Electric To Me Turn est le premier titre de l'album The Electric Lucifer de Bruce Haack, enregistré en 1968-69 et sorti en 1970. Musicien d'origine canadienne, pionnier de la musique électronique, Bruce Haack (1931-1988) jouait d'un synthétiseur moog et utilisait pour la voix, l'un des premiers prototypes de vocoder, construit par lui-même, baptisé Farad en hommage au scientifique Michael Faraday (1791-1867), auteur de travaux fondamentaux notamment en électromagnétisme.
Electric to me turn this night
Reflecting universal light
All I knew that should be true
Is reality in You
Turn
Turn to me
Electric
Electric to me turn and see
The universe reflecting me
All I am would not be
Without your electricity
Turn
Turn to me
Electric
Powerlove is pulsing now
And time is in reverse
Our love is all it takes
to move the universe
Electric to me turn this night
Time will know a brighter light
Light of truth energy
Light of you - light of me -
Turn
Turn to me
Electric
Electric
Electric
Electric
Disponible à la médiathèque de Dole :
Bruce Haack, Farad, the electric voice (compilation), Stones throw, 2010.
Vases communicants. Saison 3, épisode 1 Après une année d'échanges avec Marianna Zsoldos, bibliothécaire musicale à Eger (Hongrie) et blogueuse sur Hangtarnok - Boldog új évet, Marianna! -, nous retrouvons pour cette 3e édition des Vases communicants, la team des Musictecaris catalans du blog Ampli - Feliç any nou, Marta, Josep, Julian !
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La Bibliothèque de Vapor Vell à Barcelone organise depuis 2006 des séances d'écoute collective, à raison de 8 rendez-vous par an. Ces séances sont animées chaque fois par le spécialiste d'un courant musical (pop, jazz, musiques de film, avant-garde, folk, contemporain, electronica, rock...).
L’évènement s'appelle le MUSIC SPY CLUB et nous l'avons déjà présenté ici. Et comme la Bibliothèque de Vapor Vell est aussi l'une des premières bibliothèques à avoir ouvert un compte sur Spotify (cf. l'article de l'ACIM), les playlists de ces sessions sont disponibles en ligne.
Laissons à présent la parole à Julian Figueres (AKA Director Wilkins) de la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone pour nous présenter ces playlists et leurs auteurs :
Si cela vous intéresse, nous réalisons les playlists de sessions du Music Spy Club en utilisant Spotify. Ces playlists ne sont pas parfaites parce que tous les disques ne sont pas référencés dans le catalogue de Spotify, soit parce qu'ils sont trop récents, trop vieux, ou trop rares. Mais nous comptons les actualiser dans le courant de l'année.
Voici les trois playlists du dernier trimestre 2012.
La playlist de Miqui Puig
Une playlist pop, joyeuse et facile (du moins s'en donne-t-elle l'air.) Le goût de Miqui le porte vers les chansons courtes, avec un chorus parfait et un bon agencement entre musique et paroles. Toujours à la recherche d'une approche émotionnelle de l'art de l'écoute.
Miqui Puig est un chanteur et un musicien catalan espagnol né en 1968. Après un passage dans le groupe Los sencillos, il poursuit sa carrière en solo. Il est également DJ et se produit dans des festivals importants (Sonar, Primavera Sound). Acteur occasionnel au cinéma, il participe également à des émissions télévisées, notamment en qualité de jury dans l'émission Xfactor.
Une playlist au goût de pop et de rock, naviguant entre années 70 et années 80. Kiko présence les références musicales citées dans son dernier livre Eres el mejor, Cienfuegos. Ces principales obsessions sont : comment faire intelligemment une chanson politique, et comment apprécier la vie sans pression.
Kiko Amat est un romancier et un journaliste espagnol né à Barcelone en 1971. Il se produit également comme DJ. La critique le qualifie de romancier pop.
La playlist de Miguel Angel Blanca (du groupe Manos de Topo)
Une playlist singulière, en accord avec la nature de Miguel Angel Blanca et de son univers musical. Des pop songs mélodiques, pleines d'émotions sucrées mélangées avec des paroles les plus bizarres.
