégée, que la culture et la connaissance peuvent être appropriées, et qu'en conséquence la culture et la connaissance doivent être protégées de la même façon que nous protégeons n'importe quelle propriété.[...]
Durant ces dernières décennies, cette vision erronée était inoffensive. Avec l'émergence des technologies numériques, il est désormais indispensable de la combattre. Car si ces technologies permettent un extraordinaire bouillonnement créatif et facilitent la circulation des savoirs, elles peuvent aussi être utilisées pour restreindre et contrôler la culture et la connaissance d'une façon qu'aucune société libre n'a jamais tolérée jusque-là. " extrait de la préface de Lawrence Lessig, fondateur de la licence Creative Commons.
Florent Latrive, Du bon usage de la piraterie : culture libre, sciences ouvertes, Exils, 2004 (Essais), 170 p.
L'ouvrage est consultable en ligne, il est aussi disponible au téléchargement gratuit (pdf)
On peut également l'écouter en ligne sur Incipit Blog.
Sur ce thème de la musique libre, le site Clubic propose un guide pratique simple et clair présentant la licence Creative Commons, les sites Dogmazic et Jamendo, et quelques artistes ayant choisi ce mode de diffusion.
Durant ces dernières décennies, cette vision erronée était inoffensive. Avec l'émergence des technologies numériques, il est désormais indispensable de la combattre. Car si ces technologies permettent un extraordinaire bouillonnement créatif et facilitent la circulation des savoirs, elles peuvent aussi être utilisées pour restreindre et contrôler la culture et la connaissance d'une façon qu'aucune société libre n'a jamais tolérée jusque-là. " extrait de la préface de Lawrence Lessig, fondateur de la licence Creative Commons.
Florent Latrive, Du bon usage de la piraterie : culture libre, sciences ouvertes, Exils, 2004 (Essais), 170 p.
L'ouvrage est consultable en ligne, il est aussi disponible au téléchargement gratuit (pdf)
On peut également l'écouter en ligne sur Incipit Blog.
Sur ce thème de la musique libre, le site Clubic propose un guide pratique simple et clair présentant la licence Creative Commons, les sites Dogmazic et Jamendo, et quelques artistes ayant choisi ce mode de diffusion.
14 septembre 2007
"Information literacy" : comment on traduit ça en bon français ? vidéo de la semaine #23
Vive la crise... de l'information !
Les archivistes, documentalistes et bibliothécaires le savent bien, le monde de l'information devient chaque jour un peu plus... abondant, astronomique, boeuf, colossal, considérable, cyclopéen, démesuré, écrasant, effarant, éléphantesque, épouvantable, étonnant, excessif, exorbitant, extraordinaire, fabuleux, fantasmagorique, fantastique, faramineux, fichu, formidable, fort, fou, gargantuesque, géant, gigantesque, grand, gros, hyperbolique, hypertrophié, immense, imposant, incalculable, incommensurable, infini, inouï, interminable, large, majestueux, mammouth, monstre, monstrueux, monumental, phénoménal, prodigieux, profond, pyramidal, renversant, sensationnel, stupéfiant, terrible, titanesque, tonitruant, vaste... telle cette liste de synonymes du mot "énorme".
Au milieu de tout ça, comment s'orienter, se faire sa petite idée, saisir un aperçu d'ensemble ou approcher un détail, résumer, analyser, synthétiser, transmettre...
La solution s'appelle peut-être : Information literacy
What's information literacy ?
Et vous traduisez ça comment ?
La réponses de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Information_literacy
La réponse du Bulletin des Bibliothèques de France, par la plume de Sylvie Chevillotte : "La profusion de savoirs et d’informations véhiculés suppose des citoyens ayant la capacité d’identifier leur besoin d’information, de sélectionner celle-ci, de l’évaluer pour enfin l’utiliser." "Bibliothèques et Information Literacy : Un état de l’art", BBF 2005-2
http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/frontoffice/2005/02/sommaire.xsp?#MenusurRubrique1
Et ça consiste en quoi ?
