Vu sur le blog Lafeuille, ce mini-site web du duo Daft Punk réalisé par Hibernatus.
Rappelons que les widgets (contraction de window et gadget) permettent l'incrustation de différents éléments (vidéos, diaporamas, cartes, playlists, etc.) sur les pages des blogs et des sites. En pratique, il s'agit de copier/coller quelques lignes de code HTML.
Un site dans un blog, ça ressemble un peu à une mise en abîme. Il reste à incruster des widgets dans des widgets... Un peu de patience, il y a certainement dans la baie de San Francisco, une start-up qui y travaille déjà :-)
31 octobre 2007
Playlist de novembre 2007
Une playlist définitivement... actuelle, à la mode, à la page, dans le vent, dernier cri, en vogue, fraîche, fresh, hype, in, inédite, jeune, moderne, neuve, nouvelle, novatrice, originale, primeur, récente, up to date... ;-)
Ablaye Cissoko : "Le griot rouge", L'Autre Distribution, 20007 (kora, musique africaine)
Africando : "Ketukuba", Sillart, Discograph, 2006 (musique afro-cubaine)
Animal Collective : "Strawberry jam", Domino Records, 2007 (pop rock)
Antibalas : "Security", Anti, 2007 (afro beat)
Arctic Monkeys : "Favourite worst nightmare", Domino, 2007 (pop rock)
Beethoven : "Concerto no. 5 "Emperor ; piano sonata no. 28" (Hélène Grimaud, Vladimir Jurowski), Deutsche Grammophon, 2007 (musique romantique pour piano et orchestre)
Beirut : "Gulag Orkestar", 4AD, 2006 (fanfare des Balkans, folk rock)
Ben Harper & the Innocent Criminals : "Lifeline", Virgin, EMI, 2007 (blues soul)
Benjamin Biolay : "Trash yéyé", EMI, 2007 (chanson pop)
Clément Riot : "Daoumi : in memoriam Louise Michel", Motus, Abeille Musique, Abeille Musique, 2006 (musique concrète)
Dany Brillant : "Histoire d'amour", Sony BMG, 2007 (danses de salon : tango, mambo, jerk, slow...)
Didier Super : "L'album : Vaut meux en rire que s'en foutre", V2 Music, 2004 (chanson absurde et décalée)
Francesco Cafiso :"Happy time", CAM, 2007 (jazz saxophone)
Jacques Coursil : "Clameurs", Universal, 2007 (jazz tropical, trompette)
James Blunt : "All the lost souls", Atlantic, 2007 (pop rock)
Kerenn Ann : "Kerenn Ann", Delabel, 2007 (chanson pop)
Kora Jazz Trio : "[Part 1]", Celluloid, 2003 (afro jazz, kora)
La Bête À Bon Dos : "Tango félin", AM, 2003 (fanfare festive)
Le Peuple de l'herbe : "Radio Blood Money", Play It Again Sam, 2007 (electro)
Loreena McKennitt : "Nighs from the Alhambra, Perseus, 2006 (world oriental celtique)
Marcel Azzola & Dany Doriz : "Jazzola", Black & Blue, 1999 (jazz accordéon, vibraphone)
Mark Knopfer : "Kill to get crimson", Mercury, 2007 (guitar hero, Paganini du boogie rock)
Meshell Ndegeocello : "The world has made me the man of my dreams" , Bismillah, 2007 (Soul funk pop)
PJ Harvey : "White chalk", Universal Island Records, 2007 (pop rock)
Richard Hawley : "Lady's bridge", Mute Records, 2007 (pop rock crooner)
Rihanna : "Good girl gone bad", Def Jam, 207 (R&B)
Sharon Jones & The Dap-Kings : "100 days, 100 nights", Ter a terre, Daptone, 2007 (soul)
Skye : "Mind how you go", Atlantic, 2006 (trip-hop, soul)
Smashing Pumpkins : "Zeitgeist", Reprise records, 2007 (noisy rock)
Stacey Kent : "Breakfast on the morning tram", Blue Note, 2007 (jazz vocal)
Steve Coleman and the five elements : "Weaving symbolics", Label Bleu, 2005 (jazz saxophone)
The Go! Team : "Proof of youth", Memphis Industries, 2007 (eldctro rock)
The John Butler Trio : "Grand National", Atlantic, 2007 (blues folk)
Wilco : "Sky blue sky", Nonesuch, 2007 (pop rock)
Zenzile : "Living in monochrome", Unciviled world : Discograph, 2007 (electro dub, trip-hop)
Ablaye Cissoko : "Le griot rouge", L'Autre Distribution, 20007 (kora, musique africaine)
Africando : "Ketukuba", Sillart, Discograph, 2006 (musique afro-cubaine)
Animal Collective : "Strawberry jam", Domino Records, 2007 (pop rock)
Antibalas : "Security", Anti, 2007 (afro beat)
Arctic Monkeys : "Favourite worst nightmare", Domino, 2007 (pop rock)
Beethoven : "Concerto no. 5 "Emperor ; piano sonata no. 28" (Hélène Grimaud, Vladimir Jurowski), Deutsche Grammophon, 2007 (musique romantique pour piano et orchestre)
Beirut : "Gulag Orkestar", 4AD, 2006 (fanfare des Balkans, folk rock)
Ben Harper & the Innocent Criminals : "Lifeline", Virgin, EMI, 2007 (blues soul)
Benjamin Biolay : "Trash yéyé", EMI, 2007 (chanson pop)
Clément Riot : "Daoumi : in memoriam Louise Michel", Motus, Abeille Musique, Abeille Musique, 2006 (musique concrète)
Dany Brillant : "Histoire d'amour", Sony BMG, 2007 (danses de salon : tango, mambo, jerk, slow...)
