3 mai 2008

Le Capharnaüm #6 "Qui t'avait dit de l'aller chercher dans le capharnaüm?"

Justin, debout, baissait la tête, et le pharmacien criait:
- Qui t'avait dit de l'aller chercher dans le capharnaüm?
- Qu'est-ce donc? qu'y a-t-il?
- Ce qu'il y a? répondit l'apothicaire. On fait des confitures: elles cuisent; mais elles allaient déborder à cause du bouillon trop fort, et je commande une autre bassine. Alors, lui, par mollesse, par paresse, a été prendre, suspendue à son clou dans mon laboratoire, la clef du capharnaüm!
L'apothicaire appelait ainsi un cabinet, sous les toits, plein des ustensiles et des marchandises de sa profession. Souvent il y passait seul de longues heures à étiqueter, à transvaser, à reficeler; et il le considérait non comme un simple magasin, mais comme un véritable sanctuaire, d'où s'échappaient ensuite, élaborées par ses mains, toutes sortes de pilules, bols, tisanes, lotions et potions, qui allaient répandre aux alentours sa célébrité. Personne au monde n'y mettait les pieds; et il le respectait si fort, qu'il le balayait lui-même. Enfin, si la pharmacie, ouverte à tout venant, était l'endroit où il étalait son orgueil, le capharnaüm était le refuge où, se concentrant égoïstement, Homais se délectait dans l'exercice de ses prédilections; aussi l'étourderie de Justin lui paraissait-elle monstrueuse d'irrévérence; et, plus rubicond que les groseilles, il répétait:
- Oui, du capharnaüm! La clef qui enferme les acides avec les alcalis caustiques! Avoir été prendre une bassine de réserve! une bassine à couvercle! et dont jamais peut-être je ne me servirai! Tout a son importance dans les opérations délicates de notre art! Mais que diable! il faut établir des distinctions et ne pas employer à des usages presque domestiques ce qui est destiné pour les pharmaceutiques! C'est comme si on découpait une poularde avec un scalpel, comme si un magistrat…
- Mais calme-toi! disait madame Homais.
Et Athalie, le tirant par sa redingote
- Papa! papa!
- Non, laissez-moi! reprenait l'apothicaire, laissez-moi! fichtre! Autant s'établir, épicier, ma parole d'honneur! Allons, va! ne respecte rien! casse! brise! lâche les sangsues! brûle la guimauve! marine des cornichons dans les bocaux! lacère les bandages!
Gustave Flaubert, Madame Bovary, Troisième partie, II



Nickodemus feat. Jay Rodriguez Funky in the Middle

Nickodemus est un producteur de musique électronique de New York, son MySpace
Jay Rodriguez est un saxophoniste, et un flûtiste également new-yorkais, son MySpace

Bitman & Roban Tatita

Groupe chilien d'electro latin jazz
Page MySpace


Bostich Tijuana Bass

Producteur mexicain de musique électronique, Ramon Amescua, alias Bostich est membre du collectif Nortec.
Page MySpace
http://www.bostich.org/
http://www.nor-tec.org/

Zapp & Roger I can make you dance (1983)

Le groupe Zapp et son chanteur Roger Troutman (1951-1999) furent parmi les pionniers de l'electro-funk
Article Westsidaz, Article Wikipedia

Spam Allstars Gallo Pinto

Groupe de latin electro-funk de Miami
Page MySpace, Page Wikipedia
http://www.spamallstars.com/

des Esseintes, héros du roman À rebours de J.-K. Huysmans, hanté par un lied de Schubert

"Les plaintes de la jeune fille"
Il s'était donc résolument écarté de l'art musical, et, depuis des années que durait son abstention, il ne se rappelait avec plaisir que certaines séances de musique de chambre où il avait entendu du Beethoven et surtout du Schumann et du Schubert qui avaient trituré ses nerfs à la façon des plus intimes et des plus tourmentés poèmes d'Edgar Poe.

