13 mars 2007

L'ars nova et Guillaume de Machaut : musique française #5

L’ars nova : les compositeurs ont un nouveau système de notation
En France, deux personnalités dominent totalement ce XIVe siècle : Philippe de Vitry , théoricien et compositeur, puis Guillaume de Machaut, écrivain, poète et compositeur.

Philippe de Vitry (1291-1361) Il est le grand théoricien de son temps, l’auteur du traité « Ars nova » vers 1325. Il compose des motets polytextuels et isorythmiques (ce qui suppose la répétition en boucle de schémas rythmiques et mélodiques distincts, mais enchevêtrés).
L’Ars Nova va engendrer une véritable révolution, en proposant un nouveau système de notation :
>pour les valeurs rythmiques
>pour les indications de mesures
>pour les indications de changement de mode par les couleurs : rouge pour parfait, noir pour imparfait.
Avec ces possibilités d’indication de mesures, l’Ars Nova propose des combinaisons rythmiques complexes.
L’ars nova signe la première crise morale et politique du Moyen Age : déclin de l’emprise canonique de l’Eglise, et montée de la liberté d’expression. Les innovations de cette musique émeuvent à ce point les autorités de l’Église que le pape Jean XXII installé à Avignon, lance en 1324 un appel dont voici le passage essentiel :
« Certains disciples de la nouvelle école, tandis qu’ils mettent toute leur attention à mesurer les temps, s’appliquent à faire les notes de façon nouvelle, préfèrent composer leurs propres chants que chanter les anciens, divisent les pièces ecclésiastiques en semi-brèves et minimes ; ils hachent le chant avec les notes de courte durée, tronçonnent les mélodies par des hoquets, polluent les mélodies avec des déchants et vont jusqu’à les farcir de « triples » et de motets en langue vulgaire. Ils méconnaissent ainsi les principes de l’antiphonaire et du graduel, ignorent les tons qu’ils ne distinguent plus, les confondent même : sous cette avalanche de notes ; les pudiques ascensions et les discrètes retombées du plain-chant, par lesquelles se distinguent les tons eux-mêmes, deviennent méconnaissables. Ils courent sans se reposer, enivrent les oreilles au lieu de les apaiser, miment par des gestes ce qu’ils font entendre. Ainsi, la dévotion qu’il aurait fallu rechercher est ridiculisée et la lascivité qu’on aurait dû fuir est étalée au grand jour... »
Le traité de Philippe de Vitry (sur le site du Center for the History of Music Theory and Literature, Indiana University)
http://www.chmtl.indiana.edu/tml/14th/VITANV_MBAVB307.html

Guillaume de Machaut (Reims 1300-Reims 1373)
Machaut est un homme de synthèse, délibérément engagé dans le mouvement moderniste. Il demeure aussi le dernier "trouvère", continuant sur le plan littéraire l’œuvre des poètes courtois. Attaché à Jean de Luxembourg, roi de Bohême, dont il sera le secrétaire jusqu’à la mort de ce dernier à la bataille de Crécy (1346), Guillaume de Machaut voyagera à travers l’Europe avant de se fixer en 1340 à Reims.
Il fut aussi au service de : Bonne de Luxembourg, épouse de Jean II le Bon et mère de Charles le Sage, du roi de Navarre Charles le Mauvais, du roi Charles V et du duc de Berry.
Il est un maître de la polyphonie et un grand poète. Ses vingt-trois motets, en majorité profanes, souvent de rythmes identiques et à trois ou quatre parties, sont écrits sur un texte, soit français, soit latin, voire en superposant les deux langues.
L’unique messe qu’il compose : « La messe Notre-Dame » assurera la pérennité de son nom. Écrite à quatre voix, avec, pour certains mouvements, un accompagnement instrumental, elle demeure l’une des premières à grouper tous les éléments de l’ordinaire du service liturgique : Ite missa est, Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei. En apportant tous ses soins au rythme poétique, Machaut contribua à accélérer la transformation de la poésie lyrique en un genre purement littéraire.
Pour accéder à l’intégralité des textes de Guillaume de Machaud sur le site Medieval.org