Didier Super : "L'album : Vaut meux en rire que s'en foutre", V2 Music, 2004 (chanson absurde et décalée)
Francesco Cafiso :"Happy time", CAM, 2007 (jazz saxophone)
Jacques Coursil : "Clameurs", Universal, 2007 (jazz tropical, trompette)
James Blunt : "All the lost souls", Atlantic, 2007 (pop rock)
Kerenn Ann : "Kerenn Ann", Delabel, 2007 (chanson pop)
Kora Jazz Trio : "[Part 1]", Celluloid, 2003 (afro jazz, kora)
La Bête À Bon Dos : "Tango félin", AM, 2003 (fanfare festive)
Le Peuple de l'herbe : "Radio Blood Money", Play It Again Sam, 2007 (electro)
Loreena McKennitt : "Nighs from the Alhambra, Perseus, 2006 (world oriental celtique)
Marcel Azzola & Dany Doriz : "Jazzola", Black & Blue, 1999 (jazz accordéon, vibraphone)
Mark Knopfer : "Kill to get crimson", Mercury, 2007 (guitar hero, Paganini du boogie rock)
Meshell Ndegeocello : "The world has made me the man of my dreams" , Bismillah, 2007 (Soul funk pop)
PJ Harvey : "White chalk", Universal Island Records, 2007 (pop rock)
Richard Hawley : "Lady's bridge", Mute Records, 2007 (pop rock crooner)
Rihanna : "Good girl gone bad", Def Jam, 207 (R&B)
Sharon Jones & The Dap-Kings : "100 days, 100 nights", Ter a terre, Daptone, 2007 (soul)
Skye : "Mind how you go", Atlantic, 2006 (trip-hop, soul)
Smashing Pumpkins : "Zeitgeist", Reprise records, 2007 (noisy rock)
Stacey Kent : "Breakfast on the morning tram", Blue Note, 2007 (jazz vocal)
Steve Coleman and the five elements : "Weaving symbolics", Label Bleu, 2005 (jazz saxophone)
The Go! Team : "Proof of youth", Memphis Industries, 2007 (eldctro rock)
The John Butler Trio : "Grand National", Atlantic, 2007 (blues folk)
Wilco : "Sky blue sky", Nonesuch, 2007 (pop rock)
Zenzile : "Living in monochrome", Unciviled world : Discograph, 2007 (electro dub, trip-hop)
30 octobre 2007
L'opéra de Pékin : architecture de la musique #3
La Médiathèque de Dole prépare sa participation au mois du film documentaire, un événement national qui se déroule chaque année en novembre. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...
... aujourd'hui l'opéra de Pékin (大剧院 [Grand Théâtre National de Chine]), oeuvre de l'architecte Paul Andreu qui sera bientôt inauguré.
Parmi les grandes oeuvres de Paul Andreu, citons l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, la grande arche de la Défense, et le terminal français du tunnel sous la Manche.
Une conférence de Paul Andreu en ligne pour l'Université De Tous Les Savoirs
"Le grand théâtre national de Chine, c’est le nom officiel de la construction dont j’ai la charge depuis plusieurs années à Pékin. De manière courante, en français et en anglais, on la nomme Opéra de Pékin. La différence est importante. Un opéra n’est jamais tout à fait un théâtre comme un autre. Il est tout éclairé de la lumière fantasmatique qui s’attache à cette recherche d’un art total qu’est l’opéra comme genre théâtral. Ce bâtiment aux fonctions si strictes et si exigeantes ne se limite jamais à elles. Il est dès sa conception un symbole au sens le plus ancien, parce qu’il réunit – qu’il doit réunir –, en rétablissant une unité qui n’a peut-être été jamais que désirée, les fragments d’un tout à la fois culturel, technique et social, à la fois local et universel.
Faire un Opéra est toujours une aventure pleine d’espoir et de difficultés, d’enthousiasmes et de critiques. Elle n’est pas plus sereine que ne l’était la traversée d’un océan inconnu. Elle est toute chargée de mystère, de doutes mais par-dessus tout de l’espérance d’un nouveau monde."
Visionnage en streaming ou téléchargement des fichiers au format mp3, ogg vorbis (audio) et real (vidéo)
http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/1317113639_l_opera_de_pekin/
A voir aussi : le diaporama proposé par linternaute.com.
... aujourd'hui l'opéra de Pékin (大剧院 [Grand Théâtre National de Chine]), oeuvre de l'architecte Paul Andreu qui sera bientôt inauguré.
« C’est un espace fait pour les gens, il doit avoir un usage social et ne doit pas être un bâtiment élitiste » (Paul Andreu)
Parmi les grandes oeuvres de Paul Andreu, citons l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, la grande arche de la Défense, et le terminal français du tunnel sous la Manche.
Une conférence de Paul Andreu en ligne pour l'Université De Tous Les Savoirs
"Le grand théâtre national de Chine, c’est le nom officiel de la construction dont j’ai la charge depuis plusieurs années à Pékin. De manière courante, en français et en anglais, on la nomme Opéra de Pékin. La différence est importante. Un opéra n’est jamais tout à fait un théâtre comme un autre. Il est tout éclairé de la lumière fantasmatique qui s’attache à cette recherche d’un art total qu’est l’opéra comme genre théâtral. Ce bâtiment aux fonctions si strictes et si exigeantes ne se limite jamais à elles. Il est dès sa conception un symbole au sens le plus ancien, parce qu’il réunit – qu’il doit réunir –, en rétablissant une unité qui n’a peut-être été jamais que désirée, les fragments d’un tout à la fois culturel, technique et social, à la fois local et universel.
