Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème retenu pour cette 8e édition est l'architecture.
Un dossier thématique est consultable en ligne sur le site de la médiathèque et permet de faire une balade au fil des siècles, à la rencontre des grands architectes des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe et XXIe siècles.
En ligne également : la bibliographie, la filmographie des films documentaires, et des films de fiction sur le thème de l'architecture et de la ville
9 novembre 2007
The Uncertain City : architecture #6
Un homme, une femme et l'architecture de Venise...
"The Uncertain City" un film d'animation réalisé par Ann Xiao
"The Uncertain City" un film d'animation réalisé par Ann Xiao
8 novembre 2007
La stratégie du son : architecture et acoustique
Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales où l'étude de l'acoustique est déterminante tels que les opéras, les salles de concert, ... et les ambassades.
Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)
Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) :
"Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son.
L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.
La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil."
Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc !
Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, là.
Bagdad, nid d'espions
Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.
Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)
Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) :
"Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son.
L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.
La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil."
Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc !
Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, là.
Bagdad, nid d'espions
Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.
Sur un air latino : la variété française fait l'Amérique latine : sélection discographique
Personne ne le conteste, le génie français se caractérise par une finesse d'esprit sans équivalent. S'il fallait encore s'en convaincre, il suffit d'examiner la manière dont la variété française, loin des clichés et des stéréotypes, évoque les danses, les rythmes, les us et les coutumes des pays d'Amérique latine.
Petite démonstration à travers une sélection de chansons exotiques des années 50 à aujourd'hui. Pour ne pas être submergé de références, nous avons centré ces longues recherches musicologiques sur la représentation de l'Amérique latine hispanophone. Qu'on ne s'étonne donc pas de l'absence du Brésil, pays lusophone ("Copacabana" de Line Renaud), des Antilles francophones ("Il tape sur des bambous" de Philippe Lavil, paroles de D. Barbelivien), et de l'Espagne ("E viva España" Georgette Plana). Là, également, les richesses ne manquent pas. Peut-être une prochaine fois...
Louis Mariano : Mexico (1951)
Jean Constantin : Les pantoufles à papa (1955)
Jacques Hélian et son orchestre : « Le cha-cha-cha des thons » (1958)
Dario Moreno : Eso es el amor (1958)
Les Compagnons de la Chanson : Au Vénézuela
Marcel Amont : Un mexicain (paroles C. Aznavour) (1962)
Dalida : Le cha cha cha (1963)
Henri Salvador : Juanita Banana (1966)
Nana Mouskouri : Guantanamera (1966)
Pierre Perret : Tonton Cristobal (1967)
Marie Laforêt : Que calor la vida (1968)
Boby Lapointe : Je suis né au Chili (1971)
Carlos : Señor Météo (1974)
France Gall : Samba mambo (1975)
Yvan Dautin : Est-ce que c'est salsa ? (1979)
Michel Fugain : "Les Sud-Américaines" (1980)
Richard Gotainer : Mambo du décalco (1982)
Bandolero : Paris latino (1983)
Jean-Pierre Mader : Macumba (1985)
Rita Mitsouko : Marcia Baïla (1985)
Le Grand Orchestre du Splendid : La salsa du démon (1985)
Annie Cordy : Cho ka ka o (1985)
L'Affaire Louis Trio : Tout mais pas ça (1987)
Lorie : Sur un air latino (2003)
Arielle Dombasle : Tico tico (2006)
Nous comptons sur vos commentaires pour enrichir cette liste
Petite démonstration à travers une sélection de chansons exotiques des années 50 à aujourd'hui. Pour ne pas être submergé de références, nous avons centré ces longues recherches musicologiques sur la représentation de l'Amérique latine hispanophone. Qu'on ne s'étonne donc pas de l'absence du Brésil, pays lusophone ("Copacabana" de Line Renaud), des Antilles francophones ("Il tape sur des bambous" de Philippe Lavil, paroles de D. Barbelivien), et de l'Espagne ("E viva España" Georgette Plana). Là, également, les richesses ne manquent pas. Peut-être une prochaine fois...
