20 mars 2008

Evariste "Connais-tu l'animal qui inventa le calcul intégral?" (1967)



Un grand merci à notre estimé collègue Philippe Tourrenc de la BM de Bron (69), qui a signalé ce titre sur la liste de diffusion Discothecaires dans le contexte d'une recherche sur les chansons de Mai 68.

Sur Evariste ( pseudonyme de Joël Sternheimer), chanteur et docteur en physique théorique : l'article de Wikipédia, sa page d'accueil


Sur la pochette et les détails du 45 T de mai 68 :
http://www.homme-moderne.org/musique/groupes/evariste/revolu.html

Vladimir Maïakovski : flûte et piano : pas de printemps pour les poètes #6

Маяковский (1893-1930)


PROLOGUE

En un toast
à vous toutes
qui m'avez plu et me plaisez,
icônes bien gardées au creux de l'âme
comme une coupe je soulève mon crâne
plein à ras bord de poésie.

De plus en plus je me demande
s'il ne serait pas mieux
que je me mette d'une balle un point final.
Aujourd'hui
à tout hasard
je donne un concert d'adieu.

Mémoire!
Rassemble dans ma salle cérébrale
les files infinies des femmes chères.
Verse le rire d'oeil en oeil.
pare la nuit en noces ancestrales.

Verse la joie de chair à chair.
Je vais jouer de la flûte aujourd'hui
sur la propre colonne vertébrale.

La flûte de vertèbres (1915)

***

C'EST IMPOSSIBLE

Seul je ne pourrai
porter un piano
(encore moins
un coffre-fort).
Et si ni le coffre
ni le piano,
pourrais-je, moi,
porter mon coeur, après retrait.
Les banquiers le savent :
« Nous les riches à gogo,
quand nos poches sont pleines -
nous déposons au coffre »
L'amour
de toi,
je l'ai caché - trésor
dans le fer.
Je vais
en radieux Crésus :
Tout au plus,
si l'envie m'en prend très fort,
je retire un sourire,
des demi-sourires
et plus menu.
Faisant la noce avec d'autres
je liquide à minuit
quinze roubles de petite monnaie lyrique.

J'aime (1922)

Маяковский

source de la vidéo : http://www.mayakovsky.info/
Clip réalisé à partir d'archives filmiques sur lesquelles figure le poète mais également des extraits de "L'homme à la caméra" [= Человек с киноаппаратом] (1929) de Dziga Vertov

Sur Maïakovski : article de Wikipédia, Esprits nomades, la page consacrée à Maiakovski sur le site Terra Futura, un site dédié au mouvement futuriste (en anglais et en russe)



Vladimir Maïakovski, A pleine voix : anthologie poétique : 1915- 1930, préf. de Claude Frioux, trad. de Christian David, Gallimard, 2007 (Poésie).

19 mars 2008

Librarian Connections: How do we move toward "2.0"? : vidéo de la semaine #37

Bibliothécaires connectés : comment pouvons-nous aller ensemble vers le 2.0



Une animation réalisée par Cindi Trainor


Traduction à la volée [donc non homologuée]:
En abscisse : Être connecté avec les utilisateurs
En ordonnée : Avoir la volonté d’expérimenter, de jouer
La courbe ascendante : rencontrer les besoins des usagers, avoir confiance dans les usagers, avoir une confiance mutuelle.
Les croyances qui freinent : « Je n’ai pas le temps », « C’est pas mon travail », « Pourquoi devrais-je essayer ça ? » , « Ce serait pas plus simple si… », « Mais on a toujours fait comme ça », « Non, vous ne pouvez pas faire ça ici ». , » On ne nous laissera pas faire », « Mais le règlement dit que… »
En titre : Bibliothèque 2.0 : une nouvelle philosophie de service aux usagers de la bibliothèque
En commentaire : Waouh, c’est plutôt un titre emmerdant pour un concept passionnant !

