3 juin 2009

César et les Romains "Splish Splash" (1965) : chanson de la semaine #10


Splish splash tout en prenant mon bain
Vers neuf heures le samedi soir (wooo)
Splish splash je me sentais si bien j’avais vidé le réservoir
Dès que je mets les pieds sur le plancher tout froid
Je prends une serviette l’enroule autour de moi et soudain
Splish splash je plonge dans mon bain
Je ne me doutais pas que tous les copains étaient là
C’était une partie surprise juste en pleine crise
J’étais sans chemise ma place est reprise

Heeey bing bang sur mon beau tapis je me trémousse avec tous mes amis (wooo)
Splish splash elle dansait le yaya le monkey et aussi le ska
Avec tous les disques sur le phono
Mes amis de nos amis sont tous nos amis et moi
Splish splash je ressortis du bain
Pour chahuter avec tous les copains
C’était une partie surprise juste en pleine crise
Ma place est reprise tant pis pour ma chemise

Heeey rentrez dans la partie surprise (wooo)
Juste en pleine crise (wooo) ma place est reprise tant pis pour ma chemise
Comment sortir de cette ambiance ça recommence splish splash...

César et les Romains était un groupe de yéyé québécois qui débuta sous le nom de Dino & The Questions. La formation était constituée de Denis (Dino) L'Espérance au chant, Daniel Lachance à la guitare, Jacques Moisan à la batterie, Donald Seward à l'orgue et de Maurice Bélanger à la guitare basse de 1963 à 1966, puis remplacé par Pierre Sidor de 1966 à 1968. Le titre a été enregistré lors de leur passage à l’émission télévisée Jeunesse d'aujourd'hui en 1965.
Sources : Wikipédia, Québec Info Musique

Trouvé grâce à Oh-la-la - Franco à gogo, l'excellent podcast dédié à la variété française des années 60 animé par Natasha Cloutier, une canadienne anglophone installée à Amsterdam.

28 mai 2009

Revue de presse, revue de blogs : l'actualité de la semaine

Carlos Gardel La ultima copa (1927)



01. Dole fête les 500 ans de la collégiale, Radiopleinair, 28/05

02. Vers la fin du monopole de la Sacem ?, Ecrans.fr, 28/05

03. Bruxelles favorable à des accords paneuropéens sur la musique en ligne, L'informaticien, 27/05

04. La Commission européenne poussée à enquêter sur Google Book Search, Livres Hebdo, 27/05

05. Droits d'auteur : la liste noire des pays les plus laxistes, 01net.com, 27/05

06. Les journaux européens désormais disponibles en 10 langues, Nouvel Obs, 26/05

07. Un livre éclaire la face cachée de Pink Floyd, Rue89, 26/05

08. Pourquoi le logiciel libre est un choix technologique stratégique, Toolinux, 26/05

09. Une bibliothèque qui pense comme le web !, La bibliothèque apprivoisée, 26/05

10. La Sacem cède devant les demandes de Bruxelles, Electron libre, 26/05

11. Google Books dans la mire de certains pays européens, Techno.branchez-vous, 26/05

12. Vers l'infini et l'au-delà! , berceuse électrique, 26/05
[Une sélection de blogs musicaux]

13. Iggy Pop chante la culture française, Le Figaro, 26/05

14. Hadopilogue, rien n’est terminé, Bibliobsession, 26/05

15. Créez un moteur de biblioblogs en moins de 3 minutes, Encore un biblioblog, 26/05

16. La grande bataille d’Internet : industries, consommateur et citoyens, Diner's room, 25/05

17. Le futur se livre: Gutenberg à l’heure du Web, Bibliofusion, 25/05

18. Les biblioblogs comme base de connaissance, Encore un bibioblog, 25/05
[un moteur de recherche sur mesure indexant les biblioblogs]

19. Hadopi : pour JF Copé, “Internet n’est pas un droit fondamental”, ReadWriteWeb, 25/05

20. Loppsi 2, l’arrivée des mouchards, Ecrans.fr, 25/05

21. Internet révolutionne-t-il les rapports sociaux ? L'Humanité, 23/05
[entretien croisé avec Nathalie Kosciusko-Morizet (secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique), David Forest (avocat et docteur en sciences politiques) et Ivan Renar (sénateur et vice-Président de la commission des affaires culturelles au Sénat)]

