C'est juste ça mon baion Et il n'y a rien de plus Mon cœur l'a voulu comme ça, alors,
Bim boum...
*Baion = genre musical et danse du Nordeste du Brésil, est basé sur un rythme syncopé à deux temps, souvent joué avec un accordéon et des percussions (cf. Luiz Gonzaga - Baião) . Ce rythme fait partie du forró. Le baion a été popularisé par la radio dans les années 1940 et 1950 (cf. The Baion (1954) - The Fontane Sisters)
Parce que mon coeur fait Bim Boum !
Bim Bom, écrite et composée par João Gilberto vers 1956, et enregistrée en 1958, est considérée avec Chega de Saudade comme l'une des premières chansons de bossa nova.
Estava à toa na vida
O meu amor me chamou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor
A minha gente sofrida
Despediu-se da dor
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor
O homem sério que contava dinheiro parou
O faroleiro que contava vantagem parou
A namorada que contava as estrelas
Parou para ver, ouvir e dar passagem
A moça triste que vivia calada sorriu
A rosa triste que vivia fechada se abriu
E a meninada toda se assanhou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor
O velho fraco se esqueceu do cansaço e pensou
Que ainda era moço pra sair no terraço e dançou
A moça feia debruçou na janela
Pensando que a banda tocava pra ela
A marcha alegre se espalhou na avenida e insistiu
A Lua cheia que vivia escondida surgiu
Minha cidade toda se enfeitou
Pra ver a banda passar cantando coisas de amor
Mas para meu desencanto
O que era doce acabou
Tudo tomou seu lugar
Depois que a banda passou
E cada qual no seu canto
Em cada canto uma dor
Depois da banda passar
Cantando coisas de amor
Depois da banda passar
Cantando coisas de amor
La fanfare
J'étais sans but dans la vie
Mon amour m'a appelé
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour
Mon peuple qui souffrait
A dit adieu à la douleur
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour
L'homme sérieux qui comptait l'argent s'est arrêté
Le gardien de phare qui comptait ses avantages s'est arrêté
L'amoureuse qui comptait les étoiles S'est arrêtée pour voir, écouter et laisser le passage
La fille triste qui vivait renfermée a souri
La rose qui vivait refermée s'est ouverte
Et tous les enfants ont trépigné
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour
Le vieil homme faible oublia sa fatigue et pensa
Qu'il était assez jeune pour sortir en terrasse et danser
La fille moche s'est penchée à la fenêtre Pensant que la fanfare jouait pour elle
La joyeuse marche s'est déployée sur l'avenue et a continué
La pleine lune qui demeurait cachée est apparue
Ma ville entière s'était décorée
Pour voir passer la fanfare en chantant les choses de l'amour
Mais pour ma consternation
La fête est terminée
Tout a repris sa place
Après la fanfare passée
Et chacun dans son coin
Dans chaque coin une souffrance
Après le passage de la fanfare
Chanter les choses de l'amour
Après le passage de la fanfare
Chanter les choses de l'amour (traduction littérale et approximative)
A Banda, est sorti sur le premier album du chanteur : Chico Buarque de Hollanda (1966). La chanson écrite et composée pour participer au 2e Festival de Musique Populaire Brésilienne organisé par TV Record y fut primée, chantée en public successivement par Chico Buarque et Nara Leão.
