31 mars 2013

Santechnikas iš Ukmergės [Plombier à Ukmergė] : chanson de la semaine #118


Vytautas Kernagis (1951-2008) est probablement d'un des artistes lituaniens les plus importants de ces dernières décennies. Tout à la fois chanteur, auteur, compositeur, acteur, producteur et animateur de télévision, il est considéré comme le pionnier de la poésie chantée lituanienne.

La vidéo ci-dessous est un extrait du film Kažkas atsitiko (Something happened) (1986), Vytautas Kernagis y interprète Santechnikas iš Ukmergės [Plombier à Ukmergės]. La chanson parle d'un plombier habitant la petite ville lituanienne d'Ukmergė, et rêvant de Montego Bay en Jamaïque.

La Lituanie, pays balte de 3,5 millions d'habitants, a été annexée par l'Union Soviétique à partir de 1944, et n'a retrouvée son indépendance qu'en 1990.



La traduction française est proposée à partir d'une traduction anglaise (source)

Aš negaliu sugri˛žti i Jamaiką,
Nes niekuomet tenai ir nebuvau,
Ir niekuomet žavioji juodaplauke
I˛ lupas nebučiuos manęs karštai.

Ir niekada tikrai aš nenuskęsiu
Tu˛ aksominiu˛ jos akiu˛ gelmej,
Kada saulelydžiai raudoni gesta
Nuostabiame mieste Montego Bay.

Kodel aš niekuomet tenai neb ˙ usiu?
Neklauskit apie tai, geriau neklauskit.
Štai remontuoju kriaukles bei kranus aš
Ir kartais i˛ žemelapi ˙ ˛ dairausi.

Montego Bay, Montego Bay...
Santechniku aš dirbu Ukmergej.
Je ne peux pas retourner en Jamaïque
Parce que je ne suis jamais allé là-bas,
Et jamais la beauté brune
n’embrassera passionnément mes lèvres.

Et jamais je ne pourrai me noyer
Dans les profondeurs de ses yeux de velours,
Lorsque les couchers de soleil rouge tombent
Sur la merveilleuse ville de Montego Bay.

Pourquoi n’irai-je jamais là-bas?
Ne me questionnez pas à ce sujet, ne me posez pas la question.
Ici, quand je répare éviers et robinets
Je jette parfois un coup d'œil sur la carte.

Montego Bay, Montego Bay ...
Je travaille comme plombier à Ukmergė.

Vytautas Kernagis - Wikipédia - Discogs -

28 mars 2013

Musique et médias sociaux en bibliothèque

Introduction à l’atelier : "Musique sociale : Quelles interactions à l'heure des médias sociaux ?" dans le cadre des Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux organisées par l'ACIM à Mérignac et Bordeaux, les 25 et 26 mars 2013


Les nouveaux médias sociaux favorisent aujourd’hui la création de contenus ainsi que l’interaction, la collaboration, et le commentaire. On partage sa musique sur les plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Youtube) et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Les amateurs de musique cataloguent leur discothèque en ligne et profitent des recommandations des autres membres (Sens Critique, Rate your music). Les artistes et les musiciens échangent directement avec leurs publics et rencontrent d’autres musiciens (Bandcamp, Soundcloud, Mupiz).
L’atelier se donnait le temps d’une réflexion sur les nouvelles pratiques de la musique à l’heure des médias sociaux. Si la musique est un élément important de nos identités numériques, qu’en est-il du partage, de l’échange, de la discussion sur les réseaux ? Ces outils favorisent-ils la recommandation, la construction d’une culture musicale ?
Et la bibliothèque ? A-t-elle les moyens et la volonté de participer à ce mouvement ? Le bibliothécaire musical doit-il devenir un manageur de communauté pour continuer sa mission de passeur de musique ?

Merci à Antoine Cirou fondateur du site Mupiz, pour son intervention (présentation sur Youtube), à Sophie Cornière pour la co-animation de l'atelier, et à l'ensemble des participants.



1. Programme des rencontres nationales des bibliothécaires musicaux

2. Pour aller plus loin : Ecosytème numérique et médiation culturelle : des publics, un projet, des outils http://footnotes.fr/2013/03/ecosyteme-numerique-et-mediation-culturelle-des-publics-un-projet-des-outils/ et Animer les communautés en bibliothèque http://hortensi.us/2013/03/14/animer-les-communautes-en-bibliotheque/

3. La page facebook de la Médiathèque musicale de Paris http://www.facebook.com/mediatheque.musicaledeparis?fref=ts

4. Le compte Twitter de Bibliothèque musicale Arlette Sweetman du Conservatoire de Rungis https://twitter.com/___BmAS___

5. La page MySpace de la Médiathèque de la CDC du Pays d'Argentan http://www.myspace.com/mediathequeargentan

6. Zikarennes, le blog des bibliothécaires (rennais) http://blogs.leschampslibres.fr/zikarennes/

7. Tumblr Les Musicales, Médiathèque d'Yvetot http://lesmusicales.tumblr.com/

8. Le Pinterest du blog Mediamus http://pinterest.com/mediamuslibrary/

9. Le compte Diigo de la Bibliothèque musicale Arlette Sweetman du conservatoire de Rungis http://www.diigo.com/user/b_m_a_s

10. Pearltrees, Bibliothèques de Cergy-Pontoise http://www.pearltrees.com/#/N-u=1_251304&N-p=18527295&N-s=1_2556203&N-f=1_2556203&N-fa=2556165

11. Scoop.it "Chanson française" de Mediamus http://www.scoop.it/t/chanson-francaise et Médiathèque de Guebwiller, La scène musicale alsacienne http://www.scoop.it/t/la-scene-musicale-haut-rhinoise

12. Compte Discogs de l'Espace Multimédia Gantner de Bourogne (Conseil Général du Territoire de Belfort) http://www.discogs.com/user/Espace_gantner

13. Page SensCritique de la Médiathèque Intercommunale Région d' Yvetot http://www.senscritique.com/mediayvetot

14. Page Rate Your Music de la médiathèque de Canet-en-Roussillon http://rateyourmusic.com/~BiblioCanet66

15. Compte Spotify de la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone http://open.spotify.com/user/vaporvell

16. Les radios de Calice68 (Médiathèque départementale du Haut-Rhin) sur MusicMe : http://calice68.mt.musicme.com/

17. Soundcloud Bibliothèques Médiathèques de Metz : Miss Média http://soundcloud.com/miss-media et Soundcloud du Discoflux de BDP de la Manche http://soundcloud.com/karaboul