Faire un Opéra est toujours une aventure pleine d’espoir et de difficultés, d’enthousiasmes et de critiques. Elle n’est pas plus sereine que ne l’était la traversée d’un océan inconnu. Elle est toute chargée de mystère, de doutes mais par-dessus tout de l’espérance d’un nouveau monde."
Visionnage en streaming ou téléchargement des fichiers au format mp3, ogg vorbis (audio) et real (vidéo)
http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/1317113639_l_opera_de_pekin/
A voir aussi : le diaporama proposé par linternaute.com.
26 octobre 2007
24 octobre 2007
Musique et médias informatisés par Guillaume Champeau
Vu sur le blog Les catalyseurs numériques, le premier cours de Guillaume Champeau (fondateur du site Ratiatum) "Musique et Médias Informatisés : industrie musicale et numérique : mythes, risques et opportunités d'un secteur en (r)évolution industrielle" (CELSA Master 2 - Communication, Médias et Médiatisation)
http://www.slideshare.net/guest5e4ebf/cours-1-introductif
http://www.champeau.info/
http://www.slideshare.net/guest5e4ebf/cours-1-introductif
http://www.champeau.info/
23 octobre 2007
Les nouvelles générations ont adopté le baladeur numérique
Bon d'accord, c'est pas vraiment un scoop, mais l'information est confirmée par une étude québécoise :
"Le bulletin iForum de l'Université de Montréal propose dans sa plus récente édition un article intitulé « Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie » qui traite des travaux de recherche du professeur André Caron. Celui-ci, avec l'aide de ses 123 étudiants, a travaillé sur la baladodiffusion de contenu pédagogique. [...] On apprend que ses étudiants consacrent deux heures et demie par jour à utiliser leur appareil baladeur numérique. De cette période, 75 % du temps serait consacré à l’écoute de la musique et seulement 8 % aux études." (source : Le Carnet Techno de Radio-Canada)
L'engouement pour les cours en podcast n'est pas encore au rendez-vous.
"«La technologie n’est pas une pilule miracle. Ce que les étudiants veulent, c’est du contenu», déclare l’auteur de l’étude, André Caron. Pour le spécialiste des technologies émergentes, il ne fait pas de doute que l’argent doit être investi dans le soutien aux initiatives pédagogiques plutôt que dans la quincaillerie électronique. «Il faut penser contenu; la technologie s’adaptera», dit-il." (source : Mathieu-Robert Sauvé, Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie, Nouvelles, Université de Montréal)
Une question qui reste à poser en France : quelles offres de contenu les bibliothèques publiques proposent-t-elles aujourd'hui aux jeunes générations équipées de baladeurs MP3 ?
Et maintenant, voici les dernières tendances des baladeurs MP3
Le modèle waterproof pour nageur qui s'accroche aux lunettes (source)
Le modèle couteau suisse (source)
Le modèle intégré au tube de rouge à lèvres (source)
... existe aussi en chaussures, lunettes, croix, stylo, nounours....
"Le bulletin iForum de l'Université de Montréal propose dans sa plus récente édition un article intitulé « Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie » qui traite des travaux de recherche du professeur André Caron. Celui-ci, avec l'aide de ses 123 étudiants, a travaillé sur la baladodiffusion de contenu pédagogique. [...] On apprend que ses étudiants consacrent deux heures et demie par jour à utiliser leur appareil baladeur numérique. De cette période, 75 % du temps serait consacré à l’écoute de la musique et seulement 8 % aux études." (source : Le Carnet Techno de Radio-Canada)
L'engouement pour les cours en podcast n'est pas encore au rendez-vous.
"«La technologie n’est pas une pilule miracle. Ce que les étudiants veulent, c’est du contenu», déclare l’auteur de l’étude, André Caron. Pour le spécialiste des technologies émergentes, il ne fait pas de doute que l’argent doit être investi dans le soutien aux initiatives pédagogiques plutôt que dans la quincaillerie électronique. «Il faut penser contenu; la technologie s’adaptera», dit-il." (source : Mathieu-Robert Sauvé, Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie, Nouvelles, Université de Montréal)
Une question qui reste à poser en France : quelles offres de contenu les bibliothèques publiques proposent-t-elles aujourd'hui aux jeunes générations équipées de baladeurs MP3 ?
Et maintenant, voici les dernières tendances des baladeurs MP3
Le modèle waterproof pour nageur qui s'accroche aux lunettes (source)
Le modèle couteau suisse (source)
Le modèle intégré au tube de rouge à lèvres (source)
... existe aussi en chaussures, lunettes, croix, stylo, nounours....
Kant : "Observations sur le sentiment du beau et du sublime" : critique
Réfléchissant à la pertinence que l’on peut accorder à un jugement de valeur émis au sujet d’une œuvre musicale ou d’un compositeur, il arrive qu'on s'aventure à rechercher quelques lumières auprès d'un des phares de la pensée occidentale, le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804).
Connu pour sa Critique de la raison pure (1787), ouvrage souvent cité mais rarement lu (sauf par Kador, le chien des Bidochon !) , Kant a également écrit des oeuvres importantes dans une branche spécifique de la philosophie appelée Esthétique, d'abord Observations sur le sentiment du beau et du sublime (1764) puis Critique de la faculté de juger (1790). C’est ce premier ouvrage, écrit par le professeur de Königsberg, promeneur à heures fixes, et âgé alors de 40 ans, que nous allons à présent évoquer par quelques citations dont la justesse du jugement - on appréciera - se dispute à la bonté du cœur !
