Musicbus est un logiciel musical ludo-éducatif proposé en ligne en version anglaise et italienne. Réalisé par Fabrizio Ferrarin, ce programme apporte une aide à l’enseignement musical en utilisant des ressources interactives et multimédias. Musicbus propose ainsi un répertoire d’enseignement spécifique et fournit des outils destinés à aider l’élève en rendant l'apprentissage de la musique agréable et récréatif , selon les voeux de l'éditeur, bien sûr. ;-)
L’interface propose l'accès aux exercices à partir de 3 menus déroulants : chant, instrument, jeux.
Singing (chant) : quelques exercices de mise en voix sont proposés. On peut travailler quelques chansons avec accompagnement et paroles. Un petit séquenceur permet de lancer la lecture du morceau sur le mode karaoké. Attention la barre rouge qui marque la pulsation connaît parfois quelque sautes d’humeur défiant ainsi les règles de lecture rythmique les plus élémentaires.
Playing (instrument) : permet de travailler de façon progressive quelques morceaux avec accompagnement. Plusieurs options sont proposées selon l’instrument que l’on pratique : les doigtés dynamiques pour la flûte, et des diagrammes d’accords pour le piano et la guitare sont indiqués au fil de la partition. Même remarque que précédemment concernant le manque de fiabilité de la pulsation. Games (jeux) : dans ce menu, plusieurs tests en forme de jeux sont proposés pour travailler le rythme, la durée, la hauteur, etc.. afin d’améliorer la perception des sons musicaux. Le niveau de difficulté est progressif. Cette dernière partie peut s'adresser à tous, apprentis musiciens ou pas et permet de se familiariser avec différents paramètres musicaux. Musicbus a reçu un World Summit Award Board of Directors dans la catégorie e-learning. Site repéré par Bibliothèques 2.0. En conclusion, Musicbus est une application attrayante, que l'on pourrait conseiller pour une première approche dans le domaine de l'éveil musical mais qui montre vite ses limites et ne saurait rivaliser avec des logiciels beaucoup plus complets édités en CD-ROMS tels que Le solfège facile, Pizzicato, Crescendo Pro, etc. Voir la liste des CD-ROMS musicaux disponibles à la Médiathèque de Dole.
Découvert par Techcrunch, Songza qui se définit comme un moteur de recherche & un jukebox sur Internet. Une interface de recherche simple et claire. Les résultats s'affichent rapidement sous la forme d'un listing. Il ne reste plus qu'à choisir le titre à écouter en streaming. Il semblerait, comme l'affirment plusieurs blogeurs, que Songza fasse ses recherches dans la base de Youtube en diffusant seulement la bande son. Songza est une start-up basée à Chicago. Un nouveau concurrent sérieux pour Deezer. http://www.songza.com/
"Le changement dans la conception du crime et des criminels détermine les nouvelles et terribles méthodes de la police secrète totalitaire. Les criminels sont châtiés, les indésirables disparaissent de la surface du globe. La seule trace qu’ils laissent derrière eux est le souvenir de ceux qui les connaissent et les aimaient. Et l’une des tâches les plus ardues de la police secrète est de s’assurer que ces traces, elles-mêmes, disparaissent avec le condamné. L’Okrana, prédécesseur tsariste de la Gépéou avait, dit-on, inventé un système de classement. Chaque suspect était inscrit sur une grande carte au centre de laquelle figurait son nom entouré de rouge. Ses amis politiques étaient désignés par des cercles rouges plus petits, et ses connaissances non politiques par des cercles verts. Des cercles bruns indiquaient les personnes qui étaient en contact avec les amis du suspect mais qui n’étaient pas connus de lui personnellement. Les recoupements entre les amis du suspect, politiques et non politiques d’une part, et d’autre part, les amis de ses amis étaient indiqué par des lignes joignant les cercles respectifs. Manifestement cette méthode n’a d’autre limite que la dimension des cartes. De plus, théoriquement, une seule gigantesque feuille montrerait les relations et