1 mai 2020

My Favorite Things #7 : les albums préférés d'Amandine Minnard




Certains albums, tels des poèmes que nous connaissons par cœur, nous accompagnent au long des années, des décennies. Chargés de souvenirs, déclencheurs de nos évolutions, témoins de nos cheminements, énigmes résistant à l'usure du temps, traversant les modes, conservant la fraîcheur de la découverte à chaque nouvelle écoute....


Merci à Amandine Minnardresponsable de la Bibliothèque nomade de la Bibliothèque de Toulouse, ex-responsable du pôle Musique de la Médiathèque José Cabanis, et vice-Présidente de l'ACIM d'avoir répondu à l'invitation.



Qui sème de vent récolte le tempo / Mc Solaar, Polydor

Cet album sorti en 1991, je l’ai écouté en boucle et reboucle. J’écoutais alors les Bérurier noir, Noir Désir, Ludwig von 88, Dire Straits, AC/DC et tant d’autres. C’était aussi l’époque de la première compil de hip-hop français, Rap attitude, où la crème du rap français se faisait connaître. Rien à jeter sur cet album de Mc Solaar où les paroles sont comme de la dentelle et hyper dures à chanter. Quand j’ai su chanter Caroline en mode ragamuffin, ce fut une grande fierté :)




A moi l’Afrique / Jean Ferrat, Barclay

A la maison, ma mère écoutait souvent Pink Floyd (les premiers albums planants), Jean-Michel Jarre (Oxygène), Rondo Veneziano (tous les albums) et Jean Ferrat. Je suis tombée dedans petite sans toujours comprendre les paroles mais j’aimais cette voix grave. Il fait partie de mon ADN. Cet album, sorti l’année de ma naissance, a bercé mon enfance et ses textes engagés m’imprègnent. J’aime l’écouter et la chanson Les saisons me bouleverse parmi tant d’autres.




BO Jackie Brown, Warner Music

Juste du groove tout le long. Strawberry Letter 23 des Brothers Johnson est une pure merveille et l’intro, Accross 110th street de Bobby Womack, me replonge dans les couloirs de cet aéroport au début de ce film culte de Quentin Tarantino. Toutes les BO des films de Tarantino sont des bulles de musique des années 70 intemporelles. Toute la musique noire américaine me touche profondément dans toute sa diversité. C’est un pan de la musique incontournable à mon sens et d’une richesse incroyable.




Crime of the century / Supertramp, A&M records

Un autre album où rien n’est à jeter. Ce troisième album de rock progressif, sorti en 1974, je l’ai d’abord découvert en collectionnant les images de pochettes d’albums dans les boîtes de Vache qui rit. Cette pochette m’intriguait et me fascinait : des mains tenant une grille dans l’espace. Et puis un jour, j’ai pu l’écouter et ce fut un vrai bonheur pour les oreilles : le titre éponyme est envoûtant tout comme School.




An Awesome wave / Alt-J, Infectious Music

2013, l’année où est sorti Random Access Memory des Daft Punk, une pépite de funk et de disco. Cette même année, j’ai découvert ce premier album de Alt-J sorti l’année d’avant sur le label Infectious Music. Une claque musicale avec cette voix unique. Intro ou Mathilda ou Breezeblocks, bon bref tout s’écoute d’une traite et en boucle.




Live at the Zenith / Archive, Warner Music

Again, Again, Again... Fuck U, You make me feel. C’est juste un bijou de trip hop. Tout s’enchaîne à la perfection. J’avais découvert ce groupe dans les années 90 dans le live de Nulle part ailleurs sur Canal +. J’en avais les poils dressés sur les bras. Sorti en 2007, ce premier album live est magique et hypnotique.




Seventeen seconds / The Cure, Polydor

Deuxième album du groupe sorti en 1980, 40 ans déjà ! Juste pour A Forest dans sa version longue. J’ai eu ma période The Cure écoutée jusqu’à l’usure sur des K7 enregistrées les doigts fébriles en suspend sur la touche enregistrer et pause des morceaux passant à la radio. Je vous renvoie aussi vers cette chronique rédigée par une collègue du titre Close to me, fort à propos en ces temps de confinement sur BibliOzik (le site de la Bibliothèque de Toulouse dédié à la musique)




Wake up your mind / Joni Haastrup, Afrodisia

Une découverte lors d’une conférence sur l’histoire des musiques noires enregistrées. Cet album funk et soul enregistré en 1978 en Afrique du Sud est renversant. Longtemps tombé dans l’oubli, il a resurgi il y a quelques années. A écouter très fort le titre Greetings.




Nancy & Lee / Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, Reprise records

Une autre pépite sortie en 1968. Lady bird, Summer of wine, Jackson... une suite de titres mythiques servis par des voix scotchantes. Un bonheur à écouter.