18. Chaîne Youtube de la Médiathèque de Rillieux-la-Pape http://www.youtube.com/user/espacecinemusique

19. Chaînes Dailymotion de la BM de Grenoble http://www.dailymotion.com/bibliothequegrenoble et de la Bibliothèque de Toulouse http://www.dailymotion.com/BibToulouse

20. Mediamus, le blog des bibliothécaires musicaux de la Médiathèque du Grand Dole http://mediamus.blogspot.fr/ et L'e-music box, musique en Limousin - Bfm de Limoges http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/

21.Les réseaux sociaux : Explication http://blog.artenet.fr/2011/08/11/les-reseaux-sociaux-explication/

23. France Culture : Place de la Toile : "Grand entretien avec danah boyd " http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-grand-entretien-avec-danah-boyd-2013-03-16

24. Babelthèque à la bibliothèque de Toulouse : observations sur les OPAC 2.0, par Eymeric Manzinali http://leo.hypotheses.org/9022

25. Partir des usages pour analyser les systèmes sociotechniques de recommandation http://fr.slideshare.net/AlexandreCoutant/moteurs-recommandations-domengetcoutant

27. Ecrans.fr, le podcast fiscal - entretien avec Nicolas Colin, co-auteur du rapport sur la fiscalité de l’économie numérique http://www.liberation.fr/ecrans/2013/02/28/ecransfr-le-podcast-fiscal_885029

28. La musique est une adaptation biologique http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11385

29. Google, Twitter, Amazon... pourquoi se lancent-ils tous dans le streaming ? http://www.telerama.fr/medias/google-twitter-amazon-pourquoi-se-lancent-ils-tous-dans-le-streaming,95017.php

30. Spotify https://www.spotify.com/fr/

31. Les applications Spotify : 1ère partie, 2ème partie, 3ème partie

32. La différence entre liking et loving : La différence entre aimer et aimer http://donnetamusique.com/la-difference-entre-aimer-et-aimer/ . 12. Ecouter de la musique avec une monnaie virtuelle basée sur le social http://www.commentcamarche.net/news/5862156-ecouter-de-la-musique-avec-une-monnaie-virtuelle-basee-sur-le-social

33. Musicmetric Research Charts Music Discovery & Consumption http://www.hypebot.com/hypebot/2012/09/key-takeaways-from-musicmetrics-digital-music-index.html

34. Tweet de DissoGirl https://twitter.com/DissoGirl, blog Derrière La Fenêtre http://derrierelafenetre.com/

35. Enquête Réseaux sociaux et pratiques culturelles http://fr.calameo.com/read/001103638178dc7fdd66c

40. Le bibliothécaire comme DJ http://zeroseconde.blogspot.ca/2013/02/le-bibliothecaire-comme-dj.html.
- Bibliothécaire en DJ, oui! Mais avec quelle musique? http://cheminsverslinconnu.blogspot.fr/2013/02/bibliothecaire-en-dj-oui-mais-avec.html

13 mars 2013

Deux choses qui améliorent la recherche et la découverte musicale sur Youtube

Un peu d'ordre dans le chaos grâce aux métadonnées 
Youtube s'impose aujourd'hui en mastodonte, comme le premier site de streaming musical au niveau mondial, tant par l'ampleur de son catalogue que par son audience, très loin devant Spotify et Deezer.

Le streaming musical en 2012 (source : Digital Music News)

Cependant lorsque l'on souhaite écouter la musique d'un artiste sur Youtube, la recherche aboutit souvent à une liste de résultats sans ordre apparent et avec beaucoup de bruit.
Même en sachant que ce désordre n'est qu'apparent et que la liste a fait l'objet d'un classement par pertinence, il n’empêche que pour l'amateur de musique, Youtube est beaucoup moins bien rangé que Deezer ou Spotify.

Non, nous n'avons pas demandé la police !


La solution pour accéder aux contenus musicaux concernant un artiste est de sélectionner une vidéo de l'artiste en question, puis de cliquer sur le lien sous la mention Artist.




On accède ainsi à la fiche de l'artiste avec une URL permanente : ici pour The Police:  http://www.youtube.com/artist/the-police .
Sur cette page, on trouve :
  • une sélection des titres les plus populaires du groupe (Top Tracks), 
  • un classement des titres par albums (la discographie des artistes est souvent limitée à quatre albums),
  • et une liste de musiciens similaires (related artists). 
Le système est perfectible, mais comme Youtube prépare un service de streaming musical, il n'a sûrement pas abattu toutes ses cartes dans l'exploitation des métadonnées musicales.



Un outil de découverte graphique des vidéos Youtube
LivePlasma est une interface graphique de découverte musicale créée en 2004 par Frédéric Vavrille. Sa technologie est aussi utilisée pour le fonctionnement du site Musicovery. Nous l'avions déjà présenté ici en 2007, à l'époque où LivePlasma était seulement affilié à Amazon. Car
LivePlasma propose aujourd'hui des liens vers Youtube, ce qui en fait un outil très pratique d'exploration. Pour chaque artiste, l'application génère une playlist de vidéos de l'artiste, ou d'artistes similaires. On peut naviguer sur la carte à la découverte d'autres artistes proches. Pour David Bowie : l'interface propose de découvrir des vidéos d'Iggy Pop, de Lou Reed, de Roxy Music, de Tin Machine, ...
http://www.liveplasma.com/

River Man : chanson de la semaine #117

 Chanteur-auteur-compositeur, multi-instrumentiste, Nick Drake est mort à 26 ans en 1974, à la suite d'une dépression.

Avec une discographie constituée de seulement 3 albums (Five Leaves Left, Bryter Layter, Pink Moon) parus entre 1969 et 1972, Nick Drake est considéré aujourd'hui comme l'un des musiciens folk-rock les plus influents des années 60-70.

La chanson River Man figure sur l'album Five leaves left (Island)

Wikipédia : - Nick Drake - Five leaves left



Betty came by on her way
Said she had a word to say
About things today
And fallen leaves.

