Ascenseur pour l'échafaud (1958) de Louis Malle Musique de Miles Davis
Une sélection documentaire est présentée actuellement dans la salle Arts de la Médiathèque de Dole sur le thème du jazz à l'écran.
Depuis le début du XXe siècle, jazz et cinéma se sont rencontrés à de multiples reprises : Dans les premières années, les projections des films muets étaient souvent accompagnées par un pianiste qui improvisait au gré de l'intrigue pour en accentuer la dramaturgie.
The Jazz Singer de Jazz, de Alan Crosland, avec Al Jolson sorti en 1927 sera le premier film parlant.
Miles Davis compose et interprète la musique d' Un ascenseur pour l'échafaud (1958) de Louis Malle, avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet.
La même année, John Cassavetes tourne Shadows, dont la bande-son est signée par Charles Mingus. Le film par sa facture naturaliste, libre et improvisée ouvrira une nouvelle page du cinéma.
Le film Ragtime (1981) de Milos Forman raconte la vie d'un pianiste noir confronté au raciste dans l'Amérique des années 1900.
En 1984, sort Cotton Club, un film par lequel Francis Ford Coppola évoque une swing era new-yorkaise des années 30, époque pendant laquelle gangsters et artistes se cotoyaient.
Le saxophoniste Dexter Gordon joue dans Autour de Minuit (1986) de Bertrand Tavernier, le rôle un jazzman en proie à l'autodestruction. Un portrait inspiré des vies de Bud Powell et de Lester Young.
En 1988, Forest Whitaker interprète le rôle de Charlie Parker dans Bird de Clint Eastwood.
Accords et désaccords [Sweet and Lowdown] (1999) de Woody Allen, avec Sean Penn, est le récit fictif de la vie d’un guitariste fanstasque, rival de Django Reinhardt.
Ressources en ligne Sophie Chambon : Le jazz au cinéma sur Citizen Jazz
Bibliographie Gilles Mouëllic, Jazz et cinéma, Cahiers du cinéma, 2000 (Essais)
Vendredi 6 juin : SONORA UNIVERSAL Salsa caliente from Cuba (vidéo)
Samedi 7 juin : FESTIVAL ELECTRO-CLIQUE + de 20 artistes à découvrir dans 4 ambiances différentes (théâtre de verdure, chapiteau 1000 places, petite et grande scène). http://www.electroclique.com/
Mercredi 25 et jeudi 26 juin : THIEFAINE & PAUL PERSONNE Amicalement blues... CONCERTS COMPLETS !
Samedi 28 juin et dimanche 29 : FORTUNA MAJOR CIRCUS Cie Théâtre CIRQUE DU FER A CHEVAL “Rêves de Gosse”, c'est l'histoire de deux enfants plongés dans l'univers onirique et poétique de nos anciens cirques traditionnels. http://pagesperso-orange.fr/fortuna.major/
mytrempl1 Made in Jura est une opération mise en place par le Conseil Général du Jura, en partenariat avec le Moulin de Brainans. Le jury, composé de 16 membres réunissant des élus, des professionnels et des journalistes, vient de désigner les trois lauréats de cette 2ème édition .
Lead Orphans Jouant un emocore alternant "sensibilité et nervosité", Lead Orphans, constitué de S. (chant), Mike (guitare), Koket (batterie), Nico (basse), Ju (guitare) a fait le choix de proposer sa musique sous licence libre. http://www.leadorphans.com/ http://www.myspace.com/leadorphans0
Groovy Baby Funky Boost GBFB réunit 9 musiciens : Benjamin PUTINO (chant) , Gregory LOUIS (guitare), Julien MARESCHAL (claviers), Paul MILLIERE (basse), Claude SIMONIN (batterie), Rémi ROUX-PROBEL (trompette), Philippe LAPIERRE (saxophone), François PONSOT (saxophone), Florent PELLETERET (trombone). Leur musique est nourrie de funk, de rock et de Rhythm & Blues. http://www.gbfb.mediartiste.com/ http://www.myspace.com/groovybabyfunkyboost
Benja Benja propose un répertoire de chanson pop rock. Le groupe est constitué de Benjamin Vuillermoz (guitare, chant et composition), Olivier Raffin (claviers), Samuel Jacqueme (batterie, percussions), Greg Tran (basse), Greg Louis (seconde guitare) http://benja.fr/ http://www.myspace.com/benjaminvuillermoz
Les trois groupes se produiront en concert à Juraparc (Lons-le-Saunier), le samedi 11 octobre. Une compilation de quatre titres sera également éditée et envoyée aux professionnels et médias nationaux pour assurer leur promotion.