Time Out / The Dave Brubeck quartet, Columbia

Take five, morceau composé en 1959 par le saxophoniste Paul Desmond, est une ritournelle au rythme atypique qui me suit depuis toujours. C’est un air qui me vient spontanément quand je fredonne sur les chemins du boulot ou d’ailleurs. Standard du jazz, cet album du quartet de Dave Brubeck a intégré ma pile de CD tardivement. Comme tous ces morceaux de musique qu’on fredonne sans en connaître le titre ou l’auteur, et puis un jour c’est la révélation.




Les 4 saisons / Antonio Vivaldi, Deutsche Grammophon

Ces quatre concertos pour violon interprétés par le London Symphony Orchestra dirigé par Claudio Abbado ont aussi longtemps tournés en boucle dans la voiture ou ailleurs. Cette interprétation est juste parfaite. J’aime imaginer les saisons a chaque parties de ces concertos. Alors qu’ils avaient connus leurs succès en leur temps, ces concertos ont été redécouverts seulement en 1935.



Citadelle / Izia, Universal music division Barclay

C’est celui que j’écoute en boucle depuis quelques mois. Il est des albums fétiches comme ça sans vraiment se l’expliquer, ce fut le cas de Rest de Charlotte Gainsbourg ou Parcels par Parcels ou Victory des Jackson Five ou Californication des Red Hot Chili Peppers. Quatrième album de Izia, Citadelle est tout en délicatesse et émouvant : les morceaux tournent en boucle et coulent tout seuls. Calvi, Sunset, Esseulés en duo avec Dominique A, Idole... rien à jeter. Merci Izia.




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Comment écoutes-tu la musique aujourd'hui ?
A la maison, sur mon smartphone ou ma tablette et une enceinte Bluetooth de bonne qualité. Dans la voiture en Bluetooth. A la campagne, j’écoute des CD sur une vieille chaîne Phillips. L’hiver au coin du feu quand il fait bien froid dehors et que c’est bientôt Noël, j’adore écouter une vieille compil de chants russes au désespoir de mon entourage.

Quelle plateforme de streaming utilises-tu ?
Deezer depuis des années avec un abonnement lié à mon smartphone. J’ai aussi utilisé SoundCloud.

Continues-tu à acheter des disques ? Des CD ? Des vinyles ?
J’achète maintenant uniquement des vinyles d’artistes que j’adore, à la fin d’un concert ou dans les bacs d’un disquaire pour l’objet et en totale groupie (Hypnolove, L’Impératrice, Daft Punk). A écouter, c’est un peu pénible : il faut sortir du buffet deux vieilles platines, une pour les 45T et l’autre pour les 33T car elles sont à réparer ; il faut changer de face au bout d’une demi heure. Alors c’est juste pour le plaisir de les contempler, les ouvrir, scruter la couleur du vinyle, parfois sa transparence, regarder les images.

Quelques émissions de radio, ou web radios musicales écoutes-tu ? Comment te tiens-tu au courant de l'actualité musicale ? Radios ?, magazines ? Sites ? Blogs ? Festivals ? médiathèque ?
J’aime écouter Boomerang sur France Inter. Il y a souvent une petite pause musicale riche en découvertes : Calypso Blues de Calypso Rose par exemple. C’est toujours aussi intéressant d’écouter les artistes raconter leur parcours. Ceux de Manu Dibango ou de Calypso Rose étaient émouvants. Une autre source est Bibliozik, le site musical de la Bibliothèque de Toulouse, avec les chroniques et les playlists où je découvre des pépites. Les playlists thématiques ou de France Inter sur Deezer sont aussi de bonnes sources. Et puis, partout où il y a de la musique (resto, fêtes avec des amis, en voyage, sur les réseaux sociaux, à la télé...), je dégaine Shazam et j’alimente ma playlist annuelle. Lors d’un voyage, dans un resto d’une chaîne de fast-food mexicain, je suis tombée sur le Soul wax remix de Let it happen de Tame Impala qui m’a longtemps accompagnée et me ramène toujours là-bas avec grand bonheur.

"Crime of the century de Supertramp,
je l’ai d’abord découvert en collectionnant
les images de pochettes d’albums
dans les boîtes de
Vache qui rit. " 🐄🙂

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Depuis 10 ans, je crée des collages à la main. Bouts de papiers, ciseaux, colle Uhu et hop j’assemble des fragments éparses pour composer de belles images parfois insolites. Je n’ai pas toujours une idée très précise de ce que je vais réaliser. De nombreux artistes m’inspirent : Zoveck Estudio, Jacques Prevert, Eugenia Loli, Madame pour n’en citer que quelques uns. Ces derniers temps, Madame propose des planches d’images pour réaliser des collages confinés. Voici 3 échantillons inspirés par ces planches.