Said she hadn't heard the news
Hadn't had the time to choose
A way to lose
But she believes.

Going to see the river man
Going to tell him all i can
About the plan
For lilac time.

If he tells me all he knows
About the way his river flows
And all night shows
In summertime.

Betty said she prayed today
For the sky to blow away
Or maybe stay
She wasn't sure.

For when she thought of summer rain
Calling for her mind again
She lost the pain
And stayed for more.

Going to see the river man
Going to tell him all i can
About the ban
On feeling free.

If he tells me all he knows
About the way his river flows
I don't suppose
It's meant for me.

Oh, how they come and go
Oh, how they come and go

5 mars 2013

Revue de presse, revue de blogs - Février 2013


Destroyer - Kaputt



Culture musicale

Les punks sont-ils prêts pour le musée ? - technikart.com, 26/02

Michael Connelly en musique avec Spotify - Actualitté, 20/02

« À quoi sert la critique musicale ? » [vidéo] - Table ronde à la Gaîté Lyrique, 19/02

La musique est une adaptation biologique - Techno-sciences.net, 20/02

La chanson francophone au Canada - Les médiathécaires néolouvanistes, 19/02

Mathias Cardet : l’effroyable imposteur du rap - Les Inrocks, 18/02

Géopolitique de la pop musique - Diploweb, 17/02

Juke-Books #18 : Albert Camus, pas étranger à la musique - Actualitté, 15/02

The Harlem Shake : derrière l'absurde, un appel à la révolution - Le Nouvel Obs, 17/02

Qu’est-ce que le rap français ? - La vie des idées, 14/02

Quand le skate s'invite dans la musique - MyBandMarket, 13/02

Doc Caloweb et les frères Salvador - Chanson et résistance, 08/02

ECM, pour tout l’art d’un label - Libération, 04/02

Aux-Etats-Unis, un Français fait entrer le hip-hop à l’université - Les Inrocks, 27/01


Musique numérique

La mise à jour ‘sociale’ de Spotify - My Band Market, 28/02

InaGlobal : le point sur les innovations pour la musique en ligne, 25/02

Myspace face à la fronde des labels indépendants - INAGlobal, 18/02

Beats, un service de curation musical pour l’été - ElectronLIbre, 13/02

Le documentaire sur The Pirate Bay est disponible - Geeko / Le Soir, 09/02

Streaming: Adieu la diversité musicale? - 20 minutes, 06/02

Les fans au coeur de la circulation des contenus - INAGlobal, 04/02

« T’écoutes Quoi » : le site de rencontres basé sur les goûts musicaux - Presse Citron, 03/02

Les festivals musicaux français et les réseaux sociaux - Socialband, 16/01

La diffusion de la musique à l’heure du WEB 2.0 - PO-ST, 06/12/12


Industrie musicale

Un marché culturel à réinventer [reportage vidéo] - Bon pour les oreilles, 20/03
Le marché de la musique en Suisse

Le nouveau partage de la galette (musicale) - Libération, 19/02

Du Walkman à l'iPod : les dix dates qui ont marqué la musique portable - PC World, 15/02

Harmonia mundi ferme 15 boutiques : Lyon, Grenoble et Bourg-en-Bresse dans l'attente - Le Progrès, 12/02

EMI est mort - Carnets sur sol 10/02

Warner Music rachète des activités d'EMI en Europe, dont Parlophone - Le Soir, 07/02

Pour qui est ce transfert de valeur ? - La guerre du Bouton, 05/02

Les majors contre YouTube : Google doit aussi payer pour la musique - Nouvel Obs Le Plus, 05/02

La culture, où l'acheter ? Vous nous avez raconté - Télérama, 05/02

L'industrie musicale est-elle en train de réussir sa mutation sur Internet? - Huffington Post, 02/02

Vers la disparition du lecteur CD et le retour de la boîte manuelle ? - Le parisien, 01/02


Politique culturelle, régulation institutionnelle

Lescure : les positions du missionnaire - Ecrans, 21/02

Patrimonialiser les musiques populaires et actuelles - Questions de communication

3 mars 2013

Całujcie mnie wszyscy w dupę [Vous pouvez tous embrasser mon cul] : chanson de la semaine #116

Julian Tuwin
La chanson présentée dans la vidéo suivante est la bande-annonce du spectacle consacré au poète Julian Tuwim sur la nouvelle scène du théâtre musical Roma de Varsovie : "Tuwim dla dorosłych" [= Tuwin pour les adultes]
Julian Tuwin, poète et écrivain juif polonais (1894-1953) reste un auteur célèbre pour ses oeuvres à destination de la jeunesse (comme La locomotive), mais aussi pour ses poèmes satiriques. (Peut-être pourrait-on risquer  un parrallèle avec Marcel Aymé, auteur des Contes du chat perché et d'Uranus).  Car Tuwim possédait un humour caustique, et son anti-conformisme et son individualisme forcené éclatent dans des textes comme «Poème dans lequel l'auteur implore aimablement mais instamment la vaste assemblée de ses congénères à lui baiser le cul." Tuwin y passe en revue systématiquement en les caricaturant tous les protagonistes de la Mitteleuropa intellectuelle des années 1930, sous la forme d'un grand chaboule-tout. Le poème a été mis en musique par Jerzy Satanowski.



La traduction des quatre premières strophes est donnée à titre indicatif. Elle est réalisée à partir du texte original et d'une version anglaise. Amis polonophones, merci de rectifier les éventuelles bourdes en commentaire.


Wiersz, w którym autor grzecznie, ale stanowczo uprasza liczne zastępy bliźnich, aby go w dupę pocałowali.

Absztyfikanci Grubej Berty
I katowickie węglokopy,
I borysławskie naftowierty,
I lodzermensche, bycze chłopy.
Warszawskie bubki, żygolaki
Z szajką wytwornych pind na kupę,
Rębajły, franty, zabijaki,
Całujcie mnie wszyscy w dupę.

Izraelitcy doktorkowie,
Widnia, żydowskiej Mekki, flance,
Co w Bochni, Stryju i Krakowie
Szerzycie kulturalną francę !
Którzy chlipiecie z “Naje Fraje”
Swą intelektualną zupę,
Mądrale, oczytane faje,
Całujcie mnie wszyscy w dupę.