22. Le petit Twitter illustré, Presse-Citron, 20/05

23. 40 Ways to Download FREE Music Legally - An Ultimate Guide friedbeef, 20/05

24. Demo In Paris 2nd edition - Video version (French only) moonnove, 14/05
[L'évolution de la musique dans la demoscène, un présentation en trois partie en vidéo. Signalé par la Sentinelle]

25. Un rapport américain sur l'offre numérique dans les bibliothèques, par Cécile Touitou, bbf 2009 - Paris, t. 54, n° 3

Comment oublier Lee Morse ?



Lee Morse (1897-1954) était une chanteuse, auteure, compositrice américaine de blues et de jazz qui eut beaucoup de succès dans les années 1920 et au début des années 1930. Sa carrière débuta en 1917 et continua jusqu’en 1954. Lee Morse était connue pour sa voix forte et profonde. Un tel registre vocal contrastait d'ailleurs avec sa constitution, elle mesurait à peine 1 mètre 50, et pesait moins de 45 kilos. L’une des ses particularités de son style était sa façon de yodeller (la technique de chant originaire de la suisse allemande consistant à passer alternativement d'une voix de corps à une voix de tête). Lee Morse eut également du succès, mais dans une moindre mesure, sur la scène de Broadway. Sa vie et sa carrière furent gâchées par l’alcoolisme.

Naissance et contexte familial
Lena Corinne Taylor est née en 1897 à Portland dans l’Oregon, c’est la neuvième d’une famille de douze enfants, et la troisième fille de Pleasant John Taylor, un pasteur local et de son épouse Olive Higgins Fleming. Les Taylor étaient une famille musicienne qui depuis la naissance de Lena parcourait l’Idaho en caravane sous le nom de The Taylor Family Concert Company. La jeune Lena passa sa petite enfance dans la petite ville de Kooskia, Idaho. On dit qu’elle apprit à chanter vers l’âge de trois en imitant la voix de ses frères, ce qui pourrait expliquer son aisance plus tard à chanter dans un registre grave.
La famille Taylor déménagea plus tard vers 1908 à Clearwater Valley, une ville située à quelques kilomètres de Kooskia.

Premier mariage et début de carrière
Le 2 mai 1915, Lena se marie avec Elmer Morse, un menuiser du coin. L’année suivante, elle donne naissance a un garçon prénommé Jack. Cependant, Lena désire devenir chanteuse, et se sépare de son mari en 1920. Dès 1918, elle débute dans une salle de cinéma locale et se produit sous le nom de Madame Elmer Morse. Durant les années suivantes, elle joue principalement dans les petites villes du Nord-Ouest Pacifique comme Spokane et Chewelah.

Vaudeville
La famille de Lee Morse s’est investie dans la politique tout autant que dans la musique. En 1920, son père est élu comme délégué à la Convention démocrate. Lee accompagne son père à San Francisco et se produit lors d’une convention, à l’Hôtel Saint Francis. Elle est repérée par Will King un célèbre producteur de vaudeville de l’époque qui lui fait signer un contrat. Genre de divertissement populaire en Amérique entre 1880 et 1930, le vaudeville tenait à la fois du music-hall et du cabaret, incluant des danseurs, des chanteurs, des comédiens, des numéros d'acrobates, d'animaux savants, de magiciens, des séances de cinéma, etc.

Lee saissant l'opportunité qui s’offre à elle de faire carrière dans le vaudeville sur l'opulente Côte Ouest quitte alors Kooskia et son mari Elmer pour de bon. Son frère racontera plus tard : "Lorsqu’elle quitta la maison, elle et moi allions nu pied, et lorsque je la revis à nouveau elle était dans la meilleure suite de l’Hôtel de Portland."