Certaines parties pour violoncelle de Schumann l'avaient positivement laissé haletant et étranglé par l'étouffante boule de l'hystérie; mais c'étaient surtout des lieders de Schubert qui l'avaient soulevé, jeté hors de lui, puis prostré de même qu'après une déperdition de fluide nerveux, après une ribote mystique d'âme.
Cette musique lui entrait, en frissonnant, jusqu'aux os et refoulait un infini de souffrances oubliées, de vieux spleen, dans le coeur étonné de contenir tant de misères confuses et de douleurs vagues. Cette musique de désolation, criant du plus profond de l'être, le terrifiait en le charmant. Jamais, sans que de nerveuses larmes lui montassent aux yeux, il n'avait pu se répéter "les Plaintes de la jeune fille"[*], car il y avait dans ce lamento, quelque chose de plus que de navré, quelque chose d'arraché qui lui fouillait les entrailles, quelque chose comme une fin d'amour dans un paysage triste.
Et toujours lorsqu'elles lui revenaient aux lèvres, ces exquises et funèbres plaintes évoquaient pour lui un site de banlieue, un site avare, muet, où, sans bruit, au loin, des files de gens, harassés par la vie, se perdaient, courbés en deux, dans le crépuscule, alors qu'abreuvé d'amertumes, gorgé de dégoût, il se sentait, dans la nature éplorée, seul, tout seul, terrassé par une indicible mélancolie, par une opiniâtre détresse, dont la mystérieuse intensité excluait toute consolation, toute pitié, tout repos. Pareil à un glas de mort, ce chant désespéré le hantait, maintenant qu'il était couché, anéanti par la fièvre et agité par une anxiété d'autant plus inapaisable qu'il n'en discernait plus la cause. Il finissait par s'abandonner à la dérive, culbuté par le torrent d'angoisses que versait cette musique tout d'un coup endiguée, pour une minute, par le chant des psaumes qui s'élevait, sur un ton lent et bas, dans sa tête dont les tempes meurtries lui semblaient frappées par des battants de cloches.
Un matin, pourtant, ces bruits se calmèrent; il se posséda mieux et demanda au domestique de lui présenter une glace; elle lui glissa aussitôt des mains; il se reconnaissait à peine; la figure était couleur de terre, les lèvres boursouflées et sèches, la langue ridée, la peau rugueuse; ses cheveux et sa barbe que le domestique n'avait plus taillés depuis la maladie, ajoutaient encore à l'horreur de la face creuse des yeux agrandis et liquoreux qui brûlaient d'un éclat fébrile dans cette tête de squelette, hérissée de poils. Plus que sa faiblesse, que ses vomissements incoercibles qui rejetaient tout essai de nourriture, plus que ce marasme où il plongeait, ce changement de visage l'effraya. Il se crut perdu; puis, dans l'accablement qui l'écrasa, une énergie d'homme acculé le mit sur son séant, lui donna la force d'écrire une lettre à son médecin de Paris et de commander au domestique de partir à l'instant à sa recherche et de le ramener, coûte que coûte, le jour même.
Joris-Karl Huysmans, À rebours (1884), chapitre XV
(édition numérique ABU)


Franz Schubert a composé trois versions de ce lied à partir d'un poème de Schiller : La plainte de la jeune fille = Des Mädchens Klage : D. 6 (1811), D. 191 (1815) et D. 389 (1816).

Ces trois versions ont été éditées chez Naxos :
Franz Schubert, Schiller-Lieder, Vols. 3 and 4 (Maya Boog, soprano ; Ulrich Eisenlohr, piano) (Deutsche-Schubert-Lied-Edition, vol. 18)
On peut écouter ces oeuvres en ligne sur la discothèque Naxos, à laquelle la médiathèque de Dole est abonnée pour en proposer l'accès à ses usagers à distance. La discothéque Naxos et la procédure pour y accéder sont détaillées ici.