Item aryjskie rzeczoznawce,
Wypierdy germańskiego ducha
(Gdy swoją krew i waszą sprawdzę,
Werzcie mi, jedna będzie jucha),
Karne pętaki i szturmowcy,
Zuchy z Makabi czy z Owupe,
I rekordziści, i sportowcy,
Całujcie mnie wszyscy w dupę.

Socjały nudne i ponure,
Pedeki, neokatoliki,
Podskakiwacze pod kulturę,
Czciciele radia i fizyki,
Uczone małpy, ścisłowiedy,
Co oglądacie świat przez lupę
I wszystko wiecie: co, jak, kiedy,
Całujcie mnie wszyscy w dupę.
[...]
Poème dans lequel l'auteur implore aimablement mais instamment la vaste assemblée de ses congénères à lui baiser le cul.
Amoureux de la Grosse Bertha
Mineurs de Katowice
Foreurs de pétrole de Boryslav
Habitants de Lodz, garçons vachers,
Snobs de Varsovie, gigolos,
Qui vous entourez d’élégantes cocottes,
Canailles, bouffons, gros bras,
Vous pouvez tous embrasser mon cul.

Docteurs israélites,
Qui depuis Vienne, la Mecque juive,
A Bochnia, Stryï et Cracovie
Etalez votre vérole culturelle !
En avalant votre "Neue Freie Presse"*
Votre soupe intellectuelle,
Ânes intelligents, lettrés nullards,
Vous pouvez tous embrasser mon cul.

Et les experts en race aryenne,
Pets de l'esprit germanique
(Quand j’irai vérifier mon sang et le vôtre,
Croyez-moi, que ça va gicler)
Jets disciplinés et stormtroopers,
Vaillants compagnons du Maccabi ou de l'Owupe [Obóz Wielkiej Polski],
Et les détenteurs de records et les sportifs,
Vous pouvez tous embrasser mon cul.

Les socialistes ennuyeux et sinistres,
Démocrates progressistes, les néo-catholiques
Ceux qui prétendent être des gens de la culture,
Adorateurs de radiophysique,
Singes savants, scientifiques stupides,
Qui regardez le monde à travers une loupe,
Et pensez tout savoir: quoi, comment, quand,
Vous pouvez tous embrasser mon cul.
[...]

***

Note :
*Neue Freie Presse = journal viennois sioniste, qui était la cible fréquente de l’écrivain satirique Karl Kraus (Wikipédia)

Références : 
Julian Tuwim - Wikipédia -
Jerzy Satanowski - Wikipédia -
Tuwim dla dorosłych au théâtre Roma de Varsovie - fiche du spectacle -

1 mars 2013

Les playlists Spotify de la Bibliothèque de Banyoles

Vases communicants. Saison 3, épisode 3
Banyoles est une ville de 18 000 habitants, située dans la province de Gérone en Catalogne. La bibliothèque de Banyoles mène une action culturelle très active au niveau local dans la promotion de la littérature, du cinéma et de la musique. Elle complète cette action, par sa présence sur les réseaux sociaux : sur Facebook, ainsi que sur la plateforme de streaming Spotify.
Marta, bibliothécaire à Banyoles nous parle de la prescription et des playlists musicales proposées en ligne.


Le site de la bibliothèque de Banyoles

Aujourd'hui, pour être cool dans le milieu des bibliothèques, vous devez dire que vous faites de la prescription. J'ai donc cherché le mot dans le dictionnaire de l'Institut des études catalanes, en voici la définition :
PRESCRIPTION : 1. action, ou effet de prescrire. Les prescriptions du médecin. Les prescriptions de la morale. 2. Instructions orales ou écrites données par un médecin concernant le traitement de santé de son patient.
PRESCRIRE, verbe transitif : ordonner, commander. 
En partant de ce principe, pourquoi n'appellerions-nous pas nos playlists, des ordonnances ou des traitements ? Nous pourrions proposer différents types de prescriptions en fonction des diagnostics que nous aurions savamment établi sur nos usagers (ou peut-être devrais-je dire sur nos patients ?). Le fait est que ces playlists réalisées sur mesure, que se soit dans le domaine de la littérature, du cinéma ou de la musique, permettraient d'apporter au public un service réellement personnalisé.
Mais concluons ces réflexions, pour présenter les playlists de la Bibliothèque de Banyoles proposées sur Spotify, qui complètent, enrichissent et contribuent à la diffusion des collections de la discothèque.

Les playlists de nouveautés
Les nouvelles acquisitions sont signalées au fur à mesure dans Spotify, nous sélectionnons quelques titres de chaque CD. En vous abonnant à la playlist, vous recevrez tous les mois, de nouveaux titres à écouter.

La playlist 2012 (90 titres)



La playlist 2013 (en cours)



Les artistes nationaux les plus écoutés en 2012



Les artistes internationaux les plus écoutés en 2012



A une époque, où la présence physique de la musique dans les bibliothèques a tendance à s'amenuiser, la possibilité de réaliser des sélections et de les proposer en streaming sur le réseau nous semble très utile. Cet article a été inspiré par Bernat Dedéu philosophe et communicant ;-)

***

Ces bibliothèques catalanes sont aussi sur Spotify :
Ainsi que des Musictecaris d'Ampli :
Et des bibliothécaires catalan(e)s:
***

En conclusion, nous avons demandé à Marta, sa prescription personnelle, son Top 3 pour l'année 2012 :

  1. Roger Mas & la Cobla Sant Jordi-Ciutat de Barcelona (youtube)
  2. Carminho. "Alma". EMI (fado) (youtube)
  3. The Descendants (Bof) (Sol Hoopii'S Novelty Trio), Sony Classical (youtube)



Article original sur Ampli : Les playlists de la Biblioteca de Banyoles al Spotify

24 février 2013

[vidéo] Musique, web et nouvelles pratiques d'écoute sociale

Une table ronde sur les pratiques d’écoute musicale à l’heure du web social a été programmée le 19 février dans le cadre de la Social Media Week (18-22 février 2013, Paris).
L’évènement organisé par Rémi Prieur (Consultant PR, La Netscouade) et présenté par William Réjault (journaliste), réunissait plusieurs acteurs de l'industrie musicale et du numérique :
  • Guenael Geay, Directeur Marketing International, Universal Music France / Polydor
  • Yann Thebault, Directeur Général Europe du Sud, Spotify 
  • Antoine El Iman, Co-fondateur, Noomiz 
  • Guillaume Jouannet, Co-fondateur, Evergig 
"Quels sont les nouveaux usages et les nouvelles expériences musicales rendues possibles par le digital ? Quelles stratégies mettent en place les acteurs traditionnels du monde de la musique ? Quelles interactions existent avec les « pure players » de la musique sur le web ?"


source : Social Media Week

Notes prises en visionnant la vidéo.

