18 novembre 2011

La saudade du cinéma portugais


Jeudi 17 novembre, dans le cycle d'une Saison au Portugal, Thierry Rousseau, formateur à l’ IRIMM (Institut Régional de l’Image et du Multimédia de Franche-Comté) animait une conférence sur le cinéma documentaire portugais au Forum Marcel Aymé de la Médiathèque de l’Hôtel-Dieu de Dole.
Trop méconnu, hormis par la figure tutélaire de Manoel de Oliveira, le cinéma portugais a souvent pour objet la quête d'une mémoire, la collecte des vestiges d'un passé à recomposer (Porto de mon enfance), c'est aussi un cinéma qui enquête sur le monde tel qu'il est. Il scrute et dévisage la réalité sociale et économique avec un regard documentaire pour mieux dire la souffrance des êtres. (Les mutants de Teresa Vilaverde, Dans la chambre de Vanda de Pedro Costa).

La petite musique du cinéma portugais

Porto de mon enfance (Porto da minha infância) de Manoel de Oliveira


Les mutants (Os mutantes) de Teresa Vilaverde


Une présentation du cinéma portugais est proposée sur le site de la médiathèque de Dole

Stravinski en studio

Nous avons présenté récemment L'histoire du soldat, une oeuvre scénique à mi-chemin entre un opéra de poche et un conte musical, écrite par Stravinski en 1917. Le compositeur en tira d'abord une suite instrumentale pour piano, clarinette et violon en 1919, puis l'année suivante, une seconde suite reprenant l'orchestration initiale : violon, contrebasse, basson, trompette, trombone, clarinette et percussions. Il dirigea l'enregistrement de cette dernière version dans les studios de Columbia en 1955.


Générique de début : Columbia Records presents : A recording session with a composer, Igor Stravinsky. The greatest living composer of the Twentieth century is Igor Stravinsky. He is also a spirited conductor of his works. Stravinsky’s performances, like his scores are major documents. (Le plus grand des compositeurs vivants est Igor Stravinski. Il est aussi un chef d’orchestre plein de fougue. Les exécutions d’Igor Stravinski comme ses partitions sont des documents majeurs.)





Générique de fin : David Oppenheim, recording director and clarinet ; Alexander Schneider, violin ; Loren Glickman, bassoon ; Robert Nagle, trumpet ; Erwin Price, trombone ; Alfred Howard, percussion ; Julius Levine, double-bass ; Camera Direction : Lisa Larsen, Niels Rasmussen ; Editin Aram Avakian, Henry Freeman ; Produced by Columbia Records (1955)

Pigalle : chanson de la semaine #75

Ciao Artista !

Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil des ministres italien interprétant Pigalle. La chanson fut créée en 1947 par le chanteur Georges Ulmer (1919-1989), il l'avait co-écrite avec Géo Koger, sur une musique de Guy Luypaerts.




On y croise des visages
Communs et sensationnels,
On y parle des langages
Comme à la tour de Babel
Et quand vient le crépuscule
C'est le grand marché d' l’amour,
C'est le coin où déambulent
Ceux qui prennent la nuit pour le jour.

Un p'tit jet d'eau,
Un' station de métro,
Entourée de bistrots,
Pigalle

Clochards, cam'lots
Tenanciers de bistrots,
Trafiquants de coco,
Pigalle

P'tit's femm's qui vous sourient
En vous disant : "Tu viens chéri "
Et Prosper qui dans un coin
Discrèt'ment surveill' son gagn' pain,

Hôtels meublés
Discrèt'ment éclairés
Où l'on n'fait que passer,
Pigalle
Et vers minuit
Un refrain qui s'enfuit,
D'une boite de nuit,
Pigalle.