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BibliOzik, le site de la Bibliothèque de Toulouse dédié à la musique : playlists, chroniques, suggestions d’achat, services dédiés à la musique et à la pratique musicale. Les bibliothécaires musicaux vous accompagnent au quotidien !
Bibliozik





30 avril 2020

Georges Brassens chanté en allemand (Brassens en Europe #3)


Georges Brassens entretient un lien particulier avec l'Allemagne. Il a 22 ans quand en 1943, il est convoqué pour partir faire son service du travail obligatoire (STO) .

25 avril 2020

My Favorite Things #6 : les albums préférés de Marc Petitguyot



Certains albums, tels des poèmes que nous connaissons par cœur, nous accompagnent au long des années, des décennies. Chargés de souvenirs, déclencheurs de nos évolutions, témoins de nos cheminements, énigmes résistant à l'usure du temps, traversant les modes, conservant la fraîcheur de la découverte à chaque nouvelle écoute....

Merci à Marc Petitguyot, bibliothécaire musical, musicien, illustrateur sonore et contributeur de ce blog, d'avoir répondu à l'invitation.


Frédéric Chopin, Claudio Arrau ‎- Les 21 Nocturnes, Philips 1978

Grand spécialiste de Chopin l'interprétation par le pianiste Chilien Claudio Arrau (1903-1991) de ces 21 nocturnes reste pour moi une expérience musicale très particulière. Vraiment impossible de choisir un titre parmi ces nocturnes, ils sont tous tellement prégnants. - discogs - (classique)




Claude Debussy, Samson François - Suite bergamasque

Considérée comme un oeuvre pianistique majeure, cette Suite bergamasque en quatre mouvements : Prélude, Menuet, Clair de lune, Passepied est interprétée avec une très grande sensibilité.
Certainement inspiré du poème Clair de lune de Paul Verlaine et influencée par la musique de Gabriel Fauré, ce clair de lune en Ré b majeur sur un tempo andante et joué pianissimo nous entraîne dans les méandres nocturnes d’une époque révolue. - discogs - (classique)

Suite bergamasque, L. 75: III. Clair de lune (Andante très expressif)


Charlie Parker with Strings 

Accompagné pour cet album d’un “grand orchestre”comme écrin idéal, Charles Christopher Parker Jr dit Charlie Parker (1920-1955) signe là à mon avis une oeuvre magistrale, laquelle permet au plus grand nombre d'apprécier la qualité exceptionnelle de son jeu. Il démontre ainsi qu’en plus d’être un musicien créateur et un improvisateur de génie, il est aussi un interprète de tout premier plan de ballades et autres standards du répertoire jazzistique classique. (jazz)
Charlie Parker - Parker Plus Strings (1983) (Full Album)
à écouter aussi If i should lose you
Laura



John Coltrane - Giant steps  Atlantic 

Saxophones : John Coltrane ; Piano : Cedar Walton,Tommy Flanagan, Wynton Kelly ; Contrebasse : Paul Chambers ;  Batterie : Lex Humphries, Art Taylor, Jimmy Cobb
A l’instar de l’album “With strings” de Charlie Parker, Giant Step m'a permis de pénétrer à petits pas pour le coup,dans l’immense univers musical de John Coltrane, lequel explora dans les années 50, une nouvelle voie qui aboutira au free-jazz. Il engagea ainsi cette musique dans une recherche de liberté en dépassant ainsi les frontières difficilement franchissables tracées par ses prédécesseurs. (jazz)
Titre préféré :  Countdown pour le fantastique solo d’introduction.



Ravi Shankar - The Very Best Of Ravi Shankar, EMI 2010

Avec comme mission principale, la vulgarisation de la musique indienne, Ravi Shankar (1920-2012) est considéré comme l'ambassadeur international de cette musique. Cet album m’a fait découvrir des sonorités merveilleuses dont les caractéristiques intrinsèques sont très différentes de celles utilisées en Occident. (musique indienne)

Swara-Kakali



Carlos Santana ‎– Abraxas 1970

Dans Abraxas  Carlos Santana distille un savant mixage de la musique latine et de musique pop. Je me souvient avoir écouté cet album en boucle. (pop / rock)
Titres préférés Oye como va, Black magic woman et Samba Pa Ti - (discogs)

Oye como va



Jo Privat - Du swing au musette (1985, CD) 

Cette magnifique musique agrémentée de swing se situe aux confins du musette et de la musique tzigane. On retrouve dans l'album tous les ingrédients utilisés par le grand accordéoniste.
Jo Privat - Le blues du musette - Documentaire de 1991 (musique populaire - jazz musette)
Titre préféré : Romanella



Luc Ferrari - L’oeuvre électronique, INA-GRM, 2009

A l’instar de ces prédécesseurs et parfois collaborateurs : Edgard Varèse et Pierre Schaeffer, Luc Ferrari (1929-2005) repousse les barrages et les dogmes musicaux établis. Ce coffret rassemblant une partie de son travail m’a permis d’élargir mes horizons sonores.  (musique contemporaine / musique concrète)