William Réjault, l'animateur de la table-ronde pose des questions successivement aux 4 intervenants :

Yann Thebault : Chez Spotify l’aspect social est prépondérant. Ça fait partie de notre ADN. On insiste beaucoup sur cet aspect là. Aujourd’hui la plupart des gens font confiance à leur réseau pour découvrir de nouvelles musiques, grâce à l’intégration que l’on a avec Facebook. La découverte musicale personnalisée était une demande forte. On a décidé de placer la découverte musicale au centre de l’application. On a mis en place un onglet découverte. Il y a un nouvel onglet : l’onglet follow qui permet de s’abonder à des profils d’artistes, de célébrités, d’influenceurs. Lady Gaga est présente, elle a la possibilité de communiquer avec ses fans, sur la sortie d’un nouvel album, par notification sur le mobile, ou sur coup de cœur en envoyant une playlist. L’enjeu est de permettre à des artistes de communiquer plus intensément avec leur fanbase. Spotify est à la fois au service des utilisateurs et des artistes. Il y a plus de 60 applications sur Spotify (par exemple : le label Blue Note.) Les gens nous sollicitent avec leurs idées. Nous sélectionnons les projets. Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas trop d’applications sur la même thématique pour offrir un service assez large.
Question : Comment les artistes utilisent les réseaux sociaux ? 
Réponse de Guenael Geay : Chez Universal nous avons 2 artistes qui fonctionnent à l’opposé : L’une communique beaucoup : Lady Gaga. L’autre ne communique pas : Mylène Farmer
Question : Comment fait-on dans une maison de disques avec un artiste qui choisit de communiquer lui-même ou de ne pas communiquer du tout ? 
Réponse de Guenael Geay : Lady Gaga (qui a 26 ans) est une artiste internationale>. Elle a son label Interscope, sur lequel on a pas la main. Elle dit : « Je suis une marque. Travaillez-moi comme une marque ». Son principe : parler en direct avec ses fans, les abreuver de messages, d’informations. Mylène Farmer, c’est l’opposé : c’est le culte du mystère sur le principe de « Less is more ». Elle considère que ses fans véhiculent mieux les idées et les principes qu’elle-même. L’omniprésence de l’artiste comme avec Lady Gaga comporte un risque de burn-out : l’artiste peut se brûler en 3, 4 ans. Ça dépend de la fréquence : on peut être extrêmement communiquant à une période donnée et ralentir la cadence à une autre. Il y a besoin de respirer à un moment donné et de marquer des temps de pause.
Question : Est-ce que vous, maisons de disques, servez encore à quelque chose ? Quel est votre rôle en 2013 ? 
Réponse de Guenael Geay : Le rôle d’une maison de disque est vaste : la distribution, la promotion, le marketing, il y a plusieurs rôles. Une artiste comme Lady Gaga, dont 75% de son chiffre d’affaire est fait grâce aux ventes physiques a tout intérêt à être en maison de disques. Ce support là, elle ne pourra pas l’avoir en étant toute seule. Par contre est-ce qu'un artiste qui décide de faire uniquement du digital a vraiment intérêt à travailler avec une maison de disques ? Tout dépend des connaissances qu’il a du marché. Est-ce qu’il a son propre réseau ? Est-ce qu’il sait comment travailler un disque pour qu’il passe en radio ? A-t-il les bons contacts en presse ? A-t-il a un tourneur ? A-t-il a un bookeur ? Toutes ces choses font qu’un artiste existe. S’il n’a pas tout ça oui, oui il a besoin d’une maison de disques.

Présentation de Noomiz par Antoine El Iman : Le rôle de Noomiz est de détecter de nouveaux artistes, d’aider les artistes à être sur les réseaux sociaux. On travaille essentiellement sur Facebook via des applications, avec une activité de social marketing. Construire des expériences pour les fans qui vont permettre de promouvoir un artiste et ses produits (albums, concerts), ou de créer de la valeur chez le label, en incitant les fans à s’inscrire à des newsletters (un canal de transmission de l’information au consommateur ultra efficace). Viraliser (Faire buzzer) un message, et collecter des data via un jeu concours ou la mise à disposition d’un contenu exclusif. (ex. La Fouine / Sony  )
Question : Comment gagner de l’argent avec le social gaming ?
Réponse : avec les revenus publicitaires, l’achat de biens virtuels : exemple le jeu social avec la FOuine qui s'est déroulé d’octobre 2012 à janvier 2013. Le 1er objectif était la promotion de l’album (via la page facebook) , le 2ème objectif était de générer des revenus. Le concept est simple et  s’inspirait des albums Pannini : collectionner des cartes, ici des photos ou des vidéos de l’artiste. Pour les gagner, les fans doivent jouer à une galerie de mini-jeux. Possibilité d’échanger les cartes avec d’autres joueurs et possibilité d'achat de biens virtuels.
Question : Tu penses que ça pourrait marcher avec de la vraie musique ? (ironie)
Réponse : Pour cette opération, il nous fallait un artiste qui ait plus d’un million de fans. On s’est posé des questions : Est-ce que ses fans sont prêts à rentrer dans un principe de collection ? Qu’est-ce qu’on donne, qu’est-ce qu’on demande aux internautes. On réfléchit à cette transaction pour qu’elle soit acceptable, qu’il y ait du consentement naturel. Résultat : 130 000 joueurs ont participé.