Pigalle - Le Hall de la chanson
Georges Ulmer - Wikipédia
Silvio Berlusconi - Wikipédia

12 novembre 2011

Revue de presse, revue de blogs du 30 octobre au 12 novembre 2011


Johannes Brahms - Concerto pour piano n°2
Vladimir Horowitz, piano ; NBC Symphony Orchestra.
Arturo Toscanini, dir. (archive.org)


01. La maison de disques Universal rachète EMI - Libération, 11/11
Sur le sujet : NouvelObs

02. Facebook vs Twitter vs Google+ – Le Grand Match de l’Influence - [Naro] minded, 10/11

03. Google est-il suffisant pour réaliser sa veille média ? - press index, 10/11
"Une seule information sur quatre est reproduite à la fois sur le web et sur le papier, quand 33% est disponible uniquement sur le print et 41% uniquement sur le web. Il existe donc une réelle complémentarité entre les deux médias. Tout ce qui se trouve dans les journaux ne se trouve pas systématiquement reproduit dans les sites d’information en ligne et réciproquement. "
[Voici une étude qui devrait du même coup adoucir les angoisses des Cassandre qui annoncent l’obsolescence des bibliothèques, et la fin des bibliothécaires].

04. La lente érosion des inscrits en bibliothèque (et du droit de prêt !) - Enssibrèves, 09/11

05. Facebook Open Graph 2.0 et musique : Spotify sort grand gagnant - PC INpact, 09/11

06. L'inconsistance de l'offre numérique - Vialet, 09/11

07. La pub sauve le disque - Nouvo, 08/11

08. Qobuz lance la première offre de streaming - Frenchweb, 08/11

09. Frédéric Mitterrand : "Nous voulons aller vite" - Le Monde, 07/11
A propos du Centre national de la musique

10. Music Hack Day #11 - Fine Tuning, 07/11

11. Dans Facebook, musique et Open Graph Protocol : Aucune identification de l’artiste ou du titre.. - Don't Believe The Hype, 04/11

12. Yves Gassot (Idate) "Les opérateurs sont-ils condamnés à n'être plus que des distributeurs pour Facebook et Apple ?" - Le journal du net, 04/11

13. Focus du mois : Labels, face à la crise - IRMA, 03/11

14. Et Amazon réinventa la bibliothèque - Ecrans, 03/11

15. Ventes de musiques numériques : bilan complet du 1er semestre - PC INpact, 02/11

16. La Fnac durcit le ton à l'égard des indépendants - Musique Info, 02/11

17. [vidéo] la distribution media, musique, contenu - hubforum, 20/10
avec Julien Codorniou (facebook) et Axel Dauchez (deezer)

L'histoire du soldat : opera incipit #4

Opera incipit, une nouvelle série qui revisite les grandes oeuvres de l'opéra de l'âge baroque à nos jours en commençant par le début... du livret.

L'Histoire du Soldat pourrait être qualifié d'opéra de chambre, tant par sa distribution (3 rôles parlés : le narrateur, le Soldat, le Diable), que par sa formation musicale (7 instruments : clarinette, basson, cornet à pistons, trombone, violon, contrebasse, percussions). Igor Stravinski, réfugié en Suisse après la Révolution russe de 1917, a conçu "une espèce de petit théâtre ambulant" avec l'écrivain suisse Charles Ferdinand Ramuz qui signe le livret. La première de l'Histoire du Soldat fut donnée le 28 septembre 1918 au Théâtre de Lausanne, avec une mise en scène assurée par George et Ludmilla Pitoëff et une direction musicale de Ernest Ansermet. Le mélodrame en deux parties, destiné à être lu, joué et dansé, est d'inspiration faustienne, mais reprend également un conte populaire russe publié par Alexandre Afanassiev : "Le déserteur et le Diable". "La partition de Stravinsky révèle une disparité des genres musicaux aussi surprenante que celle des instruments eux-mêmes : marches militaires et fanfares, paso-doble, tango argentin, valse mécanique de boîte à musique, ragtime, choral" note Jean-Michel Vaccaro (Les voies de la création théâtrale, CNRS, 1978).
L'argument : Un soldat de retour au pays rencontre sur sa route le Diable qui lui propose d'échanger son violon contre un livre magique pouvant prodiguer toutes les richesses.