les recoupements des relations de la population toute entière. Or, tel est précisément le but utopique de la police secrète totalitaire. Celle-ci a abandonné le vieux rêve traditionnel de la police, que le détecteur de mensonge est encore sensé pouvoir réaliser. Elle n’essaye plus de découvrir qui est qui, ou qui pense quoi. Le détecteur de mensonges est peut-être l’exemple le plus frappant de la fascination que ce rêve exerce apparemment sur les esprits de tous les policiers. Car il est évident que le complexe appareil de mesure ne permet pas d’établir grand-chose si ce n’est le sang-froid ou la nervosité de ses victimes. De fait la débilité du raisonnement qui préside à l’utilisation de ce mécanique ne peut s’expliquer que par le désir irrationnel qu’une forme de lecture de la pensée soit malgré tout possible. Ce vieux rêve suffisamment terrifiant a depuis des temps immémoriaux invariablement engendré la torture et les plus abominables cruautés. Il n’avait qu’une chose pour lui, il demandait l’impossible. Le rêve moderne de la police totalitaire avec ses techniques modernes est infiniment plus terrifiant. Maintenant, la police rêve qu’un seul coup d’œil à la gigantesque carte sur le mur du bureau suffise pour établir à n’importe quel moment qui est lié à qui et à quel degré d’intimité. Et en théorie, ce rêve n’est pas irréalisable, même si son exécution technique présente inévitablement quelques difficultés. Si cette carte existait réellement, le souvenir lui-même ne pourrait barrer la route à l’ambition totalitaire de dominer le monde. Avec une telle carte, il serait possible de faire disparaître les gens, sans laisser de trace aucune, comme s’ils n’avaient jamais existé."
Hanna Arendt, Le système totalitaire : les origines du totalitarisme (1951)
Les amis de mes clients sont mes clients Etonnant téléscopage de l'histoire, ou concordance des temps, comme l'énoncerait Jean-Noël Jeanneney, le cauchemar d'hier est devenu le rêve d'aujourd'hui. Chacun consentant avec enthousiame à révéler la carte de ses amis et de ses relations pour la présenter au regard universel.Mais cette belle euphorie n'est peut-être qu'une griserie passagère, lorsque l'on envisage les effets pervers que peuvent produire une telle exposition. Ainsi cette semaine, Facebook, le site de réseau social actuellement le plus en vogue (avec MySpace), a sérieusement terni son image en annonçant qu'il allait faire entrer la publicité sur ses pages. C'est ainsi l'accès aux "profils" de plus 50 millions de membres et à leurs données privées (sexe, âge, style de vie, goûts et loisirs, préférences sexuelles, politiques, religieuses...) qui est proposé aux annonceurs. La publicité va se diffuser sur le réseau de manière virale. Par exemple, lorsqu'un membre du réseau lie un contact avec la page d'une entreprise, cette relation se propage à l'ensemble du graphe social de l'internaute, c'est à dire à la liste de ses amis sur Facebook. Le passage de la société de l'information, à la société de la communication demande encore quelques mises au point...
Le 1er novembre, Google a lancé OpenSocial. Cette nouvelle application est destinée à contrer la croissance importante de Facebook, non pas en créant une nouvelle plate-forme concurrente (Google possède déjà Orkut qui peine à démarrer) mais en cherchant à maîtriser le mode même de développement des réseaux sociaux. Le slogan d'OpenSocial est accrocheur : "Making the web better by making it social" [Le web est meilleur quand il est social]. OpenSocial offre un ensemble d’API (Application Programming Interface, en français Interfaces de programmation) communs, ce sont des outils standards destinés aux développeurs des plate-formes de réseaux sociaux. A l'exception bien sûr de Facebook, Google est parvenu à fédérer quasiment tous les autres sites de réseaux sociaux : MySpace, Friendster, LinkedIn, Ning, Oracle, Orkut, Plaxo, Salesforce.com, Six Apart, Hi5, Xing et le français Viadeo pour faire front commun en travaillant avec les outils OpenSocial.