Site Naxos Music Library

La charte documentaire et le renseignement à l'usager en bibliothèque vus par les Têtes à Claques

La bibliothèque

source : http://www.tetesaclaques.tv/video.php?vid=491

Ouvrages disponibles à la médiathèque de Dole, pour en savoir plus sur ces sujets :

Bertrand Calenge, Accueillir, orienter, informer : l'organisation des services aux publics dans les bibliothèques, Paris : Ed. du Cercle de la librairie, 1996 (Collection Bibliothèques)

Bertrand Calenge, Conduire une politique documentaire, Paris : Editions du cercle de la Librairie, 1999 (Bibliothèques)

Site : http://www.bibliopedia.fr/

Article : For sex, see librarian : Censure et bibliothèques aux États-Unis, BBF 1994-06

Revue de presse, revue de blogs : du 26 avril au 3 mai 2008

The kid from Spain (1932) de Leo McCarey (extrait)


01. Le nouveau Yahoo sera social, viral et surtout convivial (Techcrunch, 03/05)

02. Le culte de l'amateur : comment internet détruit notre culture (Bruit et chuchotements, 02/05)

03. Radiohead ne renouvellera pas l'expérience d'In Rainbows (Numérama, 02/05)

04. Bootlegs : Des forums au dancefloor (Ecrans, 02/04)

05. Athunn - un moteur de recherche tout en un (accessoweb, 02/05)

06. Même Télérama en parle(Risu, 01/05)
"une médiathèque de quartier de Montpellier vient d'installer des consoles de jeux vidéo."

07. Streamzy - rechercher et écouter de la musique en ligne (accessoweb, 01/05)

08. Eurockéennes de Belfort 2008 (Toftaky’s Psychothèk, 30/04)

09. Médiathécaire et chercheur d’archives en entrevue (brouehaha, 30/04)

10. Innovation web selon Musiclassics (30/04)
A lire aussi sur Musicclassics, l'article du Journal du net

11. La musique par abonnement ne séduit pas (Numerama, 30/04)

12. Musique illimitée : MusicMe joue la transparence des chiffres (ZDNet, 30/04)

13. Le gouvernement crée une catégorie d'archives "incommunicables" (Le Monde, 30/04)

14. Rapport sur les dernières tendances Internet: Le social domine tout (Techcrunch, 29/04)

15. GTA IV : « Seuls les jeux vidéo connaissent une telle créativité » (Ecrans, 29/04)

16. GTA IV : « Un monde où l’on peut faire exactement ce que l’on veut »
Interview de Dan Houser (1ère partie)(Ecrans, 28/04)

17. Les 10 plaies d'Internet selon Dominique Maniez (01net, 28/04)

18. Musique en ligne : Sony se paye Gracenote (ZDNet, 28/04)

19. Radionomy est officiellement lancé (Accessoweb, 28/04)
Voir aussi Portishead, retour tout en noirceur (le Monde, 26/04)

29 avril 2008

La playlist de l'année 1968 : les 50 chansons les plus populaires dans la France des manifestations

Nous reviendrons en détail sur les chansons qui à l'époque furent des vecteurs de contestation, mais pour l'heure voici la sélection des titres que tout le monde fredonnait, soit en dépavant les rues, soit en tapant le carton dans les fourgons de police et les cars des Compagnies Républicaines de Sécurité....

« Mai 68, souvenez-vous, c'était il y a quarante ans... »