Titre préféré : Etude aux Accidents, 1959 BAM
Documentaire France Musique : "Une histoire de la boucle sonore au GRM"


Ennio Morricone - Il était une fois en Amérique

Le film réalisé par Sergio Leone en 1984 adapté du roman The Hoods de Harry Grey est magistralement mis en musique par le compositeur Ennio Morricone.
"Il était une fois en Amérique' c'est un film plus grand que le cinéma" (France Culture)
Titre préféré Deborah dance :
Noodles visite l'endroit d'où il épiait Deborah s'entraînant à la danse. Le thème de la jeune fille intervient alors, mais rapidement la mélodie d'Amapola (chanson populaire) se fait entendre, ce qui plonge le personnage dans ses souvenirs. Sans aucun dialogue, la scène démontre leur amour impossible.



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"Ma discothèque s'appelle Youtube"


Comment écoutes-tu la musique aujourd'hui ? 
Chez moi, au casque.

Quelle plateforme de streaming utilises-tu le plus ? 
Plutôt Youtube.

Continues-tu à acheter des disques ?
Très peu.

Quelques émissions de radio, ou web radios musicales écoutes-tu ? 
Diverses émissions de radio sur France Musique.

Quel lien fais-tu entre ta pratique musicale et l'écoute de la musique ?
J’essaye dans la mesure du possible d’avoir une écoute détachée, mais parfois je me rends compte qu’elle a certainement une influence sur une partie de ma pratique.

L'une prédomine-t-elle sur l'autre pour toi ?
Ça dépend des périodes mais la pratique a tendance à prendre de plus en plus de place, certainement à cause de la très riche sonorité des instruments acoustiques.

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Atelier d'expression sonore et de musique intuitive
Précieuses petites bêtes… Histoires contées et mises en son
Quizz musical "Les grands thèmes des musiques de film"


23 avril 2020

Georges Brassens chanté en italien [Brassens in italiano] (Brassens en Europe #2)



... et aussi en piémontais, en frioulan, en milanais et en dialecte du Salento et de Bari

18 avril 2020

My Favorite Things #5 : les albums préférés de Julien Blottière


Certains albums, tels des poèmes que nous connaissons par cœur, nous accompagnent au long des années, des décennies. Chargés de souvenirs, déclencheurs de nos évolutions, témoins de nos cheminements, énigmes résistant à l'usure du temps, traversant les modes, conservant la fraîcheur de la découverte à chaque nouvelle écoute....


Merci à Julien Blottière, professeur d'histoire-géographie et co-auteur du blog histgeobox, d'avoir répondu à l'invitation.


Barbara: "Le mal de vivre" (1965), Philips.

Mes parents écoutaient énormément de musique classique, de la "chanson à textes", en particulier le triptyque Brel/Brassens/Trenet qui passait en rotation lourde dans la voiture familiale. Barbara avait aussi sa place sur la chaîne. Il s'agit ici de son sixième album studio, enregistré en 1965. Sa voix troublante, ses mots continuent d'émerveiller. - discogs
"La solitude"



Tindersticks: "Fist album" (1993), This way up.

L'adolescence... L'écoute intensive de Bernard Lenoir sur France Inter et la lecture des Inrockuptibles en version mensuelle offrent une plongée grisante dans l'indie pop. Les Tindersticks sortaient du lot avec leur orchestration foisonnante et la voix grave de Stuart Staples. - discogs
"Jism"


"Duke Reid's Treasure chest" (1992), Heartbeat records. 

La fac. L'horizon musical s'élargit avec une plongée dans la musique jamaïcaine. Les envolées vocales mélodieuses des groupes de rocksteady me donne toujours l'impression de boulotter un petit bonbon acidulé, laissant un goût agréable dans la bouche tout au long de la journée. Ce titre est tiré d'une compilation d'enregistrements réalisés par Duke Reid pour le compte du label Treasure Isle. Rarement un nom de label a été si mérité. - discogs
The Sensations :"Those guys"



Etta James : "Tell mama. The Complete Muscle Shoals recordings" Chess (1968), puis Geffen (2009).

Dans les studios de Fame à Muscle Sholas, au fin fond de l'Alabama, Etta James enregistra une série de morceaux sublimes tels que la merveilleuse ballade I'd rather go blind ou encore Fire, des titres portés par une voix d'exception et des cuivres étincelants. - discogs -
"Fire"


Chico Buarque: "Construçao" (1971), Philips.