Vous connaissez les acronymes mnémotechniques du genre QQQOCCP (Qui, Quoi, Quand, Où, Combien, Comment, Pourquoi), ou les 5 M, appelé aussi arbre d'Ishikawa, ou arêtes de poisson : Méthode, Moyens, Main d'oeuvre, Maîtrise du temps, Milieu. Il y a aussi les Power Rangers, mais c'est une autre histoire... en fait, ça n'a rien à voir. Car comme le montre la vidéo suivante, on peut décrire les 8 étapes du processus d'information literacy avec l'acronyme DISCOVER : Define, Inquire, Search, Collect, Organize, Verify, Express, Reflect.
Soit en français : Définir son sujet, se poser des questions, rechercher l'information, la collecter, l'organiser, la vérifier, la reformuler, et enfin évaluer la pertinence du travail réalisé.
Discover Information Literacy
Les archivistes, documentalistes et bibliothécaires le savent bien, le monde de l'information devient chaque jour un peu plus... abondant, astronomique, boeuf, colossal, considérable, cyclopéen, démesuré, écrasant, effarant, éléphantesque, épouvantable, étonnant, excessif, exorbitant, extraordinaire, fabuleux, fantasmagorique, fantastique, faramineux, fichu, formidable, fort, fou, gargantuesque, géant, gigantesque, grand, gros, hyperbolique, hypertrophié, immense, imposant, incalculable, incommensurable, infini, inouï, interminable, large, majestueux, mammouth, monstre, monstrueux, monumental, phénoménal, prodigieux, profond, pyramidal, renversant, sensationnel, stupéfiant, terrible, titanesque, tonitruant, vaste... telle cette liste de synonymes du mot "énorme".
Au milieu de tout ça, comment s'orienter, se faire sa petite idée, saisir un aperçu d'ensemble ou approcher un détail, résumer, analyser, synthétiser, transmettre...
La solution s'appelle peut-être : Information literacy
What's information literacy ?
Et vous traduisez ça comment ?
La réponses de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Information_literacy
La réponse du Bulletin des Bibliothèques de France, par la plume de Sylvie Chevillotte : "La profusion de savoirs et d’informations véhiculés suppose des citoyens ayant la capacité d’identifier leur besoin d’information, de sélectionner celle-ci, de l’évaluer pour enfin l’utiliser." "Bibliothèques et Information Literacy : Un état de l’art", BBF 2005-2
http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/frontoffice/2005/02/sommaire.xsp?#MenusurRubrique1
Et ça consiste en quoi ?
Vous connaissez les acronymes mnémotechniques du genre QQQOCCP (Qui, Quoi, Quand, Où, Combien, Comment, Pourquoi), ou les 5 M, appelé aussi arbre d'Ishikawa, ou arêtes de poisson : Méthode, Moyens, Main d'oeuvre, Maîtrise du temps, Milieu. Il y a aussi les Power Rangers, mais c'est une autre histoire... en fait, ça n'a rien à voir. Car comme le montre la vidéo suivante, on peut décrire les 8 étapes du processus d'information literacy avec l'acronyme DISCOVER : Define, Inquire, Search, Collect, Organize, Verify, Express, Reflect.
Soit en français : Définir son sujet, se poser des questions, rechercher l'information, la collecter, l'organiser, la vérifier, la reformuler, et enfin évaluer la pertinence du travail réalisé.
Discover Information Literacy
Le punk français a aussi 30 ans
A l'heure où Le Mouv' consacre une série de 7 émissions hebdomadaires du 9 septembre au 21 octobre pour célébrer les 30 ans du punk, il était également important de rechercher les racines de ce mouvement dans l'Hexagone.