Mort le lundi 2 juin, le chanteur et guitariste originaire du Mississippi restera comme celui qui opéra la transition entre le blues et le rock and roll au milieu des années 50. Bo Diddley avait inventé un style très reconnaissable, le "Bo Diddley beat", un rythme chaloupé de rumba inspiré de la "juba dance", cette danse pratiquée par les artistes de rue en martelant le sol avec les pieds (tap dance), ou en se frappant les cuisses, les bras, la poitrine et les joues pour accompagner le chant.
« Certes, tout art authentique est magique. Et quelle est, à votre avis, l’importance de la tradition magique dans l’art moderne ?
L’importance de cette tradition, il s’en faut de beaucoup que la plupart des artistes d’aujourd’hui en soient conscients. Et pourtant leur aspiration majeure paraît bien répondre à une nostalgie, au souci de retrouver ce que l’homme visait et, d’aventure, parvenait à atteindre plus loin, dans les temps reculés. Les œuvres qui depuis trente à quarante ans jouissent du plus haut prestige sont celles qui offrent le moins de prise à l’interprétation rationnelle, celles qui déroutent, celles qui nous engagent presque sans repère sur une voie autre que celle qui, à partir de la prétendue Renaissance, nous avait été assignée. Voyez la brusque ascension de Jérôme Bosch, la récente irruption d’Antoine Caron, le final triomphe d’Henri Rousseau. Voyez aussi, dans les esprits comme dans le goût, l’effondrement de l’art gréco-romain et en revanche l’irrésistible mouvement qui a porté les artistes du XXe siècle vers les œuvres des peuples dits primitifs, mouvement dont, entre parenthèses, l’initiateur ne saurait être tel ou tel peintre fauve de 1905 mais bien uniquement Gauguin, artiste magique au plein sens où je l’entends et homme de toutes les presciences. » André Breton. Entretien sur L’Art magique avec André Parinaud (24 avril 1957). Extrait de André Breton. Écrits sur l’art et autres textes (Œuvres complètes, IV), Bibliothèque de la Pléiade, 2008 (source)
The SkatalitesFreedom sounds
The Skatalites est un groupe de jazz, de ska et de reggae originaire de Jamaïque (article wikipedia)
L'ag'ya, appelé aussi danmye, ou ladja est à l'instar de la capoeira un art de combat et une danse.
Les films ont été tourné en 1936 par la danseuse, chorégraphe et anthropologue Katherine Dunham en Jamaïque et en Martinique. La musique a été enregistrée en 1960 par le folkloriste et ethnomusicologue Alan Lomax.
Katherine Dunham : article Wikipedia The Katherine Dunham Collection at the Library of Congress
Alan Lomax : article Wikipedia, dossier Mondomix http://www.culturalequity.org/index.html
Pygmées Babongo (Congo) avec Marius BillyJungle Blues jam
7. Internet ou l'alchimie des multitudes (Le Monde, 27/05) Présentation du livre de Francis Pisani et Dominique Piotet : "Comment le Web change le monde", sorti aux Editions Pearson que le service presse nous a gracieusement adressé. L'expression "Alchimie des multitudes" fait écho à "la sagesse des foules" pour désigner les nouvelles tendances d'un web participatif et collaboratif.