[Deux cercles se dessinent, l'un violet représente « là où sont les bibliothécaires aujourd’hui » et l'autre en vert pâle « là où les bibliothécaires pourraient être s’ils évoluent »
L'intersection représente les bibliothécaires s’aidant les uns les autres.]

[Dans le cercle vert : les principes proactifs (rien à voir avec les composants d’une crème de nuit ;-))]
« Oui, on peut faire ça dans le cadre du travail. », « Ce serait bien (cool) si… », « Oui, je veux bien essayer ça », « On peut apporter des trucs à manger et boire [version Maigret « montez-nous des sandwiches et de la bière», Être courtois au téléphone, Organiser des soirées/nuits de jeux (vidéo ou de société), Mettre en place des club de lecteurs / des comité d’écoute de disques, Donner aux lecteurs la possibilité de s'exprimer et de donner leurs avis et de faire des tags dans le catalogue, les laisser faire des commentaires sur le blog de la bibliothèque,

Prévoir des heures supplémentaires…

Nous apprenons à nous faire confiance…

Nous pouvons mieux nous entraider…

[Et le cercle violet de « là où sont les bibliothécaires aujourd’hui » rejoint doucement le cercle vert pâle « là où les bibliothécaires pourraient être s’ils évoluent » jusqu’à se confondre gentiment avec lui.]

Gardons à l'esprit que le but final est de servir les usagers. Il ne s'agit pas de les servir par la pensée, mais garder ce but à l’esprit. Vous voyez ce que je veux dire.

Et maintenant lancez-vous, expérimentez en vous aidant mutuellement.
Si vous vous sentez appartenir au cercle vert [pomme], approchez vous de ceux qui veulent bien de votre aide.
Si vous sentez que vous êtes dans le cercle violet rejoignez ceux qui autour de vous se sont déjà coltiner avec le changement.
source de la vidéo : http://blip.tv/file/327915

15 mars 2008

Flaubert : "Dictionnaire des idées reçues" : sur les arts en général et la musique en particulier

Honoré DAUMIER : Le passé, le présent et l'avenir (1834)


ARCHITECTES. - Tous imbéciles. Oublient toujours l'escalier des maisons.

ART. - Ca mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

ARTISTES. - Tous farceurs. Vanter leur désintéressement (vieux). S'étonner de ce qu'ils sont habillés comme tout le monde (vieux). Gagnent des sommes folles, mais les jettent par les fenêtres. Souvent invités à dîner en ville. Femme artiste ne peut être qu'une catin. Ce qu'ils font ne peut s'appeler travailler.

BAS-BLEU. - Terme de mépris pour désigner toute femme qui s'intéresse aux choses intellectuelles. Citer Molière à l'appui : « Quand la capacité de l'esprit de son esprit hausse... » etc.

BEETHOVEN. - Ne prononcez pas Bitovan. Se pâmer quand même lorsqu'on exécute une de ses oeuvres.

BIBLIOTHEQUE. - Toujours en avoir une chez soi, principalement qu'en on habite la campagne.

CENSURE. - Utile, on a beau dire.

CHANTEUR. - Avale tous les matins un oeuf frais pour s'éclaircir la voix. Le ténor a toujours une voix charmante et tendre, le baryton un organe sympathique et bien timbré, et la basse une émission puissante.

CLAIR-OBSCUR. - On ne sait pas ce que sait.

CLARINETTE. - En jouer rend aveugle. Ex. : Tous les aveugles jouent de la clarinette.

CLASSIQUES (les). - On est censé les connaître.

CLOWN. - A été disloqué dès l'enfance.

CONCERT. - Passe-temps comme il faut.

CONSERVATOIRE. - Il est indispensable d'être abonné au Conservatoire.

CONTRALTO. - On ne sait pas ce que c'est.

COR DE CHASSE. - Dans les bois fait bon effet, et le soir sur l'eau.

DAGUERREROTYPE. - Remplaçera la peinture.