Comme on le voit, lorsqu'un geek organise un feu de camp, il installe près d'un brasero deux écrans LCD grand format reliés à deux ordinateurs portables posés sur une souche d'arbre factice, il invite ses amis geeks et ensemble ils jouent à qui fera la meilleure présentation powerpoint.
... et lorsque le geek déclare sa flamme il soigne aussi sa présentation...
Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Doleparticipe au mois du film documentaire. Le thème retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Un dossier thématique est consultable en ligne sur le site de la médiathèque et permet de faire une balade au fil des siècles, à la rencontre des grands architectes des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe et XXIe siècles.
En ligne également : la bibliographie, la filmographie des films documentaires, et des films de fiction sur le thème de l'architecture et de la ville
Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales où l'étude de l'acoustique est déterminante tels que les opéras, les salles de concert, ... et les ambassades.
Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)
Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) : "Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son. L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.
La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil." Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc ! Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, là.
Bagdad, nid d'espions Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.
Personne ne le conteste, le génie français se caractérise par une finesse d'esprit sans équivalent. S'il fallait encore s'en convaincre, il suffit d'examiner la manière dont la variété française, loin des clichés et des stéréotypes, évoque les danses, les rythmes, les us et les coutumes des pays d'Amérique latine. Petite démonstration à travers une sélection de chansons exotiques des années 50 à aujourd'hui. Pour ne pas être submergé de références, nous avons centré ces longues recherches musicologiques sur la représentation de l'Amérique latine hispanophone. Qu'on ne s'étonne donc pas de l'absence du Brésil, pays lusophone ("Copacabana" de Line Renaud), des Antilles francophones ("Il tape sur des bambous" de Philippe Lavil, paroles de D. Barbelivien), et de l'Espagne ("E viva España" Georgette Plana). Là, également, les richesses ne manquent pas. Peut-être une prochaine fois...
Louis Mariano : Mexico (1951)
Jean Constantin : Les pantoufles à papa (1955) Jacques Hélian et son orchestre : « Le cha-cha-cha des thons » (1958)
Dario Moreno : Eso es el amor (1958)
Les Compagnons de la Chanson : Au Vénézuela
Marcel Amont : Un mexicain (paroles C. Aznavour) (1962)
Dalida : Le cha cha cha (1963)
Henri Salvador : Juanita Banana (1966)
Nana Mouskouri : Guantanamera (1966)
Pierre Perret : Tonton Cristobal (1967)
Marie Laforêt : Que calor la vida (1968)
Boby Lapointe : Je suis né au Chili (1971)
Carlos : Señor Météo (1974)
France Gall : Samba mambo (1975)
Yvan Dautin : Est-ce que c'est salsa ? (1979)
Michel Fugain : "Les Sud-Américaines" (1980)
Richard Gotainer : Mambo du décalco (1982)
Bandolero : Paris latino (1983)
Jean-Pierre Mader : Macumba (1985)
Rita Mitsouko : Marcia Baïla (1985)
Le Grand Orchestre du Splendid : La salsa du démon (1985)
Annie Cordy : Cho ka ka o (1985)
L'Affaire Louis Trio : Tout mais pas ça (1987)
Lorie : Sur un air latino (2003)
Arielle Dombasle : Tico tico (2006)
Nous comptons sur vos commentaires pour enrichir cette liste
Ce parcours sans doute rapide, et forcément lacunaire à travers les musiques électroniques des années 40 et 50, n'a d'autre ambition que celle de proposer quelques repères, afin d'inciter le lecteur, à une découverte plus approfondie de ces musiques nées de la réflexion et de l'expérimentation de compositeurs, de philosophes, de scientifiques et de techniciens.