Le morceau Construção composé et chanté par Chico Buarque est tiré d'un album éponyme, sorti en 1971. Le titre raconte la mort d'un ouvrier du bâtiment venu construire Brasilia, la nouvelle capitale du Brésil. Derrière ce fait divers tragique, on perçoit une critique de la course effrénée à la croissance économique. Buarque raconte la journée fatidique dans la première strophe, puis reprend le récit dans les strophes suivantes en adoptant un point de vue différent. Au fil du morceau, la musique devient de plus en plus complexe, orchestrale. L'ensemble forme une épopée lyrique hallucinée d'une grande beauté. Tout l'album est à l'avenant. - discogs
"Construção"



Les Amazones de Guinée:"Au coeur de Paris" (1983) Syliphone.

Sur France Inter, l'Afrique enchantée de Soro Solo et Vladimir Cagnolari permit la découverte aux auditeurs français de musiques merveilleuses: l'éthio jazz, la rumba congolaise de Franco, l'afro-beat de Fela Kuti...
Dans les années qui suivent l'indépendance, la Guinée Conakry connaît une créativité musicale étonnante. Des formations talentueuses telles que le Bembeya Jazz, Kélétigui et ses Tambourinis enregistrent pour le compte du label d'Etat Syliphone. Le titre retenu ici est issu d'un concert donné à Paris par les Amazones de Guinée. Ambiance garantie! - discogs -
"Samba"



Max Romeo: "Open the iron gate (1973-1977)" (1999), Blood and Fire. 

Durant une quinzaine d'années, le label Blood and Fire proposa des rééditions de classiques du reggae, du dub, de grande qualité. C'est le cas de ce disque rassemblant quelques uns des enregistrements réalisés par Max Romeo entre 1973 et 1977 aux Black Ark studio, Harry J Studio et Randy's Studio. La belle voix du chanteur est portée par la crème des musiciens jamaïcains: Aston "Family Man" Barrett à la basse, Carlton Barrett à la batterie, Earl "Chinna" Smith à la guitare, Tyrone Downie au clavier, Tommy McCook au trombone... Une équipe de rêve. - discogs -
"Tacko"



Al Green: "I'm still in love with you" (1972), Hi Records. 

Au cours des années soixante-dix, l'association du chanteur Al Green et du producteur Willie Mitchell donna naissance à quelques uns des plus beaux enregistrements soul de la période. L'équipe de musiciens de Hi records offre ainsi un splendide écrin à la voix de velours d'Al Green. Dès l'introduction de Simply beautiful, on est frappé par la justesse des arrangements, la subtilité de jeu du batteur ou du claviériste. Les inflexions et modulations auxquelles le chanteur soumet son organe vocal impressionnent. Son interprétation est magnifique. - discogs
"Simply beautiful"



"The Afrosound of Colombia vol. 1" (Vampisoul)

Cette compilation permet d'entrapercevoir la prodigieuse richesse des musiques colombiennes. De la quarantaine de morceaux extraits du catalogue du label Discos Fuentes, nous retenons particulièrement cette hypnotique Cumbia de sal, un irrésistible appel à la danse. - discogs -
Cumbia en moog : "Cumbia de sal"




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Comment écoutes-tu la musique aujourd'hui ?
J'écoute la musique autant que possible, à pied, en voiture, chez moi, avec une boom box, ou un casque pour ne pas embêter les autres membres de la famille. L'ordinateur a remplacé la chaîne hi-fi. La quête de cd chez les disquaires a cédé la place à la recherche de nouveaux sons sur internet. Depuis, mes disques prennent la poussière sur leurs étagères.

Quelle plateforme de streaming utilises-tu ? As-tu un abonnement payant à Spotify, Deezer, ... ? Continues-tu à acheter des disques ? Des CD ? Des vinyles ?
J'adorais fréquenter les disquaires, trouver le disque improbable ou rare. Le budget consacré aux disques était souvent très déraisonnable. Je n'en achète pratiquement plus. Il faut dire qu'aujourd'hui, pour beaucoup, la manière d'écouter la musique n'est plus du tout la même. J'ai longtemps créé des playlists sur 8 tracks, mais le site ne fonctionne plus, je me suis donc rabattu sur Youtube. Je n'achète plus qu'exceptionnellement des disques.

Quelques émissions de radio: jukebox (France Culture), ou web radios musicales écoutes-tu ? Comment te tiens-tu au courant de l'actualité musicale ? Radios ?, magazines ? Sites ? Festivals ? médiathèque ?
Sur France Culture, l'émission "Jukebox" animée par Amaury Chardeau raconte un événement du passé à partir des archives et des musiques. C'est toujours passionnant et instructif. Comme l'indique le site de l'émission, "Jukebox constitue semaine après semaine une collection d'histoires et de playlist à emporter."
Vrai petit rat de médiathèques depuis le lycée, j'ai découvert énormément de musiques/disques/artistes grâce aux fonds des bibliothèques de Limoges, la Goutte d'Or, Sannois, Saintes... de vraies mines d'or.
Grâce à Feedly [un agrégateur de flux RSS], il est désormais bien plus facile et rapide de se tenir au courant des sorties musicales ou d'archiver des sites ou adresses web précieuses: les blogs Tristes humanistes, Du spectacle, la discothèque de l'amateur, Likembe, For the sake of the song, 27 Leggies, la Dimension de Trastos, mediamus bien sûr [merci :-)]!, des sites tels que Pan African Music, Section 26, Musiq XXL, Awesome tapes from Africa, Aquarium Drunkard... La fréquentation régulière de ces adresses permet de faire de belles découvertes musicales.