Parmi les premiers groupes punk français arrivés au milieu des années 70, on peut citer Asphalt Jungle (avec Patrick Eudeline), Bijou (avec Vincent Palmer), Métal Urbain (avec Eric Débris), Starshooter (avec Kent), Dogs (avec Dominique Laboubée), Taxi Girl (avec Daniel Darc), beaucoup d'autres, et Stinky Toys [les Jouets Puants] avec Elli Meideros et Jacno. Certaines formations comme Bijou étaient plutôt sur une ligne rock and roll, d'autres comme Taxi Girl ou Elli & Jacno plus New Wave electro. Métal Urbain jouait un punk rock pur et dur.
Stinky Toys "Plastic faces" (1977)
Métal Urbain : "Panik" (1977)
Un disque : Nos années punk 1977-1980 [compilation]", EMI,2002. (C'est également le titre d'un livre de Christian Eudeline, Denoël 2002 qui couvre la période 1972-1978)
Trois sites : Les punks, et surtout ripost/euthanasie.propagande : la discographie du punk français (à voir, la photo authentique d'un ancien 1er Ministre) . Egalement en ligne la biblio-discographie réalisée à la fin de l'année dernière par la Bibliothèque Municipale de Lyon : "Le Punk : 30 ans et toujours sur la crête" (11/06)
Non, on a pas oublié Plastic Bertrand (merci la Belgique!)
Plastic Bertrand "ça plane pour moi" à l'émission Top of the Pop (1978)
Parmi les premiers groupes punk français arrivés au milieu des années 70, on peut citer Asphalt Jungle (avec Patrick Eudeline), Bijou (avec Vincent Palmer), Métal Urbain (avec Eric Débris), Starshooter (avec Kent), Dogs (avec Dominique Laboubée), Taxi Girl (avec Daniel Darc), beaucoup d'autres, et Stinky Toys [les Jouets Puants] avec Elli Meideros et Jacno. Certaines formations comme Bijou étaient plutôt sur une ligne rock and roll, d'autres comme Taxi Girl ou Elli & Jacno plus New Wave electro. Métal Urbain jouait un punk rock pur et dur.
Stinky Toys "Plastic faces" (1977)
Métal Urbain : "Panik" (1977)
Un disque : Nos années punk 1977-1980 [compilation]", EMI,2002. (C'est également le titre d'un livre de Christian Eudeline, Denoël 2002 qui couvre la période 1972-1978)
Trois sites : Les punks, et surtout ripost/euthanasie.propagande : la discographie du punk français (à voir, la photo authentique d'un ancien 1er Ministre) . Egalement en ligne la biblio-discographie réalisée à la fin de l'année dernière par la Bibliothèque Municipale de Lyon : "Le Punk : 30 ans et toujours sur la crête" (11/06)
Non, on a pas oublié Plastic Bertrand (merci la Belgique!)
Plastic Bertrand "ça plane pour moi" à l'émission Top of the Pop (1978)
13 septembre 2007
Hommage à Joe Zawinul
Ce pianiste et claviériste autrichien, aux origines hongroises, tchèques et tziganes est né à Vienne en 1932. Il est décédé mardi 11 septembre dans sa ville natale.
Des études aux Etats-Unis
En 1959, il gagne un concours organisé par le journal Down Beat et obtient une bourse d’études au Berklee College of Music, prestigieuse école de Boston. Puis il joue dans différentes formations avant d'intégrer en 1962 le groupe du saxophoniste Julian Cannonball Aderlley.
L'invention du jazz rock avec Miles Davis
En 1969, il enregistre deux albums marquants avec Miles Davis, dont In a Silent Way et Bitches Brew. C'est la naissance d'un style de jazz qui fusionne avec l'électricité du rock.
des années Weather Report...