LE NARRATEUR
Entre Denges et Denezy,
Un soldat qui rentre chez lui...
Quinze jours de congé qu'il a,
Marche depuis longtemps déjà.
A marché, a beaucoup marché.
S’impatiente d’arriver,
Parce qu’il a beaucoup marché.
Voilà un joli endroit...
Si on se reposait un moment ?
Mais le fichu métier qu'on a !
Toujours en route, jamais le sou...
C'est ça ! Mes affaires sens dessus dessous !
Mon Saint-Joseph qui est perdu !
(C’est une médaille en argent doré
Avec saint Joseph, son patron, dessus)
Non, tant mieux !...
Va toujours fouillant,
sort des papiers avec des choses dedans,
des cartouches, sort un miroir,
(tout juste si on peut s'y voir)
mais le portrait, où est-ce qu'il est ?
(un portrait de sa bonne amie
qui lui a donné son portrait)
Il l'a retrouvé, il va plus profond,
il sort de son sac un petit violon.

LE SOLDAT
On voit que c'est du bon marché :
il faut tout le temps l'accorder...

(Le soldat se met à jouer : musique.
Entre le diable qui s'approche du soldat par derrière.)

LE DIABLE
Donnez-moi votre violon.

LE SOLDAT
Non !

LE DIABLE
Vendez-le-moi

LE SOLDAT
Non !

[...]

Version proposée à la médiathèque de Dole :

L'histoire du Soldat / Igor Stravinsky, comp. ; texte de Charles Ferdinand Ramuz ; Roger Planchon, récitant ; Patrice Chéreau, le soldat ; Antoine Vitez, le Diable ; Ensemble Intercontemporain ; Pierre Boulez, direction. - Erato : Warner Music, 1982-1992

4 novembre 2011

Les bibliothécaires musicaux et le festival de jazz de Barcelone : vases communicants #11

Sur le principe des Vases Communicants, Mediamus et Ampli s'invitent mutuellement le premier vendredi du mois, chacun publiant sur le blog de l'autre. Nous donnons la parole à nos amis bibliothécaires musicaux catalans. Aujourd'hui Director Wilkins.



Dans le cadre de la table ronde qui réunissait plus d'une cinquantaine de bibliothécaires musicaux français et catalans, le lundi 10 octobre 2011, à la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone, a été soulignée la nature hybride de la collection musicale telle qu’elle se présente aujourd’hui dans les bibliothèques :
  • en partie physique : avec les disques compacts, les vinyles, les livres, les partitions, le matériel d’accompagnement (livrets, textes, photos),
  • en partie virtuelle : avec les plateformes émergentes de diffusion sur Internet : les blogs, les sites de streaming, les réseaux sociaux (Facebook, Twittter).

Le Festival de Jazz de Barcelone, qui se déroule actuellement du 20 octobre au 1 décembre 2011, offre l’occasion d’illustrer cette approche : les bibliothécaires musicaux de la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone se sont saisi de cette actualité : tout en participant à la médiatisation du Festival, ils assurent la promotion des ressources et des collections proposées par leur établissement, en disséminant leur présence en ligne et sur les réseaux (sur le site de la bibliothèque, sur le blog Bibarnabloc, sur Twitter, Facebook, et Spotify).
Le Festival de Jazz est d’une ampleur assez remarquable : une centaine de concerts joués dans des clubs modestes comme dans de très grandes salles. En inspectant leurs rayons, les bibliothécaires musicaux ont trouvé de l’or : plus de 70 % des artistes programmés étaient présents dans les collections, souvent avec plusieurs enregistrements.