Il est cinq heures, Paris s’éveille / Jacques Dutronc. Massachusetts / Bee Gees. Le Temps des Fleurs / Dalida. Hello goodbye / The Beatles. Nights in white satin / The Moody Blues. Le bal des Lazes / Michel Polnareff. La bande à Bonnot / Joe Dassin. Bonnie and Clyde / Johnny Hallyday. Le petit garçon / Serge Reggiani. Dock of bay / Otis Redding. Siffler sur la colline / Joe Dassin. Lady madonna / The Beatles. The Hurdy Gurdy Man / Donovan. Entre mes mains / Johnny Hallyday. Alouette / Gilles Dreu. Jumping Jack Flash / Rolling Stones. Rain and tears / Aphrodite's child. Cours plus vite Charlie / Johnny Hallyday. Hey Jude / The Beatles. Comment te dire adieu / Françoise Hardy. With a little help from my friends / Joe Cocker. Fais pas ci, fais pas ça / Jacques Dutronc. Gimme little sign / Brenton Wood. Mes regrets / Michel Polnareff. Up from the skies / The Jimi Hendrix Experience. She’s a rainbow / The Rolling Stones. Guitar man / Elvis Presley. Spooky / Classics IV. Les cerisiers sont blancs / Gilbert Bécaud. U.S. Male / Elvis Presley. Jennifer Juniper / Donovan. Des jonquilles aux derniers lilas / Hugues Aufray. Sampa / George Chelon. Mrs. Robinson / Simon & Garfunkel. Think / Aretha Franklin. Mixed up confusion / Bob Dylan. Amour, tendresse, caresses / Jacques Dutronc. Jeune homme / Johnny Hallyday. On the road again / Canned Heat. I say a little prayer / Aretha Frankin. Nous on s’aime / Georges Chelon. Help yourself / Tom Jones. Je suis trop beau / Les Charlots. Fais pas ci, fais pas ça / Jacques Dutronc. Chain of fools / Aretha Frankin. Revolution / The Beatles.

Parmi les titres qui ont vraiment marqué l'année 1968 et qui ne sont pas présents dans cette playlist (parce que non disponibles sur Deezer), il faut aussi citer : Comme d'habitude / Claude François, Comme un garçon / Sylvie Vartan, Baby come back / The Equals, La cavalerie / Julien Clerc, Petite fille de français moyen / Sheila, A bicyclette / Yves Montand, et pour la circonstance Paris-Mai / Claude Nougaro.

Sources : Daniel Lesueur, Hit parades 1950-1998, Alternatives et parallèles, 1998
1968 en musique (article wikipédia)
A voir aussi : Le hit-parade de Salut les copains pour la période du 15 mai au 15 juin 1968 (NOuvelObs.com)

"Au clair de la lune" (1860), l'enregistrement qui fait d'Edouard-Léon Scott de Martinville, l'inventeur de la bande-son

"En fouillant dans les archives de l'Académie des sciences et à l'Institut de France, les chercheurs américains du Lawrence Berkeley National Laboratory ont donné à la France un nouvel inventeur : Edouard-Léon Scott de Martinville. Ce typographe français à l'origine de la première "bande-son" (1860), supplante de 17 ans Thomas Edison à qui l'on attribuait jusqu'alors cette invention. Le procédé d'enregistrement qui consiste à imprimer la voix sur une feuille de papier noircie par la fumée d'une lampe à huile, est effectué grâce à un appareil baptisé le phonautographe. L'invention a servi à enregistrer une version d'Au clair de la lune vraiment historique" (Charlotte Gallouin, Le Monde de la musique, 31/03/08)



Sur le site First sounds (http://www.firstsounds.org/), en plus de l'enregistrement Au clair de la lune (1860), on peut également écouter d'autres enregistrements "incunables".


Au sujet d'Édouard-Léon Scott de Martinville (1817-1879 : l'article de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Phonautographe

Researchers Play Tune Recorded Before Edison par Josy Rosen (New York Times, 27/03/08)

28 avril 2008

Le Capharnaüm #5 "L'oreille croyait entendre des cris interrompus; l'esprit, saisir des drames inachevés; l’œil, apercevoir des lueurs mal étouffées."

L'oreille croyait entendre des cris interrompus; l'esprit, saisir des drames inachevés; l’œil, apercevoir des lueurs mal étouffées. Enfin une poussière obstinée avait jeté son léger voile sur tous ces objets, dont les angles multipliés et les sinuosités nombreuses produisaient les effets les plus pittoresques.