Chico Buarque raconte que pour écrire A banda, il avait été inspiré par la chanson Ensaio geral (Répétition générale) de Gilberto Gil. (Vão sair no carnaval / É preciso vir à rua / Esperar pela passagem / É preciso ter coragem / E aplaudir o pessoal [Ils sortent pendant le carnaval / Il faut venir dans la rue / Attendre le passage / Il faut avoir du courage / Et applaudir les gens]
Ce premier trophée pour Chico Buarque connaitra un immense succès populaire au Brésil, et un peu partout dans le monde. Repris au Portugal par Simone de Oliveira (1966), en anglais par Astrud Gilberto (1967), en italien par Mina (1967), en français par Dalida (1967), en version instrumentale aux Etats-Unis par le trompettiste Herb Alpert et son Tijuana Brass (1967), en allemand par France Gall (1968),.. et même en tchèque par Vladěna Krumlová (1969) ! (source pt.wikipedia)
Todo dia ela faz tudo sempre igual
Me sacode às seis horas da manhã
Me sorri um sorriso pontual
E me beija com a boca de hortelã
Todo dia ela diz que é pra eu me cuidar
E essas coisas que diz toda mulher
Diz que está me esperando pro jantar
E me beija com a boca de café
Todo dia eu só penso em poder parar
Meio dia eu só penso em dizer não
Depois penso na vida pra levar
E me calo com a boca de feijão
Seis da tarde como era de se esperar
Ela pega e me espera no portão
Diz que está muito louca pra beijar
E me beija com a boca de paixão
Toda noite ela diz pra eu não me afastar
Meia-noite ela jura eterno amor
E me aperta pra eu quase sufocar
E me morde com a boca de pavor
Quotidien
Tous les jours, elle fait tout pareil
Me secoue à six heures du matin
Me donne un sourire ponctuel Et m'embrasse avec sa bouche mentholée
Chaque jour, elle me dit de prendre soin de moi
Et ces choses que disent toutes les femmes
Elle dit qu'elle m'attend pour le dîner
Et m'embrasse avec sa bouche au goût de café
Toute la journée, je ne pense qu'à pouvoir m'arrêter
A midi, je pense juste à dire stop
Puis je pense à la vie qu'il faut mener
Et je me tais avec ma bouche pleine de haricots
A six heures comme prévu
Elle m'attend à la grille
Elle me dit qu'elle brûle de m'embrasser
Et m'embrasse avec sa bouche pleine de passion
Toutes les nuits, elle me dit de ne pas m'en aller A minuit, elle me jure un éternel amour
Et me serre jusqu'à presque m'étouffer
Et me mord avec sa bouche pleine de peur (traduction littérale et approximative)
Ecrite et composée par Chico Buarque , pour son album Construção (1971), la chanson fut utilisée comme générique d'ouverture du feuilleton Como Salvar Meu Casamento [Comment sauver mon mariage] en 1979. En 2003, le DJ Marcelinho da Lua en a enregistré une version remix Jungle DnB, avec au chant Seu Jorge. .
Vai tua vida,
Teu caminho é de paz e amor
Vai tua vida é uma linda canção de amor
Abre os teus braços
E canta a última esperança
A esperança divina de amar em paz
Se todos fossem iguais a você
Que maravilha viver
Uma canção pelo ar,
Uma mulher a cantar
Uma cidade a cantar,
A sorrir, a cantar, a pedir
A beleza de amar
Como o sol,
Como a flor,
Como a luz
Amar sem mentir,
Nem sofrer
Existiria verdade,
Verdade que ninguém vê
Se todos fossem no mundo iguais a você
Si tout le monde était comme toi
Va ta vie,
Ton chemin est fait de paix et d'amour
Va ta vie est une belle chanson d'amour
Ouvre tes bras
Et chante la dernière espérance
L'espérance divine d'aimer en paix
Si tout le monde était comme toi
Comme ce serait merveilleux de vivre
Une chanson dans l'air,
Une femme qui chante
Une ville qui chante,
Souriant, chantant, demandant
La beauté d'aimer
Comme le soleil,
Comme la fleur,
Comme la lumière
Aimer sans mentir,
Ni souffrir
Il y aurait de la vérité,
Une vérité que personne ne voit
Si tout le monde sur cette terre était comme toi (traduction littérale et approximative)
Se Todos Fossem Iguais A Você a été composé par Antônio Carlos Jobim, avec des paroles de Vinicius de Moraes, pour la pièce Orfeu da Conceição (1956).
Créé sur disque par le chanteur Robert Paiva, c'est devenu l'un des joyaux de la chanson brésilienne, avec les versions de Vicente Celestino, Maysa, Sylvia Telles, Tom Jobim, Vinicius de Moraes et Maria Creuza, Gal Costa, Baden Powell, Maria Bethânia, ...
Ce "latin theme for lovers" sera adapté en anglais par Gene Lees sous le titre Someone to Light Up My Life, et intégré au répertoire des musiciens de jazz, des crooners et des chanteuses de charme : Frank Sinatra, Shirley Horn, Charlie Byrd, Sarah Vaughan, Kenny Burrell, Tony Bennett, Percy Faith, Scott Walker, ...