Retrouvez la playlist du Festival de jazz de Barcelone 2011 sur Spotify : 102 titres, pour plus de 8 heures de musique : assez pour voir la nuit tomber, et peut-être même l’aube se lever (sur la plage de Barceloneta) !

A lire sur le site de l'ACIM : Spotify et les bibliothèques : l’expérience de la bibliothèque Vapor Vell de Barcelone

3 novembre 2011

Rébus Rock

Un quiz musical pour mesurer ses connaissances rock [niveau facile]
(Nécessite de posséder quelques rudiments d'anglais. En même temps, il est question de rock ! :-))
source : 9gag, via hangtarnok



Si vous séchez, vous pouvez appuyer sur les touches Ctrl + A pour voir les réponses

Led Zeppelin – Stairway to heaven
Korn - Freak On A Leash
Scorpions - Rock You Like A Hurricane
Radiohead - Paranoid Android
Guns N' Roses - November Rain
Queen - somebody to love
The Beatles - Twist and shout
Bob Marley – No woman No cry [Bob (le bricoleur, the builder) et Marley le chien du film Marley & Me]
Michael Jackson – Earth song [My call jack sun]
Justin Bieber – Baby Baby Baby [le concepteur du quizz n'est manifestement pas fan du jeune chanteur pop ! :-)]

29 octobre 2011

A kékszakállú herceg vára : opera incipit #3

Opera incipit, une nouvelle série qui revisite les grandes oeuvres de l'opéra de l'âge baroque à nos jours en commençant par le début... du livret.

Le Château de Barbe-Bleue
Béla Bartók composa Le Château de Barbe-Bleue, son unique opéra, en 1911, sur un livret de Béla Balázs, d'après le célèbre conte de Charles Perrault.
L'oeuvre fut créée à l'Opéra de Budapest en 1918.
L'action : Le drame en 1 acte met en scène deux personnages : Barbe-Bleue et sa nouvelle épouse Judith. L'intrigue est rythmée par l'ouverture successive de sept portes sur la demande de Judith.
Dans le prologue parlé, alors que le rideau se lève sur un décor froid et lugubre, le narrateur conseille à l'auditoire de regarder au-delà de l'apparence superficielle des choses.

Extrait vidéo : István Kovács (Barbe-Bleue) ; Klára Kolonits (Judith) ; Hungarian Radio Symphony Orchestra ; György Selmeci (chef d'orchestre) ; Sándor Silló (réalisateur) (2004)


(Hatalmas kerek gotikus csarnok. Balra meredek lépcsô vezet fel egy kis vasajtóhoz. A lépcsôtôl jobbra hét nagy ajtó van a falban; négy még szemben, kettô már egész jobboldalt. Különben sem ablak, se dísz. A csarnok üres, sötét, rideg, sziklabarlanghoz hasonlatos. Mikor a függöny szétválik, teljes sötetség van a szinpadon. Hirtelen kinyílik fent a kis vasajtó és a vakító fehér négyszögben megjelenik a kékszakállú és Judit fekete sziluettje.)

Kékszakállú
Megérkeztünk. – Ime lassad:
Ez a Kékszakállú vára.
Nem tündököl, mint atyádé.
Judit, jössz-e még utánam?

Judit
Megyek, megyek Kékszakállú.

Kékszakállú
(lejön néhány lépcsôt)
Nem hallod a vészharangot?
Anyád gyászba öltözködött,
Atyád éles kardot szíjjaz,
Testvérbátyád lovat nyergel.
Judit, jössz-e még utánam?

Judit
Megyek, megyek Kékszakállú.

(A kékszakállú lejön egészen és visszafordul Judit felé, aki a lépcsô közepén megállt. Az ajtón beesô fénykéve megvilágítja a lépcsôöt és kettôjük alakját.)

Kékzakállú
Megállsz Judit? Mennél vissza?