Discographie disponible à la Médiathèque de Dole :
Ars Nova : une révolution de l'esprit et de la musique (XIVe siècle) / Machaut, Jacopo da Bologna, Landini. - Harmonia Mundi.
Guillaume de Machaut : "Mercy ou mort : chansons et motets d'amour" (Ferrara Ensemble, Crawford Young, dir.- Arcana, 2001
Guillaume de Machaut : "Les motets" (Ensemble Musica Nova). - Zig Zag Territoire : Harmonia Mundi, 2002
Guillaume de Machaut : "Messe Nostre Dame ; Motets et estampies du XIVe siècle" (Obsidienne, ens. voc. et instr. ; Emmanuel Bonnardot, dir.). -Harmonic Records
Guillaume de Machaut "Le jugement du Roi de Navarre" (Ensemble Gilles Binchois, orch. et choeur ; Dominique Vellard, dir). - Cantus, 1998


Ill. n° 1 : Prologue des Œuvres complètes de Machaut : Nature présentant à Machaut ses enfants, Sens, Réthorique et Musique Paris, Bibliothèque nationale de France

Ill. n° 2 : Philippe de Vitry, Traité Ars Nova, Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana

Ill. n° 3 : Guillaume de Machaut, Messe. Reims, vers 1372-1377. Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 1584, fol. 448v.

8 mars 2007

Hot Chip, "The warning" : disque de la semaine

Sorti en 2006, The Warning est le 3ème album du groupe Hot Chip, une formation britannique d'electro pop, le CD arrive après San Frandisco EPee (2002) et Coming-on strong (2005). Leur musique est immédiatement accessible, des mélodies douces, des rythmes bondissants souvent binaires et bien appuyés. Le groupe revendique de nombreuses influences puisées dans différents registres : la musique électronique des années 70 avec Kraftwerk et Brian Eno, le psychédélisme de Syd Barrett et de Robert Wyatt, l'electro funk de Prince, la soul de Solomon Burke, la new wave de années 80 avec Joy Division, DEVO... la liste est longue, on peut la consulter sur leur page myspace.
Au final, Hot Chip n'est pas s'en rappeler Notwist (Neon golden 2003) avec ce placement un peu décalé d'airs maussades et déprimés sur des rythmiques d'electro dance !
Pleure sur le dancefloor ?

17 Hippies en concert au Cylindre, le 22 mars

Une grande soirée festive en perspective au Cylindre
En tournée pour la sortie de son dernier CD, 17 Hippies est un collectif de musiciens berlinois qui s’est formé au milieu des années 90. Leurs compositions et orchestrations, riches et variées, sont influencées par les musiques de l’Europe d'Est.

Discographie disponible à la médiathèque de Dole :

17 Hippies "Berlin-Style : East & west world music", Buda Music/Socadisc


http://www.17hippies.de/
http://www.myspace.com/17hippies


La première partie sera assurée par l'excellent groupe de Besançon Prowpuskovic qui se définit comme une fanfare de l'Est de la France qui a participé en octore 2006 au festival Musiques de rues.

7 mars 2007

Les soundies : vidéo de la semaine #5

La grande époque des soundies
Pendant les années 40, les soundies étaient diffusés sur des juke-box movies (Panoram Machines) dans les boîtes de nuit, les bars et les restaurants. Ces petits films musicaux d'environ 3 minutes présentaient des artistes exerçant dans des genres différents (musique classique, jazz swing, music country hillbilly, chansons patriotiques...). Les soundies ont acquis une valeur patrimoniale irremplaçable en conservant la trace des prestations d'un bon nombre de musiciens et de chanteurs afro-américains tels que : Louis Armstrong, Fats Waller, Duke Ellington, Bessie Smith, Cab Calloway, Jimmy Dorsey, Count Basie...
Il s'agit véritablement des premiers vidéos clips, vingt ans avant le scopitone qui en France diffusera dans les années 60, les chansons des artistes Yéyé.