"Nous formons des étudiants à des métiers et des technologies qui n'existent pas encore... pour résoudre des problèmes qui ne se posent pas encore."
Le saviez-vous ? (Did You Know? 2.0 version française)
Il s’agit de l’adaptation française réalisée par La Vitrine de la seconde version de "Did you Know? Shift Happens", cette présentation de Karl Fish et Scott McLeod avait été réalisé en 2006 dans une école secondaire du Colorado pour provoquer un débat sur les enjeux éducatifs du 21e siècle. (réf.) Soutenue par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec et le Collège de Bois-de-Boulogne, La Vitrine Technologie-Éducation a pour mission de promouvoir et de soutenir l’intégration des technologies de l’information et des communications (TIC) dans l’enseignement. La Vitrine propose ainsi un podcast, avec dont elle a déjà réalisé 14 épisodes : Le logiciel libre / Le portfolio numérique / Les TIC, vraiment efficaces ? / Assembler des ressources avec SCORM / Le Web 2.0 / Les centres d’aide à la réussite / La production de matériel didactique / Les conditions propices aux TIC / Google Earth en pédagogie / La baladodiffusion en classe / La formation technopédagogique des enseignants.
Volez ce film (... en plus il est offert)
En début d'année, nous avions déjà présenté les deux volets de Steal this film, ce film réalisé par The League of Noble Peers, sympathisants à la cause du site suédois The Pirate Bay. A l'époque, il n'était proposé que dans une version sous-titrée en anglais. Il est à présent consultable en version sous-titrée en français sur la plateforme Vimeo. Ce film prolonge le débat sur le droit d'auteur et la culture alternative du partage de fichiers en développant les arguments des utilisateurs de Peer-to-Peer sous la forme d'un plaidoyer parfois tendancieux mais toujours conséquent.
La piraterie intellectuelle, ferment de la circulation des idées
Les bibliothécaires et les amateurs de livres anciens seront particulièrement sensibles à un passage du film pendant lequel des historiens du livre replacent le phénomène de contrefaçon des oeuvres dans le contexte de la France de l'ancien régime, entre les 15ème et 18ème siècle, en insistant sur son rôle d'émancipation intellectuelle.
Extrait (de la 6ème à la 13 minute) de la traduction que nous avions réalisée il y a quelques mois :
"[...] Le monde aime voir l'ère numérique contemporaine comme une sorte de phénomène unique, séparé de ce qui l'a précédé. Mais il faut bien se souvenir que ça ne l'est pas. Ce n'est pas un phénomène séparé. Il faut le voir comme un moment où les choses s'accélèrent, mais ces choses qui ont déjà eu lieu dans le passé. Avant l'arrivée de la presse dans l'Europe du 16e siècle, l'information était limitée et assez facile à contrôler. Pendant des milliers d'années, la culture des scribes choisissait les personnes qui avaient le code pour transmettre les connaissances à travers le temps et l'espace. Nous avions à faire à une économie basée sur la rareté. Le public d'alors était affamé de livres. Il y a des images du 16e siècle montrant des livres enchaînés, surveillés des gardes armés, protégés par des portes blindées. L'imprimerie amena avec elle une abondance d'informations menaçant le contrôle sur les idées qui était possible grâce à la rareté. Daniel Defoe nous parle de Johann Fust, partenaire de Gutenberg, arrivant à Paris au 15e siècle avec un chargement de bibles. Lorsque les bibles furent examinées et la similitude exacte de chaque livre découverte, les Parisiens se ruèrent sur Fust l'accusant de magie noire. S'apprêtant à tout bouleverser, cette nouvelle technologie de communication était vue comme étant l’œuvre du diable. Toute les villes et états européens annoncèrent haut et fort