Au début des années 1970, Zawinul fonde le groupe de jazz-rock Weather Report (en anglais bulletin météo) avec Wayne Shorter (sax ténor et sax soprano ) et Miroslav Vitous (guitare basse). Le groupe avait pour vocation d'expérimenter de nouvelles perspectives sonores, tout en s'entourant d'autres musiciens comme le bassiste Jaco Pastorius. Pratiquant le style fusion (Jazz rock), le groupe connut un immense succès comme en témoigne la notoriété de compositions telles que Birdland.
... au Zawinul Syndicate
En 1986, Zawinul fonde d'abord Weather Update qui comprend le batteur Peter Erskine, et le bassiste Victor Bailey, tout deux issus de Weather Report. En 1988, il monte ensuite le Zawinul Syndicate, avec lequel il fera de nombreuses tournées. Joe Zawinul était programmé au festival de La Villette où il devait y retrouver Wayne Shorter. (d'après Wikipédia)
http://www.zawinulmusic.com/
La presse en parle : Libération, Le Monde, Télérama, AbeilleInfo
Documents disponibles à la médiathèque de Dole
Weather Report "Live at Montreux 1976" (1 DVD vidéo)
Weather Report "Black market" (1977)
Weather Report "Mr. Gone" (1978)
Weather Report "This is this!" (1986)
Joe Zawinul & the Zawinul syndicate "World tour "
Weather Report - Birdland (1978)
Des études aux Etats-Unis
En 1959, il gagne un concours organisé par le journal Down Beat et obtient une bourse d’études au Berklee College of Music, prestigieuse école de Boston. Puis il joue dans différentes formations avant d'intégrer en 1962 le groupe du saxophoniste Julian Cannonball Aderlley.
L'invention du jazz rock avec Miles Davis
En 1969, il enregistre deux albums marquants avec Miles Davis, dont In a Silent Way et Bitches Brew. C'est la naissance d'un style de jazz qui fusionne avec l'électricité du rock.
des années Weather Report...
Au début des années 1970, Zawinul fonde le groupe de jazz-rock Weather Report (en anglais bulletin météo) avec Wayne Shorter (sax ténor et sax soprano ) et Miroslav Vitous (guitare basse). Le groupe avait pour vocation d'expérimenter de nouvelles perspectives sonores, tout en s'entourant d'autres musiciens comme le bassiste Jaco Pastorius. Pratiquant le style fusion (Jazz rock), le groupe connut un immense succès comme en témoigne la notoriété de compositions telles que Birdland.
... au Zawinul Syndicate
En 1986, Zawinul fonde d'abord Weather Update qui comprend le batteur Peter Erskine, et le bassiste Victor Bailey, tout deux issus de Weather Report. En 1988, il monte ensuite le Zawinul Syndicate, avec lequel il fera de nombreuses tournées. Joe Zawinul était programmé au festival de La Villette où il devait y retrouver Wayne Shorter. (d'après Wikipédia)
http://www.zawinulmusic.com/
La presse en parle : Libération, Le Monde, Télérama, AbeilleInfo
Documents disponibles à la médiathèque de Dole
Weather Report "Live at Montreux 1976" (1 DVD vidéo)
Weather Report "Black market" (1977)
Weather Report "Mr. Gone" (1978)
Weather Report "This is this!" (1986)
Joe Zawinul & the Zawinul syndicate "World tour "
Weather Report - Birdland (1978)
Le marché de la musique numérique émerge timidement
Le syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) a publié en ligne le bilan économique du 1er semestre 2007 :
"Le marché de gros de la musique enregistrée représente 317.8 millions d'euros contre 383.2 millions au premier semestre 2006 (-17 %) :
Les ventes physiques représentent 93 % du marché avec 294.8 millions d'euros, en baisse de 18.9 %,
Les ventes numériques représentent 7 % du marché avec 23 millions d'euros en progression de 13.7 %. "
Les ventes du numérique
"Le chiffre d'affaires numérique représente 23 millions d'euros (+13.7 %). On constate donc un tassement dans l'évolution du chiffre d'affaires numérique (après + 79 % au premier semestre 2006 et + 95 % au premier semestre 2005).