En quoi tes activités de blogueur pour l'histgeobox et de professeur d'histoire-géographie influencent-elles  ton écoute de la musique (ou inversement) ? Existe-il des musiques qu'il est possible d'écouter sans se soucier du contexte de leur production, ou de leur usage fonctionnel ? 
L'histgeobox, le métier de prof d'histoire-géo me font - même inconsciemment, porter une attention particulière aux conditions de création ou de diffusion d'un morceau, au contexte dans lequel un genre musical émerge, à l'impact de certains titres sur les événements historiques. Il est toujours tentant de décrypter les allusions ou références historiques glissées dans une chanson comme dans "Murder most foul", le récent morceau fleuve de Bob Dylan.
Pour autant, la musique se suffit à elle-même, elle a souvent un caractère d'urgence, d'évidence. Lorsqu'on écoute Ain't moutain high enough / Essa moça tá Diferente / Sunny, on se laisse avant tout porter par le rythme, le tempo, la mélodie. Il n'y a plus qu'à écouter, danser, profiter.

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L'histgeobox, un blog tenu par des professeurs de lycée et de collège, qui a pour objectif de vous faire découvrir les programmes d'histoire et de géographie par la musique en proposant de courtes notices sur des chansons et morceaux dignes d'intérêt.
https://lhistgeobox.blogspot.com/

Paroles d’histoire, un podcast lancé en avril 2018, ouvert à toutes les périodes et toutes les approches qui permettent de réfléchir au passé, et à ses liens avec le présent. En invitant des historiennes et des historiens on discute de livres récents ou classiques, d’historiographie et de méthodologie, de débats et de controverses, et de tous les usages possibles de l’histoire, des plus savants aux plus courants, à l’école, au musée, à la télévision ou au cinéma, sur internet.
[79. L’histoire en chansons sur l’Histgeobox, avec Julien Blottière]
https://parolesdhistoire.fr/

13 avril 2020

Le capharnaüm #77 : Ça a débuté comme ça

Café [Bar de Champigneulles], Avenue de la Grande-Armée, 1924-25 - Licence CC0

Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. «Restons pas dehors ! qu’il me dit. Rentrons !» Je rentre avec lui. Voilà. «Cette terrasse, qu’il commence, c’est pour les œufs à la coque ! Viens par ici !» Alors, on remarque encore qu’il n’y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur ; pas de voitures, rien. Quand il fait très froid, non plus, il n’y a personne dans les rues ; c’est lui, même que je m’en souviens, qui m’avait dit à ce propos : «Les gens de Paris ont l’air toujours d’être occupés, mais en fait, ils se promènent du matin au soir ; la preuve, c’est que, lorsqu’il ne fait pas bon à se promener, trop froid ou trop chaud, on ne les voit plus ; ils sont tous dedans à prendre des cafés crème et des bocks. C’est ainsi ! Siècle de vitesse ! qu’ils disent. Où ça ? Grands changements ! qu’ils racontent. Comment ça ? Rien n’est changé en vérité. Ils continuent à s’admirer et c’est tout. Et ça n’est pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, même parmi les mots, qui sont changés ! Deux ou trois par-ci, par-là, des petits… » Bien fiers alors d’avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeurés là assis, ravis, à regarder les dames du café.
Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932)


Аукцыон - Немой [Muet]


Он не молчаливый, он немой. Источник [Il n'est pas silencieux, il est muet]
L'album d'Auction sort en 1990 dans une forme tronquée sous le titre euphémique de Дупло [trou] il est réédité en 1992 sous le titre Жопа [Cul]. Les chansons sont écrites par les deux chanteurs, fondateurs du groupe : Leonid Fedorov (guitare) et Oleg Garkusha (performance scénique)
wikipédia - discogsauktyon.ru

Lorraine Hunt Lieberson - Ah, Chi Mi Dice Mai! (Mozart - Don Giovanni)


"Ah!, qui me dira jamais / où se trouve ce barbare / que pour ma honte j'ai aimé / et qui a manqué à sa parole? / Ah, si je retrouve le scélérat / et s'il ne revient pas à moi, / je ferai un horrible carnage, je lui arracherai le coeur! "
Don Giovanni de MozartGraig Smith, chef d'orchestre, mise en scène à Bobigny par Peter Sellars,  en 1989. "l'immersion dans le Harlem ou le Bronx de 1989 de ce drame de la délinquance et de la défonce" (Le Soir, 1989) - Lorraine Hunt Lieberson (1954-2006) - wikipédia