Louis Mariano : Mexico (1951)
Jean Constantin : Les pantoufles à papa (1955)
Jacques Hélian et son orchestre : « Le cha-cha-cha des thons » (1958)
Dario Moreno : Eso es el amor (1958)
Les Compagnons de la Chanson : Au Vénézuela
Marcel Amont : Un mexicain (paroles C. Aznavour) (1962)
Dalida : Le cha cha cha (1963)
Henri Salvador : Juanita Banana (1966)
Nana Mouskouri : Guantanamera (1966)
Pierre Perret : Tonton Cristobal (1967)
Marie Laforêt : Que calor la vida (1968)
Boby Lapointe : Je suis né au Chili (1971)
Carlos : Señor Météo (1974)
France Gall : Samba mambo (1975)
Yvan Dautin : Est-ce que c'est salsa ? (1979)
Michel Fugain : "Les Sud-Américaines" (1980)
Richard Gotainer : Mambo du décalco (1982)
Bandolero : Paris latino (1983)
Jean-Pierre Mader : Macumba (1985)
Rita Mitsouko : Marcia Baïla (1985)
Le Grand Orchestre du Splendid : La salsa du démon (1985)
Annie Cordy : Cho ka ka o (1985)
L'Affaire Louis Trio : Tout mais pas ça (1987)
Lorie : Sur un air latino (2003)
Arielle Dombasle : Tico tico (2006)
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6 novembre 2007
Le temps de la recherche : 1940-1959 : les musiques électroniques #3
Ce parcours sans doute rapide, et forcément lacunaire à travers les musiques électroniques des années 40 et 50, n'a d'autre ambition que celle de proposer quelques repères, afin d'inciter le lecteur, à une découverte plus approfondie de ces musiques nées de la réflexion et de l'expérimentation de compositeurs, de philosophes, de scientifiques et de techniciens.
Durant les années 40 et 50, la musique électronique est encore une musique expérimentale conçue dans des laboratoires. Malgré des expériences développées à la radio : Pierre Schaeffer et Pierre Henry au studio d'essai de la RTF à Paris, ou pour le ballet contemporain : John Cage travaillant avec le chorégraphe Merce Cunningham, Pierre Henry avec Maurice Béjart sur "Symphonie pour un homme seul" - la musique électronique reste encore réservée à une élite d’auditeurs avertis. Comme toujours dans l’histoire de la musique, des inventions et des améliorations technologiques vont donner aux créateurs de nouveaux outils pour défricher de nouveaux territoires sonores. Il s'agira du magnétophone à ruban magnétique, du microphone, de l’amplification électroacoustique et du synthétiseur.
Plusieurs pays s’équiperont de studios ainsi :
- en Allemagne, en 1951, Herbert Eimert prend ainsi en charge le studio de musique électronique de la WDR (Westdeutscher Rundfunk) à Cologne,
- en France, Pierre Schaeffer transporte son Club d’essai (devenu GRMC, Groupe de Recherche de Musique Concrète) et s’installe à la R.T.F. (Radiodiffusion-télévision française) à Paris
- en Italie, Luciano Berio et Bruno Maderna fondent ce qui deviendra par la suite le studio de phonologie de la RAI (Radiotelevisione Italiana) à Milan
- aux États-Unis, Vladimir Ussachevsky et Otto Luening débutent également en 1951 les travaux de leur centre rattaché en 1955 à l’Université de Colombia, puis inauguré en 1959 sous le nom de Columbia Princeton Electronic Music Center (C.P.E.M.C.). Les subsides de l’université leur permettront d’acquérir des synthétiseurs RCA." (source)
De nouveaux outils pour les studios d'enregistrement
Le magnétophone à ruban (1935)
Dès 1900, des expériences pour enregistrer la voix furent menées avec des téléphones, combinés à des inducteurs devant lesquels défilaient, soit des fils, soit des rubans, ou des disques métalliques. En rejouant ceux-ci devant un autre inducteur plus sensible relié à un diffuseur, on réentendait ce qu'on avait enregistré. Mais la qualité n'était pas meilleure que les enregistrements obtenus sur disques 78 tours, ou même sur rouleaux de cires !