La playlist autour de Se todos fossem iguais a você
Tristeza não tem fim
Felicidade sim
A felicidade é como a gota
De orvalho numa pétala de flor
Brilha tranquila
Depois de leve oscila
E cai como uma lágrima de amor
A felicidade do pobre parece
A grande ilusão do carnaval
A gente trabalha o ano inteiro
Por um momento de sonho
Pra fazer a fantasia
De rei ou de pirata ou jardineira
e tudo se acabar na quarta feira
Tristeza não tem fim
Felicidade sim
A felicidade é como a pluma
Que o vento vai levando pelo ar
Voa tão leve
Mas tem a vida breve
Precisa que haja vento sem parar
A minha felicidade está sonhando
Nos olhos da minha namorada
É como esta noite
Passando, passando
Em busca da madrugada
Falem baixo, por favor
Prá que ela acorde alegre como o dia
Oferecendo beijos de amor
Tristeza não tem fim
Felicidade sim
Le bonheur
La tristesse n'a pas de fin
Le bonheur si
Le bonheur est comme une goutte
De rosée sur une pétale de fleur Elle scintille, tranquille
Puis oscille légèrement
Et tombe comme une larme d'amour
Le bonheur des pauvres ressemble à
La grande illusion du carnaval
Nous travaillons toute l'année
Pour un instant de rêve
Pour réaliser le fantasme d'être
Roi, pirate ou jardinier
et tout se termine le mercredi
La tristesse n'a pas de fin
Le bonheur si
Le bonheur est comme une plume
Que le vent emporte dans l'air
Vole si légèrement
Mais sa vie est brève
Il faut qu'il y ait du vent sans cesse
Mon bonheur, c'est de rêver
Dans les yeux de mon aimée
C'est comme cette nuit
Passée, passée
A la recherche de l'aube
Parle moins fort, s'il te plaît
Pour qu'elle se réveille heureuse comme le jour En offrant des baisers d'amour
La tristesse n'a pas de fin Le bonheur si (trad. littérale et approximative)
L'affiche du film
A felicidade est une chanson composée en 1958 par Antônio Carlos Jobim, sur des paroles de Vinícius de Moraes, pour le film franco-brésilien Orfeu Negro [Black Orpheus] de Marcel Camus, sorti en 1959. Le scénario du film transpose le mythe d'Orphée et Eurydice dans les favelas de Rio de Janeiro, pendant le Carnaval. Orfeu Negro remporte la Palme d'or au Festival de Cannes en 1959 et l' Oscar du meilleur film étranger en 1960, en focalisant l'attention du monde entier sur les chansons de Jobim et Moraes et lançant l'engouement pour la bossa nova.
L'affiche de la pièce Orfeu da Conceição (1956) par l'artiste Djanira
Tom Jobim avait déjà écrit plusieurs chansons et musiques pour la pièce de théâtre Orfeu da Conceição de Vinícius de Moraes créée à Rio en 1956. Mais le producteur français du film, Sacha Gordine leur demanda de nouveaux titres. Le duo écrivit ainsi trois nouvelles chansons : A felicidade, Frevo et O nosso amor. C'est Agostinho dos Santos qui chante A felicidade pendant le générique d'ouverture du film, il est accompagné à la guitare accompagné par Roberto Menescal.
Ce titre, devenu un des standards de la bossa nova, a fait l'objet de nombreuses interprétations par les plus grands noms de la chanson brésilienne : João Gilberto, Sylvia Telles, Antônio Carlos Jobim, Astrud Gilberto, Bola Sete, Vinicius de Moraes, Tom Zé, Nara Leão, Gal Costa, Quarteto em Cy, Milton Nascimento, ...
... du jazz et de la variété internationale : Willie Bobo, Billy Eckstine, Charlie Byrd, The Ramsey Lewis Trio, Cal Tjader, Ella Fitzgerald, Joe Henderson, ... et Sacha Distel à la guitare !
Sans oublier la version française Adieu Tristesse interprétée "en mode Francis Lopez" toute en trémolos et roucoulades concurremment par André Dassary et par Georges Guétary.