Dans ce texte, le philosophe qui avoue ne pas faire oeuvre de philosophe mais d'observateur, y exprime d’abord ses opinions sur ce qu’il convient de trouver beau, et ce qu’il convient de trouver sublime :
"Le sentiment raffiné, que nous allons considérer à présent, existe d’abord sous deux formes : le sentiment du sublime et celui du beau. Les émotions par l’un et l’autre sont agréables, mais sur des modes très différents. […] Des chênes qui s’élèvent et des ombres solitaires dans un bois sacré sont sublimes ; des tapis de fleurs, des haies basses et des arbres taillés en formes régulières sont beaux. La nuit est sublime, le jour est beau. "[…] (p. 82)
Cette logorrhée un peu inquiétante où l'arbitraire le dispute à l'absurde, se poursuit pendant plusieurs pages sur un mode de partage naïf : ceci est noble, ceci est admirable, ceci est grand, ceci est magnifique, ceci est estimable, ceci est terrifiant, etc. Mais le délire prend un tour vertigineux lorsque l’auteur décide de procéder de même pour déterminer les différences entre les sexes et les races.
Vous les femmes ! (à faire bondir les ménagères et les femmes actives)
"Section III. De la différence du sublime et du beau dans le rapport des sexes
Le caractère naturel de ce sexe possède encore des traits qui lui sont propres, qui le différencient du notre et se font principalement connaître par le signe de la beauté. […] Une femme a un sentiment fort et inné de ce qui est beau, gracieux et orné. Dans l’enfance déjà, les femmes aiment les toilettes, et elles se plaisent elles-mêmes à se parer. Elles sont propres et très sensibles à ce qui peut provoquer du dégoût. Elles aiment la plaisanterie, et on peut les entretenir de bagatelles, pourvu qu’elles soient gaies et rieuses. […] Le beau sexe a autant d’entendement que le masculin, seulement, c’est un bel entendement, et le nôtre doit être un entendement profond, ce qui a la même signification qu’un entendement sublime."
S’ensuivent quelques recommandations sur l’éducation du « beau sexe » :
"Une réflexion profonde et une méditation continue et prolongée sont nobles mais difficiles et ne conviennent pas bien à une personne en laquelle les libres attraits ne doivent montrer rien d’autre qu’une belle nature. […] Une femme qui a la tête remplie de grec, comme Mme Darcier, ou qui discute à fond le mécanisme, comme la marquise du Châtelet, pourrait aussi porter une barbe; car celle-ci exprimerait plus visiblement encore l’air de profondeur qu’elles recherchent. […] En conséquence, la femme n’apprendra pas la géométrie. […] Les belles peuvent bien laisser Descartes faire tourner indéfiniment ses tourbillons sans s’en soucier. […] Elles ne vont pas se remplir la tête, en histoire de combats, en géographie de fortifications, car il leur convient aussi peu de sentir la poudre à canon qu’aux hommes de sentir le musc. "
La philosophie des Lumières porteuse d'humanisme et d'universalisme
Dans le chapitre suivant sur la différentiation des races peuplant le monde, le philosophe éclairé fait montre de toute la finesse et la bienveillance de son jugement.
"Section IV. Des caractères nationaux, en tant qu’ils reposent sur le sentiment différencié du sublime et du beau
Si les Arabes sont pour ainsi dire les Espagnols de l’Orient, les Perses sont les Français d’Asie. […] Les Japonais pourraient en quelque sorte être tenus pour les Anglais de ce continent. Les Indiens ont un goût dominant pour les bouffonneries […] leur religion consiste en images grimaçantes. […] Quelle stupides grimaces n’accompagnent-elles pas les compliments savants aux multiples courbettes des Chinois […] "(p. 165)
Pour atteindre un peu plus loin au sublime… de l’ignominie :
"Les Nègres d’Afrique n’ont reçu de la nature aucun sentiment qui s’élève au-dessus de la niaiserie. M. Hume invite tout le monde à citer un exemple par lequel un Nègre aurait prouvé des talents, et il affirme ceci : parmi les centaines de millions de Noirs qui ont été chassés de leur pays vers d’autres régions, bien que beaucoup d’entre eux aient été mis en liberté, on n’en pourrait pas trouver un seul qui, soit en art ou en science, soit dans une autre discipline célèbre, ait produit quelque chose de grand. Parmi les Blancs, au contraire, il est constant que certains s’élèvent de la plus basse populace et acquièrent une certaine considération dans le monde, grâce à l’excellence de leurs dons supérieurs. Si essentielle est la différence entre ces deux races humaines ! et elle semble aussi grande quant aux facultés de l’esprit que selon la couleur de la peau." (p. 166)
"Les Noirs sont très vaniteux, mais à la façon nègre, et ils sont si bavards qu’ils faut les séparer et les disperser à coup de bâton. "(p. 167)
La bonne blague de Kant
"Le Père Labat raconte qu’un serviteur nègre auquel il avait reproché une attitude arrogante envers ses femmes aurait répondu : « Vous le Blancs, vous êtes des vrais fous, car d’abord vous concédez trop à vos femmes, et ensuite vous vous plaignez qu’elles vous cassent la tête. » Aussi bien pourrait-il y avoir là quelque chose qui mérite qu’on y pense, mais, pour faire bref, ce gaillard était tout noir des pieds à la tête, preuve évidente que ce qu’il disait était stupide." (p. 170)
Précision "amusante", ce texte délirant édité chez Garnier Flammarion, dans la collection poche classique est précédé de Essai sur les maladies de la tête, écrit la même année. Il est regrettable de ne pas trouver dans la préface, un avertissement, ou seulement une « mise en perspective » formulé de manière explicite par l’éditeur concernant ces propos outrageusement misogynes et racistes.