Il faudra attendre le ruban magnétique en plastique recouvert d'oxyde de fer pour que le procédé puisse être appliqué à l'enregistrement musical. Le premier exemple de cette technologie sera le magnetophon AEG, une invention allemande datant de 1935, soit bien après le ruban optique. Ce n'est toutefois qu'au milieu des années 50 que le ruban prendra finalement sa place comme médium de choix pour l'enregistrement.
La musique électroacoustique, dont la musique concrète née dans les années 50 sera la première à bénéficier de cette technologie. Quant à la musique acousmatique elle doit sa naissance au ruban magnétique, lequel offre au compositeur des possibilités de combinaison et de transformation des sons par la modification de la vitesse d’enregistrement et de lecture la surimpression et le montage par copier/coller (source)
Le microphone
L'invention du microphone a été déterminante dans le développement des premiers systèmes téléphoniques. Émile Berliner a inventé le premier microphone le 4 mars 1877, mais c'est à Alexander Graham Bell que revient l'invention du premier microphone réellement utilisable. Un microphone (ou plus simplement « micro ») est un dispositif de conversion des ondes sonores acoustiques d'un milieu compressible en impulsions électriques. C'est donc un capteur analogique. (source)
"Parler très bas près du microphone, s'appliquer le microphone contre le cou ... que la machine use d'une voix propre, dure, inconnue, fabriquée avec elle. Ne plus adorer les machines ou les employer comme main d'oeuvre. Collaborer avec ..." (Jean Cocteau, Opium, 1930).
Pour en savoir plus consulter le site : Le microphone
Petite chronologie sélective des machines et des oeuvres ayant contribuées au développement des musiques électroniques
Milieu des années 30 : Charlie Christian utilise une guitare électrique qui lui permet d'amplifier ses solos et de jouer des notes tenues à la manière des saxophonistes (source)
Parallèlement, dès 1936, Jean Sablon est le premier chanteur français à utiliser un microphone.
1938 : Georges Jenny conçoit l'Ondioline, instrument à clavier qui permet le contrôle du vibrato. "L'Ondioline est un instrument monophonique, constitué d'un oscillateur à tubes, d'un clavier à 3 octaves, d'un transposeur d'octaves, d'une série de filtres et d'un amplificateur BF." (source). Le musicien et compositeur Jean-Jaques Perrey utilisera l'Ondioline à partir des années 50, il accompagnera notamment avec cet instrument Edith Piaf et Charles Trénet.
Jean-Jacques Perrey en hommage à Edith Piaf
1939 : John Cage compose Imaginary landscape n° 1. Cette première oeuvre n'existe que sous forme d'enregistrement. Le compositeur peut, à la manière d’un peintre avec son tableau, créer une œuvre sans la médiation d’interprètes.
1948 : Au studio d'essai de la radio à Paris, Pierre Schaeffer invente la musique concrète. grâce à deux incidents légendaires : le "sillon fermé", une rayure sur le disque isole un fragment sonore de son contexte. "La cloche coupée" : il prélève par inadvertance un fragment du son produit par une cloche, après l'attaque, et le répète par la technique du sillon fermé, il modifie sa dynamique et remarque que le son obtenu s'apparente à celui d'une flûte ou d'un hautbois. Pierre Schaeffer invente également la notion d’objet sonore. Diffusion radiophonique d'un "Concert de bruits" (source)
Toujours en 1948 : l'invention du transistor aux Bell Laboratories par Bardeen, Brattain et Schottsky ouvre une nouvelle ère de l'électronique: elle permettra d'extraordinaires progrès dans la miniaturisation des circuits. Le transistor est le composant électronique actif fondamental en électronique utilisé principalement comme interrupteur commandé et pour l'amplification, mais aussi pour stabiliser une tension, moduler un signal ainsi que de nombreuses autres utilisations (source)
Aux cours des années 50, les compositeurs ont surtout travaillé sur trois axes principaux : l’extension du sérialisme (Pierre Boulez), le développement des moyens électroniques (Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti), et l’introduction du hasard dans le processus compositionnel (John Cage). Ils orientent leurs efforts vers le développement du langage musical.