Manos de Topo est un groupe indie pop formé de quatre musiciens et fondé en 2005. Miguel Ángel Blanca en est le chanteur et le guitariste.
Avertissement : Faire bouillir la grenouille est seulement une expression, une image. Un peu comme Donner sa langue au chat. Il ne faut pas le faire en vrai !
Le site Boil the frog, (en français Faire bouillir la grenouille) part d'une expression bien connue des anglo-saxons : Si l'on essaie de mettre une grenouille dans l'eau bouillante, elle réagira tout de suite et sautera pour s'échapper, mais si on la plonge dans l'eau froide et que l'on augmente la température progressivement jusqu'à ébullition, la grenouille ne s'apercevra pas du danger, et finira cuite au court-bouillon. Cette histoire est utilisée comme la métaphore de l'incapacité des gens à réagir à des changements graves et importants lorsque ces changements se produisent progressivement.
Pour utiliser Boil the frog, il faut taper deux noms d'artistes, l'application génère alors une playlist reliant ces deux références. Le résultat tient du cadavre exquis musical.
Développé par Echonest,Boil the frog repose sur le site Rdio. Les abonnés à ce service de streaming peuvent écouter les chansons en intégralité, sinon l'écoute se limite à des extraits de 30 secondes.
La playlist de Miles Davis à David Guetta, attention, ne reproduisez pas cela chez vous !
Une arme de destruction tympanique
Quelques tests pour faire bouillir le limaçon (ou la cochlée de l'oreille) :
Des usages (plus) pacifiques
Bien d'autres parcours sont possibles avec ce moteur de morphing musical : on peut inverser le processus, et utiliser Boil the Frog en partant de la pop music mainstream, pour aboutir à la musique savante contemporaine : de Lady Gaga à Pierre Boulez, de Justin Bieber à Karlheinz Stockhausen.
On peut encore utiliser cette chaîne continue d'artistes similaires, pour naviguer dans la longue traîne (long tail) théorisée par Chris Anderson, et partir de Britney Spears pour arriver au groupe de ska The Selecter, en passant par Pink et No Doubt.
"C'est dur aujourd'hui peut-être, Demain ça sera vachement mieux"
Aujourd'hui la crise !, une chanson écrite, composée et interprétée par Jacques Higelin pour l'album Alertez les bébés ! (1976). Oui, il y a 36 ans ! :-)
C'est dur aujourd'hui peut-être
Demain ça sera vachement mieux
Tu tournes en rond comme une bête
Tu tires la vache par la queue
C'est dur aujourd'hui la crise
Tu retournes le steak sur la paille
Tu lèches le noyau de la cerise
Avant que la machine déraille aïe aïe aïe aïe
C'est dur aujourd'hui peut-être
Demain ça sera vachement mieux
Flanque-toi une balle dans la tête
Arrache ton flip et plaque tout
T'as perdu ton coup de fourchette
Dans les petites annonces du soir
Y te reste une bombe dans l'assiette
Et du cordon dans le placard
C'est dur aujourd'hui peut-être
Demain ça sera vachement mieux
Tu tournes en rond comme une bête
Tu tires la vache par la queue
Viens faire un poker chez Louise
Qu'a le coeur rond comme une bonbonne
Qu'a le feu de l'enfer sous sa chemise
Le ciel dans son stock d'alcool
Отчего ? [Otchego ?Pourquoi?] est la cinquième mélodie du cycle Six romances, op. 6 de Piotr Ilitch Tchaïkovski, sur le poème de Heinrich Heine (1797 - 1856) : Warum sind denn die Rosen so blaß? traduit en russe par le poète Lev Mei (1822 - 1862).
L'oeuvre est interprétée ici par la grande soprano russe qui vient de disparaître, Galina Vichnevskaïa, accompagnée au piano par son mari Mstislav Rostropovitch.
La traduction française est de Gérard de Nerval.
Отчего побледнела весной
Пышноцветная роза сама?
Отчего под зеленой травой
Голубая фиалка нема?
Отчего так печально звучит
Песня птички, несясь в небеса?
Отчего над лугами висит
Погребальным покровом роса?
Отчего в небе солнце с утра
Холодно и темно, как зимой?
Отчего и земля вся сера
И угрюмей могилы самой?