Judit
(mellre szorított kézzel)
Nem. A szoknyám akadt csak fel,
Felakadt szép selyem szoknyám
(Une grande salle ronde, de style gothique. À gauche, un escalier monte à une petite porte de fer. À droite de cet escalier, sept grandes portes closes, dont quatre face à la rampe et trois face à l’escalier. Point de fenêtres ni d’ornements. La salle ressemble à une caverne sombre, vide, taillée en plein roc. Au lever du rideau, la scène est plongée dans l’obscurité. Soudain, la petite porte s’ouvre et dans le rectangle de lumière, les silhouettes noires de Barbe-Bleue et de Judith apparaissent.)

Barbe-Bleue
Nous voici au but. Ce château de Barbe-Bleue est la demeure. Il fait plus clair chez ton père. Me suis-tu, Judith, ma femme ?

Judith
Je viens, je viens, Barbe-Bleue.

Barbe-Bleue
(descendant lentement les marches)
Le tocsin là-bas résonne, là,
Ta mère en deuil sanglote,
Ton vieux père a pris ses armes
Et ton frère monte en selle.
Me suis-tu, Judith, ma femme ?

Judith
Je viens, je viens, Barbe-Bleue.

(Barbe-Bleue est arrivé au bas et se tourne vers Judith, qui s’est arrêtée à mi-chemin. La lumière de la porte éclaire les deux personnages.)

Barbe-Bleue
Tu hésites ? Tu recules ?

Judith
(portant les deux mains à son cœur)
Non. Ma robe s’était prise,
Un clou l’avait accrochée


Version proposée à la médiathèque de Dole
Le Château de Barbe-Bleue [enr. sonore] = Bluebeard's castle / Béla Bartok, comp. ; livret de Béla Balázs ; d'après le conte de Charles Perrault ; Eva Marton, voix ; Samuel Ramey, voix ; Hungarian State Orchestra ; Adam Fischer, dir.. - CBS, 1988

Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Château_de_Barbe-Bleue

Revue de presse, revue de blogs : du 16 au 29 octobre 2011


Ferruccio Busoni (1866-1924) - Preludes Opus 37
Daniele Petralia (archive.org)


01. Google Music arrive : qu'est ce qui va changer ? - Fluctuat, 28/10

02. Le marché de la réédition de disques : Business ou transmission du patrimoine musical ? - Fluctuat, 28/10

03. La discothèque de Radio France: un trésor de 450.000 "galettes" - Le Parisien, 28/10

04. Yves Riesel : “La musique arrivera bientôt à la maison comme l’électricité ou le gaz" - Le nouvel Economiste, 27/10

05. (Petit) comparatif de sites de téléchargement de musique - Vialet.org, 27/10

06. Le SoLoMo, nouveau buzzword ou véritable tendance ? - French Web, 27/10

07. Pionnier de la critique musicale en ligne, Pitchfork crée un festival en France - Le Monde, 27/10

08. 4 sites web, une vocation : la découverte musicale - Digitives, 26/10

09. Accès à Internet pour les personnels des bibliothèques, aujourd’hui - InfoDocBib, 25/10

10. Carrefour et Géant Casino au chevet de la Carte Musique Jeune V2 - PCinpact, 25/10

11. Dubstep : A history of violence - Les Archivistes, 25/10

12. La pratique de la médiation numérique au Cube - Knowtex, 25/10

13. Leçons de virtuosité sur la Toile - Le Figaro, 24/10
à propos de Jejouedupiano.com…, un site de cours de piano en ligne

14. Ce que le iPod a changé en dix ans - Cyberpresse.ca, 23/10

15. Music business ecosystem: quels modèles pour demain ? - Hub Forum, 18/10
Vidéo d'une table-ronde réunissant plusieurs acteurs du marché de la musique