41 % des revenus numériques proviennent du téléchargement (contre 36 % au premier semestre 2006).
55 % proviennent des revenus de la téléphonie mobile (contre 64 % au premier semestre 2006).
4 % du chiffre d'affaires numérique proviennent du streaming et des abonnements." (source)
La mission Olivennes
Dans l'objectif d'organiser et de dynamiser le marché de la musique numérique en ligne, Christine Albanel, la Ministre de la Culture a missionné Denis Olivennes, PDG de la Fnac afin de réfléchir aux moyens de faire que :
>le téléchargement illégal soit considéré comme un acte à risque en déterminant des modalités de sanctions adaptées mais applicables,
>et de créer une concurrence à la fraude en favorisant le développement d’une offre légale plus attractive, diversifiée et interopérable. (source)
Discours de Mme Christine Albanel
envoyé par culture-gouv
Discours de Mr Denis Olivennes
envoyé par culture-gouv
"Le marché de gros de la musique enregistrée représente 317.8 millions d'euros contre 383.2 millions au premier semestre 2006 (-17 %) :
Les ventes physiques représentent 93 % du marché avec 294.8 millions d'euros, en baisse de 18.9 %,
Les ventes numériques représentent 7 % du marché avec 23 millions d'euros en progression de 13.7 %. "
Les ventes du numérique
"Le chiffre d'affaires numérique représente 23 millions d'euros (+13.7 %). On constate donc un tassement dans l'évolution du chiffre d'affaires numérique (après + 79 % au premier semestre 2006 et + 95 % au premier semestre 2005).
41 % des revenus numériques proviennent du téléchargement (contre 36 % au premier semestre 2006).
55 % proviennent des revenus de la téléphonie mobile (contre 64 % au premier semestre 2006).
4 % du chiffre d'affaires numérique proviennent du streaming et des abonnements." (source)
La mission Olivennes
Dans l'objectif d'organiser et de dynamiser le marché de la musique numérique en ligne, Christine Albanel, la Ministre de la Culture a missionné Denis Olivennes, PDG de la Fnac afin de réfléchir aux moyens de faire que :
>le téléchargement illégal soit considéré comme un acte à risque en déterminant des modalités de sanctions adaptées mais applicables,
>et de créer une concurrence à la fraude en favorisant le développement d’une offre légale plus attractive, diversifiée et interopérable. (source)
Discours de Mme Christine Albanel
envoyé par culture-gouv
Discours de Mr Denis Olivennes
envoyé par culture-gouv
12 septembre 2007
Pierre Schaeffer : Traité des objets musicaux : livre de la semaine
"Les trouvailles contemporaines masquent (ou bien révèlent ?) une énigme de toujours : la musique est-elle science ou art ? Quels sont ses éléments : signal physique ou signe d'un langage ? Mais la musique est-elle un langage ? D'ailleurs, de quelle musique s'agit-il : occidentale ou primitive, concrète, électronique ?... Y a-t-il des musiques singulières ou une musique plurielle ?
Si Pierre Schaeffer répond que la musique est une architecture qui parle, c'est bien qu'il propose d'entrevoir son dualisme fondamental: ses racines à la fois naturelles et culturelles, les lois de ses matériaux comme les systèmes de ses références.[...] Pierre Schaeffer tourne autour de l'objet musical et le présente sous ses divers aspects. L'approche est successivement historique, linguistique, physique, philosophique, méthodologique, "acoulogique", musicale. On en arrive à une double conclusion : du concours des disciplines surgit une méthode propre à la musique, destinée à renouveler le solfège traditionnel et à fonder les musiques dans leur généralité" [...]. (note de l'éditeur)
Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux : essai interdisciplines, ouvrage publié avec le concours du service recherche de l'O.R.T.F., Ed. du Seuil, 1966, Nouv. ed. 1977, 711 p.