1949 : Création de "Symphonie pour un homme seul" de Pierre Schaeffer, Pierre Henry Studio d’essai de la RTF, 4 platines disque souple. (source)
1950 : A Cologne, naît la musiques électronique, avec Herbert Eimert, Werner Meyer-Eppler, Karel Goeyvaerts et Karlheinz Stockhausen. A New York, Otto Luening et Vladimir Ussachevsky produisent "Music for tape".
1953 : Premier concert de musique électronique donné à la WDR (Westdeutscher Rundfunk) avec des œuvres de Eimert et Beyer, ainsi que deux premières études électroniques de Stockhausen : "Study I" et "Study II".
1954 : "Déserts" premier essai de musique électronique de Edgar Varèse (percussions et bande magnétique).
1954-55 : Avec le rock 'n' roll, naît pour quelques décennies l'ère de la guitare électrique
Bill Haley & The Comets "Rock around the clock"
1956 : Karlheinz Stockhausen compose "Gesang der Jünglinge im Feuerofen (Dritte Elektronische Studie)", à Cologne. Cette œuvre mêle des voix d’enfants démultipliées et des sons électroniques dispersés dans l’espace. Elle est conçue pour cinq groupes de haut-parleurs répartis géographiquement et permettant de construire une polyphonie spatialisée.
1957 : Production du premier synthétiseur RCA Mark II. Sa construction a coûté 500 000 $.
1957 : Premier enregistrement numérique par Max Mathews aux Bell Telephone Laboratories (souce)
1958 : Edgar Varèse, Iannis Xénakis, Le Corbusier composent "Poème électronique"
1958 : Ligeti compose "Artikulation", déjà évoqué sur ce blog
1959 : Karlheinz Stockhausen compose "Kontact"
1959 : Miles Davis et l'arrangeur Gil Evans utilisent les techniques de montage et de post-production pour l'enregistrement de "Sketches of Spain".
A consulter sur Wikipédia, les définitions musique électronique, musique électroacoustique, musique concrète, musique acousmatique
"Discovered" : les samples de Daft Punk découverts
Rendre à César...
Daft Punk est un duo parisien de musique électronique constitué de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Homem Christo. En dix ans et au fil de trois albums - Homework (1997), Discovery (2001), Human after all (2005) - la formation a acquis une célébrité planétaire.
Leur style : un mélange percutant de sonorités electro, rock, house, funk et surtout disco.
Bercés à la dance music des années 70 (le père de Thomas Bangalter , Daniel Vangarde a été le producteur d'Ottawan ("D.I.S.C.O.") et des Gibson Brothers ("Cuba"), les Daft Punk ont sélectionné les morceaux, les riffs, les breaks qui accrochaient l'oreille, pour les retravailler et les traiter avec toute une série d'effets, de filtres, et de compresseurs. A défaut d'accorder le mérite de l'originalité des compositions, on peut reconnaître au groupe, une oreille, et un grand talent pour le remix.
Surfant sans doute sur la prochaine sortie d'un live "Alive" de la formation électro, le label berlinois Rapster Records a édité "Discovered", une compilation des titres originaux, matière à inspiration du célèbre duo de la French Touch. Le titre joue sur les mots "Disco" et "cover" (qui signifie "reprise"). (info entendue sur Couleur 3)
Discovered : a collection of Daft Funk Samples, Rapster Records, 2007
Tracklist :
Breakwater : "Release the Beast" ("Robot Rock")
George Duke : "I Love You More" ("Digital Love")
Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby" ("Harder, Better, Faster, Stronger")
Cerrone : "Supernature" ("Verdis Quo")
Tata Vega : "Get it Up for Love" ("Da Funk")
Karen Young : "Hot Shot" ("Indo Silver Club")
Chaka Khan : "Fate" ("Music Sounds Better with You")
Sister Sledge : "Il Macquillage Lady" ("Aerodynamic")
Oliver Cheatham : "Get Down Saturday Night" ("Voyager")
Eddie Johns : "I Put a Spell on You" ("One More Time")
Little Anthony & the Imperials : "Can You Imagine" ("Crescendolls")
Jerry Goldsmith : "The Rec Room" ("Around the World")