Guillaume Jouannet présente Evergig : « Ce soir le concert est filmé par vous ». L'idée est de demander au public de filmer. C’est parti du constat que les gens filment, les gens veulent avoir un souvenir du concert par des photos, vidéos.
Exemple.: le concert de The Young Professionals au Trianon. Plus de 360 vidéos ont été récoltés. Cela suppose des accords avec Universal, Sony, Warner. On reçoit la bande-son HD du concert. Toutes les vidéos sont synchronisées.
Question : Quel a été l'accueil par les majors ? 
Réponse : Très bon accueil. Car il y a valorisation : on améliore l’expérience de l’utilisateur. La présence de l’artiste est valorisée avec des contenus UGC. Les artistes restent propriétaires du master final.
Quels revenus pour les musiciens ? 
Les revenus sont générés par la publicité L’idée est de créer du lien entre l’artiste et les fans par le Live. Participer à une œuvre impliquante et collaborative. Evergig a la préoccupation de respecter aussi les gens qui ne filment pas. Baisser la luminosité des appareils qui filment (éviter de filmer avec des tablettes). Evergig sera bientôt ouvert aux artistes non-signés. Une vidéo Evergig peut être une carte de visite pour les artistes émergents.

Question à Yann Thebault (Spotify) à propos de la rémunération faible des artistes sur Spotify. 
Réponse : 500 millions de dollars ont été reversés aujourd’hui aux ayants-droits depuis la création de Spotify. Le service est encore récent. Les revenus vont augmenter avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs.
Question : Imaginez-vous des exclusivités sur Spotify ? Un album inédit ? 
En Suède le groupe Cazzette a décidé d’être distribué exclusivement sur Spotify. Il est arrivé n°10 du top Billboard grâce à une présence sur Spotify. Spotify propose des pages biographiques. Mais notre démarche est de répondre à l’attente des consommateurs via l’analyse de ce qu’ils écoutent. La découverte musicale est maintenant centrale chez Spotify. En fonction de qui vous écoutez, de qui vous suivez, de qui vous êtes fans, qu’on va pouvoir vous proposer la meilleure musique qui répond à vos attentes.
Guenael Geay : En 2013, même si des artistes se plaignent, on ne peut plus faire sans le digital, sans le streaming, on a plus le choix. C’est l’endorsement (utilisation d’une personnalité ou d’une célébrité pour véhiculer l’image d’un produit, d’un évènement  d’un service ou d’une marque.), le merchandising. La musique est une clé pour accéder à d’autres sources de revenus, mais n’est plus une source de revenus en tant que telle. Les gains du streaming sont faibles, mais supérieurs au téléchargement illégal. Le streaming donne l'avantage de l’exposition, c'est un moyen d’avoir de la visibilité. Il faut envisager le partenariat, ou le sponsoring. C’est aux artistes de revoir le métier. Les deals que l’on a aujourd’hui avec les artistes ne sont pas les mêmes qu’il y a 10 ans.

Question : Antoine , tu travailles avec des artistes qui ne sont pas signés (par un label), qu’est-ce que tu leur proposes ? 
Antoine El Iman : La plateforme Noomiz fournit des outils digitaux à des artistes (98% des 25 000 artistes présents sur Noomiz n’ont pas de label, ou de tourneur). En 2008, 2009 lorsque l’on a vu que MySpace commençait à décliner, on s’est dit qu’il y avait quelle chose à faire. On propose aux artistes, une page Web très simple à faire, sans aucune notion de code, sans aucune notion de design pour diffuser leur musique avec une URL qui leur est propre. Ensuite, on s’est dit qu’on ne voulait pas faire de Noomiz un carrefour d’audience. Facebook explosait et autorisait des développeurs de sociétés tierces à implanter dans Facebook des applications. On a donc proposé aux artistes de Noomiz de présenter leur musique sur Facebook parce que le public était là massivement. On a créé des players exportables particulièrement adaptés à Facebook . ça c’étaient les premiers services que l’on proposait aux artistes. On allait les recommander : pas juste aux gens qui écoutent de la musique, parce que ces gens là vont sur Spotify et sur Deezer. Mais les recommander en s’adressant à des gens qui aiment découvrir la musique avant les autres, on adresse à cette petite niche de gens qui aiment être en avance, c'est le cas notamment des professionnels, car leur métier est de faire découvrir la musique au plus grand nombre. On a une technologie qui analyse ce que les gens écoutent sur Noomiz, qui analyse les signes d’adhésion (plus que des volumes) : s’ils écoutent jusqu’au bout, s’ils réécoutent, s’ils partagent, s’ils mettent dans des playlists, etc. On a personne pour éditorialiser, pour dire voilà la bonne musique pop d’aujourd’hui, en revanche on va vous recommander la musique que ceux qui aiment la pop ont aimé ces derniers jours.

Question à Guenael Geay : Qu’est-ce qui a changer en 2013 ? Qu’est-ce qui est vraiment utile pour ton travail et qui n’existait pas il y a 12 ans ? Qu’est-ce qui reste à développer ?
Guenael Geay : Tout est devenu plus technologique et digital. Pas de Blackberry, pas d’Iphone. On a inclus le digital dans nos plans. Le travail avec les marques. On inclut le 360 (tournée, merchandising). La forme a changée ; le fond reste le même.

Question à Yann Thebault : Quelle prospective pour Spotify ? Que sera Spotify dans 10 ans ? 
Yann Thebault : Chez nous, sur les 18-24 ans, on a réussi à faire baisser le téléchargement illégal. Les modes de consommation évoluent. La propriété n’est plus vraiment à l’ordre du jour. L’idée est de faire écouter de la musique en la louant et la partager facilement. A terme, tout le monde aura accès à sa musique depuis son téléphone portable.
Question : Comment tu utilises Spotify ? Est-ce que tu partages ? Est-ce que tu veux que tes amis sachent que tu as écouté le dernier Madonna ? 
Yann Thebault : J’essaye de montrer l’exemple. j’assume ce que j’écoute. J’ai des enfants, donc parfois ça peut prêter à confusion. C’est une manière sympa de s’ouvrir et de faire partager le plus de choses possibles. Ensuite avec l’écoute privée, on a aussi la possibilité de ne pas partager tout ce qu’on écoute. Libre à chacun de faire comme il veut.

Question à Antoine El Iman : Comment réagissent les artistes, quand on leur dit ; on va créer des applications pour faire découvrir ta musique ? On est très loin du métier d’artiste. 
Antoine El Iman : La perception de l’artiste est très variable. Certains embrassent les nouvelles technologies, s’impliquent sur les réseaux sociaux et sont plutôt en demande. Avec ceux-ci on va faire des opérations sur mesure. Exemple : Zazie ou Lilly Wood & The Prick.