En 1921, Lee Morse commence à travailler dans des revues musicales de la tournée Kolb and Dill. En 1922 elle rejoint la tournée Pantages avec un numéro de 15 minutes intitulé Do You Remember One Small Girl a Whole Quartet. Un journaliste rapporte : "Elle chante Silver moon avec une voix de baryton, swing avec une voix de basse sur Asleep in the deep, et termine dans un registre soprano avec Just a song of Twiklight. En novembre 1922, un chroniqueur de la revue Variety écrit : "Elle donne l’impression d’être travesti en homme, elle yodelle plutôt doucement, et chante le blues mieux que personne."

Hitchy Koo et Artists and Models
En 1923, Lee More obtient le rôle pour la tournée de la revue Hitchy Koo. Une affiche prestigieuse avec des stars de l’époque comme Raymond Hitchcock, mais aussi Marion Green, Irene Delroy, Al Sexton, Busby Berkeley, ou Ruth Urban.

Puis elle enchaîne avec la revue de J.J. Schubert Artists and Models qui ouvre à Broadway en août 1923.

Premiers enregistrements
En 1924, Lee Morse, commence sa carrière discographique avec la marque Pathé. A une époque où l’enregistrement était acoustique, la puissance de sa voix était un réel atout à la réussite des enregistrements. C’est pendant cette période, qu’on lui laisse la possibilité d’enregistrer beaucoup de ses compositions personnelles. Les enregistrements les plus remarquables de ces années sont Telling Eyes, Those Daisy Days, An Old-Fashioned Romance (qu’elle réenregistrera pour Columbia en 1927), Blue Waltz, The Shadows on the Wall, Deep Wide Ocean Blues, A Little Love, et Daddy's Girl.

Pathé offre à Lee Morse l’opportunité d’expérimenter non seulement en la laissant enregistrer ses propres chansons, mais aussi en lui permettant d’explorer les potentialités de ses talents vocaux. Elle a ainsi une manière caractéristique de yodeller qui est très présente sur les premiers enregistrements. Bien que certains ont pu lui reprocher d’abuser de ce gimmick, cette technique vocale ajoute à la personnalité de sa voix et lui permet mettre en valeur un registre s’étendant sur plusieurs octaves.

Divorce
Mais le succès que Lee Morse rencontre dans le monde du spectacle a éclipsé sa vie personnelle. Son mari, Elmer pendant ce temps a préparé pour elle le foyer familial, meublé avec un mobilier qu’il a fabriqué lui-même. Mais sans doute excédé, Elmer engage en février 1925 une procédure de divorce pour abandon du domicile familial. Bien qu’elle ait abonné mari et enfant, cinq ans plus tôt, Lee Morse réussit à conserver la garde de son fils Jack. Un an plus tard, en octobre 1926, Elmer Morse meurt d’une scarlatine à Spokane à l’âge de 35 ans.

Columbia et Simple Simon : l’apogée et le déclin
En 1927, comme d’autres artistes en vogue Lee Morse change de label et signe chez Columbia. Entre 1927 et 1932, elle est l’une des interprètes féminines les plus populaires de sa maison de disques, en seconde position, juste derrière Ruth Etting. Pendant cette période, Lee Morse continue sa carrière sur scène, et décroche un rôle dans Simple Simon, une production du prestigieux Théâtre Ziegfeld qui aurait pu faire d’elle une star encore plus grande. Malheureusement à cause d’un problème d’alcoolisme chronique, elle n'est pas en état d’assurer sa prestation, et quitte la production un jour avant la première du spectacle de Broadway prévu le 18 février 1930. Le producteur demanda à Ruth Elling de remplacer Lee Morse au pied levé. Au final, Ruth Elling triomphera avec la chanson Ten cents a dance, et la carrière de Lee Morse à Broadway s’arrête brusquement.

Trois courts métrages
En 1930, quelques mois plus tard, bien que sa carrière soit déjà sur le déclin suite à cet échec à Broadway, elle est engagée pour trois courts métrages musicaux : A Million Me's (Paramount, le 25 avril), The Music Racket (Vitaphone, le 30 juin), et Song Service (Paramount, le 24 octobre).