Отчего я и сам все грустней
И болезненней день ото дня?
Отчего, о скажи мне скорей,
Ты – покинув – забыла меня?
Pourquoi les roses sont-elles si pâles, dis-moi, ma bien-aimée, pourquoi ?
Pourquoi dans les vert gazon les violettes sont-elles si attristées ?
Pourquoi l’alouette chante-t-elle d’une voix si mélancolique dans l’air ?
Pourquoi s’exhale-t-il du baume des jardins une odeur funéraire ?
Pourquoi le soleil éclaire-t-il les prairies d’une lueur si chagrine et si froide ?
Pourquoi toute la terre est-elle grise et morne comme une tombe ?
Pourquoi suis-je moi-même si malade et si triste, ma chère bien-aimée,
dis-le-moi ? Oh ! dis-moi, chère bien-aimée de mon cœur, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Galina Vishnevskaya fut également l'inoubliable interprète de Katerina Ismailova (Lady Macbeth de Mzensk), l'opéra de Dimitri Chostakovitch que nous avions présenté il y a quelques années déjà.
Sur le principe des Vases Communicants, Mediamus et Hangtárnok (le blog du département musique de la bibliothèque Bródy Sándor de la ville d'Eger en Hongrie) s'invitent mutuellement chaque premier vendredi du mois, chacun publiant sur le blog de l'autre.
1. Cserháti Zsuzsa (1948-2003)
Cserháti Zsuzsa était une chanteuse pop-soul-jazz à la voix unique et polyvalente. Elle a étudié la danse classique pendant dix ans et a commencé à chanter en 1965. Elle se fait connaître en 1972 avec la chanson de ses débuts "Il n'était pas peintre". C'est une chanteuse très populaire dans les années 1970. Dans les années 1980, elle s’éloigne de la scène musicale et de la vie publique, affirmant qu’elle est victime de la jalousie de son entourage professionnel.
Elle fit un retour dans les années 90, grâce au succès de l’album Ashes ans diamonds (1996), avant de traverser à nouveau une période sombre, avec des problèmes de prise de poids et de déséquilibre mental.
Discographie :
Hamu és gyémánt (1996)
Adj még a tűzből (1999)
2. Kovács Kati (1944-)
Chanteuse et actrice hongroise, Kati Kovács est apparue la première fois sur scène en 1962.
Elle est devenue célèbre sur le plan national en 1965 en remportant le concours de chant télévisé.
Un an plus tard, elle remporte un nouveau succès avec la chanson Nem leszek un játékszered (Je ne veux pas être ton jouet) qui a lui permet de gagner le Táncdalfesztivál. En 1968, elle interprète ses premiers rôles au cinéma.
Le titre d’inspiration psychédélique Add már, uram, az esőt! (Seigneur donne-nous de la pluie) remporte le Táncdalfesztivál en Hongrie et le concours de la chanson allemande en 1972.
Elle a chanté avec le groupe de rock GT Locomotiv sur trois albums (Kovács Kati & Locomotiv GT, Kozel a naphoz et Kati) et une compilation (Rock and Roller).
En 1974, elle remporte le Castlebar Song Contest en Irlande avec Nálad lenni újra jó lenne ( les roses sont rouges, les violettes sont bleues).
Depuis 1979, elle interprète des reprises des grands hits pop et disco de Donna Summer, Barbra Streisand, Laura Branigan, Madonna, Tanita Tikaram, Sam Brown, Anastacia, etc.
Kati Kovács est également une auteur : elle a écrit notamment les paroles de la composition de Vangelis 1492: Christophe Colomb.
Depuis 2009, elle chante avec le groupe soul psychédélique The Qualitons avec un répertoire de chansons funky. En 2010, la formation était en tournée en Hongrie.
Kati Kovács possède une voix de mezzosoprano, les critiques musicaux en saluant la puissance et le timbre rauque de sa voix, l’ont désigné Meilleure voix féminine de Hongrie. Kati Kovács peut chanter tous les styles : le rock, le jazz, la pop, le classique, le blues ou la dance. Elle reste extrêmement populaire en Hongrie.