Durant les années 40 et 50, la musique électronique est encore une musique expérimentale conçue dans des laboratoires. Malgré des expériences développées à la radio : Pierre Schaeffer et Pierre Henry au studio d'essai de la RTF à Paris, ou pour le ballet contemporain : John Cage travaillant avec le chorégraphe Merce Cunningham, Pierre Henry avec Maurice Béjart sur "Symphonie pour un homme seul" - la musique électronique reste encore réservée à une élite d’auditeurs avertis. Comme toujours dans l’histoire de la musique, des inventions et des améliorations technologiques vont donner aux créateurs de nouveaux outils pour défricher de nouveaux territoires sonores. Il s'agira du magnétophone à ruban magnétique, du microphone, de l’amplification électroacoustique et du synthétiseur.
Plusieurs pays s’équiperont de studios ainsi : - en Allemagne, en 1951, Herbert Eimert prend ainsi en charge le studio de musique électronique de la WDR (Westdeutscher Rundfunk) à Cologne, - en France, Pierre Schaeffer transporte son Club d’essai (devenu GRMC, Groupe de Recherche de Musique Concrète) et s’installe à la R.T.F. (Radiodiffusion-télévision française) à Paris - en Italie, Luciano Berio et Bruno Maderna fondent ce qui deviendra par la suite le studio de phonologie de la RAI (Radiotelevisione Italiana) à Milan - aux États-Unis, Vladimir Ussachevsky et Otto Luening débutent également en 1951 les travaux de leur centre rattaché en 1955 à l’Université de Colombia, puis inauguré en 1959 sous le nom de Columbia Princeton Electronic Music Center (C.P.E.M.C.). Les subsides de l’université leur permettront d’acquérir des synthétiseurs RCA." (source)
De nouveaux outils pour les studios d'enregistrement
Le magnétophone à ruban (1935) Dès 1900, des expériences pour enregistrer la voix furent menées avec des téléphones, combinés à des inducteurs devant lesquels défilaient, soit des fils, soit des rubans, ou des disques métalliques. En rejouant ceux-ci devant un autre inducteur plus sensible relié à un diffuseur, on réentendait ce qu'on avait enregistré. Mais la qualité n'était pas meilleure que les enregistrements obtenus sur disques 78 tours, ou même sur rouleaux de cires ! Il faudra attendre le ruban magnétique en plastique recouvert d'oxyde de fer pour que le procédé puisse être appliqué à l'enregistrement musical. Le premier exemple de cette technologie sera le magnetophon AEG, une invention allemande datant de 1935, soit bien après le ruban optique. Ce n'est toutefois qu'au milieu des années 50 que le ruban prendra finalement sa place comme médium de choix pour l'enregistrement. La musique électroacoustique, dont la musique concrète née dans les années 50 sera la première à bénéficier de cette technologie. Quant à la musique acousmatique elle doit sa naissance au ruban magnétique, lequel offre au compositeur des possibilités de combinaison et de transformation des sons par la modification de la vitesse d’enregistrement et de lecture la surimpression et le montage par copier/coller (source)
Le microphone L'invention du microphone a été déterminante dans le développement des premiers systèmes téléphoniques. Émile Berliner a inventé le premier microphone le 4 mars 1877, mais c'est à Alexander Graham Bell que revient l'invention du premier microphone réellement utilisable. Un microphone (ou plus simplement « micro ») est un dispositif de conversion des ondes sonores acoustiques d'un milieu compressible en impulsions électriques. C'est donc un capteur analogique. (source) "Parler très bas près du microphone, s'appliquer le microphone contre le cou ... que la machine use d'une voix propre, dure, inconnue, fabriquée avec elle. Ne plus adorer les machines ou les employer comme main d'oeuvre. Collaborer avec ..." (Jean Cocteau, Opium, 1930). Pour en savoir plus consulter le site : Le microphone
Petite chronologie sélective des machines et des oeuvres ayant contribuées au développement des musiques électroniques Milieu des années 30 : Charlie Christian utilise une guitare électrique qui lui permet d'amplifier ses solos et de jouer des notes tenues à la manière des saxophonistes (source)
Parallèlement, dès 1936, Jean Sablon est le premier chanteur français à utiliser un microphone.