DECOR DE THEÂTRE. - N'est pas de la peinture : il suffit de jeter en vrac sur la toile un seau de couleur; puis on l'étend au balai; et l'éloignement avec la lumière fait illusion.

DICTIONNAIRE. - En dire : «N'est fait que pour les ignorants.» Dictionnaire de rimes : s'en servir ? Honteux!

DILETTANTE : Homme riche, abonné à l'Opéra.

DIVA. - Toutes les cantatrices doivent être appelées Diva.

DOME. - Toujours de forme architecturale. S'étonner que cela puisse tenir tout seul. En citer deux : celui des Invalides et celui de Saint-Pierre de Rome.

ENCYCLOPEDIE. - En rire de pitié, comme d'un ouvrage rococo, et même tonner contre.

ENTRACTE. - Toujours trop long.

EPOQUE (la nôtre). - Tonner contre elle. Se plaindre de ce qu'elle n'est pas poétique. L'appeler époque de transition, de décadence.

ERECTION. - Ne se dit qu'en parlant des monuments.

EXPOSITION. - Sujet de délire du XIXe siècle.

FANFARE. - Toujours joyeuse.

FIGARO (Le Mariage de). - Encore une des causes de la Révolution !

GALBE. - Dire devant toute statue qu'on examine : « ça ne manque pas de galbe. »

GENRE EPISTOLAIRE. - Genre de style exclusivement réservé aux femmes.

GOD SAVE THE KING. - Chez Béranger, se prononce « God savé te King » et rime avec sauvé, préservé...

GOTHIQUE. - Style d'architecture portant plus à la religion que les autres.

HARPE . - Produit des harmonies célestes. Ne se joue, en gravure, que sur des ruines ou au bord d'un torrent. Fait valoir le bras et la main.

IMAGES. - Il y en a toujours trop dans la poésie.

MANDOLINE. - Indispensable pour séduire les Espagnoles.

MUSICIEN. - Le propre du musicien, c'est de ne composer aucune musique, de ne jouer aucun instrument, et de mépriser les virtuoses.

MUSIQUE. - Fait penser à un tas de choses. Adoucit les moeurs. Ex. la Marseillaise.

OFFENBACH. - Dès qu'on entend son nom, il faut fermer deux doigts de la main pour se préserver du mauvais oeil. Très parisien.

OPERA (coulisses de l'). - Paradis de Mahomet sur la terre.

ORCHESTRE. - Image de la société : chacun fait sa partie et il y a un chef.

ORGUE. - Elève l'âme vers Dieu.

PAGANINI. - N'accordait jamais son violon. Célèbre pour la longueur de ses doigts.

PAYSAGES de peintres. - Toujours des plats d'épinards.

PIANO. - Indispensable dans un salon.

POESIE (la). - Tout à fait inutile. Passée de mode.

ROMANCES. - Le chanteur de romances plaît aux dames.

ROMANS. - Pervertissent les masses. Sont moins immoraux en feuilletons qu'en volumes. Seuls les romans historiques peuvent êtres tolérés, parce qu'ils enseignent l'histoire. Il ya des romans écrits avec la pointe d'un scalpel, d'autres qui reposent sur une tête d'aiguille.

TROUBADOUR. - Beau sujet de pendule.

VALSE. - S'indigner contre. Danse lascive et impure qui ne devrait être dansée que par les vieilles femmes.

WAGNER. - Ricaner quand on entend son nom, et faire des plaisanteries sur la musique de l'avenir.