Philosophie (φιλοσοφία) : terme composé de deux racines grecques signifiant aimer (φίλειν) et sagesse, savoir (σοφία). Hum hum ?
Alors Kant raciste ?
Oui sans doute, même si ses opinions reflètent d'abord les préjugés propres à son temps.
"Les écrits de Kant sur les races humaines sont émaillés de caractérisations et de jugements qui heurtent notre sensibilité contemporaine. Il ne faut pas pour autant s'abstenir de toute analyse. Est-ce à dire que l'on trouve dans ces textes un authentique "racisme théorique" ? Cette accusation de racisme n'a pas vraiment d'objet à une époque où les modalités d'une pensée non raciste étaient en cours d'élaboration. Seule une analyse dépassionnée des thèses raciologiques de Kant peut rendre justice à la doctrine kantienne et cet ouvrage entend montrer la tension d'une pensée articulée autour d'un centre de gravité à la fois géographique et spirituel, l'Europe, peuplée d'hommes blancs." Raphael Lagier, Les races humaines selon Kant, PUF, 2004, 197 p.
On pourrait prendre plaisir à l’humour involontaire d’un tel ouvrage représentatif de la pensée obtuse des temps passés. Ce serait oublier qu'il fût porteur de sentiments de supériorité et corollairement de mépris, sentiments qui justifièrent d’abord l’esclavage, la colonisation, puis au XXe siècle la ghettoïsation et enfin l’extermination des ethnies jugées inférieures.
Mieux vaut donc lire le dictionnaire des idées reçues (1862) de Gustave Flaubert, véritable traité de la bêtise.
On y trouve notamment cette définition :
MUSIQUE : Fait penser à un tas de choses. Adoucit les moeurs. Ex. : la Marseillaise.
KANT, Emmanuel, Essai sur les maladies de la tête [Versuch über die Krankheiten des Kopfes] ; Observation sur le sentiment du beau et du sublime [=Betrachtunen über das Gefühl des Schönen und Erhabenen], trad., présetnation, bibliographie et chronologie par Monique David-Ménard, Fmmarion, 1990 (GF ; 571), 180 p.
Connu pour sa Critique de la raison pure (1787), ouvrage souvent cité mais rarement lu (sauf par Kador, le chien des Bidochon !) , Kant a également écrit des oeuvres importantes dans une branche spécifique de la philosophie appelée Esthétique, d'abord Observations sur le sentiment du beau et du sublime (1764) puis Critique de la faculté de juger (1790). C’est ce premier ouvrage, écrit par le professeur de Königsberg, promeneur à heures fixes, et âgé alors de 40 ans, que nous allons à présent évoquer par quelques citations dont la justesse du jugement - on appréciera - se dispute à la bonté du cœur !
Dans ce texte, le philosophe qui avoue ne pas faire oeuvre de philosophe mais d'observateur, y exprime d’abord ses opinions sur ce qu’il convient de trouver beau, et ce qu’il convient de trouver sublime :
"Le sentiment raffiné, que nous allons considérer à présent, existe d’abord sous deux formes : le sentiment du sublime et celui du beau. Les émotions par l’un et l’autre sont agréables, mais sur des modes très différents. […] Des chênes qui s’élèvent et des ombres solitaires dans un bois sacré sont sublimes ; des tapis de fleurs, des haies basses et des arbres taillés en formes régulières sont beaux. La nuit est sublime, le jour est beau. "[…] (p. 82)
Cette logorrhée un peu inquiétante où l'arbitraire le dispute à l'absurde, se poursuit pendant plusieurs pages sur un mode de partage naïf : ceci est noble, ceci est admirable, ceci est grand, ceci est magnifique, ceci est estimable, ceci est terrifiant, etc. Mais le délire prend un tour vertigineux lorsque l’auteur décide de procéder de même pour déterminer les différences entre les sexes et les races.
Vous les femmes ! (à faire bondir les ménagères et les femmes actives)
"Section III. De la différence du sublime et du beau dans le rapport des sexes
Le caractère naturel de ce sexe possède encore des traits qui lui sont propres, qui le différencient du notre et se font principalement connaître par le signe de la beauté. […] Une femme a un sentiment fort et inné de ce qui est beau, gracieux et orné. Dans l’enfance déjà, les femmes aiment les toilettes, et elles se plaisent elles-mêmes à se parer. Elles sont propres et très sensibles à ce qui peut provoquer du dégoût. Elles aiment la plaisanterie, et on peut les entretenir de bagatelles, pourvu qu’elles soient gaies et rieuses. […] Le beau sexe a autant d’entendement que le masculin, seulement, c’est un bel entendement, et le nôtre doit être un entendement profond, ce qui a la même signification qu’un entendement sublime."
S’ensuivent quelques recommandations sur l’éducation du « beau sexe » :
"Une réflexion profonde et une méditation continue et prolongée sont nobles mais difficiles et ne conviennent pas bien à une personne en laquelle les libres attraits ne doivent montrer rien d’autre qu’une belle nature. […] Une femme qui a la tête remplie de grec, comme Mme Darcier, ou qui discute à fond le mécanisme, comme la marquise du Châtelet, pourrait aussi porter une barbe; car celle-ci exprimerait plus visiblement encore l’air de profondeur qu’elles recherchent. […] En conséquence, la femme n’apprendra pas la géométrie. […] Les belles peuvent bien laisser Descartes faire tourner indéfiniment ses tourbillons sans s’en soucier. […] Elles ne vont pas se remplir la tête, en histoire de combats, en géographie de fortifications, car il leur convient aussi peu de sentir la poudre à canon qu’aux hommes de sentir le musc. "
La philosophie des Lumières porteuse d'humanisme et d'universalisme
Dans le chapitre suivant sur la différentiation des races peuplant le monde, le philosophe éclairé fait montre de toute la finesse et la bienveillance de son jugement.