Quelques exemples permettant de comparer les originaux avec les titres de Daft Punk :
Breakwater "Release the beast"
Chaka Khan : "Fate"
Cerrone : "Supernature"
Sister Sledge : "Il Macquillage Lady"
Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby"
5 novembre 2007
Litterature audio.com : site de la semaine
C'est pas pask'on s'intéresse à la musique, k'on aime pas aussi la littérature
Découvert sur Klog, le site litteratureaudio.com qui propose plus d'une centaine d'oeuvres d'auteurs classiques à écouter ou à télécharger au format MP3 : Allais, Apollinaire, Arendt, Arvers, Augustin, Bailly, Balzac, Banville, Baudelaire, Bertrand, Bougainville, Chénier, Corbière, Daudet, Desbordes, Descartes, Diderot, Du Bellay, Épictète, Épicure, Gauguin, Grimm, Hémon, Heredia, Hésiode, Hugo, Kafka, Kant, La Fayette, La Fontaine, Laforgue, Lamartine, Lao-Tseu, Le Braz, Leconte de Lisle, Leibniz, Luzel, Malebranche, Mallarmé, Marc-Aurèle, Marx, Maupassant, Molière, Montaigne, Musset, Nerval, Nietzsche, Pascal, Paul, Péguy, Platon, Plutarque, Proudhon, Racine, Renan, Renard, Rimbaud, Rodin, Ronsard, Rousseau, Sand, Sartre, Saussure, Schopenhauer, Ségur, Sénèque, Simenot, Stendhal, Tocqueville, Tolstoï, Verlaine, Verne, Villon, Voltaire, Wilde, Zola.
http://www.litteratureaudio.com/
Sans lien avec ce qui précède mais pour le pur plaisir de citer un extrait d'Uranus de Marcel Aymé :
Léopold
Passez-moi Astyanax, on va filer en douce,
Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses.
Andromaque
Mon Dieu, c’est-il possible. Enfin, voilà un homme !
Voulez-vous du vin blanc ou voulez-vous du rhum ?
Léopold
Du blanc.
Andromaque
C’était du blanc que buvait mon Hector
Pour monter aux tranchées, et il avait pas tort.
3 novembre 2007
Hasta la muerte
"Jusqu'à la mort", voilà un thème de circonstance pour ce week-end de Toussaint
La bande-annonce d'Hasta la muerte (2005), un court métrage de Juan Pérez Fajardo, produit par Lolita Films
http://www.theflyfactory.net/
La bande-annonce d'Hasta la muerte (2005), un court métrage de Juan Pérez Fajardo, produit par Lolita Films
http://www.theflyfactory.net/
L'architecture comparée à la musique électronique : architecture de la musique #4
Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire.
Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires..., ainsi que des documents soulignant les analogies et les correspondances entre ces deux arts majeurs.
La relazione fra architettura e musica elettronica
Petite traduction littérale du texte en italien : "Il existe des similitudes entre l'architecture et la musique électronique, par les éléments qui les constituent : le rythme, la composition, l'ordre des éléments dans l'espace, l'harmonie, la mélodie, la dynamique, la symétrie, les proportions, le rapport entre les éléments, les volumes, les ouvertures, la géométrie, les instruments et la technologie. Les instruments donnent la couleur et l'âme à l'oeuvre. Violon = Bois, Guitare = Métal, Piano = Ciment."
Quelques styles électro sont illustrés en images : Jungle, House, Industrial,
La vidéo se termine par un extrait de la série The Simpsons montrant l'architecte Frank Gehry inventant la forme du Musée Guggenheim (Bilbao)
Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires..., ainsi que des documents soulignant les analogies et les correspondances entre ces deux arts majeurs.
La relazione fra architettura e musica elettronica
Petite traduction littérale du texte en italien : "Il existe des similitudes entre l'architecture et la musique électronique, par les éléments qui les constituent : le rythme, la composition, l'ordre des éléments dans l'espace, l'harmonie, la mélodie, la dynamique, la symétrie, les proportions, le rapport entre les éléments, les volumes, les ouvertures, la géométrie, les instruments et la technologie. Les instruments donnent la couleur et l'âme à l'oeuvre. Violon = Bois, Guitare = Métal, Piano = Ciment."