Techung - Tibetan New Year -Gyaltsen Ri སྟོད་གཞས་རྒྱལ་མཚན་རི།


techung.com  - wikipedia


Laura Marling - Soothing


I banish you with love / You can't come in / You don't live here anymore
Album : Semper Femina, More Alarming, 2016,
KCRW, 1/05/2017
- discogs -


Shostakovich plays piano concerto no 1, op. 35 - IV (1940)


"formalisme petit-bourgeois", "Le chaos remplace la musique", "On joue avec l'hermétisme, un jeu qui pourrait mal finir" - la Pravda (1936) à propos de l'opéra Lady Macbeth de Chostakovitch
Concerto pour piano n° 1 en ut mineur, opus 35, pour piano, trompette et cordes (1933)
Dmitri Chostakovitch (1906 - 1975) - wikipédia -


10 avril 2020

My Favorite Things #4 : les albums préférés de Dominique Auer



Certains albums, tels des poèmes que nous connaissons par cœur, nous accompagnent au long des années, des décennies. Chargés de souvenirs, déclencheurs de nos évolutions, témoins de nos cheminements, énigmes résistant à l'usure du temps, traversant les modes, conservant la fraîcheur de la découverte à chaque nouvelle écoute....


Merci à Dominique Auer, responsable musique et cinéma, médiathèque de Pacé, président de l'ACIM, et musicien, d'avoir répondu à l'invitation.



Laisse béton (Place de ma mob) / Renaud / 1977 / Polydor

Depuis l'adolescence, je suis fan de Renaud parfois au grand dam de mes proches qui pointent du doigts les (multiples) contradictions du chanteur énervant. Je me suis malgré tout arrêté à l'album Rouge sang, préférant l'inspiration du Renaud des années 70/80/90.
Les 12 titres du deuxième album de Renaud contiennent pas mal d'histoires de loosers ou d'anti-héros. C'est peut-être pour ça que c'est mon préféré.




Een rondje Holland / Ex Orkest (The Ex) / 2001 / Ex records

J'ai fait la connaissance de The Ex grâce à Yann Tiersen qui reprenait Kokend Asfalt (State of shock) dans ses concerts électrifiés post-Amélie Poulain. Je trouvais cette chanson pleine d'une énergie politique salutaire. Quand j'ai découvert que la chanson originale avait aussi été enregistrée par ce groupe hollandais avec un orchestre de cuivres (il se trouve que je suis tromboniste), j'ai tout fait pour me procurer l'album. Du punk DIY avec des oreilles ouvertes à 360 degrés vers les autres musiques, un discours politique sans ambiguïté et une fougue infatigable depuis 1979 !




Imafa / Akosh S. Unit / 1998 / Barclay

La légende raconte que les musiciens de Noir Désir auraient découvert Akosh Szelevényi alors qu'il jouait dans la rue. Sans nul doute, la musique atypique du saxophoniste / clarinettiste a pu bénéficier de l'aura du groupe bordelais pour se faire connaître d'un public non coutumier du free jazz, des musiques improvisées.
Dans Azertis, Akosh nous donne un condensé de ce qu'est sa personnalité musicale. Montant peu à peu vers une certaine incandescence (amenant même peut-être à une transe à rapprocher de ce que peut provoquer la techno), ce morceau est un pour moi un hymne à la vie dans un monde tourmenté.




Piano works (selection) / Erik Satie (par Klara Körmendi) / 1989 / Naxos

A l'époque phare du CD, le label Naxos proposait des œuvres classiques (avec souvent des interprétations plus que correctes) à prix attractif, facilitant ainsi, en partie tout du moins, l'accès à la musique classique pour le commun des mortels. C'est en travaillant la première Gymnopédie au sein de l'harmonie dans laquelle je jouais dans mon adolescence que j'ai découvert l'existence de ce compositeur inspiré et de ses œuvres aux titres surréalistes, ignorant qu'il s'agissait d'un tube du répertoire.




The great Kai & J.J. / J.J. Johnson, Kai Winding / 1960 / Impulse !

Parce que je suis tromboniste et qu'il fallait bien choisir... Une rencontre au sommet, avec un casting de choix : Bill Evans (piano) et Paul Chambers (contrebasse) pour ne citer qu'eux. Et donc « Blue Monk » parce que Monk quand même, et parce que le trombone ajoute un côté groovy, aérien, velouté, léger à ce standard incontournable.