qu'ils allaient contrôler l'information le plus possible. Les imprimeurs furent chassés s'ils imprimaient les textes interdits. On parle de la persécution d'auteurs mais c'était vraiment les imprimeurs qui ont le plus souffert. Au fur et à mesure que l'imprimerie se développe en Europe et en Amérique son rôle social crucial devient clair. L'imprimerie est associée à la rébellion et l'émancipation. Au 17e siècle, le gouverneur de la Virginie, Gouverneur Berkeley écrit à ses supérieurs en Angleterre disant: "Remercions Dieu que nous n'aillons pas de presses en Virginie, et nous n'en n'aurons jamais tant que je serai gouverneur". C'était un réaction à la guerre civile anglaise et à la guerre des pamphlets, on appelait ceux-ci des balles de papier. Au 18e siècle en France, l'idée de base de la censure était que c'était un privilège, une loi privée. Une maison d'édition avait le droit d'éditer un certain texte, en d'autres mots de nier ce droit aux autres pour être le seul à détenir ce privilège. Ce que vous avez, c'est une administration centralisée pour contrôler l'industrie du livre, utilisant la censure et utilisant le monopole des éditeurs établis. Ils s'assuraient que les livres qui circulaient dans la société étaient autorisés, étaient les éditions autorisées, mais aussi sous le contrôle de l'état et celui du Roi ou du Prince. Il y avait un système de censure très élaboré mais en plus, il y avait un monopole de la production dans la guilde des libraires de Paris qui avait pouvoir de police. La police elle même avait des inspecteurs spécialisés dans l'industrie du livre. Si vous mettez tout ça ensemble l'état était très puissant lorsque venait le temps de contrôler les textes imprimés. Non seulement tous ces contrôles furent incapables d'empêcher la distribution de pensées révolutionnaires, mais son existence même inspira la création de nouveaux systèmes de distribution pirate. Ce qui est clair, c'est qu'au 18e siècle la puissance de l'imprimerie se répand partout. Il y a des maisons d'édition, des presses qui entourent la France avec ce que j'appelle un "croissant fertile" des douzaines et des douzaines d'entre-elles produisent des livres qui passent les frontières en contrebande diffusant partout dans le royaume à travers un système clandestin de distribution. On connaît un cas d'un éditeur des Pays-Bas qui prenait la liste des livres mis à l'index et l'utilisait comme programme de publication parce qu'il savait que ces livres allaient bien se vendre. Les pirates avaient des agents à Paris et partout ailleurs qui leur envoyaient des listes de nouveaux livres qu'ils pensaient allaient bien se vendre. Les pirates faisaient systématiquement, et j'utilise le mot bien que ce soit un anachronisme, de "la recherche de marché". Ils le font, je l'ai vu dans des centaines, des milliers de lettres. Ils sondent le marché. Ils veulent savoir ce qui est en demande.
Et la réaction de la part des éditeurs sur le territoire français est bien entendu, extrêmement hostile. Et j'ai lu plusieurs de leur lettres. Elles sont remplies d'expression telles que "boucaniers" ou "personnes sans honte, ni moralité". Mais en fait, plusieurs de ces pirates étaient de bons bourgeois, bien établis à Lausanne, à Genève, ou à Amsterdam et qui se voyaient simplement comme des hommes d'affaires. Après tout, il n'y avait pas d'accords internationaux sur les droit d'auteurs et ils satisfaisaient à la demande. Certains imprimeurs avaient des activités clandestines. S'ils imprimaient du matériel subversif ils pouvaient cacher leur presse assez vite. Si on avait des problèmes avec les autorités, on les mettait sur des radeaux pour les amener dans une autre ville. C'était très mobile. En effet, vous aviez deux systèmes