Lee Morse dans A Million Me's (Paramount -1930) [extrait]


Second mariage
Au milieu des années 20, Lee Morse avait rencontré le pianiste Bob Downey qui l’accompagnait sur scène et était son compagnon dans la vie. Ils vivaient en couple, sans que l’on puisse dire aujourd’hui s’ils s’étaient mariés ou non.
Lee Morse préférait chanter dans les grandes salles que dans les petits clubs, à ce propos elle disai d’ailleurs une fois : "Ça m’énerve ! Je ne supporte pas ça ! J’ai envie de hurler !" Mais après 1930, sa carrière ayant subit un revers et les propositions de grandes salles se faisant rares, elle doit accepter des dates dans des clubs.
Dans le milieu des années 30, Lee Morse et Downey ouvrent un petit club au Texas, qu’ils gérent jusqu’à l’incendie de celui-ci en 1939. Ils reviennent alors à New York et s’installent à Rochester. Downey quitte alors Lee pour une strip-teaseuse. La fin de cette relation laisse Lee effondrée, et encore plus dépendante de l’alcool dont elle abuse depuis 1930.

Troisième mariage et dernières années
Lorsque sa relation s’achève avec Downey, Lee Morse traverse une période très difficile qui rendent ses proches inquiets pour sa santé. La vie s’arrange lorsqu’elle rencontre Ray Farese qu’elle épouse en 1946. Farese relance sa carrière en lui trouvant des dates de concert et lui permettant de participer à des émissions de radio sur une station locale. Elle tente un come-back avec la chanson Don't Even Change a Picture on the Wall écrite en 1940 pour les soldats pendant la seconde guerre mondiale... la chanson est finalement enregistrée en 1951. Chanson qui rencontre un certain succès mais qui ne parviendra pas à relancer la star au niveau qu’elle avait connu à la fin des années 20.

Mort et postérité
Lee Morse meurt le 16 décembre 1954, à l’âge de 57 ans.
Après sa mort, son mari Ray Farese prêta les photos et le press-book de l’artiste à un journaliste de Rockester pour que ce dernier réalise une rétrospective de la carrière de Lee Morse. Il semble que cette documentation se soit égarée comme il est indiqué sur le site dédié à la chanteuse.
(d'après Wikipédia)

Des enregistrements sur 78 tours de Lee Morse sur Archive.org
Une compilation sur double disque compact Echo's of a Songbird : 50 Recordings from 1924-1930 est éditée chez Jasmine Records (Import)


http://www.leemorse.com/

http://www.leemorse.net/

25 mai 2009

Revue de presse, revue de blogs

Enrico Caruso (1873-1921)

Vesti La Giubba (I Pagliacci / Leoncavallo) (1907) [archive.org]



01. 80+ Videos for Tech & Media Literacy, Open Culture, 25/05

02. Wikipedia passe sous licence Creative Commons Numérama, 25/05

03. Jamais deux sans trois : après DADVSI et Hadopi, bientôt LOPPSI 2 ?S.I.Lex, 24/05
[LOPPSI : Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure]

04 Stallman, il y a… 23 ans ! Framablog, 23/05

05. Hadopi : et si on s'était trompé (de stratégie) ? Hom-numéricus, 23/05

06 La technologie comme écosystème ReadWriteWeb, 22/05

07. Mindpost : la bibliothèque comme plateforme de collaboration Bibliobsession, 20/05

08. Le gouvernement interroge sur "l'internet du Futur", Numérama, 20/05

09. Hadopi, avant la fin de l’année ? Ecrans.fr, 20/05

10. Les contenus à l’ère de l’abondance, réponse à un “pourquoi” Bibliobession, 20/05

11. La fronde post-Hadopi s’organise, Télérama, 19/05

12. “L’entonnoir : Google sous la loupe des sciences de l’information et de la communication” La Mémoire de silence, 20/05