16. Axel Dauchez lance Deezer sur la planète Le Nouvel Obs, 21/10

17. La contribution de HCFR à la dématérialisation de la musique - Qobuz, 19/10

18. Musique numérique en bibliothèque - bbf 2011 - t. 56, n° 5

19. Pourquoi les interfaces tactiles peuvent révolutionner l'industrie musicale - Interfaces riches, 19/10

20. Réseaux sociaux : les 10 freins à lever chez les collectivités - La gazette des communes, 17/10

21. The Innovation Files. Part 1: Rates Of Innovation - Music Industry Blog, 17/10
L'innovation, l'un des enjeux les plus importants pour l'industrie musicale. L'exemple d'Apple dont le cycle d'innovation sur le hardware (appareils) est plus rapide que celui sur le software (logiciels)

22. SOS : il faut sauver la sérendipité ! - Regards sur le numérique, 17/10

23. "Paul Klee Polyphonies": l'itinéraire du peintre et musicien accompli exposé à Paris - Le Monde, 16/10

24. Banques et marketing musical : quand le web s'en mêle - http://frenchweb.fr, 11/10

25. De @ à @ : les ressources numériques en bibliothèques, kotkot, 10/10

26. Quelle est notre identité sur le web ? Dossier du CRDP de Franche-Comté, actualisé en septembre 2011

Recommandation et découverte musicale : le tutoriel

Dans le cadre de la 5e conférence ACM (Association for Computing Machinery) sur les systèmes de recommandation (Chicago, 23-27 octobre 2011), Òscar Celma, un chercheur travaillant aujourd'hui pour la base de données Gracenote et Paul Lamere, directeur développement de la plateforme Echonest (co-développeur de l'extension Music Plus pour Chrome), et auteur du blog Music Machinery ont proposé une mise à jour de leur diaporama "Music Recommendation and Discovery".
Cette présentation permet de mieux saisir les différents aspects de la question, même si des passages du document se révèlent vraiment techniques (les algorithmes, l'analyse factorielle, etc.) et s'adressent plutôt aux spécialistes du sujet. Voilà en quelques notes, ce que nous en avons retenu :
Plusieurs facteurs contribuent à une recommandation de qualité :
  • la pertinence (relevance),
  • la nouveauté et la sérendipité (novelty / serendipity),
  • la transparence et la confiance (transparency / trust),
  • l'amplitude (reach),
  • le contexte.
Sont détaillées ensuite les différentes approches de la recommandation musicale :
  • les bases de métadonnées d'experts : Rovi (ex : Allmusic), Gracenote, Pandora
  • le filtrage collaboratif : analyse factorielle, statistiques, probabilités : "les personnes qui ont écouté ceci ont aussi écouter cela"
  • les bases de données reposant sur l'externalisation ouverte, l'intelligence collaborative (Crowdsourcing) : Rate you music, The Hype Machine, LastFM, Wikipédia, etc.
  • l'analyse spectrale des sons musicaux, l'anaylse du rythme, du timbre, de l'harmonie, etc., l'empreinte d'un signal audio (audio fingerprinting)
  • une hybridation de ces différentes approches
Sont examinées aussi la spécificité des méthodes de recommandations d'EchoNest, de Pandora, de BMAT.

Le système de recommandation doit prendre aussi en considération quel type d'usagers il doit cibler, suivant leur degré d'engagement : les experts, les passionnés, les amateurs occasionnels, les indifférents. L'unité de mesure de la performance du système étant évidemment la satisfaction de l'usager.

"Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre"
Le système de recommandation doit naviguer entre plusieurs facteurs en apparence antinomiques : la pertinence et la nouveauté, la popularité et la découverte, en évitant la redondance et l'aléatoire.
Pa exemple, en partant de l'album "Abbey Road" des Beatles, le système doit proposer les Rolling Stones (choix pertinent, populaire, convenu), mais aussi Emitt Rhodes, un songwriter américain beaucoup plus obscur, dont la voix est très proche de celle de Paul McCartney (choix de nouveauté, de découverte).


source : musicmachinery