Une partie de ces soundies est à présent dans le domaine public et donc libre de droit. On peut les visionner et les télécharger légalement sur le site Internet Archive .

Reg Kehoe and his Marimba Queens (1941)



Source : http://www.archive.org/details/SoundieF

The Three Suns - Beyond the Blue Horizon (1944)



Source : http://www.archive.org/details/SoundieH

Marock de Laïla Marrakchi

Il y a le ciel (très bleu), le soleil (une lumière méditerranéenne qui magnifie tout, décors et personnages) et la mer (nous sommes à Casablanca). Ils sont beaux, jeunes, cultivés et riches. Mais arriveront-ils à surmonter les obstacles qui entravent leur amour ?
Marock est le premier long métrage de Laïla Marrakchi. Le film a été présenté en 2005 au festival de Cannes dans la catégorie "Un Certain Regard", il a reçu la même année, le Prix "Coup de Coeur du Public" au Festival de Sarlat.
Marock a également été programmé en décembre 2006 au festival Le cinéma de la musique de Besançon.
La revue des critiques presse compilée par Allociné.


Omniprésente dans la vie des adolescents, la musique joue un rôle très important dans le film : Snap - I've Got The power
The Auteurs - Junk shop clothes
David Bowie - Rock'n'roll suicide
Tahiti 80 - Open book
Joy Zipper - Dosed and became invisible
Ronnie Bird - Sad soul
Grand National - Drink to moving on
Peaches & herb - Shake your groove thing
Army of lovers - Crucified
One-two - The end of your song
Marechal Kibbo - Taarida
Dafataigazz - Ordinary man
One-two - You and I
Les titres ont été choisis par Charles-Henri de Pierrefeu et Mathieu Dugelay tout deux concepteurs de la bande originale du film.
Marock, un film de Laïla Marrakchi avec Morjana Alaoui, Matthieu Boujenah, Razika Simozrag. - La fabrique de films / Paramount, 2006. - 1 DVD vidéo

6 mars 2007

The Real Book, la bible du jazz

Le Real Book, un recueil de standards de jazz
Le Real Book est un recueil très complet de standards de jazz. On appelle standards, des thèmes ou des mélodies bien connus que les jazzmen aiment à revisiter et qui sert de canevas à leur improvisation.
Comment les dieux du jazz créèrent ces « vrais livres »
Depuis son origine, une certaine confusion éditoriale existait dans l’univers du Jazz.
Dans les années 1970 des étudiants du Berklee College of Music décidèrent de transcrire puis d’éditer un volume regroupant des standards du répertoire. Un petit clin d’œil à la Bible (the Good Book) et le titre fut adopté.
Fort du succès obtenu par le premier ouvrage, différentes éditions virent le jour dans les années suivantes.
En devenant une référence les real books (édités dans différentes tonalités do, mib et sib) sont devenus la ressource commune indispensable à tout musicien de jazz.
Pour la recherche d'un titre particulier, un index cumulatif des différents fake et real books est disponible en ligne : http://www.seventhstring.co.uk/fbindex.html
5 éditions dans différentes tonalités (Sib, Mib, Do) sont disponibles dans la collection de partitions de la médiathèque de Dole :

The standards real book : Bb Version (Si bémol)
The standards real book : Eb Version (Si bémol)
The real little ultimate fake book : Bb (Si bémol)
The new real book : vocal version : [C] (Do)
The Latin real book : salsa, brazilian music, latin jazz : Bb version (Si bémol)

Les clarinettistes de jazz : discographie

En avant-première du mois de la clarinette, voici une discographie consacrée aux grands clarinettistes de jazz à travers les différents courants : New Orleans, Swing, Hard Bop, Free, Musiques improvisées... Certains musiciens présents dans cette liste pratiquent également le saxophone. C'est le cas pour Eric Dolphy, Michel Portal, Louis Sclavis... c'est sans doute parce que clarinette et saxophone appartiennent à la même famille d'instruments, celle des bois à hanche simple.