L'inconnu compara d'abord ces trois salles gorgées de civilisation, de cultes, de divinités, de chefs-d’œuvre, de royautés, de débauches, de raison et de folie, à un miroir plein de facettes dont chacune représentait un monde. Après cette impression brumeuse, il voulut choisir ses jouissances; mais à force de regarder, de penser, de rêver il se mit sous la puissance d'une fièvre due peut-être à la faim qui rugissait dans ses entrailles.
Honoré de Balzac, La peau de chagrin (1831), Le talisman (extrait)


Jurassic 5 Work it Out

Groupe de rap de Los Angeles
Page Wikipedia, Page MySpace
http://www.jurassic5.com/

Money Mark Information Contraband

Mark Ramos alias Money mark, a été le clavier des Beastie Boys
Page MySpace, Page Wikipedia

Traband černej pasažér

Groupe folk rock tchèque
Page Wikipédia
http://www.traband.net/

Dj Vadim Got to rock

DJ anglais d'origine russe
Page wikipedia
http://www.djvadim.com/index.php

Baba Zula Tilki Dansı

Groupe de rock turc.
Page wikipedia, Page MySpace
http://www.babazula.com/roots/

24 avril 2008

Revue de presse, revue de blogs : du 18 au 24 avril 2008

Footlight parade (1933) de Lloyd Bacon (extrait)


01. La Chine devient le pays comptant le plus d'internautes (Le Monde, 24/04)

02. S’organiser sans organisation… (Transnets, 23/04)

03. Sound Index - la BBC lance son top 1000 des musiques/artistes(Accessoweb, 22/04)

04. 25 outils de réseaux sociaux à destination des bibliothécaires(vagabondages, 22/04)

05. Les éditeurs britanniques foncent (22 /04)
“Penguin a annoncé qu’il publierait désormais toutes ses nouveautés – à l’exception des livres illustrés – à la fois en format papier et en format numérique”

06. Nous voilà nus face à l’Etat (DLblog, 22/04)

07. formation VS apprenance (Desperate Librarian Housewife, 22/04)

08. YAKiToMe - Transformez vos textes ou fils RSS au format MP3 (Accessoweb, 22/04)

09. Avec Guitarati la musique prend des couleurs (Presse-Citron, 22/04)

10. Diffuseurs 2.0 (La Feuille, 21/04)

11. Journée étude la médiathèque dématérialisée : le cinéma (bibliobsession, 21/04)

12. Michel Rocard favorable à la licence globale (GL Connection, 21/04)

13. D-Fuzz, le meilleur des web radios (Techcrunch, 21/04)

14. Les bibliothèques, oubliées des politiques d'intelligence territoriale (Un petit cabanon, 21/04)

15. Loin de son esprit de départ, Myspace favorise les gros labels [Est-ce si étonnant de la part d'un site appartenant au groupe Media Corp. ? "L'esprit de départ de MySpace" n'est d'ailleurs pas forcément glorieux]

16. Calameo, la bibliothèque partagée(20minutes, 20/04)

17. MIDEM 2008: Interview de Jonathan Benassaya - Fondateur de Deezer (Catalyseurs numériques, 20/04)
Premiers regards sur le nouveau site de découvertes musicales de Peter Gabriel : The Filter (Techcrunch, 20/04)

18. La fièvre du samedi après-midi (Le Monde, 19/04)

19. La DLL va disparaître mais on ne sait pas encore où (site de l'ADBDP, 18/04)

20. Christine Albanel défend le projet d'un ministère allégé et resserré (Le Monde, 18/04)

Building Academic Library 2.0, une conférence de Meredith Farkas : vidéo de la semaine # 40

Bibliothèque universitaire 2.0
[Traduction du texte de présentation]
Meredith Farkas est bibliothécaire enseignante à distance à l’Université Norwich de Northfield. Cette conférence qui s'est déroulée le 2 novembre 2007, était organisée par l'Association des bibliothécaires de l'Université de Californie, Berkeley Division.