en guerre l'un contre l'autre. Et c'est ce système de production à l'extérieur de la France qui est crucial pour le Siècle des Lumières. Ce nouveau réseau d'informations éclaira le monde et prépara le chemin pour la Révolution. Il compromettra tellement l'ancien régime que ce pouvoir, celui de l'opinion publique deviendra une des causes principales de la chute du gouvernement en 1787-1788. La Bastille à Paris était une prison pour les pirates. Mais dans les années qui précédaient la Révolution, les autorités avaient abandonné l'idée d'emprisonner les pirates. La circulation des idées et de l'information était trop forte pour être arrêtée.[…] "
"L’âme qui n’a point de but établi, elle se perd : car, comme on dit, c’est n’être en aucun lieu, que d’être partout. Quisquis ubique, Maxime, nusquam habitat *
Dernièrement que je me retirai chez moi, délibéré autant que je pourrai, ne me mêler d’autre chose que de passer en repos et à part ce peu qui me reste de vie, il me semblait ne pouvoir faire plus grande faveur à mon esprit, que de le laisser en pleine oisiveté, s’entretenir soi-même, et s’arrêter et rasseoir en soi : ce que j’espérais qu’il peut meshuy faire plus aisément, de venir avec le temps plus pesant, et plus mûr. Mais je trouve, Variam semper dant otia mentem**
qu’au rebours, faisant le cheval échappé, il se donne cent fois plus d’affaire à soi-même, qu’il n’en prenait pour autrui ; et m’enfante tant de chimères et monstres fantasques les uns sur les autres, sans ordre et sans propos, que pour en contempler à mon aise l’ineptie et l’étrangeté, j’ai commencé de les mettre en rôle, espérant avec le temps lui en faire honte à lui-même." Michel de Montaigne, Essais, Livre premier, chapitre VIII (vers 1570) * Martial, Epigrammes : « Celui qui habite partout n’habite nulle part. » Cf. aussi Sénéque, Lettres à Lucilius, XXVIII. ** Lucain, chant IV : « L’oisiveté toujours disperse l’esprit. » Meshuy : désormais Mettre en rôle : mettre en registre, consigner, enregistrer, écrire
Alice In ChainsNutshell (1996)
Avec Nirvana, Soundgarden et Pearl Jam, Alice In Chains fut dans les années 90, l'un des groupes les plus importants du mouvement grunge. Le concert enregistré pour l'émission MTV unplugged sera la dernière apparition publique du chanteur Layne Thomas Staley (1967-2002).
Article Wikipedia http://www.aliceinchains.com/
Chavela VargasLa Llorona
Chavela Vargas est une chanteuse originaire du Costa-Rica
Articles Wikipedia (français, anglais, espagnol)
La vidéo a été réalisé à partir d'extraits du film Frida (2002) de Julie Taymor avec Salma Hayek, inspiré de la vie d'artiste mexicaine Frida Kahlo. La Llorona (femme qui pleure en espagnol) est une célèbre légende mexicaine, thème de nombreuses chansons.
Ecstasy of St.TheresaNeon
Ecstasy of Saint Theresa (EOST) est un groupe tchèque dont la musique mèle trip-hop, dance et dream pop.
Page MySpace, Article Wikipedia
Instrument conçu par Adolphe Sax en 1842, le saxophone fait ses premières apparitions dans les harmonies fanfares de la Nouvelle-Orléans aux environs de 1914, juste avant la naissance «officielle » du jazz dont un premier enregistrement attesté, celui de l'Original Dixieland Jass Band, date de 1917. Après des débuts timides, les instruments rois à l'aube du jazz étant plutôt la trompette, le trombone et la clarinette, le saxophone va progressivement s’intégrer dans les différentes formations musicales avant d'en devenir l’instrument emblématique, mais celà par le fait même qu’il sera adopté par des interprètes d’exception capables de mettre en valeur toutes ses potentialités.
Cet article accompagne une présentation dans la salle Arts de la Médiathèque de Dole de DVD musicaux consacrés aux grands saxophonistes de jazz.