13. Hadopi et bibliothèques : « La liberté participe de la logique de service public » Libelyon, 19/05

14. Nouvel album de Danger Mouse : un simple CD-R Electron libre, 18/05

15. Music Around the World #2 : Québec, Digitalmeme, Digitalmeme 18/05

16. Music Around the world #1 : New Zeland Digitalmeme, 17/05

17. Une nouvelle formulation pour l’exception Bibliothèques dans la loi Hadopi S.I.Lex, 17/05

18. Support de formation “Ressources électroniques et documents numériques en bibliothèque : aspects juridiques” S.I.Lex, 16/05

19. Loi Hadopi : les bibliothèques confortent leur place dans le monde numérique, La gazette des communes, 13/05

20. "Le Temps l'horloge" de Dutilleux, enfin complet Le Monde, 08/05

20 mai 2009

La Bolduc : "Ça va venir, découragez-vous pas" : chanson de la semaine #9


Chanson enregistrée en 1930 par Mme Édouard Bolduc, née Mary Rose Anna Travers (1894-1941) sur un 78 tours pour le fabriquant Compo Company Limited (Ontario)



Mes amis, je vous assure / Que le temps est bien dur / Il faut pas s' décourager / Ça va bien vite commencer / De l'ouvrage, y va en avoir / Pour tout le monde, cet hiver / Il faut bien donner le temps / Au nouveau gouvernement [1]

Refrain :
Ça va v'nir puis ça va v'nir mais décourageons-nous pas / Moi, j'ai toujours le cœur gai pis je continue à turluter [2] (Turlute)

On se plaint à Montréal / Après tout, on n'est pas mal / Dans la province de Québec / On mange notre pain bien sec / Y a pas d'ouvrage au Canada / Y en a ben moins dans les États / Essayez pas d'aller plus loin / Vous êtes certains de crever d' faim

Ça coûte cher de c' temps-ici / Pour se nourrir à crédit / Pour pas qu' ça monte à la grocerie [3] / Je me tape fort sur les biscuits / Mais j' peux pas faire de l'extra / Mon p'tit mari travaille pas / À force de me priver d' manger / J'ai l'estomac ratatiné

Me voilà mal amanchée [4] / J'ai des trous dans mes souliers / Mes talons sont tout d' travers / Et pis le bout qui r'trousse en l'air / Le dessus est tout fendu / La doublure toute décousue / Les orteils passent à travers / C'est toujours mieux que d' pas en avoir

Le propriétaire qui m'a loué / Il est bien mal amanché [5] / Ma boîte à charbon est brûlée / Et puis j'ai cinq vitres de cassées / Ma lumière disconnectée [6] / Pis mon eau est pas payée / L'ont pas besoin de v'nir m'achaler [7] / M'a les saprer [8] en bas d' l'escalier

[1] Chanson inspirée par l'arrivée au pouvoir du premier ministre canadien Richard Bedford Bennett en 1930, au pire moment de la dépression économique qui frappait alors le pays
[2]
turluter = Ici, imiter le chant d'un oiseau (turlut) ou imiter la musique d'une flûte ou d'un flageolet. Il s'agit d'un genre de chant populaire canadien-français de l'entre-deux guerres, popularisé précisément par La Bolduc.
[3]
grocerie = épicerie (de l'anglais grocery)
[4]
mal amanchée = mal habillée
[5]
mal amanché = autre sens : pas arrangeant
[6] disconnectée =
coupée, débranchée (de l'anglais disconnected)
[7] achaler = déranger, agacer, importuner. (ex. Elle s’est fait achaler toute la soirée par un dragueur. Viens pas m’achaler avec tes problèmes !)
[8]
saprer = jeter, faire tomber, ficher, donner un coup (dérivé de sacrer)

Sources et références :
Ça va venir, découragez-vous pas : Notice descriptive de l'enregistrement
La Bolduc, Reine des chanteurs folkloriques canadiens
URL : http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/m2-1032-f.html
La Bolduc, article Wikipédia
URL : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bolduc



Le Gramophone virtuel : Enregistrements historiques canadiens
Site Web proposé par la Bibliothèque et les Archives du Canada est consacré aux débuts de l'enregistrement sonore au Canada. Cette base de données donne accès à des enregistrements sonores numérisés (formats MP3 et RealAudio), à des images, à des biographies de musiciens et à un résumé de l'histoire de la musique et de l'enregistrement sonore au Canada à l'époque des 78 tours.
http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/index-f.html