Broken homeland / Valparaiso / 2017 / Zamora label

Valparaiso est une ville que j'aurais aimé visiter. Quand j'ai vu ce nom émerger dans les sorties d'albums ça m'a forcément mis la puce à l'oreille. Bien m'en a pris puisque ce groupe fondé par des membres de feu Jack the Ripper fourmille d'invités de choix qui m'ont toujours apporté beaucoup d'émotions musicalement parlant : Dominique A, Marc Huyghens (Venus), Rosemary Standley (Moriarty), Shannon Wright, John Parish ou encore Christine Ott aux ondes Martenot. « Flygskam » oblige, je n'irai sûrement pas voir Valparaiso de mes propres yeux mais grâce à cet album, mes oreilles y seront allées en quelque sorte.




Altiplano / Magic Malik Orchestra / 2008 / Accords Croisés

Magic Malik dans les années 2000, c’était un peu le Ibrahim Maalouf de la flûte. Découvert dans le giron de M, Vincent Ségal et Cyril Atef, il a donc touché à la « variété », en passant par le jazz, la « world », sans s'interdire des chemins plus radicaux et expérimentaux. Dans cet album Malik s'aventure donc dans les Andes. Je voulais faire de la flûte quand j'étais petit, j'aime les pays latino-américains, le jazz y compris quand il sort de ses sentiers battus... Il ne m'en faut pas plus...




Salem tradition / Christine Salem / 2013 / Cobalt

Avec sa voix profonde et son charisme sur scène, Christine Salem apporte un supplément d'âme au maloya réunionnais, ce genre musical jadis (enfin dans les années 50 ça reste récent) interdit par l'état français et désormais inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Ça se découvre, ça se vit si possible en live, ça s'écoute sans forcément avoir besoin de beaucoup de mots pour y prendre goût.




Dogrel / Fontaines D.C. / 2019 / Partisan records

Le haut du panier de la nouvelle scène post-punk irlandaise. Formé il y a 3 ans, le groupe dublinois a sorti sont premier album en 2019. Une belle claque pour moi ! La musique de Fontaines D.C. rappelle les légendes du punk-rock britannique tout en revendiquant un attachement fort à l'Irlande et ses artistes. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de me rendre en Irlande et je peux dire que presque tout m'intéresse dans ce pays : ses paysages, son histoire...et sa musique bien entendu !




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Comment écoutes-tu la musique aujourd'hui ? 
Chez moi j'écoute à 90 % des CD ou des vinyles. Il m'arrive d'écouter aussi des choses sur mon ordinateur qui est relié aux enceintes de ma chaîne. Dans ce cas c'est des choses que je veux découvrir ou des choses que me font découvrir mes enfants. Au travail, j'écoute sur des enceintes reliées à mon ordinateur. La collègue qui partage mon bureau est très tolérante, je ne suis donc pas obligé d'écouter au casque. En voiture, pour aller au travail j'écoute plutôt la radio, les informations et puis je co-voiture avec un collègue. La conversation va généralement bon train donc c'est peu compatible avec une écoute attentive. Et lorsque je prends le train, je fais le plein de bonne musique sur mon téléphone.

Quelle plateforme de streaming utilises-tu ? As-tu un abonnement payant à Spotify, Deezer, ... ? Continues-tu à acheter des disques ? Des CD ? Des vinyles ? 
Je continue à acheter des vinyles et des CD lorsque l'occasion se présente. Habitant à la campagne, je profite généralement d'un passage en ville pour aller faire un tour chez un disquaire. Par ailleurs, travaillant en bibliothèque j'ai facilement accès à une bonne réserve de disques. Je ne suis donc pas abonné à une plate-forme de streaming. A titre professionnel mais aussi parfois personnel, il m'arrive d'utiliser DiMusic la plate-forme à laquelle sont abonnées les médiathèques de Rennes Métropole.

Quelques émissions de radio, ou web radios musicales écoutes-tu ? Comment te tiens-tu au courant de l'actualité musicale ? Radios ?, magazines ? Sites ? Blogs ? Festivals ? Médiathèque ? 
Pour la musique, j'aime écouter FIP et plus généralement toutes les radios publiques... Avec leurs fameuses playlists de grève savoureuses. Sinon je fouine à droite et à gauche sur internet. La Bretagne est une grande terre de festivals défricheurs, je scrute bien entendu leurs programmations pour faire de belles découvertes. Le bouche à oreille physique ou numérique, entre amis ou collègues, compte aussi beaucoup pour moi.

Quel lien fais-tu entre ta pratique musicale du trombone et l'écoute de la musique ? Est-ce que l'une nourrit l'autre ou les considères-tu comme deux activités assez séparées ? L'une prédomine-t-elle sur l'autre pour toi ? 
 Vaste question ! Il m'arrive d'écouter de la musique de façon très analytique, mais pour réellement l'apprécier j'essaye de m'en détacher, ça n'est pas toujours facile mais après plusieurs écoutes d'un même morceau ou d'un même album, ça se fait plus naturellement.