Sidney Bechet (1897-1959) C'est le premier grand soliste, reconnaissable à l'effet de vibrato qu'il produit avec son saxophone soprano. C’est lors d’une tournée à Londres que le musicien créole, originaire de la Nouvelle-Orléans, clarinettiste de formation, découvre et acquiert ce nouvel instrument dont il maîtrisera très vite la technique. Il posera alors les bases d’une musicalité qui fera école, suscitant de nombreux disciples dont Johnny Hodges, saxophoniste alto dans le Big Band de Duke Ellington pendant plus 40 ans. Après avoir parcouru le monde avec la célèbre « Revue Nègre » Sidney Bechet s’installera en France en 1949 où il fit les beaux jours de Saint-Germain-Des-Prés et de la ville d’Antibes qui lui érigea une statue. Il fut très populaire en France dans les années 50 avec "Petite fleur", à une époque où le style Dixieland connaissait un revival. >Sidney BechetBy The Old Mill Stream (1958) http://www.youtube.com/watch?v=u0oQC1cRpbs >Sidney BechetPetite Fleur http://www.youtube.com/watch?v=pBpLFKfP3A4
Coleman Hawkins (1904-1969) Dans les années 30, à l’époque des big bands, Coleman Hawkins fut un créateur prolixe au swing ravageur. Après une solide formation musicale (piano, violoncelle, clarinette et saxophone basse) Coleman Hawkins dit « Bean » opte pour le saxophone ténor. Ses connaissances théoriques et le son puissant et rude qu’il produit feront de lui « le père du saxophone ténor ». Il dominera tous ses rivaux, à l’exception Lester Young, un autre géant surnommé le Prez, qui lui à l'inverse développera un style très subtil et velouté (smooth). >Coleman HawkinsCrazy Rhythm (1965) http://www.youtube.com/watch?v=hs3FdRVGNS4 >Lester Young et Billie Holiday http://www.youtube.com/watch?v=1IyuG_2jXsE
Charlie Parker (1920-1955) "Bird" passa son enfance à Kansas City, une ville qui dans les années 30 était avec New York et Chicago une des capitales du Jazz. Charlie Parker a pu ainsi écouter les meilleurs musiciens et formations du pays comme Count Basie, et Lester Young. Il sera très influencé par le jeu du pianiste Art Tatum. Après une rencontre déterminante avec le saxophoniste Buster Smith qui sera son professeur et son mentor, Bird se rend à New York où il inventera en 1942 une nouvelle façon de jouer, nommée Be-bop en compagnie d’autres musiciens de légende comme le trompettiste Dizzy Gillespie, le pianiste Thelonious Monk, le guitariste Charlie Christian et les batteurs Max Roach et Kenny Clarke. >Charlie ParkerCelerity http://www.youtube.com/watch?v=XFx9ZBlBUuc
Eddie "Lockjaw" Davis (1922-1986) Disciple de Sonny Stitt, adepte du be-bop, Eddie Lockjaw Davis fait ses armes avec le trompettiste Fats Navarro puis il rejoint le Big Band de Count Basie avant de mener une brillante carrière personnelle. >Eddie Lockjaw Davis with Count Basie http://www.youtube.com/watch?v=qoAAkqg1NyU
Gerry Mulligan (1927-1996) Soliste, compositeur, arrangeur et orchestrateur, Gerry Mulligan est un des créateurs du «Cool Jazz». >Gerry Mulligan & Ben Webster "Go home" (1962) http://www.youtube.com/watch?v=kk7l1Z_mgKE
Illinois Jacquet (1922-2004) Jean-Baptiste Jacquet, originaire du Texas, est un représentant majeur des « honkin’tenors » (ténors hurleurs). A la croisée des genres (entre blues et jazz ) il connaît ses premiers succès avec l’orchestre de Lionel Hampton. Au sein de cette formation il développe un jeu expressif et puissant. Il joue également avec d’autres formations prestigieuses, celle de Cab Calloway et celle de Count Basie. Dans les années 80, il crée son propre Big Band, joue avec le Président Bill Clinton et acquiert le statut de "monument national". >Illinois JacquetJive crazy extrait du film D.O.A. (1949) http://www.youtube.com/watch?v=Qiew_wDTMuU