Gustave Flaubert (1821-1880), Dictionnaire des idées reçues (1850-1880, éd. 1913)

Biblioblogades au Baz'Art Café : première tentative réussie d'univers netvibes analogique



Elles et ils participent à l'écriture de biblioblogues (blogs de bibliothécaires ou de bibliothèques) dont une liste quasi-exhaustive est à consulter sur Bibliopedia (site collaboratif pour bibliothécaires, documentalistes et archivistes francophones), sur la page Biblioblogs.
Merci aux initiateurs de l'événement, à qui l'on doit, pour partie, l'apport de la Classification Décimale, et la revalorisation du champ UNIMARC 215 dédié à la collation, et en particulier la promotion du sous-champ «c» accueillant la description des "autres caractéristiques matérielles", par un actif travail de veille collaborative. [Difficile de crypter davantage ce message qui s'interdit tout name dropping] :-)

Erik Satie "Parfait entourage" : la 10ème symphonie de Beethoven

"Il aimait le système décimal. «J'ai dix doigts», expliquait-il."


"Vivre nu au centre d'oeuvres glorieuses de l'Art est une des plus grandes joies qui puissent se ressentir. Parmi les précieux monuments de la pensée humaine que la modestie de ma fortune m'a fait choisir pour partager ma vie, je parlerai d'un magnifique faux Rembrandt profond et large d'exécution, si bon à presser du bout des yeux, comme un fruit gras, trop vert.
Vous pourriez voir aussi, dans mon cabinet de travail, une toile d'une beauté incontestable, objet d'admiration unique : le délicieux Portrait attrribué à un inconnu.
Vous ai-je parlé de mon Téniers simulé ? C'est une adorable et douce chose, pièce rare entre toutes.
Pourtant ce qui surpasse ces oeuvres magistrales, ce qui les écrase du poids formidable d'une géniale majesté, ce qui les fait pâlir par son éblouissante lumière ? Un faux manuscrit de Beethoven - sublime symphonie apocryphe du maître - acheté pieusement par moi il y a dix ans, je crois.
Des oeuvres du grandiose musicien, cette 10e symphonie, encore ignorée, est des plus somptueuses. Les proportions en sont vastes comme un palais ; les idées en sont nombreuses et fraîches ; les développements en sont précis et justes.
Il fallait que cette symphonie existât : le nombre 9 ne saurait être beethovénien. Il aimait le système décimal. "J'ai dix doigts", expliquait-il.
Venus pour absorber filialement ce chef-d'oeuvre de leurs oreilles méditatives et receuillies, quelques-uns, sans raison, crurent à une conception inférieur de Beethoven, et le dirent. Ils allèrent plus loin même.
Beethoven ne peut être inférieur à lui-même, dans aucun cas. Sa technique et sa forme restent augurales. Il ne s'intimide pas du contrefait imputé à sa personne artistique.
Croyez-vous qu'un athlète, longuement célébré, dont la force et l'adresse furent reconnues par les triomphes publics, s'infériorise du fait de porter aisément un simple bouquet de tulipes et de jasmins assemblés ? Est-ce moindre si l'aide d'un enfant s'y ajoute ?
Vous n'y encontrerez pas. "
Erik Satie (1866-1925), "Parfait entourage", in Mémoires d'un amnésique

Erik Satie : Trois morceaux en forme de poire : Manière de commencement
Psychodrame en chambre entre nounours et marionnettes autour d'une bibliothèque (film d'animation de Rémy Demichelis)


source : http://demichelis.over-blog.com/archive-02-2007.html

13 mars 2008

The Mars Volta : "Goliath"


Le CD "The Bedlam in Goliath" (2008) bientôt dans les bacs de la médiathèque de Dole !

George "Buddy" Miles (1947 - 2008)




Buddy Miles commence sa carrière comme batteur professionnel en 1966 au côté de Wilson Pickett, il rejoint ensuite Mike Bloomfield au sein de l' Electric Flag, puis fonde son propre groupe, le Buddy Miles Express.
En 1968, il est engagé par Jimi Hendrix, en compagnie de qui il enregistre quelques titres sur l’album Electric Ladyland et participe en 1969 au fameux Band of Gypsys, un autre album majeur.

En 1970, le guitariste de jazz-rock John McLaughlin, fait appel à lui pour enregistrer l’album Devotion.


En 1972, il joue de la batterie et chante avec Carlos Santana sur Carlos Santana & Buddy Miles! Live.