"Section IV. Des caractères nationaux, en tant qu’ils reposent sur le sentiment différencié du sublime et du beau
Si les Arabes sont pour ainsi dire les Espagnols de l’Orient, les Perses sont les Français d’Asie. […] Les Japonais pourraient en quelque sorte être tenus pour les Anglais de ce continent. Les Indiens ont un goût dominant pour les bouffonneries […] leur religion consiste en images grimaçantes. […] Quelle stupides grimaces n’accompagnent-elles pas les compliments savants aux multiples courbettes des Chinois […] "(p. 165)
Pour atteindre un peu plus loin au sublime… de l’ignominie :
"Les Nègres d’Afrique n’ont reçu de la nature aucun sentiment qui s’élève au-dessus de la niaiserie. M. Hume invite tout le monde à citer un exemple par lequel un Nègre aurait prouvé des talents, et il affirme ceci : parmi les centaines de millions de Noirs qui ont été chassés de leur pays vers d’autres régions, bien que beaucoup d’entre eux aient été mis en liberté, on n’en pourrait pas trouver un seul qui, soit en art ou en science, soit dans une autre discipline célèbre, ait produit quelque chose de grand. Parmi les Blancs, au contraire, il est constant que certains s’élèvent de la plus basse populace et acquièrent une certaine considération dans le monde, grâce à l’excellence de leurs dons supérieurs. Si essentielle est la différence entre ces deux races humaines ! et elle semble aussi grande quant aux facultés de l’esprit que selon la couleur de la peau." (p. 166)
"Les Noirs sont très vaniteux, mais à la façon nègre, et ils sont si bavards qu’ils faut les séparer et les disperser à coup de bâton. "(p. 167)
La bonne blague de Kant
"Le Père Labat raconte qu’un serviteur nègre auquel il avait reproché une attitude arrogante envers ses femmes aurait répondu : « Vous le Blancs, vous êtes des vrais fous, car d’abord vous concédez trop à vos femmes, et ensuite vous vous plaignez qu’elles vous cassent la tête. » Aussi bien pourrait-il y avoir là quelque chose qui mérite qu’on y pense, mais, pour faire bref, ce gaillard était tout noir des pieds à la tête, preuve évidente que ce qu’il disait était stupide." (p. 170)
Précision "amusante", ce texte délirant édité chez Garnier Flammarion, dans la collection poche classique est précédé de Essai sur les maladies de la tête, écrit la même année. Il est regrettable de ne pas trouver dans la préface, un avertissement, ou seulement une « mise en perspective » formulé de manière explicite par l’éditeur concernant ces propos outrageusement misogynes et racistes.
Philosophie (φιλοσοφία) : terme composé de deux racines grecques signifiant aimer (φίλειν) et sagesse, savoir (σοφία). Hum hum ?
Alors Kant raciste ?
Oui sans doute, même si ses opinions reflètent d'abord les préjugés propres à son temps.
"Les écrits de Kant sur les races humaines sont émaillés de caractérisations et de jugements qui heurtent notre sensibilité contemporaine. Il ne faut pas pour autant s'abstenir de toute analyse. Est-ce à dire que l'on trouve dans ces textes un authentique "racisme théorique" ? Cette accusation de racisme n'a pas vraiment d'objet à une époque où les modalités d'une pensée non raciste étaient en cours d'élaboration. Seule une analyse dépassionnée des thèses raciologiques de Kant peut rendre justice à la doctrine kantienne et cet ouvrage entend montrer la tension d'une pensée articulée autour d'un centre de gravité à la fois géographique et spirituel, l'Europe, peuplée d'hommes blancs." Raphael Lagier, Les races humaines selon Kant, PUF, 2004, 197 p.
On pourrait prendre plaisir à l’humour involontaire d’un tel ouvrage représentatif de la pensée obtuse des temps passés. Ce serait oublier qu'il fût porteur de sentiments de supériorité et corollairement de mépris, sentiments qui justifièrent d’abord l’esclavage, la colonisation, puis au XXe siècle la ghettoïsation et enfin l’extermination des ethnies jugées inférieures.
Mieux vaut donc lire le dictionnaire des idées reçues (1862) de Gustave Flaubert, véritable traité de la bêtise.
On y trouve notamment cette définition :
MUSIQUE : Fait penser à un tas de choses. Adoucit les moeurs. Ex. : la Marseillaise.
KANT, Emmanuel, Essai sur les maladies de la tête [Versuch über die Krankheiten des Kopfes] ; Observation sur le sentiment du beau et du sublime [=Betrachtunen über das Gefühl des Schönen und Erhabenen], trad., présetnation, bibliographie et chronologie par Monique David-Ménard, Fmmarion, 1990 (GF ; 571), 180 p.
22 octobre 2007
1939-1945 : la musique classique sous influence
Le 4 novembre prochain, la Berliner Philharmoniker fêtera son 125ème anniversaire. Un regard rétrospectif sur cette prestigieuse formation oblige à examiner les activités de l'orchestre pendant les années du nazisme entre 1933 et 1945. A Berlin, une exposition consacrée à la Philharmonie de Berlin pendant le IIIe Reich a été organisée au foyer de l'orchestre.