Question à Guenael Geay : A part vendre des disques est-ce que le retour (feedback) des fans a un intérêt artististique ? 
Guenael Geay : Complètement, ça a changé la manière dont on produit. Les gens vont plus vite dans leur manière de consommer, d’appréhender, de découvrir la musique. Les gens veulent de la nouvelle musique, ils sont plus éclectiques. Il y a moins de chapelles, moins de barrières, qu’il y a 10 ans. Passer de la dance au rock c’était plus compliqué que ça ne l’est aujourd’hui. Au final, on est amené à produire beaucoup plus vite et beaucoup plus souvent. Plus on laisse de temps entre deux albums, plus les gens zappent, passent à autre chose. On perd le momentum. C’est beaucoup plus difficile pour un artiste aujourd’hui d’avoir une carrière sur le long terme. Quand on regarde les meilleures ventes de disques sur les dernières années on s’aperçoit que dans le top 20 : aucun artiste a plus de 10 ans de longévité. Il n’y a que des artistes qui on moins de 3 ans de carrière. Les artistes suivent leurs fans, voient les commentaires, choisissent le single en fonction. La musique c’est créer, mais y a une grosse partie qui consiste à répondre à une demande. Beaucoup d’artistes qui fonctionnent répondent simplement à une demande.

***

Cette question des nouvelles pratiques sociales de la musique à l'heure des médias sociaux sera également au programme d'un atelier lors des prochaines Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux organisées par l'ACIM à Bordeaux / Mérignac, les 25 et 26 mars prochains. 
Nous en reparlerons prochainement.

17 février 2013

The List (My Favorite Song) : chanson de la semaine #115


Ariel Pink (Ariel Marcus Rosenberg), né en 1978, est un artiste basé à Los Angeles. Avec son groupe de pop expérimentale Ariel Pink's Haunted Graffiti il s'est construit depuis 2002 une discographie conséquente : une dizaine d'albums, sans compter les EP, singles et compilations.

Les deux derniers albums Before today (2010) et Mature themes (2012) édités sur le label 4AD sont particulièrement aboutis et inventifs.

Tenter de décrire la musique d'APHG et d'en définir les influences équivaut à dresser la liste des ingrédients nécessaires à la préparation du minestrone : un inventaire de 50 ans de pop music, du soft rock mélodique (Beach Boys, Bee Gees, Fleetwood Mac), à la cold wave (The Cure, Joy Division), du art - prog - kraut - glam rock des années 70 (Frank Zappa, Caravan, Pink Floyd, Can, David Bowie, Roxy Music) à l'électro-funk des années 80 (Prince)... liste encore très incomplète.

La chanson The List (My Favorite Song) est tirée de son 1er album FF>> (2002)




This is my favorite song
The List

When the song became my favorite song
I wrote the list, it sat on top
For weeks it pushed the others down down
But I never reached the bottom, of the list
And I would cry and cry, cause it would lie and lie
And i would cry and cry, cause it would lie and lie

Fast forward one month

When the song became my favorite song
I wrote that list with it on top
For weeks it pushed my favorite song down
Second, third, and fifth, but I never reached the end of that list

Time has torn that list to pieces, I know
And I would cry and cry, cause it had lied and lied
And I would cry and cry, cause it had lied and lied

Why did that song have to lie to me?
Why couldn't it be just another?
It was the wrong song as long as the list went on (x9)

For years I put my faith in print
As if the truth could be discovered there
My list could hold my soul intact
Like paintings, like photographs

Why did my song have to lie to me?
Why couldn't it be just another?
It was the wrong song as long as this went on (x5)
And I never should have put my favorite song on the list (x7)



Ariel Pink - Wikipédia - Allmusic - Discogs -

11 février 2013

Les 20 applications musicales Facebook les plus populaires

Lancé en 2008, Facebook Connect permet aux utilisateurs du réseau social de se loguer directement sur des sites tiers grâce leur identifiant Facebook. Une fois connectés sur ces sites, les utilisateurs peuvent accéder aux contenus de leurs amis Facebook, poster et mettre directement à jour leur profil.
En septembre 2011, Mark Zuckerberg annonçait lors d'une conférence l'arrivée de la musique en streaming sur Facebook avec 15 nouveaux partenaires dont Deezer, Rdio, Vevo et Spotify.
On comprend aisément l'enjeu pour les sites musicaux d'être partenaires de Facebook : C'est le deuxième site le plus consulté après Google, avec plus d'un milliard d’utilisateurs dans le monde dont 26 millions utilisateurs en France.
Un an après, le magazine américain Billboard dresse un premier bilan de cette intégration, en établissant la liste des applications musicales les plus populaires proposées sur l'espace applications (appcenter) de Facebook.



Nous présentons ci-dessous les 20 applications les plus utilisées dans le monde. Toutes ne sont pas disponibles en France. Quelques remarques liminaires sur la composition de cette liste :
  • Spotify domine sans partage les autres applications avec 24 millions d'utilisateurs par mois, contre 4,1 pour IHeartRadio (service quasiment inconnu en France) et 3,4 pour Deezer (qui inversement n'est pas présent sur le marché US).
  • Le succès des  services de partage de playlists : 8tracks, Vagalume, Playlist.com, Songza)
  • La présence des services Direct-to-fans comme BandPage, Bandsintown, Reverbnation et des plateformes de diffusion audio : Mixcloud, Spreaker
  • La musique sur Facebook est souvent localisée avec des services parfois zonés sur certains pays (USA, Inde, Turquie, Brésil ...) 
  • L'absence de certaines applications : Pandora, n°1 des web radios aux USA ou encore Youtube, pourtant poids-lourd du streaming, mais propriété de Google.  
  • Enfin les applications Shazam et Soundcloud populaires en Europe sont bien présentes sur le Facebook appccenter mais ne figurent pas dans ce palmarès. 