Sidney Bechet
>
Ken Burns Jazz. - Legacy recordings, 2000

>New York - Glovesville - Chicago 1932 - 1943. - Frémeaux & Associés, 1994
Jim Noone
>His best recordings 1923-1940. - Best of jazz records, 1996

Mezz Meezzrow
>American swinging in Paris. - EMI, 2002
>« 1947-1951 » .– Classics, 2003 (The chronogical)
Avec Claude Luter, Siddny Bechet, Sammy Bechet, Sammy Pice...



Buster Bailey (1902-1967)
>His best recordings 1924-1942. - Best of jazz records, 1996


Benny Goodman
>The Famous 1938 Carnegie Hall Jazz Concert. - Legacy / Sony, 1950/1999
Claude Luter (1923-2006)
>Saint Germain Dance. - Vogue, 1990


Marcel Zanini (1923-)
>Peu de choses. - Frémeaux & Associés, 2002
>Saint-Germain-des-Prés featuring Sam Woodyard. - Frémeaux & Associés, 2005


Eric Dolphy
>Out to lunch! . - Blue Note, 1964


Sylvain Kassap
>Strophes. - Evidence, 1998


Gianluigi Trovesi
>In cerba di cibo. - ECM, 2000
>Dedalo. - Enja Records, 2002

Louis Sclavis
>Le phare. - Enja, 2001
>L'affrontement des prétentants.- ECM, 2001
>Napoli's wall. - ECM, 2003
John Surman
>Invisible nature. - ECM, 2002


Michel Portal
>Splendid Yzlment. - CBS, 1971/1990
>Dockings. - Label Bleu, 1998
>Dejame solo. - Disques Dreyfus, 1999
>Fast mood avec Martial Solal. - BMG France, 1999
>Burundi. - Pao Reocrds / Jazz'in, 2000
>Minneapolis. - Universal Music, 2001
>Minneapolis we insist !. - Universal, 2002
>Concerts avec Richard Galliano. - Dreyfus Jazz, 2004

Jeanne Cherhal au Théâtre de Dole, mercredi 2 mai

Jeanne Cherhal est certainement l'une des artistes les plus représentatives de la nouvelle chanson française. Elle dessine des portraits sensibles du quotidien avec humour et légereté, d'un trait toujours fin et précis.
Discographie disponible à la médiathèque de Dole
L'eau (Tôt ou tard 2006)
Douze fois par an (Tôt ou tard 2004)
1er album (Tôt ou tard 2002)
(concert reporté du 31 mars)