Ainsi deux de ses chefs les plus prestigieux Wilhelm Furtwängler (photo) et Herbert von Karajan ont été d'ardents propagandistes hitlériens, contribuant à faire de la musique allemande une armes de propagation puissante dédiée à la gloire du régime nazi. (source : Lorraine Rossignol, La Philharmonie de Berlin et le nazisme, Le Monde, 1 octobre 2007) [consulté le 22 octobre 2007]
Cette propagande était également portée hors d'Allemagne, comme en témoigne les archives audiovisuelles suivantes montrant le chef Herbert von Karajan lors d'un concert à Paris
Sur ce sujet, on peut lire également l'article très référencé de François Coadou : La musique en France sous l’Occupation, sur l'excellent site Musicologie.org
http://www.musicologie.org/publirem/coadou_musique_france_occupation.html
extrait : "Le 11 novembre 1943 se déroule, à Dijon, un récital du pianiste Wilhelm Kempff. Au programme : musique allemande : Beethoven. Le 11 novembre 1943, la date semble tout de même un peu mal choisie – elle semble tout de même un peu mal venue aux autorités allemandes. Les autorités allemandes redoutent, à l’occasion de cette audition et à l’occasion de cette commémoration, une manifestation virulente de nationalisme français, une manifestation virulente contre le nazisme. Elles redoutent – mais : elles se refusent à annuler ; elles se refusent à supprimer le récital. Que va-t-il arriver ? Que va-t-il se passer ? Rien. Il ne se passe rien – sinon que le public de Dijon, venu en nombre, acclame Beethoven, Wilhelm Kempff et toute la politique culturelle allemande. Le public, ici, ne voit que du feu. Il ne voit pas la dimension idéologique éventuelle, la dimension politique éventuelle, en cette date commémorative, de cette action culturelle, de cette action en musique."
A voir, disponible à la médiathèque de Dole, le film de Gérard Caillat : Opéra et IIIe Reich (1997)(50 minutes)
"Les nazis ont rapidement compris que l’opéra pouvait surpasser le théâtre et le cinéma pour exalter les qualités allemandes. Devenu instrument de propagande, cet art a fait l’objet d’une attention toute particulière sous le IIIe Reich. Dès son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler s'en prend au théâtre et à la musique : Goebbels, ministre de la propagande et de l’instruction du peuple, a pour mission de "nettoyer la vie culturelle allemande". Toute production artistique ne magnifiant pas la grandeur, l’héroïsme et le sens du devoir allemands est interdite et condamnée. Basées sur les mythes germaniques, les oeuvres de Wagner, trouvent chez Hitler une forte résonnance comme légitimation historique de ses idées sur la suprématie de la race allemande."
Ainsi deux de ses chefs les plus prestigieux Wilhelm Furtwängler (photo) et Herbert von Karajan ont été d'ardents propagandistes hitlériens, contribuant à faire de la musique allemande une armes de propagation puissante dédiée à la gloire du régime nazi. (source : Lorraine Rossignol, La Philharmonie de Berlin et le nazisme, Le Monde, 1 octobre 2007) [consulté le 22 octobre 2007]
Cette propagande était également portée hors d'Allemagne, comme en témoigne les archives audiovisuelles suivantes montrant le chef Herbert von Karajan lors d'un concert à Paris
Sur ce sujet, on peut lire également l'article très référencé de François Coadou : La musique en France sous l’Occupation, sur l'excellent site Musicologie.org
http://www.musicologie.org/publirem/coadou_musique_france_occupation.html
extrait : "Le 11 novembre 1943 se déroule, à Dijon, un récital du pianiste Wilhelm Kempff. Au programme : musique allemande : Beethoven. Le 11 novembre 1943, la date semble tout de même un peu mal choisie – elle semble tout de même un peu mal venue aux autorités allemandes. Les autorités allemandes redoutent, à l’occasion de cette audition et à l’occasion de cette commémoration, une manifestation virulente de nationalisme français, une manifestation virulente contre le nazisme. Elles redoutent – mais : elles se refusent à annuler ; elles se refusent à supprimer le récital. Que va-t-il arriver ? Que va-t-il se passer ? Rien. Il ne se passe rien – sinon que le public de Dijon, venu en nombre, acclame Beethoven, Wilhelm Kempff et toute la politique culturelle allemande. Le public, ici, ne voit que du feu. Il ne voit pas la dimension idéologique éventuelle, la dimension politique éventuelle, en cette date commémorative, de cette action culturelle, de cette action en musique."
A voir, disponible à la médiathèque de Dole, le film de Gérard Caillat : Opéra et IIIe Reich (1997)(50 minutes)
"Les nazis ont rapidement compris que l’opéra pouvait surpasser le théâtre et le cinéma pour exalter les qualités allemandes. Devenu instrument de propagande, cet art a fait l’objet d’une attention toute particulière sous le IIIe Reich. Dès son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler s'en prend au théâtre et à la musique : Goebbels, ministre de la propagande et de l’instruction du peuple, a pour mission de "nettoyer la vie culturelle allemande". Toute production artistique ne magnifiant pas la grandeur, l’héroïsme et le sens du devoir allemands est interdite et condamnée. Basées sur les mythes germaniques, les oeuvres de Wagner, trouvent chez Hitler une forte résonnance comme légitimation historique de ses idées sur la suprématie de la race allemande."
Bibliothèque numérique européenne, le deuxième souffle ?
La commission de la culture et de l'éducation du Parlement européen a fait adopter le 15 juillet dernier un projet de rapport de Marie-Hélène Descamps (UMP-PPE) intitulé : "i2010: Vers une bibliothèque numérique européenne"
Reportage réalisé par le groupe parlementaire PPE-DE
"i2010 est le nouveau cadre stratégique de la Commission européenne définissant les larges orientations politiques pour la société de l'information et les médias. Cette nouvelle politique intégrée vise notamment à encourager la connaissance et l'innovation afin de soutenir la croissance ainsi que la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Elle s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Lisbonne révisée." (source)
Dans ce cadre "I2010", les 12, 13 et 14 septembre à La Haye, a été lancé le EDLnet (European Digital Library Network) Ce réseau thématique de la bibliothèque numérique européenne compte plus de 80 partenaires dont pour la France la BNF et l'INA.
