Tokyo International Forum, Tokyo, 2002
Symphonie n°7, 2ème mouvement, 1ère partie
Symphonie n°7, 2ème mouvement, 2ème partie
Sur la 7e de Chostakovitch : Wikipédia, Jean-Christophe Heckers "Lignes d'ombres"
"Après l’instauration officielle du réalisme socialiste en 1934, l’épuration commence et s’intensifie en 1936. Le 5 janvier, le Comité des affaires artistiques, créé près le Narkompros, décrète la fermeture du MHAT-2 [Théâtre d'Art]. Molière de Bulgakov est retiré de l'affiche à la Filiale du Théâtre d’Art deux mois plus tard. La presse traîne dans la boue l’opéra de Šostakovič, Lady Macbeth du District de Mcensk dans la mise en scène du Bolchoï (alors que Nemirovič-Dančenko donne l'œuvre dans son Théâtre musical sous le titre de Katerina Izmajlova depuis 1933) 5, puis attaque l’opéra-bouffe Les Preux de Dem’jan Bednyj joué au Théâtre de Chambre. Les metteurs en scène les plus audacieux : Mejerhol’d, Tairov, Ohlopkov, Zahava, Popov, Radlov sont appelés à la barre pour avouer leur formalisme. Cette série d’autocritiques marque la fin de l’hégémonie du metteur en scène. Le texte doit désormais être « servi » au plus près par l’acteur. La mise en scène tend à disparaître comme art, elle n’a plus qu’une fonction auxiliaire. [...] L’arrestation de Mejerhol’d en juin 39 scelle tragiquement ce que l’on peut considérer comme la première partie de l’histoire du théâtre soviétique. Indépendamment de la guerre, les plus grands metteurs en scène ont été réduits au silence, parfois fusillés, parfois envoyés en camp d’où quelques-uns seulement (Dikij, Sahnovskij, Varpahovskij) sortiront vivants." Marie-Christine Autant-Mathieu : "Le dressage du théâtre soviétique dans les années 1930 et 1940" in Cahiers slaves n° 8 "Le réalisme "socialiste" sans la littérature et l'art des pays slaves"
Une excellente analyse de l'opéra Lady Macbeth de Mzensk (article de Catherine Scholler sur ResMusica)