Naissance de la polyphonie : musique française #4

L'école de Notre-Dame : naissance de la polyphonie
On pourrait résumer l’évolution de la musique vocale sacrée au Moyen-Age, en la comparant à l’évolution de l’architecture de la même époque. Les églises romanes de style sobre et dépouillé vont peu à peu laisser place aux cathédrales gothiques, au style flamboyant et foisonnant. En musique, la pratique du plain-chant va s’effacer progressivement au profit d’une polyphonie aux audaces de plus en plus exubérantes et luxuriantes.
L’organum est la 1ère manifestation de la polyphonie occidentale. Les écarts autorisés sont la quarte, la quinte ou l’octave.
L’ars antiqua (art ancien) signifie l’apogée de la première polyphonie au XIIe et XIIIe siècle notamment par les compositeurs qui travaillaient à la Cathédrale de Paris.
Leoninus (1140 ?- 1210 ?) et l’organum mélismatique
Premier grand représentant de l’Ecole de Notre-Dame. Il est le plus grand compositeur d’organa (organum) de son temps. Ce sont des compositions à deux voix. La mélodie du chant tirée du répertoire grégorien est placée à la basse, elle est lente et solennelle ; elle est appelée la « teneur ». La voix dite « organale » au-dessus est plus mobile et rythmée, elle brode ; elle déploie des mélismes (plusieurs notes chantées sur une syllabe).
D’où le nom d’ « organum mélismatique » . Léonin préfigure les développements de la polyphonie française dont l’apogée sera atteint par l’école franco-flamande.
Pérotin (1160 ?- 1230 ?) et le motet
Il remplace Léonin et exerce à la cathédrale Notre-Dame de la fin du XIIe à environ 1230. Avec lui, l’organum prend de l’ampleur : Pérotin augmente le nombre de voix dans la polyphonie de 2 à 4, superposant ainsi jusqu’à 3 parties mélismatiques. La voix principale (la teneur) est toujours choisie dans le répertoire grégorien.
Il participe au développement d’une forme vocale : le motet. Le motet est constitué d’un psaume (d’où mot-et), ou de paroles de dévotion. Mis en musique, il est destiné à être chanté à l’Eglise.
Pérotin compose notamment des motets polytextuels (le texte est différent pour chaque voix). Cette caractéristique consiste à superposer plusieurs textes, religieux et profanes, parfois dans des langues différentes (latin, français).L’utilisation d’un fragment de chant grégorien pour la voix la plus grave va subsister jusqu’à la fin de la Renaissance.
Discographie disponible à la médiathèque de Dole
La naissance de la polyphonie : La fin du chant à l'unisson, ou le passage à l'ère gothique / Ensemble Organum, Theatre of Voices, Anonymous 4. - Harmonia Mundi - (La musique des siècles ; 5)
Magister Leoninus : sacred music from 12th-century Paris / Red Byrd and YorVox, John Potter, Richard Wistreich.- Hyperion Records, 2001
Vox sonora : Conduits de l'école de Notre Dame (XIIe et XIIIe siècle) / Pérotin ; Diabolus in Musica, ens. voc.. - Studio SM

Magali Mosnier "Fantaisie", disque de la semaine

Un récital de flûte sur les landes du Symbolisme
Ne pas en rester à la jolie frimousse affichée sur la pochette. Magali Mosnier n'est pas une star en herbe propulsée par un plan marketing. La jeune flûtiste est soliste de l'Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Myung Whun Chung depuis 2003. Elle a reçu l'enseignement de Pierre-Yves Artaud. Elle est lauréate de plusieurs concours internationaux en Allemagne, en Italie et en France. Elle joue aujourd'hi dans de prestigieux orchestres européens dont l'English Chamber Orchestra et le Shymphonieorchester des Bayerischen Rundfunk.
Le répertoire qu'elle joue sur cet enregistrement réalisé à Munich en 2005 est consacré aux compositeurs français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L'esthétique varie donc entre post-romantisme et modernisme naissant. Les atmosphères brumeuses et lointaines révèlent que nous sommes sous le règne du symbolisme. Parfois comme chez Debussy, l'utilisation de gammes pentatoniques rend la tonalité indécise.
Des oeuvres et une interprète à découvrir.
Gabriel Fauré "Fantaisie pour flûte et orchestre op. 70"
Maurice Ravel "Pavane pour un infante défunte"
Jacques Ibert "Concert pour flûte et orchestre"
Maurice Ravel "Pièce en forme de Habanera"
Camille Saint-Saens "Odelette pour flûte et orchestre en ré majeur op. 162"
Charles Gounod "Concertino pour flûte et orchestre"
Cécile Louise Chaminade "Concertino pour flûte et orchestre op. 107"
Claude Debussy "Syrinx pour flûte seule"

"Fantaisie" / Fauré, Ravel, Saint-Saëns... ; Magali Mosnier, fl ; Münchner Rundfunkorkester ; Marco Armiliato, dir. - Sony Classical, 2006