Site web : www.kovacskati.hu
Discographie : Kovács Kati és a Locomotiv GT (1974)
Életem lemeze (1978)
3. Koncz Zsuzsa (1946-)
Les chansons de Zsuzsa Koncz, dont les paroles étaient écrites la plupart du temps par János Bródy, étaient parfois très critique envers le régime politique d’avant 1990. Zsuzsa Koncz a débuté sa carrière avec Tud Ki Mit? (Que peux-tu faire ?). Elle a chanté avec divers groupes et musiciens, principalement avec Illés et János Bródy. Dans les années 70, elle fait plusieurs tournées à succès à l’étranger, principalement dans les pays du bloc de l’Est, ainsi qu’en Allemagne de l’Ouest, en Autriche (parfois sous le nom de Shusha Koncz et Jana Koncz), mais aussi en France, aux États-Unis et au Japon.
Elle reste très populaire en Hongrie, et certaines de ses chansons font partie du répertoire national comme A Kárpáthyék lánya, Ha én rózsa volnék, et Valahol egy lány.
Site web : www.konczzsuzsa.hu
Discographie :
Jelbeszéd (1973)
Kertész leszek (1975)
4. Rúzsa Magdolna (1985-)
Rúzsa Magdi (de son vrai nom Rúzsa Magdolna) est née à Kishegyes en Serbie. Sage-femme et gynécologue de formation, elle a été découverte par le show TV hongrois Megasztár, une version locale d’American Idol. Son talent naturel fit l’unanimité auprès du jury, et elle remporta l’édition 2006.
Elle a sorti son premier album intitulé Ördögi Angyal (littéralement Ange diabolique) sous le nom de Rúzsa Magdi. Le titre de l’album exprime la dualité de son personnage : elle interprète des morceaux de rock endiablé, avec des paroles lyriques chargées d’émotion. La plupart des titres ont été écrits par des auteurs compositeurs hongrois reconnus. Ördögi Angyal fut l’un des albums les plus attendus de l’hiver 2006.
Rúzsa Magdi a remporté le Prix du meilleur artiste découverte lors des Fonogram Hungarian Music Awards en février 2007. Cette récompense lui permit de participer au concours de l’Eurovision, organisé à Helsinki pour représenter la Hongrie. Elle y chanta Unsubstantial Blues, une traduction de son premier single extrait de l’album Ördögi Angyal.
Márta Sebestyén est une chanteuse folklorique hongroise, elle est également compositrice et actrice.
La mère de Márta Sebestyén était compositrice et fut l’élève de Zoltán Kodály. Son père qui était économiste et écrivain, rapporta lorsque Márta Sebestyén avait sept ans, au retour d'un voyage aux États-Unis, une importante collection d'enregistrements de musique ethniques de la Smithsonian Institution.
Márta Sebestyén a étudié au Lycée Miklós Radnóti de Budapest. Elle a chanté régulièrement et enregistré avec le groupe folklorique Muzsikás.
Elle est connue internationalement pour avoir participer à l'album Bohème de Deep Forest qui a reçu le Grammy Award du Meilleur album World Music en 1996. Márta Sebestyén a également adapté des chansons folkloriques du répertoire hindi, yiddish, serbe, bulgare, slovaque dans le style traditionnel hongrois. Elle a aussi chanté dans le film Le Patient anglais (Szerelem, szerelem). Trois chansons enregistrées avec Muzsikás apparaissent dans le film d'animation japonais Only Yesterday.
En 2010, elle a reçu le prix UNESCO de l’Artiste pour la Paix.
Katona Klári a commencé à chanter en 1966, à l’âge de 13 ans. Sa carrière professionnelle commence grâce à la chanson Bővízű forrás, avec laquelle elle remporte un prix au Táncdalfesztivál de 1972.
En 1976, elle donne un concert à Istanbul, à Palma de Majorque, et au festival de musique de Sopot (Pologne).
1977 marque la sortie de son premier album Savanyú a csokoládé avec la collaboration de Ferenc Demjén et Bergendy.
Son vrai succès arrive dans les années 80 avec le concours des compositeurs Gábor Presser et Sztevanovity Dusan. Elle joue le rôle de présentatrice sur plusieurs chaînes de télévision. En 1995, elle a reçu la Croix de l'Ordre de la République hongroise.