16 mai 2009

Revue de presse, revue de blogs : actualité de la semaine



Bud Freeman I Got Rhythm (Open Source Audio)




01. Téléchargement ou streaming, quelle offre en ligne pour les bibliothèques, XGBlognotes, 16/05

02. Play.fm 2.0 - Grosse base de données musicale DJ - Club, Digitalmeme, 15/05

03. Spotify, le premier sur les listes, Ecrans, 15/05

04. Le site du jour : Ecouter des cassettes, Ecrans, 15/04

05. Creative Creative Commons, le meilleur des deux mondes ? un dossier sur le site Droit-TIC, S.I.Lex, 14/05

06. Beezik - Téléchargement gratuit et légal de musiques, Accessoweb, 15/05

07. Quand Richard Stallman résume l'Hadopi, Framablog, 15/05

08. Deezer rapporterait 0,001 euro par diffusion aux interprètes, Numérama, 14/05

09. Jamendo : « On s’est dégagé de tout le bagage historique de la Sacem », Ecrans.fr, 14/05

10. Orange estime que l'Hadopi est un danger... pour le gouvernement, Numérama, 14/05
[Même sujet, avec une once de censure en plus : Ecrans.fr ]

11. De l’art libre et de la Culture Libre par Antoine Moreau, Framablog, 14/05

12. Google lance de nouvelles options de recherche et déclare la recherche en temps réel sa nouvelle grande priorité, Techcrunch, 13/05

13. Loi Hadopi : le mauvais exemple français, Transnets, 13/05

14. Sourcetone Interactive Radio - Musiques selon l’humeur, Digitalmeme, 13/05

15. De la cassette audio à Hadopi, trente ans d'anti-piratage , Rue 89, 12/05

16. Internet : à qui profite Hadopi ?, L'Humanité, 12/05

17. Denis Olivennes : « Cette loi n’est pas si mauvaise que ça », Ecrans.fr, 12/05

18. Net recherche 2009 : les fonctionnalités avancées des moteurs de recherche en un coup d’oeil !, Bibliobsession, 12/05
[Présentation de l'ouvrage Net recherche 2009 : le guide pratique pour mieux trouver l’information utile et surveiller le web de Véronique Mesguich et Armelle Thomas. Préface d'Olivier Andrieu, ADBS, 2009 (Sciences et techniques de l'information)]

19. Création et internet : pour la liberté des créateurs à disposer d’eux-mêmes, Ecrans, 12/05

20. Cherrypeel - La révolution démocratique musicale, Digitalmeme.fr, 12/05
[Révolution, il ne faut rien exagérer !]

21. Airtist, comment ça va la crise ?, Digitalmeme, 11/05

22. librarians sleevefaces, Desperate Librarian Housewife, 11/05

23. Patrick Waelbroeck : "la loi Internet et Création risque de renforcer le star system", Électronlibre, 10/05

24. Warner Music : une dépréciation d’Imeem qui en dit long sur la stratégie des majors, Électron Libre, 10/05

25. Le stream et le P2P s’allient et montrent la voie à toute l’industrie, ReadWriteWeb, 09/05

26. Bourreau, victime d'Hadopi, Art-Rock, 08/05

27. Stupeflix, une nouvelle façon d’éditer des vidéos en ligne, Techcrunch, 08/05

28. Tod Dockstader : "aerial #1", l'étrange symphonie des ondes courtes, Inactuelles, 07/05

29. Essayons 8 tracks, le nouveau Muxtape, Fluctuat, 05/05

30. Avec le temps, va, tout s'en va..., Framablog, 04/05

31. Dossier législatif Création et Internet : Projet de loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, Legifrance.fr, dernière modification, 04/05

32. Deezer : Cosmic springtime (printemps 2009), Fluctuat, 02/05

33. Le blind-test des reprises foireuses... ou pas..., Facile la musique, 01/05
[Les réponses : Blind test, le verdict...]