Dexter Gordon (1923-1990) Il est considéré comme un brillant instrumentiste faisant la transition entre la tradition et l’avant-garde. On retient également de lui sa participation marquante dans le film "Autour de minuit" (1986) de Bertrand Tavernier, une histoire inspirée par les vies tragiques du pianiste Bud Powell et du saxophoniste Lester Young. >Dexter GordonBlues walk (1964) http://www.youtube.com/watch?v=JskkIv9GRK0
Stan Getz (1927 1991) Stan Getz joua des les orchestre de Jimmy Dorsey, Benny Goodman. Mais il se révèle véritablement au sein de l’orchestre de Woody Herman considéré alors comme l’une des principales formations du jazz West Coast. Au début des années 60, il rencontrera un succès international en colaboration avec João Gilberto en popularisant la bossa nova, ce « nouveau truc » à la mode venu du Brésil. >Stan GetzLush Life http://www.youtube.com/watch?v=zTf9BxJSyCc >Stan Getz & Astrud GilbertoThe Girl from Ipanema (1964) http://www.youtube.com/watch?v=nKLhEV5kwOk
Eric Dolphy (1928-1964) Eric Dolphy jouera avec les musiciens les plus novateurs de son époque. D'abord avec Charles Mingus, puis avec Ornette Coleman et John Coltrane, y pratiquant le saxophone alto, la flûte traversière, la clarinette, et la clarinette basse. Il participera à l'éclosion du Third stream, ce troisième courant qui tentait de faire la synthèse entre le jazz et la musique classique. Improvisateur émérite, il cherchera sa propre voie, toujours aux limites de la tonalité. Mort à 36 ans, il n'aura pas le temps de concrétiser toutes ses recherches. >Eric Dolphy245 http://www.youtube.com/watch?v=sgzFnXszRzM >Eric Dolphy en solo au sein de la formation de Charles Mingus, Oslo (1960) http://www.youtube.com/watch?v=pKDAbp9m5yw
John Coltrane (1926-1967) Lorsqu’en 1955 Miles Davis (qui est alors dans sa période jazz modal) l’engage dans son quintette, John Coltrane est déjà un musicien très expérimenté. Mais cet épisode va servir de catalyseur et, à l’instar de Sonny Rollins, Coltrane va rentrer dans une période de recherche effrénée sur la verticalité, en poussant les structures harmoniques jusqu’aux limites de l’éclatement. En 1960, il rencontre le pianiste McCoy Tyner et le batteur Elvin Jones, les conditions sont désormais réunies pour entamer une véritable (r)évolution qui passera par un retour aux sources africaines puis se renouvellera sans cesse dans une quête spirituelle transcendante. Musicien à la carrière fulgurante, John Coltrane laisse un très riche héritage aux nouvelles générations. >John ColtraneNaima (1965) http://www.youtube.com/watch?v=q6WwuxqXPOg
Ornette Coleman (né en 1930) Les titres de ses enregistrements sont éloquents quant au projet musical: "Something else", "Tomorrow is the question !", "The art of the improvisers", "The shape of jazz to come", "Change of the century". Autre créateur du free jazz, cet artiste novateur a toujours été à la recherche de toujours plus de liberté. Il repoussera ainsi les limites de l’improvisation en modifiant les structures harmoniques, rythmiques et mélodiques, allant jusqu’au supprimer le thème des morceaux, en élaborant un principe de composition, que d'aucuns jugent fumeux, qu'il baptisera "harmolodie". Il développera ainsi toute une palette sonore composée d’effets de bruits et de différents procédés techniques inouïs, lesquels lui attireront parfois les foudres de la critique. Ornette Coleman 4tet (1987) http://www.youtube.com/watch?v=5wPbg3J8pDQ Ornette Coleman Quartet Roma (1974) #1 http://www.youtube.com/watch?v=na_3r_bf5gA