Après un brillant début de carrière comme sideman, Buddy Miles continuera à enregistrer des albums sous son nom, mais le succès ne sera pas au rendez-vous


Jimi Hendrix / Buddy Miles Them changes

revue de presse, revue de blogs


01. Numilog propose le feuilletage gratuit et la location de ses ebooks(numerama, 13/03)

02. Jiwa : 400 000 titres de musique en streaming 100 % légal(zdnet, 13/03)

03. Livre : le numérique à l'assaut de l'édition (Les échos, 13/03)

04. Nouveaux formats de musique : MXP4 et iKlax(catalyseurs-numeriques, 13/03)

05. « European Film Treasures », cinémathèque européenne en ligne et gratuite(Ecrans, 13/03)

06. Internet : 1ère Journée pour la liberté d'expression(Nouvelobs, 12/03)

07. Chanteur de salle de bain(11/03)

08. R.E.M. lancera son prochain album en streaming sur iLike (Numerama, 11/03)

09. Springsteen ou les Foo Fighters gratuits (Les inrocks, 10/03)

10. Victoires pour Vanessa Paradis et Renan Luce(Le Monde, 10/03)

11. Les Victoires de la musique, mieux que le meilleur des somnifères (Presse Citron, 09/03)

12. Dites “Bonjour” à Facebook en français (Techcrunch, 09/03)

13. Songza rajoute les profils à son moteur de recherche de musique (Mashable, 08/03)

14. Journal Officiel : ne pas dire blog mais.. "bloc" (Le monde du blog, 08/03) [Dans cette histoire qui débloque ? facile]

15. Le CSFPT au chevet de la filière culturelle (Bibliofrance, 28/02)

16. En cinq ans, aucune amélioration sur les tarifs des opérateurs(numerama, 27/02)

12 mars 2008

Louis (dit Aloysius) Bertrand : Gaspard de la nuit : point de printemps pour les poètes #5

John Anster Fitzgerald "The Stuff that Dreams are Made"


SCARBO

«Il regarda sous le lit, dans la cheminée, dans le bahut; - personne. Il ne put comprendre par où il s'était introduit, par où il s'était évadé.»
HOFFMANN. - Contes nocturnes.


Oh! que de fois je l'ai entendu et vu, Scarbo, lorsqu'à minuit la lune brille dans le ciel comme un écu d'argent sur une bannière d'azur semée d'abeilles d'or!

Que de fois j'ai entendu bourdonner son rire dans l'ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit!

Que de fois je l'ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d'une sorcière.

Le croyais-je alors évanoui? le nain grandissait entre la lune et moi, comme le clocher d'une cathédrale gothique, un grelot d'or en branle à son bonnet pointu!

Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d'une bougie, son visage blémissait comme la cire d'un lumignon, - et soudain il s'éteignait.

Aloysius Bertrand (1807-1841), Gaspard de la nuit (1842) : fantaisies à la manière de Rembrandt et de Calllot, Mille et une nuit, 2006

Maurice Ravel : Gaspard de la nuit : Scarbo (modéré - vif) interprété par Martha Argerich


"En gravant les eaux-fortes de son Gaspard, issues du romantisme tour à tour féerique et halluciné des poèmes en prose d'Aloysius Bertrand, Ravel a signé l'un des plus grands chefs-d'oeuvre du pianisme moderne. [...]
[A propos de Scarbo : ] Ce scherzo démoniaque, avec ses frénétiques notes répétées, ses sauts diaboliques, ses doubles notes crépitantes, ses sourds martellements, ses âpres dissonances, ses brusques rafales d'arpèges, à travers le clavier, ses murmures soudain suivis de sursauts intempestifs, - est en effet comme un résumé des chausse-trapes qu'on peut tendre sous les doigts d'un pianiste... La pièce est rhasodiquement bâtie sur trois idées principales. [...]"
Guy Sacre, La musique de piano, tome 2, R. Laffont, 1998.