Dia de luz, festa de sol
E o barquinho a deslizar
No macio azul do mar
Tudo é verão, o amor se faz
No barquinho pelo mar
Que desliza sem parar
Sem intenção, nossa canção
Vai saindo desse mar
E o sol
Beija o barco e luz
Dias tão azuis
Volta do mar, desmaia o sol
E o barquinho a deslizar
E a vontade de cantar
Céu tão azul, ilhas do sul
E o barquinho, coração
Deslizando na canção
Tudo isso é paz
Tudo isso traz
Uma calma de verão
E então
O barquinho vai
E a tardinha cai
Le petit bateau
Jour de lumière, fête du soleil
Et le petit bateau qui glisse
Dans le bleu doux de la mer
Tout est été, l'amour se fait
Dans le petit bateau au bord de la mer
Qui glisse sans s'arrêter
Sans intention, notre chanson Va sortir de cette mer
Et le soleil
Embrasse le bateau et la lumière
Des jours si bleus
Retour de mer, le soleil s'évanouit
Et le petit bateau glisse Avec l'envie de chanter
Ciel si bleu, îles du Sud
Et le petit bateau, coeur
Se glisse dans la chanson
Tout cela est paix
Tout cela amène
Un calme d'été
Et puis
Le petit bateau s'en va
Et le soir tombe
"O Barquinho" est une Bossa nova écrite et composée par Roberto Menescal et Ronaldo Boscoli vers 1961. La chanson fut interprétée par Maysa, Nara Leão, Elis Regina et João Gilberto.
Caía a tarde feito um viaduto
E um bêbado trajando luto me lembrou Carlitos
A lua tal qual a dona do bordel
pedia a cada estrela fria um brilho de aluguel
E nuvens lá no mata-borrão do céu
chupavam manchas torturadas, que sufoco ! Louco
O bêbado com chapéu coco fazia irreverências mil
prá noite do Brasil, meu Brasil
que sonha com a volta do irmão do Henfil
com tanta gente que partiu num rabo de foguete
Chora a nossa pátria mãe gentil
Choram marias e clarisses no solo do Brasil
Mas sei que uma dor assim pungente não há de ser inutilmente
A esperança dança na corda bamba de sombrinha
E em cada passo dessa linha pode se machucar
Azar, a esperança equilibrista
sabe que o show de todo artista
tem que continuar
L'ivrogne et l'équilibriste
Le soir tombait comme un viaduc
Et un ivrogne en habit de deuil m'a rappelé Charlot
La lune comme une patronne de bordel Demandait à chaque étoile froide un éclat à louer
Et des nuages là dans le papier buvard du ciel
absorbant des taches torturées, quelle suffocation ! Fou
L'ivrogne au chapeau melon faisait mille irrévérences
pour la nuit du Brésil... mon Brésil
Qui rêve du retour du frère de Henfil (1) Comme de tant de gens qui sont partis, avec une fusée aux fesses
Pleure, notre patrie, mère gentille Pleurent, les Marias et les Clarisses (2) sur le sol brésilien
Mais je sais qu'une douleur aussi poignante ne restera pas vaine
L'espoir danse sur la corde raide, tenant un parasol
Et chaque pas sur cette ligne peut être périlleux Quelle infortune !, l'espoir équilibriste
Sait que le spectacle de chaque artiste
doit continuer (traduction littérale et approximative)
Notes : (1) : Henfil, pseudonyme d'Henrique de Sousa Filho (1944-1988) [wikipédia], écrivain, dessinateur et humoriste brésilien avait deux frères : le musicien Chico Mário et le sociologue Herbert José Betinho de Sousa [wikipédia]. C'est ce dernier qui est évoqué ici, militant politique de gauche, il fut contraint à l'exil, après le coup d'État militaire de 1964
(2) "Marias et Clarices" font référence aux veuves de prisonniers politiques torturés à mort par le régime militaire : Maria, la veuve de l'ouvrier métallurgique Manuel Fiel Filho (1927-1976), et Clarice, la veuve du journaliste Vladimir Herzog (1937-1975).
Les paroles d'O Bêbado e a Equilibrista ont été écrites à la fin de l'année 1977 par le musicien João Bosco et l'écrivain Aldir Blanc, sur le célèbre thème musical de "Smile" du film Les Temps Modernes (1936) de Charlie Chaplin. Il s'agit en premier lieu d'un hommage à l'idole du cinéma muet, interprète inoubliable du "tramp" (vagabond) qui venait de mourir le 25 décembre.
dessin du caricaturiste Bira Dantas illustrant la chanson, avec la figure d'Aldir Blanc (source)
Créée par Elis Regina sur son album Essa Mulher, (1979), la chanson est devenu l'hymne populaire consacrant le déclin de la dictature militaire au Brésil, déclin commencé avec la loi d'amnistie de 1979. "La loi d'amnistie, approuvée par le Parlement brésilien le 22 août 1979, garantit l'absence de poursuites à la fois contre les policiers ou les militaires tortionnaires et contre les opposants engagés dans la lutte armée contre le régime d'exception. Cette loi qui a permis le retour des exilés politiques au Brésil mais qui protège les tortionnaires, est toujours en vigueur. Votée six ans avant la fin de la dictature (1985), l'amnistie avait été perçue comme l'annonce du retour progressif à la démocratie." (source)".