Spotify
Spotify est un service de streaming suédois lancé en 2008 avec un catalogue de 20 millions de titres. Il annonce 20 millions d'utilisateurs dont 5 millions d'abonnés payants. Plateforme très innovante, Spotify intègre plus d'une soixantaine d'applications tierces que nous avons déjà  présentées en détail.
http://www.spotify.com/fr/


iHeartRadio
Créée en 2008, iHeartRadio est une plateforme aggrégant plus de 800 stations de radios. Le site permet également de créer des radios personnalisées, sur le modèle de Pandora, à partir d'une base de 400 000 artistes et d'un catalogue de 11 millions de titres. Ce service est disponible uniquement aux USA.
http://www.iheart.com/


Deezer
Deezer est la plateforme de streaming la plus populaire en France, avec un catalogue de 20 millions de titres, 26 millions d'abonnés dans le monde (dont 2,5 millions payants). Créé en 2007 sous le nom de blogmusik, le service ferme sous la pression de la SACEM, pour ré-ouvrir peu après, il assurera son développement en signant des accords avec les majors et les sociétés de protection des ayants droit. En 2010, Orange devient actionnaire de Deezer, et inclut le service dans ses offres d'abonnements. En 2012, Deezer est présent dans 88 pays dans le monde (mais pas aux USA).   "Dans 99% des pays, nous sommes la seule plateforme de musique connectée avec Facebook. Cela nous donne un facteur d'émergence gigantesque." déclarait Axel Dauchez, DG de Deezer au Figaro en 2011 (source).
http://www.deezer.com/fr/


BandPage
"BandPage is used by musicians to share music, videos, photos, touring schedule and more with their fans"
Bandpage est l'application permettant aux artistes de réaliser leur fanpage sur Facebook.
https://www.bandpage.com/


Bandsintown
"Get local live music and concert recommendations for your town."
Bandsintown est une application dédiée à la musique live. Pour les fans, elle permet de faire de rechercher les concerts de leurs artistes préférés en se basant sur leurs goûts et leur localisation. Pour les artistes, Bandsintown est une plateforme promotionnelle où ils peuvent vendre des billets, et mettre à jour Facebook, Twitter, MySpace, etc.
http://www.bandsintown.com


ReverbNation
ReverbNation est une plateforme promotionnelle pour les artistes et les groupes indépendants. On peut s'y inscrire comme fan, ou comme musicien. L'application prend en compte la localisation de l'utilisateur. Similaire à Bandcamp, Myspace, Noomiz. 2,75 millions de musiciens, labels, professionnels de la musique sont inscrits sur ReverbNation.
http://www.reverbnation.com


Songza
Songza est un service de streaming et de recommandation seulement accessibles aux USA et au Canada. Le service propose différentes playlists en fonction, de l'humeur, du moment de la journée et de l'activité (travail, sport, détente, etc.).
http://songza.com


Vevo
Vevo est un site de vidéos musicales appartenant aux majors Universal Music Group et Sony Music et Abu Dhabi Media. Rival d'MTV network, il propose une catalogue de 50 000 vidéos également diffusées sur Youtube
http://www.vevo.com/


Jango
Créé en 2007, Jango est un site de streaming gratuit qui permet de créer et de partager des stations de radio personnalisées : la saisie du nom d'un artiste génère une playlist d'artistes similaires. Disponible en application Android et IOS.
http://www.jango.com


MixCloud
Similaire à Soundcloud, Mixcloud se présente comme une plateforme d'hébergement audio de "cloudcasts" incluant des programmes radio, des DJ mixes et des podcasts.
http://www.mixcloud.com/


Vagalume Playlists
Plateforme musicale brésilienne, Vagalume permet de créer et de partagre des playlists. L'application est utilisée par plus de 500 000 personnes.
http://www.vagalume.com.br/


8tracks
Créé en 2008, 8tracks est une plateforme de playlists (composées de 8 titres minimum) avec des fonctionnalités de réseau social. Les membres uploadent les chansons sur le site ou les puisent dans la base Soundcloud, official.fm, Free Music Archive
http://8tracks.com/


Slacker Radio
Slacker est un service de radio interactive uniquement disponible aux USA et au Canada. EN 2011, le service annonçait 26 millions d'utilisateurs, pour un catalogue de 8,5 titres.Slacker propose aussi plus de 200 stations thématiques.
http://www.slacker.com/


TuneIn
TuneIn est une plateforme agrégant plus de 70 000 stations de radio et plus de 2 millions de programmes à la demande (podcasts, concerts, interviews)
Ce service est déjà proposé sous forme d'application sur iOS,Android, BlackBerry, Samsung, et Windows Phone
http://tunein.com/


TTNET Müzik
TTNET Müzik est le service musical du principal fournisseur d'accès à Internet turc : Türk Telekom.
http://www.ttnetmuzik.com.tr/


MetroLyrics
MetroLyrics est une base de données canadienne constituée de plus d'un million de paroles de chansons, concernant plus de 20 000 artistes. Présente sous forme d'application elle intègre d'autres services, comme l'identification musicale, un player audio et des agrégations de contenus (biographies, vidéos, discographies.)
http://www.metrolyrics.com/


Playlist.com
Fondé en 2006, Playlist.com (Project Playlist) est un site permettant d'écouter, de créer et de partager des playlists musicales.
D'abord en conflit avec les majors, Playlist.com a signé des accords en 2009 avec EMI et en 2010 avec Universal Music Group et Warner Music Group pour des montants non divulgués. Le site a enregistré plus de 50 millions d'utilisateurs en 2011.
http://www.playlist.com/


MOG
MOG (Music on the go) a été fondé en 2005. A l'origine, il s'agissait d'un réseau social de blogs musicaux (plus de 1300 blog affiliés). Après un partenariat avec Rhapsody, MOG lance un service de streaming en 2009 avec un catalogue de plus de 15 millions de titres. MOG est aujourd'hui seulement disponible aux USA et en Australie.
https://mog.com/


Rdio
Rdio est un service de streaming sur abonnement annonçant un catalogue de plus de 12 millions de titres. Le service a été créé par les fondateurs de Skype, Niklas Zennström et Janus Friis.
Rdio propose actuellement une offre gratuite et sans pub en France pendant 6 mois.
http://www.rdio.com/


Spreaker
"Create your live podcast with Spreaker."
L'application propose de devenir le DJ et l'animateur de sa propre radio. L'utilisateur dispose d'une table de mixage pour gérer la voix, et la programmation avec plusieurs effets spéciaux. Spreaker permet la diffusion des programmes en direct ou en différé (podcast).
http://www.spreaker.com/




source : billboard.com