La mission de l'EDLnet est de "développer des standards d’interopérabilité entre les collections numériques des différents types d’instituts culturels (bibliothèques, archives, musées) en s’appuyant sur les acquis des bibliothèques nationales qui ont joué en Europe un rôle pionnier en matière de numérisation du patrimoine." (source)
Rendez-vous donc en 2010 pour apprécier les premières réalisations concrètes de cette bibliothèque numérique européenne aujourd'hui toujours en chantier.
Reportage réalisé par le groupe parlementaire PPE-DE
"i2010 est le nouveau cadre stratégique de la Commission européenne définissant les larges orientations politiques pour la société de l'information et les médias. Cette nouvelle politique intégrée vise notamment à encourager la connaissance et l'innovation afin de soutenir la croissance ainsi que la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Elle s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Lisbonne révisée." (source)
Dans ce cadre "I2010", les 12, 13 et 14 septembre à La Haye, a été lancé le EDLnet (European Digital Library Network) Ce réseau thématique de la bibliothèque numérique européenne compte plus de 80 partenaires dont pour la France la BNF et l'INA.
La mission de l'EDLnet est de "développer des standards d’interopérabilité entre les collections numériques des différents types d’instituts culturels (bibliothèques, archives, musées) en s’appuyant sur les acquis des bibliothèques nationales qui ont joué en Europe un rôle pionnier en matière de numérisation du patrimoine." (source)
Rendez-vous donc en 2010 pour apprécier les premières réalisations concrètes de cette bibliothèque numérique européenne aujourd'hui toujours en chantier.
20 octobre 2007
L'opéra Garnier : architecture de la musique#2
Le mois du film documentaire est un événement national qui se déroule chaque année en novembre. Le thème retenu par la Médiathèque de Dole pour cette 8e édition est l'architecture. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...
... aujourd'hui l'Opéra de Paris, oeuvre de l'architecte Charles Garnier.
La construction d'un nouvel opéra est décrétée d'utilité publique le 29 septembre 1860. Trois mois plus tard le bâtiment est mis au concours. Sur les cent soixante et onze projetss présentés, c'est celui de Charles Garnier, jeune Prix de Rome de trente-cinq ans qui est retenu.
La construction va durer quinze ans, et va connaître toutes les péripéties et tous les avatars possibles. La détaite de Sedan en 1870 contre l'Allemagne, la chute du Second Empire et la Commune arrêtent le chantier que beaucoup jugent condamné. Grâce à la persévérance de l'architecte et au soutien du gouvernement de la Troisième République qui pour la circonstance fait ouvrir un emprunt, le Nouvel Opéra sera finalement inauguré le 5 janvier 1875 par le Maréchal Mac-Mahon.
Par son exubérance décorative, le bâtiment qui dénote dans la nouvelle ère de la construction métallique initiée par Eiffel, fût parfois l'objet de critiques. Aujourd'hui, le palais Garnier est considéré comme l'un des joyaux architecturaux du 19ème siècle. (source : Martine Kahane, Thierry Beauvert, Jacques Moatti, phot., L'opéra de Paris : Palais Garnier, Adam Biro, 1987)
Petit film à destination touristique réalisé par REV
Disponible à la médiathèque de Dole
L'opéra Garnier in Architectures, vol. 3, un film réalisé par Stan Neumann et Richard Copans (2003, 26 minutes) dont voici un court extrait :
Pour aller à l'Opéra Garnier...
http://www.operadeparis.fr/
L'Opéra Garnier et Charles Garnier sur Wikipedia
... aujourd'hui l'Opéra de Paris, oeuvre de l'architecte Charles Garnier.
« Il n’y a pas à choisir entre les arts, il faut être le bon Dieu ou architecte »
Charles Garnier
Charles Garnier
La construction d'un nouvel opéra est décrétée d'utilité publique le 29 septembre 1860. Trois mois plus tard le bâtiment est mis au concours. Sur les cent soixante et onze projetss présentés, c'est celui de Charles Garnier, jeune Prix de Rome de trente-cinq ans qui est retenu.
La construction va durer quinze ans, et va connaître toutes les péripéties et tous les avatars possibles. La détaite de Sedan en 1870 contre l'Allemagne, la chute du Second Empire et la Commune arrêtent le chantier que beaucoup jugent condamné. Grâce à la persévérance de l'architecte et au soutien du gouvernement de la Troisième République qui pour la circonstance fait ouvrir un emprunt, le Nouvel Opéra sera finalement inauguré le 5 janvier 1875 par le Maréchal Mac-Mahon.
Par son exubérance décorative, le bâtiment qui dénote dans la nouvelle ère de la construction métallique initiée par Eiffel, fût parfois l'objet de critiques. Aujourd'hui, le palais Garnier est considéré comme l'un des joyaux architecturaux du 19ème siècle. (source : Martine Kahane, Thierry Beauvert, Jacques Moatti, phot., L'opéra de Paris : Palais Garnier, Adam Biro, 1987)
Petit film à destination touristique réalisé par REV
Disponible à la médiathèque de Dole
L'opéra Garnier in Architectures, vol. 3, un film réalisé par Stan Neumann et Richard Copans (2003, 26 minutes) dont voici un court extrait :
Pour aller à l'Opéra Garnier...
http://www.operadeparis.fr/
L'Opéra Garnier et Charles Garnier sur Wikipedia
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