Sonny Rollins (né en 1930) Pratiquant d'abord le saxophone alto, il fut influencé par le rhythm and blues de Louis Jordan, puis passé au saxophone ténor, ses maîtres furent Coleman Hawkins, Charlie Parker et le pianiste Thelonious Monk. Sonny Rollins fut une importante figure du hard bop, un mouvement en réaction contre les égarements commerciaux du jazz. S. Rollins passera ensuite par une période de remise en question empruntant les voies du free jazz, avant de réinvestir les répertoires créole et caribéen. Voir l'article biographique sur EspritsNomades. >Sonny RollinsTenor madness http://www.youtube.com/watch?v=S46dhVcYWpY
Archie Shepp (né en 1937) "Je suis jazz c’est ma vie" Creusant le sillage laissé par des expérimentateurs du free jazz l'ayant précédé : John Coltrane, Ornette Coleman et Albert Ayler, Archie Sheep, militant du mouvement "black power", restera toute sa carrière durant très impliqué dans la lutte de la communauté afro-américaine pour l'obtention de ses droits civiques. Il s’intéressera ainsi à la musique du peuple noir sur le territoire américain mais aussi en Afrique, collaborant également avec la nouvelle génération des artistes du hip-hop. >Archie Shepp chante Mama Rose http://www.youtube.com/watch?v=CHD7B3wJxz0 >Archie Shepp QuintetBody & Soul http://www.youtube.com/watch?v=1nLsbsqASxk
Rahsaan Roland Kirk (1936-1977) Electron libre, Roland Kirk jouait de plusieurs instruments à la fois (saxophones de différentes tessitures, flûte traversière, flûte à bec, clarinette, et instruments à vent insolites comme le manzello et le stritch.) Ce musicien, imprégné de blues et soul music explora les terrains du free jazz en prônant l’universalisme. Ses concerts restent dans les mémoires comme des moments de fêtes inoubliables. Voir aussi : Rahsaan Roland Kirk - biographie sur Néosphères >Sound (1966-67), extrait d'un court métrage de Dick Fontaine réunissant également le compositeur John Cage http://www.youtube.com/watch?v=AUYtlMuN_V4
Wayne Shorter (né en 1933) Wayne Shorter fut peut être le premier à sortir de l’impasse dans laquelle John Coltrane avait emmené le jazz. Engagé en 1959 dans la formation d' Art Blakey's Jazz Messengers, il rejoint ensuite Miles Davis et participe avec lui aux premières tentatives de fusion entre le jazz et le rock vers la fin des années 60 (In a Silent Way, Bitches Brew ), très vite il fonde avec le pianiste Joe Zawinul, Weather Report qiu restera comme le groupe phare du genre dans les années 70. Wayne Shorter a également enregistré tout au long de sa carrière de nombreux albums solos. >Weather ReportMidnight Sun http://www.youtube.com/watch?v=-4hWcKCvtjI
Branford Marsalis (né en 1960) Issu d’une famille de musiciens, c'est le frère du grand trompettiste Wynton Marsalis. En tentant une synthèse entre le jeu de Wayne Shorter et celui de John Coltrane, Branford Marsalis trouve progressivement sa propre voie, et apparaît dès les années 80 comme un musicien moderne et novateur. >Branford MarsalisCherokee http://www.youtube.com/watch?v=CPEgesK0KKQ
James Carter (né en 1969) Originaire de Detroit, James Carter poursuit sa formation à Chicago auprès de l’apôtre de la Great Black Music, Lester Bowie, fondateur du Chicago Art Ensemble. Il trouve aussi son inspiration en écoutant des enregistrements du guitariste Jimmy Hendrix. James Carter a développé ainsi une technique exubérante et spectaculaire portant l’héritage de ses prédécesseurs. Voir aussi : Notice de Jacques Anquetil, Repères musicologiques, Médiahtèque de la Cité de la Musique. >Joshua Redman et James Carter : Straight no chaser ; Now's the time (Live At Carnegie Hall) http://www.youtube.com/watch?v=n-00h49-YDE
Source : François et Yves Billard, Histoires du saxophone, Climats, 1995