Quelques styles électro sont illustrés en images : Jungle, House, Industrial,
La vidéo se termine par un extrait de la série The Simpsons montrant l'architecte Frank Gehry inventant la forme du Musée Guggenheim (Bilbao)
At The Drive-In / The Mars Volta
Si vous n'aimez pas At The Drive-In...
... il est probable que vous n'appréciez pas davantage The Mars Volta
Dixit Wikipédia, At the drive-in est un groupe post-hardcore d'El Paso au Texas créé en 1993 et séparé en 2001. Leur style a été défini comme de la "salsa hardcore", ou de l'emocore. Emo pour emotional hardcore. [C'est quand le rocker, il est triste et qu'il a son coeur qui saigne :-( ].
Le groupe était constitué de Cedric Bixler (chant), Jim Ward (guitare, claviers, chœurs), Omar Rodriguez (guitare, chœurs), Paul Hinojos (basse), Tony Hajjar (batterie). Disponible à la médaithèque de Dole : "Relationship of command" (2001)
http://www.fearlessrecords.com/atdi/
http://www.myspace.com/atdi
The Mars Volta s'est formé sur les cendres (une expression appropriée en ce week-end de Toussaint) de At The Drive-In. En 2001, ATDI se scinde : Jim Ward, Paul Hiojos et Tony Hajjar forment Sparta, Omar Rodriguez et Cedric Bixler forment De Facto qui deviendra The Mars Volta. Comment définir leur style : d'abord on retrouve cette fusion de musique latino-américaine et de rock métal, mais la musique devient flamboyante, virtuose, quasi-expérimentale tant elle est déstructurée et ample dans sa complexité technique et la durée des morceaux. Une énergie et une fougue qui ne sont pas sans rappeler les grands jours de Led Zeppelin ou des groupes de rock progressif des années 70 tels que King Crimson (21st Century Schizoid Man) ou Yes (Roundabout). Le chant de Cédric Bixler évoque par ses plaintes et ses vocalises torturées celui de Robert Plant ou de Jeff Buckley.
CD disponibles à la médiathèque de Dole : De-Loused in the Comatorium (2003) et Frances The Mute (2005).
Le site américain : http://www.themarsvolta.com/
Le site français : http://tmvfr.info/
http://www.myspace.com/themarsvolta
... il est probable que vous n'appréciez pas davantage The Mars Volta
Dixit Wikipédia, At the drive-in est un groupe post-hardcore d'El Paso au Texas créé en 1993 et séparé en 2001. Leur style a été défini comme de la "salsa hardcore", ou de l'emocore. Emo pour emotional hardcore. [C'est quand le rocker, il est triste et qu'il a son coeur qui saigne :-( ].
Le groupe était constitué de Cedric Bixler (chant), Jim Ward (guitare, claviers, chœurs), Omar Rodriguez (guitare, chœurs), Paul Hinojos (basse), Tony Hajjar (batterie). Disponible à la médaithèque de Dole : "Relationship of command" (2001)
http://www.fearlessrecords.com/atdi/
http://www.myspace.com/atdi
The Mars Volta s'est formé sur les cendres (une expression appropriée en ce week-end de Toussaint) de At The Drive-In. En 2001, ATDI se scinde : Jim Ward, Paul Hiojos et Tony Hajjar forment Sparta, Omar Rodriguez et Cedric Bixler forment De Facto qui deviendra The Mars Volta. Comment définir leur style : d'abord on retrouve cette fusion de musique latino-américaine et de rock métal, mais la musique devient flamboyante, virtuose, quasi-expérimentale tant elle est déstructurée et ample dans sa complexité technique et la durée des morceaux. Une énergie et une fougue qui ne sont pas sans rappeler les grands jours de Led Zeppelin ou des groupes de rock progressif des années 70 tels que King Crimson (21st Century Schizoid Man) ou Yes (Roundabout). Le chant de Cédric Bixler évoque par ses plaintes et ses vocalises torturées celui de Robert Plant ou de Jeff Buckley.
CD disponibles à la médiathèque de Dole : De-Loused in the Comatorium (2003) et Frances The Mute (2005).
Le site américain : http://www.themarsvolta.com/
Le site français : http://tmvfr.info/
http://www.myspace.com/themarsvolta
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