Vai minha tristeza e diz a ela que sem ela
Não pode ser, diz-lhe numa prece
Que ela regresse, porque eu não posso
Mais sofrer. Chega de saudade a realidade
É que sem ela não há paz, não há beleza
É só tristeza e a melancolia
Que não sai de mim, não sai de mim, não sai
Mas se ela voltar, se ela voltar,
Que coisa linda, que coisa louca
Pois há menos peixinhos a nadar no mar
Do que os beijinhos que eu darei
Na sua boca, dentro dos meus braços
Os abraços hão de ser, milhões de abraços
Apertado assim, colado assim, calado assim
Abraços e beijinhos e carinhos sem ter fim
Que é pra acabar com este negócio de você
Viver sem mim. Não quero mais este negócio
Assez de désolation
Va ma tristesse, et dis-lui que sans elle
Ce n'est pas possible, dis-lui par une prière
Qu'elle revienne, parce que je ne peux
Plus souffrir. Assez de désolation, la réalité
C'est juste que sans elle, il n'y a pas de paix, il n'y a pas de beauté,
Juste la tristesse et la mélancolie, Qui ne me quittent pas, ne me quittent pas, ne me quittent pas
Mais si elle revient, si elle revient,
Quelle chose belle, quelle chose folle
Parce qu'il y a moins de petits poissons qui nagent dans la mer
Que de bisous que je poserai
Sur sa bouche, entre mes bras
Il y aura des câlins, des millions de câlins
Serrés comme ça, collés comme ça, silencieux comme ça
Câlins, baisers et affection sans fin
Quelle est l'issue de cette situation pour toi ?
Vivre sans moi ? Je n'en peux plus de cette situation
(traduction littérale et approximative)
Chanson écrite par Vinicius de Moraes et composée par Antonio Carlos Jobim, en 1956, Chega de Saudade n'est pas seulement l'une des plus emblématiques
de la bossa nova (nouvelle vague), elle est considérée comme le point de départ de ce genre musical.
Editée sur disque consécutivement la même année par Elizeth Cardoso, João Gilberto, et Os Cariocas. La chanson est enregistrée d'abord en avril 1958, avec au chant Elizeth Cardoso, sur des arrangements de Tom Jobim, accompagné à la guitare par João Gilberto, pour l'album Canção do Amor Demais.
Quelques mois plus tard, le groupe vocal Os Cariocas, en livre une nouvelle version sur l'album O Melhor de... Os Cariocas. Enfin João Gilberto, la sort sur un single en août de la même année, avec en face B, la chanson Bim Bom. C'est la version de João Gilberto qui rendra très célèbre la chanson, par sa façon de chanter et par son jeu de guitare. (source : pt.wikipedia)
Eu, você, nós dois
Aqui neste terraço à beira-mar
O sol já vai caindo
E o seu olhar
Parece acompanhar a cor do mar
Você tem que ir embora
A tarde cai
Em cores se desfaz
Escureceu
O sol caiu no mar
E a primeira luz lá embaixo se acendeu
Você e eu
Eu, você, nós dois
Sozinhos neste bar à meia-luz
E uma grande lua saiu do mar
Parece que este bar
Já vai fechar
E há sempre uma canção para contar
Aquela velha história de um desejo
Que todas as canções têm pra contar
E veio aquele beijo
Aquele beijo
Aquele beijo
Photograph
You and I, we two
Alone here in this terrace by the sea
The sun is going down and in your eyes
I see the changing colors of the sea
It's time for you to go the day is done
And shadows stretch their arms to bring the night
The sun falls in the sea and down below a window light we see
Just you and me
You and I, we two alone
Here in this bar with dimming lights
A full and rising moon comes from the sea
And soon the bar will close for you and me
But there will always be a song
To tell a story you and I cannot dismiss
The same old simple story of desire
And suddenly that kiss That kiss That kiss
(paroles en anglais de Ray Gilbert)
Photographie
Moi, toi, nous deux
Ici sur cette terrasse de bord de mer
Le soleil décline déjà
Et ton regard Semble accompagner la couleur de la mer
Tu dois partir
L'après-midi s'achève Les couleurs s'estompent
Tout s'assombrit
Le soleil est tombé dans la mer
Et la première lumière là-bas s'est allumée
Toi et moi
Moi, toi, nous deux
Seuls dans ce bar dans la pénombre
Et une grande lune est sortie de la mer
On dirait que ce bar
Va bientôt fermer
Et il y a toujours une chanson à raconter
Cette vieille histoire d'un désir
Que toutes les chansons doivent raconter Et vient ce baiser
Ce baiser
Ce baiser
(traduction littérale et approximative)
Chanson écrite, paroles et musique, par Antônio Carlos Jobim, en 1959. Le premier enregistrement de "Fotografia" chanté par Sylvia Telles date de la même année, sur son album Amor De Gente Moça (Musicas De Antonio Carlos Jobim).