34. La playlist de printemps : 20 titres pour 20 albums , Hop-blog, 30/04

35. Sonic Youth rend hommage à ses artistes favoris, Fluctuat, 28/04

14 mai 2009

Madame Rollini : "Gare les rayons X" : chanson de la semaine # 8



Chanson écrite par René de la Croix-Rouge, sur une musique d'Antoine Queyriaux et enregistrée par Madame Rollini vers 1902 sur un cylindre de cire noire.



"Les rayons X sont certainement / Une lumière très commode / Pour contempler secrètement / Les p'tites femmes à la mode
Ces rayons vraiment polissons / Font voir son mystère, / Les bourrelets, les faux nichons / Et l'bouton d'la jarretière
Il paraît que ça passe / A travers tout partout partout / Ça passe et ça repasse / Dans les p'tits trous partout partout
Et l'on n'a pas même le temps d'y penser / Qu'on est déjà rayon, rayon, rayonnixé !
Par ce procédé peu discret / Les douanes dans toutes les gares / Regardent si vos endroits secrets / Ne contiennent pas d'cigare
Mais vous resterez vraiment baba / Quand un douanier sévère / Aperçoit des blagues à tabac / Dans l'corset d'votre belle-mère.
Il paraît que ça passe / A travers tout partout partout / Ca passe et ça repasse
Dans les p'tits trous partout partout
Et l'on n'a pas même le temps d'y penser / Qu'on est déjà rayon, rayon, rayonnixé !
Il n'y a qu' le métal pour résister / A ces rayons bizarres / Les pt'its femmes afin de protester / Vont s'faire nickeler dare dare
Les d'mi mondaines se f'ront dorer / Mais les femmes sans galette / S'ront forcées d'se faire étamer / Des pieds jusqu'à la tête
Il paraît que ça passe / A travers tout partout partout / Ça passe et ça repasse
Dans les p'tits trous partout partout
Mais quand tout le monde sera métallisé / On n'pourra plus rayon, rayon, rayonnixer!"


Sources :Madame Rollini (des Folies-Bergère) par Jean-Yves Patte
Site : Du Temps des Cerises aux Feuilles Mortes, un excellent site québécois consacré à la Chanson Française de la fin du Second Empire aux années Cinquante
URL : http://www.chanson.udenap.org/fiches_bio/rollini_madame.htm

Gare les rayons X

Site : chanson.udenap.org
URL : http://www.chanson.udenap.org/paroles/gare_les_rayons_x.htm
Gare les rayons X
Site : Archéophone
http://www.archeophone.org/cylindres_textes/gare_les_rayons_x.php

13 mai 2009

Catalogue des appareils d'acoustique construits par Rudolph Kœnig : PBNMS #3

(la petite bibliothèque numérique de la musique et du son ; 3)


Catalogue des appareils d'acoustique / construits par Rudolph Kœnig, docteur en philosophie. Paris (27, Quai d'Anjou) : [s.n.], 1889. - 100 pages
sur la page de couverture : Expositions universelles : Londres 1862 Médaille unique, Paris 1867 Médaille d'or, Philadelphie 1867 Médaille unique


TABLE DES MATIÈRES
I. Appareils pour la production du son dans les principaux cas 11
II. Origine et nature du son 14
III. Hauteur des sons 18
IV. Timbre des sons 25
V. Propagation du son 30
VI. Vibrations simples des colonnes et masses d air, membranes, cordes, verges, plaques 33
VII. Communication des vibrations. - Vibrations des corps composés et vibrations composées dans des corps simples 36
VIII. Phénomènes résultant de la coexistence de deux ou plusieurs sons dans l’air. - Interférence. - Battements. - Sons de battements 66
IX. Méthode d’observation des vibrations sonores sans le secours de l’oreille. - Méthode graphique. - Méthode optique. - Méthode des flammes manométriques. - Méthode fondée sur l’observation des vibrations trop lentes pour être entendues mais rendues visibles par la grandeur de l’amplitude. - Méthode stroboscopique.
Méthode des poussières légères 77
X. Appareils pour la représentation mécanique des mouvements vibratoires et ondulatoires 96
XI. Quelques appareils d’acoustique d’un usage pratique 100