En résonance à la conférence sur le cinéma mexicain donnée le jeudi 6 décembre par Thierry Rousseau (Institut Régional de l'Image et du Multimédia de Franche Comté) à la Médiathèque de Dole, et à la filmographie réalisée pour l'occasion par Pascal Pinet (responsable des collections Cinéma), voici quelques références pour découvrir la musique mexicaine dans sa diversité.
De la chanson (Lhasa de Sela, Lila Downs) à la variété pop latino (Paulina Rubio, Thalia) , du ska rap (Los de Abajo), au duo de guitares (Rodrigo y Gabriela), du répertoire lyrique (Rolando Villazon) à l’électro (Nortec Collective), sans oublier les musiques traditionnelles et les orchestres Mariachi…
Playlist vidéo
Tracklist :
Lhasa de Sela - De cara a la pared
Lila Downs - Paloma negra
Paulina Rubio - Ni Una Sola Palabra
Thalia - Que Sera De Ti
Los de Abajo - Skapate
Rodrigo y Gabriela - Diablo Rojo
Rolando Villazón - Intima (album ¡México!)
Nortec Collective - Tijuana Bass
Mariachi Cobre
Discographie disponible à la Médiathèque de Dole Compilation
Mexico : son jarocho, ranchera, mariachi, Mexican rock / Astrid Hadad, Café Tacuba, Los Andariegos... [et al.]. - World Music Network, 2002.
Musique traditionnelle, mariachi
XXV aniversario : 1971-1996 / Mariachi Cobre. - Black Sun, 1996
El fidelero del valle / José Moreno "El Patrullero". - Arhoolie, 1999
Musique populaire mexicaine : / La Calaca Huapanguera. - Iris Musique : Harmonia Mundi, 1998
Mexique : best of world music / Los Frontera de Mexico
Rock, ska, salsa, cumbia, hip-hop
Cybertronic Chilango Power / Los de Abajo. - Virgin, 2002
Chanson, variété pop latino
The living road / Lhasa de Sela, chant. - Les Disques Audiogramme, 2003
La llorona / Lhasa de Sela. - Warner Music, 1997
Lhasa / Lhasa de Sela. - Warner, 2009
La cantina : entre Copa y Copa / Lila Downs, chant. - Narada Productions : Virgin, 2006
Shake away / Lila Downs. - Manhattan Records, 2008
Border girl / Paulina Rubio, chant. - Universal Records, 2002.
Con banda grandes éxitos / Thalia. - EMI, 2001
Le chanteur et musicien hongrois András Lovasi (1967- ) interprète en chanson un poème de Miklós Radnóti (1909-1944), l'un des plus célèbres poètes hongrois. Le poème a été écrit le 1 juin 1942. Miklós Radnóti sera fusillé par les SS, pendant leur retraite.
Un grand merci à Marianna Zsoldos, blogueuse (Hangtárnok) et bibliothécaire musicale à Eger, pour son indispensable aide à la traduction.
Éjszaka
Alszik a szív és alszik a szívben az aggodalom,
alszik a pókháló közelében a légy a falon;
csönd van a házban, az éber egér se kapargál,
alszik a kert, a faág, a fatörzsben a harkály,
kasban a méh, rózsában a rózsabogár,
alszik a pergő búzaszemekben a nyár;
alszik a holdban a láng, hideg érem az égen;
fölkel az ősz és lopni lopakszik az éjben.
Nuit
Endormi le cœur, dans le cœur, endormie, l’anxiété,
endormie la mouche sur le mur, tout près de la toile d’araignée;
silence dans la maison, de la souris aux aguets, pas un bruit,
endormi le jardin et les branches, et le pic noir dans le tronc,
abeille dans la ruche endormie, et le scarabée du rosier dans la rose,
endormi dans les grains de blé, tout le blé de l’été;
endormie la flamme dans la lune, froid médaillon de lumière;
automne se lève pour s'envoler, maintenant il vole dans la nuit.
La Bibliothèque de Darien (Connecticut) parodie la chorégraphie gangnam style,
La video originale du chanteur PSY détient aujourd'hui le record de vues (859 millions) sur Youtube.