De longue tradition, la bibliothèque universitaire assura le rôle emblématique de conservatoire des savoirs spécialisés. Aujourd'hui cette institution fonctionne dans un paysage où l'information est de plus en plus variée et difficile à parcourir.

Paradoxalement, et dans un même temps, les données, les informations, les savoirs, et la production culturelle et universitaire sont devenues beaucoup plus accessibles, plus aisées à s’approprier et à manipuler qu’auparavant. De nouveaux médias attirent et retiennent l'attention générale, des technologies plus souples et conviviales apparaissent à une fréquence dont le rythme s'accroît sans cesse, et, fait plus important, les nouvelles générations d'étudiants et d'enseignants possèdent désormais des aptitudes, des compétences et formulent des attentes en rapport avec un environnement très largement défini par Internet et ses extensions.

La convergence des implications technologiques et sociales du concept de réseau, jusque là distincts, est devenue évidente dans le développement du travail collaboratif à distance, entre amis, connaissances, étudiants et chercheurs. Cette évolution oblige les bibliothèques universitaires à étudier les modes les plus appropriés aux utilisateurs pour satisfaire aux missions des institutions d’enseignement.

Cette conférence sur la bibliothèque universitaire 2.0 traite des mesures que doivent prendre les bibliothèques universitaires pour déployer des technologies et des services permettant aux utilisateurs un accès facilité aux différentes sources de savoir et d'information, il s'agit également de permettre aux usagers de contribuer à l’enrichissement de ces sources.

Building Academic Library 2.0

source : http://www.youtube.com/watch?v=q_uOKFhoznI

Une formation en vidéo proposée aux bibliothécaires
Meredith Farkas a conçu et mis en ligne un programme de formation en plusieurs chapitres destiné aux bibliothécaires sous forme de videos en screencast (capture d'écran) sur blip.tv :
Week 1 Part 1 : Lecture : Introduction to Web 2.0, Library 2.0 and social software
Week 1 Part 2 : Lecture : Introduction to the course
Week 3 : Library blogs
Week 4 : RSS in libraries
Week 6 : User-Generated Content
Week 7 : Wonderful world of wikis
Week 8 : Social networking, online communities and going where our patrons are
Week 11 : Podcasting
Week 12 : Flickr, Vodcasting and screencasting
Week 13 : Part 1 : Social software best practices - part 1
Week 13 Part 2 : Social software best practices - part 2

Le blog de Meredith Farkas : Information Wants To Be Free
A librarian, writer and tech geek reflecting on the profession and the tools we use to serve our patrons

23 avril 2008

Do you sing in simlish ?


Ga Ra Ta Da !
Après le chant yaourt de nos rockeurs nationaux, la novlangue du roman 1984 de George Orwell et les langues elfiques de l’univers de Tolkien, ou encore le Kobaïen du groupe Magma, voici le simlish, une nouvelle langue appartenant à la culture numérique d'aujourd'hui.
Le simlish est le dialecte parlé par les Sims, les personnages du jeu de simulation de vie, jeu vidéo développé par la société Maxis et édité par Electronic Arts. Il s’agit d’un langage fictif, artificiel, une sorte de gromelo, agglomérat de syllabes sans signification, évoquant parfois l’anglais, parfois le japonais.

Car en plus d’être un gigantesque succès commercial, les Sims figurant parmi les titres les plus vendus au monde (100 millions d’exemplaires, chiffre éditeur), le jeu est aussi un phénomène de société. Pour preuve, on recense aujourd’hui plus de 100 000 vidéos dédiées au jeu sur la plate-forme de partage Youtube !

C’est donc très logiquement que des artistes, chanteurs et musiciens commencent à se prêter au jeu en enregistrant de nouvelles versions de leurs titres en simlish. Dans d'autres cas, il s'agit de parodies.

Lily Allen Smile (version Simlish)


Depeche Mode Suffer Well (version Simlish)


Aly & AJ Chemicals React (version simlish)


Et bien-sûr on peut aussi chanter simlish en karaoké !


http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sims
http://en.wikipedia.org/wiki/Simlish