A propos de Karl Rudolph Koenig :

L'article Wikipédia en anglais
URL : http://en.wikipedia.org/wiki/Rudolph_Koenig

Paolo Brenni, Le triomphe de l'acoustique expérimentale: Marloye et Koenig, La Revue n°12 - Septembre 1995, consultable sur le site du Musée des Arts et Métiers
URL : http://www.arts-et-metiers.net/musee.php?P=157&id=10068&lang=fra&flash=f


source : Internet Archive : http://www.archive.org/details/catapparadacoust00koenrich
Contributeur : Smithsonian Institution Libraries

12 mai 2009

"Tu peux te marrer ! On a vu des choses plus fortiches que de faire marcher un disque avec un doigt !"

Extrait de L'Atalante (1934), un film de Jean Vigo, scénario de Jean Guinée, musique de Maurice Jaubert avec Michel Simon, Dita Parlo, Jean Dasté, Louis Lefebvre

LE PERE JULES. Si au moins cette mécanique marchait ! Ça le distrairait un peu…
Il a pris un disque qu'il essuie avec sa manche.
Hier, j'ai bien cru que ça y était. Mais il faut encore que je bricole dessus.
Il essuie encore le disque puis passe ses doigts sur les sillons. Au même moment il entend le chant des mariniers joué à l'accordéon. Surpris, il s'arrête et aussitôt la musique cesse. Il recommence à trois reprises et à chaque fois il entend la musique sans comprendre ce qui se passe. La dernière fois qu'il interrompt le mouvement de son doigt la musique continue. Il regarde en direction du gosse hors champ.
Tu peux te marrer ! On a vu des choses plus fortiches que de faire marcher un disque avec un doigt !
Le père Jules se lève le disque dans la main.

L'électricité ? Tu sais ce que c'est que l'électricité ? Hein ! Ben alors ?
Il s'avance vers le gosse et il lui balance le disque devant le visage.
Et la T.S.F. Tu pourrais expliquer la T.S.F. ? Non ! Alors discute pas !
Le père Jules met le disque sur le phonographe. Le gosse regarde vers l'appareil. Il enlève les bretelles de l'accordéon et le pose à ses pieds.
Je discute avec ceux qui savent. C'est bon. Il tend la main vers la gauche du cadre.
J'ai ma burette, voilà.
Le père Jules tient une burette d'huile qui ressemble à une cafetière dans la main. Il l'utilise sur le phonographe puis la pose derrière lui. Il revient vers l'appareil, cherche la manivelle, écarte un ressort en maugréant, actionne un levier. L'ensemble bouge.
Qui est-ce qui a été foutre ? C'est toi qui a foutu ce ressort là. Il a rien à faire là !
Le père Jules pose l'aiguille de lecture sur le disque et l'appareil fonctionne
Ça marche petit gars ! Ça marche !
Il donne une petite tape sur l'épaule du gosse.
Va voir me chercher le patron ! Allez !
Oh ! Ça marche bien même ! Oh !Oh !

Découpage : Xavier Rémis, Le Quai des Images, Académie Nancy Metz,
http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/atalante/10_dec12.htm



A lire : La musique de l'Atalante par François Porcile
http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/atalante/10_peda.htm

L'Atalante est disponible en DVD à la médiathèque de Dole >notice

7 mai 2009

La projection musicale par Stéphane Lerouge : une conférence du Forum des Images




Stéphane Lerouge est enseignant, programmateur musical du festival Musique et Cinéma d’Auxerre et concepteur de la collection discographique "Écoutez le cinéma !" (Emarcy / Universal Jazz). Il a publié "Conversations avec Antoine Duhamel", Textuel, 2007 (voir l'article Cinergie.be).

Créé en 1988, le Forum des images, anciennement Vidéothèque de Paris est situé au Forum des Halles à Paris. L'institution propose le visionnement d'autres cours de cinéma sur Dailymotion.

A propos : Lépinay, Jean-Yves de, « Le forum des images : Les collections accessibles et les services associés », BBF, 2007, n° 2, p. 51-54