On peut aborder cette bossa nova comme une romance douce et langoureuse, ou y discerner une atmosphère plus crépusculaire emplie de nostalgie et de mélancolie.
Flora Purim, qui l'a chantée en 2001 sur son album Perpetual Emotion, en donne une interprétation très concrète, pour la chanteuse, le "cinq à sept" en est la thématique : "Au Brésil, les histoires d'amour adultères sont très courantes, des gens mariés qui tombent amoureux d'autres personnes mariées. Alors ils se rencontrent dans l'après-midi et restent ensemble jusqu'au coucher du soleil, puis doivent rentrer chez eux. C'est une chanson qui parle d'un flirt de passage entre deux personnes "ce baiser, ce baiser". C'est une chanson sur l'amour clandestin en fin d'après-midi."
La chanson fut adaptée en anglais "Photograph" en 1965 par Ray Gilbert, que Tom Jobim enregistra en 1967 sur l'album A Certain Mr. Jobim.
Quem acreditou
No amor, no sorriso, na flor
Entao sonhou, sonhou...
E perdeu a paz
O amor, o sorriso e a flor
Se transformam depressa demais
Quem, no coraçao
Abrigou a tristeza de ver tudo isto se perder
E, na solidao
Procurou um caminho e seguiu,
Já descrente de um dia feliz
Quem chorou, chorou
E tanto que seu pranto já secou
Quem depois voltou
Ao amor, ao sorriso e à flor
Então tudo encontrou
E a própria dor
Revelou o caminho do amor
E a tristeza acabou
Méditation
Qui a cru
En l'amour, au sourire, à la fleur
Alors il a rêvé, rêvé...
Et a perdu la paix
Amour, sourire et fleur
Se transforment trop vite
Qui, dans son cœur Abritait la tristesse de voir tout cela perdu
Et, dans la solitude Chercha un chemin et l'a suivi,
A jamais incrédule à l'idée d'un jour heureux
Qui a pleuré, pleuré
Tant et tant que les larmes ont séché
Qui est revenu plus tard A l'amour, au sourire et à la fleur
Donc a tout trouvé
Et la douleur même
A révélé le chemin de l'amour
Et la tristesse s'est estompée (traduction littérale et approximative)
"Meditation"est une chanson composée par Antônio Carlos Jobim et Newton Mendonça, devenue un standard de la bossa nova et du jazz.
Les deux premières interprétations ont été enregistrées par Maysa sur l'album Maysa é Maysa... é Maysa, é Maysa! (1959) et par João Gilberto sur l'album O Amor, o Sorriso e a Flor (1960) [citant le fameux vers de la chanson !).
Quelques versions choisies :
Côté Brésil, Antônio Carlos Jobim (himself), Astud Gilberto, Nara Leão, Sergio Mendez, ...
Côté jazz : Cal Tjader, Herbie Mann, Charlie Byrd, Frank Sinatra, Dexter Gordon, Joe Pass, Stan Getz, Pat Metheny ...
Et côté France : les versions de Sacha Distel (Un amour, un sourire, une fleur), et de Claudine Longet (à ne pas confondre avec Catherine Langeais !)(Meditation)