1938 : Georges Jenny conçoit l'Ondioline, instrument à clavier qui permet le contrôle du vibrato. "L'Ondioline est un instrument monophonique, constitué d'un oscillateur à tubes, d'un clavier à 3 octaves, d'un transposeur d'octaves, d'une série de filtres et d'un amplificateur BF." (source). Le musicien et compositeur Jean-Jaques Perrey utilisera l'Ondioline à partir des années 50, il accompagnera notamment avec cet instrument Edith Piaf et Charles Trénet. Jean-Jacques Perrey en hommage à Edith Piaf
1939 : John Cage compose Imaginary landscape n° 1. Cette première oeuvre n'existe que sous forme d'enregistrement. Le compositeur peut, à la manière d’un peintre avec son tableau, créer une œuvre sans la médiation d’interprètes.
1948 : Au studio d'essai de la radio à Paris, Pierre Schaeffer invente la musique concrète. grâce à deux incidents légendaires : le "sillon fermé", une rayure sur le disque isole un fragment sonore de son contexte. "La cloche coupée" : il prélève par inadvertance un fragment du son produit par une cloche, après l'attaque, et le répète par la technique du sillon fermé, il modifie sa dynamique et remarque que le son obtenu s'apparente à celui d'une flûte ou d'un hautbois. Pierre Schaeffer invente également la notion d’objet sonore. Diffusion radiophonique d'un "Concert de bruits" (source)
Toujours en 1948 : l'invention du transistor aux Bell Laboratories par Bardeen, Brattain et Schottsky ouvre une nouvelle ère de l'électronique: elle permettra d'extraordinaires progrès dans la miniaturisation des circuits. Le transistor est le composant électronique actif fondamental en électronique utilisé principalement comme interrupteur commandé et pour l'amplification, mais aussi pour stabiliser une tension, moduler un signal ainsi que de nombreuses autres utilisations (source)
Aux cours des années 50, les compositeurs ont surtout travaillé sur trois axes principaux : l’extension du sérialisme (Pierre Boulez), le développement des moyens électroniques (Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti), et l’introduction du hasard dans le processus compositionnel (John Cage). Ils orientent leurs efforts vers le développement du langage musical.
1949 : Création de "Symphonie pour un homme seul" de Pierre Schaeffer, Pierre Henry Studio d’essai de la RTF, 4 platines disque souple. (source)
1950 : A Cologne, naît la musiques électronique, avec Herbert Eimert, Werner Meyer-Eppler, Karel Goeyvaerts et Karlheinz Stockhausen. A New York, Otto Luening et Vladimir Ussachevsky produisent "Music for tape".
1953 : Premier concert de musique électronique donné à la WDR (Westdeutscher Rundfunk) avec des œuvres de Eimert et Beyer, ainsi que deux premières études électroniques de Stockhausen : "Study I" et "Study II".
1954 : "Déserts" premier essai de musique électronique de Edgar Varèse (percussions et bande magnétique).
1954-55 : Avec le rock 'n' roll, naît pour quelques décennies l'ère de la guitare électrique Bill Haley & The Comets "Rock around the clock"
1956 : Karlheinz Stockhausen compose "Gesang der Jünglinge im Feuerofen (Dritte Elektronische Studie)", à Cologne. Cette œuvre mêle des voix d’enfants démultipliées et des sons électroniques dispersés dans l’espace. Elle est conçue pour cinq groupes de haut-parleurs répartis géographiquement et permettant de construire une polyphonie spatialisée.
1957 : Production du premier synthétiseur RCA Mark II. Sa construction a coûté 500 000 $.
1957 : Premier enregistrement numérique par Max Mathews aux Bell Telephone Laboratories (souce)
1958 : Edgar Varèse, Iannis Xénakis, Le Corbusier composent "Poème électronique"
1958 : Ligeti compose "Artikulation", déjà évoqué sur ce blog
1959 : Karlheinz Stockhausen compose "Kontact"
1959 : Miles Davis et l'arrangeur Gil Evans utilisent les techniques de montage et de post-production pour l'enregistrement de "Sketches of Spain".