Solfège de l'Objet Sonore, destiné à illustrer le Traité des objets musicaux a été publié en ligne par le GRM (Groupe de recherches musicales / INA) sur UbuWeb. Il est constitué de 278 extraits musicaux (format RealAudio) commentés parfois par Schaeffer lui-même.
Solfège de l'objet sonore est également édité en coffret 3 CD (INA-GRM, 1998)
Si Pierre Schaeffer répond que la musique est une architecture qui parle, c'est bien qu'il propose d'entrevoir son dualisme fondamental: ses racines à la fois naturelles et culturelles, les lois de ses matériaux comme les systèmes de ses références.[...] Pierre Schaeffer tourne autour de l'objet musical et le présente sous ses divers aspects. L'approche est successivement historique, linguistique, physique, philosophique, méthodologique, "acoulogique", musicale. On en arrive à une double conclusion : du concours des disciplines surgit une méthode propre à la musique, destinée à renouveler le solfège traditionnel et à fonder les musiques dans leur généralité" [...]. (note de l'éditeur)
Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux : essai interdisciplines, ouvrage publié avec le concours du service recherche de l'O.R.T.F., Ed. du Seuil, 1966, Nouv. ed. 1977, 711 p.
Solfège de l'Objet Sonore, destiné à illustrer le Traité des objets musicaux a été publié en ligne par le GRM (Groupe de recherches musicales / INA) sur UbuWeb. Il est constitué de 278 extraits musicaux (format RealAudio) commentés parfois par Schaeffer lui-même.
Solfège de l'objet sonore est également édité en coffret 3 CD (INA-GRM, 1998)
11 septembre 2007
Moulin de Brainans programme Octobre Décembre 2007
samedi 13 octobre 2007 : Les Doigts de l'homme + Dom Colmé (Gipsy jazz soul)
samedi 20 octobre 2007 : Monsieur z + Djamal (in vivo & more) + iltika + Torgull (carte blanche à mr z)
samedi 27 octobre 2007 : Lofofora + Wormachine + Ampools (rock metal)
samedi 03 octobre 2007 : Battle Polymix feat Troubl' & Netik (hip hop)
vendredi 09 novembre 2007 : Eths + Watcha + Babylon pression (rock metal)
samedi 10 novembre 2007 : Citrik birthday ! 5 ans (electro)
mercredi 14 novembre 2007 : Renan luce + guest (chanson)
samedi 17 novembre 2007 : Rona hartner + les Berthes (diva gipsy, chanson)
samedi 24 novembre 2007 : Zong + Nud + les Boucles étranges (electro)
samedi 08 décembre 2007 : Los tres puntos + les Lokataires (ska)
samedi 15 décembre 2007 : Jura rock'n'roll party !
samedi 22 décembre 2007 : Revermont style !
Pour en savoir plus : programme
samedi 20 octobre 2007 : Monsieur z + Djamal (in vivo & more) + iltika + Torgull (carte blanche à mr z)
samedi 27 octobre 2007 : Lofofora + Wormachine + Ampools (rock metal)
samedi 03 octobre 2007 : Battle Polymix feat Troubl' & Netik (hip hop)
vendredi 09 novembre 2007 : Eths + Watcha + Babylon pression (rock metal)
samedi 10 novembre 2007 : Citrik birthday ! 5 ans (electro)
mercredi 14 novembre 2007 : Renan luce + guest (chanson)
samedi 17 novembre 2007 : Rona hartner + les Berthes (diva gipsy, chanson)
samedi 24 novembre 2007 : Zong + Nud + les Boucles étranges (electro)
samedi 08 décembre 2007 : Los tres puntos + les Lokataires (ska)
samedi 15 décembre 2007 : Jura rock'n'roll party !
samedi 22 décembre 2007 : Revermont style !
Pour en savoir plus : programme
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